La C.G.T.S.R. en Anjou.

compléments 30/05/2016

 La C.G.T.S.R. en Anjou.

Il s’agit d’une ébauche, pour le Maine-et-Loire, plus particulièrement chez les ardoisiers de Trélazé, de ce que fut le syndicalisme-révolutionnaire de type fédératif qui se transforma en anarcho-syndicalisme assumé.

Si la Confédération Générale du Travail Syndicaliste-Révolutionnaire (C.G.T.S.R.) est issue de multiples scissions, voire d’une tentative de repli « anxieusement agrippés aux vérités d’antan » (dixit Louis Mercier-Vega) entre militantEs convaincus et solidaires entre eux ; l’expérience de la C.G.T.S.R. fut un échec au niveau national. Les effectifs ne représentant qu’un infime pourcentage par rapport à la C.G.T. devenu « réformiste » et à la C.G.T.U. certes révolutionnaire mais qui passe sous la coupe d’un parti politique, qui se revendique « communiste » et aux ordres de Moscou.

Cependant, ici où là, subsiste « des noyaux professionnels tenaces, animés par une morale propre, comme dans le bâtiment parisien et lyonnais, ou dans les cuirs et peaux de Limoges, ou la métallurgie de la Loire, ou chez les ardoisiers de Trélazé »1.

En Maine-et-Loire, les militantEs anarchistes, syndicalistes-révolutionnaires, communistes optent tout d’abord en grande partie pour la Confédération Générale du Travail Unitaire. Mais pas touTEs. Chez les « unitaires », les communistes-autoritaires ne sont pas majoritaires. Ils leur faut un temps assez long pour se rendre maître de l’appareil. Pour preuve l’anarchiste François Bonnaud sera longtemps au secrétariat de l’Union locale unitaire.

I/ Aperçu historique d’après 1914.

Lors de la Première Guerre-Mondiale, seul un syndicat ne bascule pas dans l’Union sacrée. Il s’agit du syndicat de l’enseignement qui conserve ses bases syndicalistes-révolutionnaires et refuse de s’aligner sur la position de l’Union départementale (cf. Bouët, Mayoux, etc., dans le dictionnaire biographique intégré au blog). Même si des indices de mécontentements semblent poindre chez les plus agités et les plus nombreux : les ardoisiers, il n’y a pas de trace2 de mécontentement interne face à l’alignement d’un militant devenu socialiste comme Ludovic Ménard.

Au sortir de la guerre, le climat social3 n’est plus le même. De nouvelles générations militantes formés avec les mots d’ordres et d’actions du passé arrivent (issu des Jeunesses syndicalistes, des pupilles de la Coopérative) ; s’y côtoient aussi tous les nouveaux venus au sein du mouvement révolutionnaire issu des tranchées et qui vouent une haine sans nom face au militarisme, aux nationalistes, aux planqués qui soutenaient l’effort de guerre pendant qu’ils se faisaient « casser la gueule » ; haine de l’État et des bourgeois qui en ont profité pour s’enrichir sur leur dos et celui de leur famille. N’oublions pas l’espoir de la Révolution russe qui, dans l’imaginaire collectif, établi la chute des « capitalos ». Les effectifs de la C.G.T. grandissent et se radicalisent dans quelques secteurs en particuliers chez les métallurgistes, au P.T.T (État) et chez les cheminots. Après les échecs de grèves ou de semi-réussites dans des actions corporatives locales, il n’en demeure pas moins que les syndicalistes de lutte de classes ont besoin de s’organiser.

La direction confédérale incite par des notes aux U.D à se méfier des «syndicalistes extrémistes […] qui sont des ennemis de tendance, ils sont remuants, actifs et de plus très audacieux »4.

Il se crée donc au sein de la C.G.T du Maine-et-Loire, comme partout ailleurs en France, des minorités syndicaliste-révolutionnaire. Les Comités Syndicalistes Révolutionnaires s’organisent tout classiquement : par localité et par corporation. Le but est originalement de mener une propagande pour ramener la C.G.T. à la lutte des classes et à l’Internationalisme prolétarien, et ce au sein de l’Union Départementale, des Unions locales et au sein des fédérations.

Le premier C.S.R. constitué dans le département, me semble-t-il, est créé à Angers le 9 janvier 1921. Le secrétaire est Gaston Tournié, Maurice Faivre est trésorier et Louis Bouët chargé de la propagande.

Cinq C.S.R. locaux sont également créés : Saumur, Angers, Cholet, Trélazé et Misengrain. Si la dynamique est lié au début aux militantEs qui deviendront communistes ou qui adhérent au parti, très rapidement la nouvelle génération rejoint des positions beaucoup plus classique du prolétariat local le plus avancé. Le comité d’Angers affirme qu’ils « ont pour programme l’esprit de la Charte d’Amiens : le fédéralisme, l’Autonomie Syndicale et l’Antimilitarisme […] et pas de subordination politique »5.

Là encore, comme à l’échelle nationale, le syndicalisme de lutte de classe s’oppose au réformisme d’ancien révolutionnaire (par exemple à Trélazé : Ménard, Boulan, etc.). Cependant sa représentation passe d’un seul syndicat minoritaire au sein de l’Union Départementale en 1920 à 20 syndicats toujours minoritaires -sur 27- sur des positions révolutionnaires ou proches d’eux : ce sont les syndicats des :

Cheminots d’Angers-Saint Laud, des cheminots P.-O de Saumur et des cheminots-état de Saumur ainsi que ceux de Segré

Ardoisiers de Trélazé, et ceux de Misengrain

Enseignement (syndicat départemental)

à Angerségalement les syndicats des métallurgistes, du Gaz, des Préparateurs en pharmacie, du Bois et ameublement

à Saumur en plus des cheminots, les syndicat C.G.T. des Typographes, des Boulangers, des Tailleurs d’habits, des Ferblantiers, du Bâtiment, des Produits chimiques, des Verriers, des Employés de Commerce

La C.G.T.U.

Devant la mauvaise foi et les exclusions perpétrés par les réformistes, la scission -qui est théoriquement perpétré par les réformistes- est rendu inévitable.

Mais, il faut bien le noter, il s’agit aussi d’un échec des camarades des Comités Syndicalistes Révolutionnaires puisqu’ils et elles échouent à ramener le mouvement syndical à la lutte des classes et à l’action directe (c’est-à-dire des mouvements ce passant de l’intercession des politiciens).

Le Congrès de l’Union départementale Unitaire à lieu le 30 janvier 1922 à la Maison du Peuple. Cependant, comme souvent dans un mouvement de défaite, une sorte de force d’inertie mortifère continue à être à l’œuvre. Après les liens fusionnels entre socialistes et syndicalisme confédéré, les mêmes maux reproduisent les mêmes effets.

Nous pouvons lister plusieurs grandes tendances et quelques sous-tendances (en n’oubliant pas que des individus révolutionnaires restent adhérent à la C.G.T.). Les anarchistes qui redressent la tête, tant dans ses bastions traditionnels (Trélazé) que chez d’anciens militants communistes (Bonnaud, Faivre, Richard René…), sont subdivisés entre les futurs anarchosyndicalistes et ceux qui tout restant anarchiste n’en demeurent pas moins syndicaliste-révolutionnaire.

Chez les communistes, une vague de départ à lieu. Ils rejoignent -au niveau politique- soit les rangs des libertaires ou socialistes soit ne militent plus que syndicalement. Une autre part du mouvement communiste-autoritaire se tirent peu à peu la bourre entre partisanNE malgré tout de l’indépendance syndicale (Bouët avec des réserves) et ceux qui prônent clairement la supériorité du parti sur le syndicat.

Le premier bureau du L’U.L.U. d’Angers, est composé de Bonnaud François comme secrétaire, Maurice Faivre comme secrétaire-adjoint, René Richard comme trésorier6. Des syndicats professionnels sont fortement influencé par les théories S-R ou syndicalistes-purs (futur anarcho-syndicalisme). Ainsi le syndicat unitaire des métaux et parties similaires, dont le secrétaire est l’anarchiste André Gillet, créé en juillet 1924, a pour objectifs « de resserrer les liens de solidarité et d’unir en un seul bloc tous les travailleurs, afin de pouvoir lutter contre l’exploitation capitaliste et arriver à constituer le travail libre par la socialisation des moyens de production, au bénéfice exclusif des producteurs des richesses sociales ; c’est-à-dire réaliser la devise de chacun selon ses forces, à chacun suivant ses besoins »7.

Au sein de l’Union locale unitaire d’Angers / Trélazé, il y a de 1027 adhérentEs, selon un rapport des flics du 3 novembre 1922 (AD49, 71M15, -71M14-21- syndicats professionnels 1921-1948. Manque 71 M16 &17). A Trélazé il y 485 membres syndiqués à jour de cotisations chez les ardoisiers -syndicat créé le 05/04/1922 dont le président est Lamendin Jules, Paumard comme secrétaire, Poirier Eugène comme trésorier) et 90 chez les allumettiers (une petite centaine de salariés) soit 575 personnes. A cette date environ 56% des syndiqués de la C.G.T.U. Angers/Trélazé sont donc de Trélazé. Notons qu’à Misengrain les ardoisiers sont 350 à être syndiqués selon les flics dans le même rapport. Les syndicats de l’Union locale –en 1923– outre ceux de Trélazé déjà mentionné il y a Angers l’alimentation (31 membres); bois et ameublement et parties similaires (50 membres); les ouvriers boulangers (26 membres) ; les cheminots (P.O) d’Angers avec 100 syndiqués ; le bâtiment (20 personnes adhérentes); le gaz (130) ; métaux (30) ; ouvriers des P.T.T. (15) ; les préparateurs en pharmacie (20) ; le textile (18 mais 48 en 1922) et les carrossiers adhérents à la Voiture-Aviation (12).

Attention toutefois, les chiffres d’adhésion sont à prendre avec des pincettes. Par exemple dans un rapport de flic visible aux AD49 (71 M15), le syndicats des métaux comprendraient à sa création « en juillet 1924 » (soit un an après les chiffres et dates citées au-dessus) plus de 150 membres et auraient Gillet comme secrétaire; Crosnier en secrétaire-adjoint; Vallet Constant en trésorier et Davy en adjoint)

Sur 13 syndicats de l’Union locale référencé à cette date, je pense qu’au moins plus du tiers sont influencés par les futures thèses anarchosyndicalistes : ardoisiers et allumettiers de Trélazé, Métallos, Bois et ameublement, bâtiment.

Le passage à « l’autonomie »

Après la bolchevisation de la C.G.T.U. par les communistes-autoritaires, une part des syndiqués refuse cet état de fait.

Pour le syndicat sur lequel je me suis le plus penché, les ardoisiers, rappelons que la majorité passe à la C.G.T.U. (voir Ravary) puis décide, dans un premier temps passer à l’autonomie. L’adhésion n’est pas de suite faite à l’Union Fédérative des Syndicats Autonomes (U.F.S.A.). [Voir le texte ici.] Les ardoisiers et allumettiers distribuent d’ailleurs un tract expliquant le pourquoi du retrait de la C.G.T.U. : « le dégoût de voir le syndicat remisé au dernier plan et de voir la politique triompher sur ses ruines »8.

Une des questions phares de l’opposition interne dans la C.G.T.U. s’est posé sur les principes de la Charte dite d’Amiens. L’autonomie et l’indépendance ne sont certes que des mots qui peuvent paraître théorique mais c’est là toute une partie de l’histoire et des divisions du mouvement ouvrier qui y trouvent des applications concrètes.

« Autonome » signifie le droit pour le syndicat à s’administrer à son gré.

« Indépendance » signifie le droit d’agir librement en toutes circonstances.

C’est-à-dire qu’un syndicat peut-être autonome mais tout en étant dépendant (pour ses orientations, ses objectifs, etc.) d’un autre groupement ; en général il s’agit d’une dépendance envers un parti ou une organisation politique. Ainsi, la C.G.T.U. s’administre par-elle même mais, de fait, en particulier depuis le Congrès de Saint-Étienne en 1922, l’emprise du Parti communiste s’étend. Les opposants parleront du syndicat comme courroie de transmission du parti. Le syndicat unitaire n’est pas indépendant et c’est là la question de fond9.

Au sein de la C.G.T.U., les Comités de Défense Syndicaliste -plus ou moins anarchiste- feront face à un autre fractionnisme, celui des communistes-autoritaires par la mise en place de cellules d’entreprises.

Les ardoisiers et les allumettiers trancheront, en faveur du syndicalisme de lutte des classes et d’action directe. Ils ne souhaitent pas « se préoccuper des sectes et partis qui, en-dehors et à côté, peuvent poursuivre en toute liberté la transformation sociale »10. Dans la même déclaration, ils dénigrent à tout parti « le droit de parler en leur nom et à l’État d’administrer la chose publique à leur place ».

Le syndicat ardoisier, majoritaire, se retire donc dans l’autonomie car ils refusent le syndicalisme dépendant du parti communiste mais ils refusent tout autant le retour au sein de la C.G.T. réformiste « qui met toute sa confiance dans l’État bourgeois » alors qu’eux veulent la destruction « des institutions composées de représentants de l’État, des patrons et ouvriers, et dont le but est d’acheminer l’ordre social vers la démocratie »…

Ailleurs d’autres militants choisiront de rallier la C.G.T. afin d’éviter l’émiettement. Certains syndicats feront le choix de rester au sein de la C.G.T.U. puis finiront par rallier l’autonomie à la fin des années vingt (Bois et ameublement). Notons pour Trélazé que les allumettiers rejoignent finalement principalement la C.G.T. mais qu’il existera un syndicat autonome (mais est-il de lutte de classe ?) puis qu’en 1934 (AD49 : 71 M19) il se réunifie avec des mécontents de la C.G.T.U. (Merit Marcel : président ; Moismard Albert : vice-président; secrétaire : Gentric Corentin ; Trésorier : Lavenant Camille. si vous avez + d’ infos…).

La C.G.T.S.R

Le syndicat C.G.T.S.R. est d’obédience syndicaliste-révolutionnaire puis anarcho-syndicaliste.

Organisation et bureaux du Syndicat Intercorporatif de Trélazé. C.G.T.S.R. et ardoisiers en particulier. Esquisse de fonctionnement

Nous présentons les bureaux syndicaux, dénommé aussi Conseil Syndical, tant de l’U.F.S.A. que de la C.G.T.S.R. En note préliminaire, l’Union Fédérative des Syndicats Autonomes est le syndicat ardoisiers qui deviendra ensuite le syndicat ardoisiers membre de la C.G.T.S.R. (voir les dates).

APERÇU DE L’ÉVOLUTION DE LA C.G.T.S.R.

Toutefois, il convient d’avoir une vision partielle -et sans doute partiale, puisque je suis un libertaire proche de certaines idées défendues par la C.G.T.S.R.- de l’évolution de la C.G.TS.R. locale. Il me semble que le syndicat ardoisier fut le principal centre, comme autrefois, des idées forces du syndicalisme-révolutionnaire : fédéralisme, action directe, mandat précis visible sur le mode d’organisation des mouvements de grèves (les syndicats ne font qu’accompagnés et ne parlent pas au noms des principaux concernés. Cela évoluera de la part de la C.G.T.). Après la scission C.G.T./C.G.T.U., c’est le deuxième syndicat qui représente le prolétariat militant qui veut l’Émancipation Sociale. Mais, il ne faut pas perdre de vue que la C.G.T. des ardoisiers est malgré tout un syndicat de classe, proche des idées Socialistes (voire la tentative de l’AURA). la C.G.T.U. est le principal syndicat des ardoisiers, puis au moment du passage à l’autonomie, c’est de nouveau ce syndicat qui est le plus puissant, le plus nombreux en terme de syndiqués. Jusqu’au début des années 30, je pense que la C.G.T.U. ne représente presque plus rien.

La création de la C.G.T.S.R. ne change rien. La C.G.T. regonfle peu à peu ses rangs syndicaux, mais la C.G.TS.R. fait au moins jeux égal en terme de nombre de syndiqués jusque vers 1933. J’en veux également pour preuve, deux choses :

⇒en 1928, devant la montée en puissance du syndicat révolutionnaire, qui a la capacité de se projeter dans l’avenir en envisageant la Révolution (comment gérer directement, commission de chantiers, la violence révolutionnaire -résistance et offensive-, etc.) le patronat des deux société ardoisières envisage de créer une sorte de milice patronale interne -voir plus loin- en lien avec les autorités. On voit la lutte que mène les sociétés ardoisières contre la C.G.T.S.R. au travers différents faits sur lesquels je reviendrais.

⇒la quasi-totalité des délégués à l’hygiène et à la sécurité des différents chantiers de Trélazé sont des syndiqués de la C.G.T. révolutionnaire, puis C.G.T.U./autonome puis membres de la C.G.T.S.R. Notons que les camarades, qui se revendiquent d’un syndicalisme révolutionnaire fédéraliste voire libertaire, ne se  pose pas 36 000 questions, et se  présentent à ces élections professionnelles.

Puis au tournant des années 30, une lente érosion des effectifs -nombreux départs des ardoisières car virer, -voir ici-, retraites de vieux militants, etc. – puis le coup le plus dur le départ massif -à la louche je dirais au moins la moitié des effectifs !- dont une grosse partie des ouvriers du fond, les plus rudes, les plus soudés entre-eux, au moment de la réunification syndicale. Cependant dès 1937, une grande partie des ces ouvriers du fond repartent de la C.G.T. et crée un syndicat (un 5e donc : C.G.T.// C.G.T.U.//C.G.T.S.R.// cathos qui existent en marge) et -me semble-t-il- sur des bases syndicalistes-révolutionnaire.

Cela pose également les questions : de savoir si le virage anarcho-syndicaliste était finalement complètement accepté au sein de la C.G.T.S.R.; les raisons du départ de la C.G.T. réunifié (les communistes qui n’était que partiellement présent voient grâce à la réunification leur place se renforcer face aux socialistes, aux anarchistes et aux Syndicalistes-Révolutionnaires) des ces fonceurs ; etc

A mon sens, et là réside encore un travail de recherche à faire.

En 1937-1938, l’influence de la C.G.T.S.R. repart de l’avant tant dans son bastion originel de Trélazé que dans les autres bassins ardoisiers du département mais également sur Angers. CEPENDANT, à Trélazé, la C.G.T.S.R. n’est plus en mesure de diriger un mouvement de grève dure, de l’assumer du début à la fin. (voir par ex. ici) Elle ne peut plus que compter, et cela ponctuellement (car là aussi, ce mode d’organisation anti-autoritaire diminue) sur les comités de grèves ou les ouvriers sont nommés par les grévistes et non par les syndicats (le patronat tentera toujours de s’opposer à ce mode de fonctionnement, et la C.G.T. au fur et à mesure qu’elle reprend de la force également). La C.G.TS.R. et ses « amis  » proches sont certes toujours en mesure d’imposer un rapport de force mais sur une action précise (par exemples quand ils foutent sur la gueule des flics qui protègent les fascistes et ce malgré les honteuses tentatives des socialistes et de la C.G.T. de prôner la modération. Voir ici.)

ORGANISATION INTERNE de la C.G.T.S.R.

Au sein de l’Union locale de la Confédération Générale du Travail Syndicaliste-Révolutionnaire (C.G.T.S.R.) des ardoisiers il y a 4 Commissions :

[-je place certains noms que j’ai pu récupérer dans dans la compositions des bureaux-]

  1. La Commission de propagande : les membres sont chargés de la répartition des journaux, de la vente, de la récolte des abonnements et des versements de soutiens. Ce mode de fonctionnement existe jusqu’en 1928 de façon officielle (mise à pied de Bossé Julien -cf. AD49 18&18). Les ventes s’effectuent aussi par le porte-à-porte, au marché de Trélazé. C’est cette Commission qui s’occupe par ailleurs de la bibliothèque et de la librairie. Dernières tâche, et non des moindre, de cette commission, il lui revient le rôle de rapporter les faits et événements des différents chantiers, des appels à la Solidarité ainsi que de populariser une lutte ou une grève.

  2. La Commission des chantiers parfois appelé aussi Commission d’Études : c’est dans cette Commission que se réunisse les différents délégués à la sécurité et à l’hygiène (les délégués de l’U.F.S.A. puis de la C.G.T.S.R. sont très largement majoritaire chez les délégués élus11. De façon plus large, tous les membres de la C.G.T.S.R. travaillant sur les chantiers ardoisiers sont conviés à y participer pour relayer ce qui se passe[11bis]. C’est au sein de cette Commission que sont menés tous les travaux préparatoires, les études et les réflexions pour être capable en cas d’une Révolution Sociale de prendre en main la gestion directe des chantiers et de mener à bien les réformes nécessaires pour le mieux-être des ouvriers. [Voir tract de candidatures de Allard et Bossé]. Dans une certaine mesure, c’est peut-être là aussi, qu’est favorisé l’étude collective du livre de Pierre Besnard « Les syndicats ouvriers et la Révolution sociale », livre auquel le syndicat souscrit pour sa publication en 1930.

  3. La Commission des Lois sociales : cette Commission est en fait ce que l’on appellerait aujourd’hui une Commission juridique. Elle étudie les lois existantes pour lutter contre-elles ; mais aussi comment les améliorer « immédiatement » dans le cadre du système de l’oppression capitaliste. D’autre part, cette Commission s’occupe de l’assistance juridique de ses membres12.

  4. Trésorerie : souvent appelé aussi Caisse de solidarité. Cette caisse de solidarité à plusieurs objectifs.

    1. La solidarité locale pour soutenir dans un premiers temps les camarades syndiqués qui se lancent dans une grève -dans un second temps la caisse de grève commune prendra le relais-. Cette caisse locale sert aussi pour soutenir un camarade dans le besoin13 qu’elle ou il soit malade, blesséE. Si un camarade décédait, il était fait des collectes pour sa veuve. Il est « arrivé d’en faire pour les vieux nécessiteux ayant quitté la corporation depuis longtemps« 14.

    2. Le syndicat ardoisier cotise et est adhérent à la caisse d’Entr’aide du Comité de Défense Sociale dont le rôle est d’aider les camarades en but à la répression politique de leur état respectif15. (Voir par exemple versement du 3e trimestre 1930 dans la Voix libertaire n°89 du 07/11/1930 ou du versement dans le n°216 du même journal du 15/04/1933). Ces cotisations sont versées normalement par trimestre, mais on remarque que sur le dernier trimestre de 1931, le syndicat ne verse pas son obole de solidarité (La Voix libertaire n°156 du 20/02/1932).

    3. Enfin, cette caisse agit ponctuellement et de façon autonome par rapport à la confédération  ou au C.D.S., avec les camarades extérieurs à la ville que ce soit dans le département, en France ou à l’étranger. La plupart des journaux révolutionnaires égrènent les listes de soutiens donné et reçu. On remarque (c’est c’est un signe pour voir la vitalité des organisations, leurs déclins aussi) que le syndicat des ardoisiers est très prodigue avec les sommes versés pour la solidaritéi. En 1931, le syndicat ardoisier versera 796 francs 20 centimes en soutien aux grévistes du textile du Nord par exemple (La Voix libertaire n°129 du 15/08/1931). En 1934, le syndicat verse son obole pour soutenir les révolutionnaires espagnols et leur famille via le Comité Pro-presos de Paris (source : La Voix Libertaire n°264 du 21/04/1934)

    4. Pour financer tout cela, il y avait un bal annuel de solidarité dédié à cette caisse ainsi que des sorties champêtres16.

Par ailleurs ; chez les ardoisiers, dans un esprit de formation, il y des réunions à date fixe, où les plus jeunes militants se réunissent chez un des militants qualifiés du syndicat. Ces réunions sont libres, basé sur le volontariat des inexpérimentés. « Ils y discutent des grands problèmes syndicalistes, apprennent à connaître les lois de protections ouvrières, les règlements d’ateliers, etc. Ils accompagnent à tour de rôle [le secrétaire] dans toutes les démarches nécessaires au nom du Syndicat ; ils s’essaient aux réunions […] »17. Le but est de détecter, former, prendre petit à petit conscience de ce qu’est le rôle du véritable militant. En parallèle (ou est-ce la même chose ?), des J.S.R., Jeunesses Syndicalistes Révolutionnaire sont crées. Cependant, je ne suis pas convaincu qu’elles aient eut une existence très active dans la première partie des années 1930 voire même disparaissent. Un éphémère tentative de ballade organisée en mai 1936 existe. (Cette disparition est à mettre en parallèle, à mon avis,  avec le déclin de la C.G.T.S.R. au profit de la C.G.T.).

L’organisation interne est complétée pour toutes les tâches à remplir « en fonction de ses aptitudes : collections des cotisations, comités d’ateliers, groupes d’étude, des problèmes syndicalistes […]. Chaque réunion [assemblée générale] est en outre divisée en deux parties : la première est corporative ; la seconde est sociale« 18.

Il s’agit, selon la terminologie d’un syndicat intercorporatif mais comme il est écrit dans Le Combat syndicaliste n°104 du 10 mai 1935 (organe de la C.G.T.S.R.), « le syndicat des ardoisiers étant intercorporatif les travailleurs exploités en dehors de la corporation peuvent y adhérer et bénéficier des mêmes avantages que les ardoisiers« . Les bureaux ici présenté sont avant tout ceux des ardoisiers.

Nous n’avons pas retrouvé les actes internes de la vie syndicale de la C.G.T.S.R. ardoisiers puisqu’ils ont été enterrés à l’arrivée des allemands (1940) mais malheureusement ils étaient pourris quant ils ont été sortis de terre à la fin de la guerre19. Notons toutefois que certains syndicats ou tentatives syndicales ont existé dans d’autres branches d’industries et qu’il est probable (donc pas certain !) que les statuts soient identiques.

La C.G.T.S.R. refuse tout permanent syndical car « les permanents et les fromagistes ne regardent hélas que l’argent, ils sont syndicalistes, révolutionnaires, réformistes ou autre, à titre professionnel et rémunérés en conséquence ».

C’est pourquoi, le bureau syndical du Syndicat Unifié du Bâtiment -adhérent à la C.G.T.S.R. créé en 1927, selon l’article 7, devait « être renouvelé chaque année par moitié. Les membres sortants pouvant être rééligibles après une interruption de fonction d’au moins un an« . Ce bureau, à l’article 8, n’avait que « des pouvoirs administratifs ». En outre, toujours à l’article 8, « il ne peut faire aucun acte d’aliénation, ni aucun emprunts sans la décision de l’assemblée générale« (c’est-à-dire qu’il ne pouvait engagé le syndicat sur des luttes, des achats, etc. sans l’aval d’une Assemblée Générale).20.

Le groupement syndical du S.U.B. (art.11) est administré par « un conseil de membres élus en Assemblée générale » lors « d’un scrutin de liste à majorité relative ».

Les décisions et l’activité du Conseil sont vérifiés par une Commission de Contrôle, nommée et élue à bulletin secret, par l’Assemblée Générale. Les membres n’étant bien entendu pas membre dudit Conseil.

L’admission au sein des syndicats est réservé aux membres ouvriers, sans distinctions d’âge ni de nationalité mais en sont « exclus tous ceux qui a un titre quelconque exploite des ouvriers » ainsi que « tout adhérent devenant patron, ou exploitant directement ou indirectement » des ouvriers. Les adhésions sont individuelles, le nouvel adhérent doit payer sa cotis « du mois en cours puis, régulièrement tous les mois en échange du timbre confédéral apposé sur sa carte». En « sont exempts les syndiqués sous les drapeaux » et « ceux ayant plus de soixante ans » à condition qu’ils « aient cotisé plus d’un an ».

Pour ceux sous les drapeaux ils recevront un secours de solidarité tous les mois « sauf les ordonnances, les sous-officiers et les engagés pour une durée de temps supérieure à la période normale du service militaire ».

Tentative d’esquisse du Conseil syndical des ardoisiers. Entre parenthèses quand je ne suis pas sûr de mes billes, en particulier avec la création de la scission de la F.A.F. créé, semble-t-il avec/( par?) des militantEs de la C.G.T.S.R.  :

  • 1925 :syndicat autonome : (71M14, 760 adhérents au Syndicat autonome des ardoisiers de Trélazé; étrange chiffre car exactement même nombre qu’en 1929 pour la CGT)
        • secrétaire : Ravary Raoul
        • trésorier : Peron (Louis ou Joseph ?)
  • 1926 :
        • secrétaire des Jeunesses Syndicalistes Révolutionnaire (J.S.R.) : Vinouze
        • délégué fonceurs membres du syndicat autonomes : voir ici.
  • 1927- 1928 :
    • [Notons qu’en 1927 -AD49 : 15J586- que (et là je cite les flics)  »devant l’organisation et la l’augmentation sans cesse croissante des extrémistes » (=C.G.T.S.R.) il y a la volonté de la part des ardoisières « de créer un organisme de sécurité interne en relation officieuse avec les autorités »]
  • 1928-1929 : [en 1929, la CGT possède 760 adhérents, d’après 71M21. pas de chiffrage pour la CGTSR (435 peut-être  selon un rapport de flics sur le 1 mai 1928 en 4M6/77), CGTU aux ardoisières 10 ? (idem rapport de flics). psdt CGT : Chailloux Emile, vice-psdt : Oger Mathias; Secret : Monternault Louis; Trésorier : Mercier Paul]
        • secrétaire : Lejuge Louis

              • un des répartiteurs de journaux est Bossé Julien qui distribue sur le chantier de la Brémandière 60 à 80 exemplaires du Combat Syndicaliste à chaque numéro (17&25 et 18&18).

              • Commission des Chantiers (?) du syndicat : En 1929- le 16 avril-, un « tract signé des principaux meneurs des ardoisières concernant une augmentation des salaires »ii, et dont les membres, selon la police, sont de la C.G.T.S.R. est signé de :

          pour les Fresnaies : Ravary Raoul, Cottier M, Le Juge et Le Dain J.; pour l’Hermitage : aux ateliers : Leruyet, Subrame, Lizé; au puits n°5 : Pensivy ou Pencivy, au n°8 : Lescop et Paumard ; aux Grands-Carreaux / Monthibert : pour le haut des puits n°6 et 9 : Richard et Herviou, pour le puits n°3 : Bauné et Pihour, au n°6 : Fouler G, au n°9 : Delanoe, au n°3 : Rio et au puits n°2 : Kervegan P, Forges et Gilles ; pour la Grand’Maison Brémandière : aux ateliers : Le Guen ; aux puits Brémandière : Vengeant ; aux puits Grand’Maison : Pellier et Le Névé  et en haut Lelièvre Eugène. A la Trousselière : Bodin, Boulidé et Lézin. (voir document)

        • secrétaire J.S.R.: (Le Guen ?)
    • [existence d’une lettre, AD49 15J586, d’une lettre  pour une augmentation de salaire signée par des ardoisiers de différents syndicats, de différents lieux sous la responsabilité de Groussin : Bodinier Lucien, Lamendin Jules, Bouvet Ernest, Ravary Raoul, Boulet, Duigou, Buret François, Bonnier Pierre, Aubry Louis, Boulay Victor, Pucel Arthur, Le Juge Louis, Boudeau, Hayère (?) Clovis, Jourdon Marcel] –voir document
  • décembre 1931 :
        • secrétaire23 : Le Juge Louis.
  • mai 1932 – 1933 :
        • secrétaire24 : (Lescop François )

              • en mai 1933 : membre de la Commission de Propagande : Lescop, Le Fouler, Le Guen25.
  • novembre 1934 :
        • secrétaire : Paumart26
              • membre de la Commission de Propagande : Julé Pierre, Le Dain Jean27 (et Perron?)
  • février ou mars 1935 :
        • secrétaire : Ploë Jean28 (ou Guiochet Eugène ? )

              • membre de la Commission des Chantiers29 en septembre 1935 : Joseph Perron à l’Hermitage,pour les puits n°6 et n°9 : Joseph Le Fouler ; à la Grand’Maison : Jacques Le Guen, puits n°3 et n°2 : Mathurin Braud ; à Champ Robert : Jean Ploë ; aux Fresnaies, pour les buttes : Michelet et Lescop François et pour le fond : Louis Le Juge.

  • début 1936 :
        • (secrétaire : Le Fouler) est-il secrétaire du syndicat ou d’une commission ?

        • (trésorier Lescop François?) ou responsable des collectes?(CS n°141)

  • mai 1936 à octobre 1937 :
  • 1938 :
        • trésorier : Peron Louis

              • membre de la Commission de Propagande : Pasquiou, Guiochet, Le Fouler.
  • janvier 1939 :
        • secrétaire : Perron Louis ; secrétaire-adjoint : Lescop François,
        • trésorier : Michelet Marcel

D’autres syndicats adhérent à la C.G.T.S.R.

Noyant-la-Gravoyère / Misengrain  (la Gâtelière et La Forêt):

1925 : création d’un syndicat autonome (parfois indiqué en plus : syndicaliste-révolutionnaire) ardoisiers dont le secrétaire est Richard Auguste et le trésorier Bardelais Jean. Il comprendrait selon les flics une cinquantaine de membres.

1928 : création des Éternels Mécontents, (sous l’impulsion de Mathurin Bodin lors d’une intervention le 24/01) adhérent  à la C.G.T.S.R. Le secrétaire fut peut-être Vinouze. Ce groupe, comprendrait selon les flics qu’une dizaine de membres32.

juillet 1935 et mai 1936 : (re)création à Noyant-la-Gravoyère d’un syndicat adhérent à la C.G.T.S.R. sous l’impulsion de Groussin Adolphe, Brémond Ernest et Gaudish Louis. Il n’y a qu’une vingtaine d’adhérent. Le secrétaire semble-être Pucel Arthur33.

Angers :

1927 :Création d’un Syndicat Unique du Bâtiment, adhérent à la C.G.T.S.R., dont le siège social est à la Bourse du Travail. D’après les statuts (A.M.A.) le président est Lecorre Allain, le secrétaire Arlet Auguste et le trésorier Le Flohic Ernest.

Février 1928 :création d’un syndicat de la métallurgie d’Angers / Trélazé, 10 adhérents selon les statuts, adhérent à la C.G.T.S.R adhérent à la Bourse du travail. président est Peslier Robert, secrétaire Le Guen Louis, trésorier Le Gall François34.

1929 :le syndicat Bois et ameublement adhérent à la C.G.T.U. dont le secrétaire était Bonnaud François. Ce dernier, de retour de Russie et très critique envers le « paradis terrestre », le mirage de la russie soviétique est attaquée de façon véhémente par les staliniens. Il faut des mises aux poin(g)t énergique, y compris des ardoisiers au cas où les staliniens voudraient aller trop loin pour que cela s’apaise. Le syndicat passe alors à l’autonomie (voire peut-être à la C.G.T.S.R. mais je suis sceptique). En tout cas F. Bonnaud n’est plus secrétaire du nouveau syndicat mais secrétaire-adjoint.

1935 : secrétaire C.G.T.S.R. métallos : Pantais Roger.

1937 :recréation d’un nouveau S.U.B d’Angers / Trélazé adhérent à la C.G.T.S.R., ne comprenant que 14 adhérents35.

Angers, toujours en 1937, un Syndicat Intercorporatif adhérent à la C.G.T.S.R. voit ses statuts refusés (en mai 1938) par l’administration, regroupant entre autres des membres du textile et de la métallurgie. Les statuts déposés le 20/07/1937, portent le titre de Syndicat intercorporatif d’Angers et environs. (AD 49 : 71 M18)

1939:il semblerait qu’une tentative de constitution de création d’un syndicat du textile est vu le jour. Mais fut-il réalisé ?36

[sources: Combat syndicaliste; AD49; A Municipales d’Angers; CIRA; BDIC, AN, etc.)

L.B.

1 L.Mercier-Vega, L’anarcho-syndicalisme et le syndicalisme révolutionnaire, chapitre 4, Éditions Spartacus, n°B97, septembre/octobre 1978.

2 Mais je n’ai pas dépouillé toutes les archives départementales, nationales, de la Bourse du Travail, etc. ni lu tous les journaux, et travaux universitaires d’histoire.

3 Je parle bien de climat. Il y a une marge avec la situation réelle. Les ardoisiers réclament ainsi l’intercession de la préfecture lors de mouvements.

4 Bourse du Travail d’Angers. CGT-FO : 2.3.01, lettre du 10/06/1921 de la C.G.T aux secrétaires des UD.

5 AD 49, L’Anjou communiste, 16/07/1921.

6 Il est considéré par l’Historien Jacques Bouvet comme libertaire.

7 AD49 : 71 M15 : statut du syndicat unitaire des Métaux et parties similaires de Maine-et-Loire

8 Le Libertaire du samedi 28/06/1924. BN Per Micr D-92 11. Notons que ce dégoût du politique paraît dans un journal lui-même très politique.

9 Tout comme à la fin du XIXe, les débats entre syndicalistes venant d’horizons politiques divers et ceux voulant que la C.G.T. soit dépendante de courants politiques -en particulier guesdistes- mais aussi anarchiste ou socialistes.

10 Déclaration de la Commission Exécutive du Syndicat autonome. Archives Tharreau.

11 cf. A.M de Trélazé et AD49.

11 bis. Voir par exemple dans le Combat Syndicaliste n°16 de novembre 1928, où la Commission des Chantiers relaient le harcèlement des patrons envers les délégués et quelles réponses sont apportées.

12 Voir des exemples dans le Combat Syndicaliste  n°41 du 02/02/1931

13 Voir l’exemple de Joseph Le Fouler en juin 1930 dans le Combat Syndicaliste n°34 du 06 juillet 1930.

14 Le Combat Syndicaliste n°298 du 17 février 1939.

15 A.N : F7/ 13062 : Comité de Défense Sociale.

i A titre d’exemple, la souscription permanente pour soutenir le journal de l’organisation rapporte entre le 10 avril 1932 et le 29 août 1932, à un moment où le syndicat n’est pas au mieux de sa forme, 1 126 francs sur un total de 2 436 francs ! Source : Le Combat Syndicaliste, n°55 du 05/09/1932.

16 Par exemple Le Combat Syndicaliste n°267 du 01 juillet 1938 et n°295 du 27 janvier 1939.

17 Le Combat Syndicaliste n°2 de janvier 1927.

18 La Voix du Travail, n°13 d’août 1927, organe mensuel théorique de la C.G.T.S.R/ A.I.T.

19 Témoignages de vieux militantEs, tant dans des lettres que par oral, + témoignage de monsieur Libre Lelièvre.

20 A.M. Angers : 7F66, statuts du S.U.B. Angers/Trélazé, 1927.

ii AD49, 17&25 : ouvriers, ardoisiers, carriers et mineurs. 1870-1931. rapport n°249/D  du 16/04/1925

21 Le Combat Syndicaliste, n° 38, octobre/novembre 1930.

22 Le Combat Syndicaliste, n°34, juin/juillet 1930.

23 Le Combat Syndicaliste, n°50, 01 janvier 1932.

24 Le Combat Syndicaliste, n°53 du Premier mai 1932 et n°5 du 05/06/1933.

25 Le Combat Syndicaliste, n°1, deuxième série, Vendredi 12 mai 1933.

26 En mars 1935, Paumart démissionne du secrétariat de la C.G.T.S.R. des ardoisiers car prend en charge la gestion de la Coopérative de l’Avenir du Prolétariat, à Trélazé. Un flic chargé de la surveillance de Trélazé, indique dans un rapport de janvier  1929 (surveillance du P.C., AD49 : 4M6/34 ); que l’influence du P.C. est nulle à la coopérative de Trélazé contrairement à celle de La Madeleine où elle est prépondérante.

27Le Combat Syndicaliste n°82 du 30/11/1934 et du 04/01/1935.

28 Le Combat Syndicaliste n°95 du 01 mars 1935, n°124 du 27/09/1935, n°129 du 01/11/1935.

29 Le Combat Syndicaliste n°124 du 27/09/1935.

30Le Combat Syndicaliste n°175 du 25/09/1936.

31Le Combat Syndicaliste n°155 du 08/05/1936.

32 AD49 : 4M6/30

33 Le Combat Syndicaliste n°132 du 22/11/1935, n°138 du 03/01/1936, n°154 du 01/05/1936.

34 AMA 7 F 67. & AD49 : 71 M14)

35 AD49 : 71 M 20 : syndicats professionnels.

36 D’après les Combats Syndicaliste n°292 du 06/01/1939 -page3- et du n°298 du 17/02/1939 -page3-.

Pour aller plus loin :

* la Charte de Lyon, adoptée à la constitution de la C.G.T.S.R. et le Programme de la C.G.T.S.R. ; les revendications de la C.G.TS.R. ; Statuts et règlements intérieurs ;

* Appel du Premier Mai 1932 de l’A.I.T. et de la C.G.T.S.R. ;

  • Congrès C.G.T.S.R. :
    • 15/11/1926, 1e Congrès, Lyon, délégué Trélazé : Raoul Ravary
    •  2-3-4/11/1928, 2e Congrès, Lyon, délégué Trélazé : Le Juge et Vinouze pour Misengrain
    • 11-12-13/11/1932, 4e Congrès : ouverture du Congrès et résolutions générales – contre le régime soit-disant républicain avec des ministres socialistes qui réprime et fusille en Espagne, contre le colonialisme, etc. ; Rapport sur l’antipatriotisme présenté par les ardoisiers de Trélazé ;

 

Un commentaire sur “La C.G.T.S.R. en Anjou.

  1. […] militants du département, ainsi que tout un tas de pages sur des sujets divers, la Marianne, la CGT-SR en Anjou, etc. Nous publions également des scans d’affiches, de tracts ou de cartes postales comme […]

Laisser un commentaire