BLANQUI Auguste [Blanqui Louis-Auguste, dit Auguste]

page de garde simon blanqui Cour extrait du CD Rom Maitron. Nous vous invitons à vous pencher sur la vie et l’œuvre de ce militant qui influença de nombreux révolutionnaires du XIXe et sans doute plus loin, en particulier du côté des insurrectionnalistes et des partisans du coup d’Etat. Nous signalons que François Simon, historien et militant socialiste angevin, à écrit un petit livre –en 1939- sur la détention de Blanqui à Fontevraud. C’est dans ce cadre que nous incluons ce passage sur sa biographie, tant pour son influence (La Marianne sans nul doute, les « exaltés » anarchistes angevins ou trélazéens -cf. Meunier, etc.). 

  (…) Né le 8 février 1805 à Puget-Théniers (Alpes-Maritimes), mort le 1er janvier 1881 à Paris. Révolutionnaire français de sensibilité communiste dont la devise était :  » Le devoir d’un révolutionnaire, c’est la lutte toujours, la lutte quand même, la lutte jusqu’à extinction « , et qui fut fidèle à cette devise. Frère de l’économiste libéral Adolphe Blanqui.

Également en 1835, le besoin fut ressenti de regrouper clandestinement les républicains décimés par la répression. La clandestinité s’imposait, parce que la qualification même de républicain allait être proscrite par les lois de septembre 1835 sur la presse. Officiellement les républicains ne pourront plus s’intituler que radicaux, terme d’ailleurs utilisé par Blanqui dès le mois de juin, lorsqu’il qualifia dans une lettre à Léonce Pelloutier son journal de « radical » ; ils ne se retrouveront plus entre eux comme républicains sans masque que dans l’atmosphère de conspiration permanente des sociétés secrètes épiées par la police.

La Société des Familles semble avoir été créée dès juillet ou août 1834 par un groupe de rescapés de la SDH rassemblés autour de Hadot-Desages, groupe au sein duquel Barbès prit une part active. Blanqui y adhéra vraisemblablement en octobre. Parallèlement, il lança en 1835 avec ce même Hadot-Desages une feuille intitulée Propagande démocratique, qui avait pour but la diffusion populaire de textes révolutionnaires. Les premières livraisons proposaient ainsi Robespierre, Saint-Just, Marat, Mercier, Volney, Raynal, Altaroche, mais aussi Tibère Gracchus….

Blanqui

Extrait du livre de François Simon.

Les Familles avaient des objectifs politiques et sociaux. Pour en venir à bout, le gouvernement réussit à arrêter, le 11 mars 1836, les deux dirigeants, Barbès et Blanqui, pour fabrication de poudre, rue de Lourcine (XIIe arr., maintenant rue Broca, Ve et XIIIe). Blanqui fut frappé de trois mille francs d’amende et de deux ans de prison, peines confirmées en appel le 23 octobre 1836. Il fut incarcéré le 19 novembre à l’abbaye de Fontevrault (Maine-et-Loire), devenue maison centrale et en général réservée aux légitimistes ; sa femme, déjà très malade, fut autorisée à l’y rejoindre en décembre avec leur fils. Il est intéressant de signaler qu’avant de partir de Paris, Suzanne Amélie Blanqui déposa plusieurs malles contenant les archives de son mari, forcément antérieures à mars 1836, chez leur beau-frère, Joseph Garnier, économiste et collaborateur d’Adolphe Blanqui, époux d’une soeur des Blanqui totalement occultée par l’histoire, Aglaé. Joseph et Aglaé Garnier demeuraient place du Trône (VIIIe arr., maintenant place de la Nation, XIIe), tout près de la mère des Blanqui.

Auguste fut libéré par l’amnistie du 8 mai 1837, après moins de six mois de détention. Interdit de séjour à Paris et forcé de résider à Pontoise, il s’établit sur l’Oise même, à Gency, avec sa femme et son fils, ou ses enfants : en effet, dans une lettre en date du 5 septembre 1840 adressée à Fulgence Girard dont l’original a été retrouvé récemment dans les archives de Moscou, Blanqui confirme lui-même qu’il eut plusieurs enfants, s’adressant ainsi à son ami : « J’ai appris que tu avais de la postérité et même plus que moi à qui il ne reste qu’un garçon. » Mais il est difficile de préciser davantage. (…)

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