DOISI Albert

Albert_DoisiTrélazé. Querneur

Né le 7 août 1890 à Chalonnes-sur-Loire.

1911 : Albert habite à Puteaux (Seine) et est donné comme «paveur». Il est à Paris en compagnie de Fernand Boulan et angevins émigrés suite à la grève de 1910 aux ardoisières. Peut-être a-t-il fait parti du groupe des Originaire de l’Anjou ?
1 octobre 1911 : arrivé au 64e régiment d’infanterie d’Ancenis comme soldat de deuxième classe (matricule 2533). Maintenu sous les drapeaux (art. 33 de la loi du 21 mars 1005)
8 novembre 1913 : passé dans la réserve de l’armée active. Certificat de bonne conduite accordé.
Avril 1914 : Il réside 139 Bd National à Clichy
1 août 1914 : rappelé à l’activité par décret de mobilisation générale
3 août 1914 : arrivée au corps d’armée
5 aout 1914 : le 64ème régiment part d’Ancenis en train pour Reims puis Grandpré près de la forêt d’Argonne dans les Ardennes. Le groupe était constitué au départ de 55 officiers, 199 sous officiers et 3125 hommes, 188 chevaux et 54 voitures.
Fin aout, il participe à la bataille de la Marne (il ne reste alors que 1000 hommes sur les 3200 au départ!).
Fin septembre le régiment est transporté en train et autobus sur la ligne de front dans la Somme à Bécourt et Contalmaison (triangle Amiens/Péronne/Bapaume).
29 septembre 1914 : Lors d’une attaque Albert est blessé par balle « plaie perforante et fracture phalangette gauche » et soigné à l’hôpital de St Briac près de Dinan (Avis médical du 24/10/1914).
Est-ce une blessure ennemie (version officielle comme le montre le registre matricule) ou une mutilation volontaire (comme il est raconté dans la famille) pour fuir l’enfer des combats ? Albert sera soigné, rentrera (en permission ou convalescence) à Trélazé mais refusera de repartir. Prévenu par un gendarme, qu’il connaît, qu’il va être arrêté, Albert se cache alors dans les anciennes carrières d’ardoise de Juigné/Loire où sa femme et des amis viennent lui apporter à manger. Il ne semble pas être le seul à se cacher à cet endroit.
Finalement il sera jugé par le Conseil de Guerre à 2 ans de travaux publics. La famille Boulan (Fernand son beau-frère et surtout le militant anarcho-syndicaliste Auguste Boulan) réussira à lui préparer un dossier médical qui le fera réformer puis gracier après un an de détention.

En 1925 il est marié, demeure à la Pyramide un lieu-dit de Trélazé.

Il est considéré par les flics comme des membres les plus influent du syndicat autonome de la Grand’Maison, syndicat anciennement adhérent à la C.G.T.U. et qui adhérera ensuite à la C.G.T.S.R.

Sources: AD49 : 44&2 / Denis LV

LB./Ascona

 

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