MORU Charles, Victor [ Tours, Nantes, Angers ; A ; 1890-1895 ]

Né le 28/10/1847 à (Chauny ?) dans l’Aisne.

Menuisier ?

Marié, père de deux enfants.

Charles Moru se fit connaître dans les années 1890 à Tours, année où il participe avec Georges Rétif à l’animation du groupe d’étude sociale La Sentinelle. Dès lors, il fait parti de tous les recensements préfectoraux liés aux anarchistes jusqu’en 1891 où il quitte Tours.

Cependant, en 1891, après un court passage en Maine-et-Loire, il s’en va d’abord habiter à Nantes en compagnie de René Brisset et Henri Rivollet. Charles Moru, qui demeurait 10 rue Fourcroy à Nantes, était à l’été 1891, l’un des animateurs du nouveau groupe Les Anti-patriotes qui se réunissait chaque dimanche chez Mme Godefroy (à la même adresse). Il habitait alors avec sa femme Sophie Belanger.

Quelques temps après leur arrivée, des explosions secouent Nantes : l’habitation du banquier Couillaud et la banque Rousselot-Couillaud & Cie . Les flics suspectent les 3 derniers compagnons et les arrêtent le 25 juillet, puis ils les relâcheront faute de preuve. Pendant ce temps, Mercier qui vend des journaux à Angers, après être mis à l’index du patronat de la chaussure suite aux grèves de 1891, se fait perquisitionner sa chambre. Il faut dire qu’il est suspecté par les flics d’être l’auteur du vol de dynamites qui eu lieu le 01/07/1891 aux carrières à Trélazé.

Demeurant au 67 (ou au 56 selon d’autres sources policières !) rue Baudrière, pote de Philippe, en décembre 1893 il est accusé avec ce dernier et leurs femmes d’insulter des flics. Fin décembre 1893, comme plusieurs militants de la région, son domicile, est l’objet d’une perquisition où est saisie une note signée “femme Moru” ( sa compagne ?), également militante. Selon un arrêté du Préfet du Maine-et-Loire en date du 29/12/1893, il se fait également saisir sa correspondance ainsi que 12 autres camarades.

Dans les listes de décembre 1893 et du 31/12/1894, il est classé comme un anarchiste dangereux et influent par le Commissaire spécial d’Angers.

En avril 1894, il se fait perquisitionner et se fait saisir des registres de travail chez lui (perquisition également chez Maillard, Philippe, etc.). Il perdra son travail à cette occasion.

Y-a-t-il similitude avec Maru qui parfois apparaît dans certaines notes policières ?

Sources :

Archives : AD37 : 4M et 1M d’après R.Delmas dans Dict. Maitron en ligne ;   AD44 :  1M 619 d’après C. Geslin, Vol.1 pp 100-101 ; AD49 : 4M6/22 (dossier individuel anar), 71M2 ; Arch. Nat. F7/12504 et F7/12508 (voir dans blog et affaires d’un crime d’état et rapport du 30/12/1893 du Préfet) ;

Internet :

http://militants-anarchistes.info/spip.php?article13126 ;

https://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article178102&id_mot=28 ,

geneanet ,

« Double attentat à la dynamite contre la banque Rousselot à Nantes le 23 juillet 1891, partie 1 et partie 2« .

Manuscrites (mémoires, livres, etc.) :

Romain Delmas, Le mouvement anarchiste en Indre-et-Loire : 1889-1913, 2015, Université François Rabelais de Tours.

Claude Geslin, Le syndicalisme ouvrier en Bretagne, … 2 Tomes. Presses Universitaires de Rennes, 2014, 45 €

+ Le Père Peinard n°124 du 02/08/1891 ;

Romain Delams, R.D, compléments (LB.)

 

4 commentaires sur “MORU Charles, Victor [ Tours, Nantes, Angers ; A ; 1890-1895 ]

  1. […] peintre, âgé de vingt ans; Moru, menuisier, âgé de trente-cinq ans, et un nommé […]

  2. […] un mouvement anarchiste qui est manifeste ; la vente ostensible par les prévenus Brisset et Moru, correspondants du Père Peinard, des journaux la Révolte et autres ; les brochures et placards […]

  3. […] reste, je ne veux plus m’en occuper de ces questions là, je ne vais plus chez Moru, rue Bauduin, avec lequel je suis […]

  4. […] des opinions anarchistes et fréquentait principalement les nommés Chevry, Bernard, Hériché, Moru, Maillard, Philippe, Camus, Ménard, etc… sa conduite privée, quoique s’enivrant […]

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