1936

  • 2 janvier

Hôtel du Chêne Vert à Cholet, L.I.C.P., 300 personnes, orateur : Pioch Georges
(A.D.49 : 1M3/3)

  • 11 février

Saumur, L.I.C.P., Frémont

  • 12 février

Angers, L.I.C.P., orateur : Frémont

  • 26 février

// Angers, Cirque théâtre ?, L.I.C.P., 2200 personnes, « La Marche Héroïque » (pièce de Rostand), interdite dans un premier temps. + discours de Jospin Robert (oui,oui le daron de l’ex premier ministre Lionel)

// Candidature abstentionniste de Pantais Alexandre. Notons qu’il le fait pour rendre service. Il sera envoyé en détention en 1940 à cause de cette candidature.
(AM de Trélazé, 1K52. Voir affiche Anar 1936.)

  • 1 mai
arch nume AMA 6Fi 1520 cgt 01051936 0.424 sur 0.620cm

Archives Municipales d’Angers. Archives numérisées. 06 Fi 1520. Taille : 42.4 cm par 62 cm.

* ANGERS :

// à 9h, salle des fêtes de la Bourse du travail : C.G.T.S.R.

// à 14H30 Bourse du Travail, C.G.T. Voir affiche

// De 21h à 22h50, salle Chemellier, Union anarchiste, 200 personnes. Président de séance : Le Boulais (travaillant à Bessoneau). Assesseurs : Guilloux et Pantièvre (Pantais ?). Orateur : Lapeyre (Aristide ?)
« Les anarchistes et les élections, ce qu’ils veulent ». Le suffrage universel est absurde et un mensonge. Voter ou s’abstenir, c’est la même chose. Quel que soit l’élu, rien ne changera car pas de but précis. Les anars veulent la suppression de l’État, de la propriété individuelle en recourant même à la force s’il le faut, pour que se réalise la justice sociale dans l’égalité sociale. Mais en attendant faut, comme les libertaires, l’abstention. Contradiction de Patrix qui soutien le Front Populaire. Ce dernier reproche, avec l’abstention, de ménager les partis de droite.
(A.M.A : I 114 : Rapport de police, 1791 à 1938. Boîte 8 : 1935-1936)

* Bel-Air-de-Combrée :

// à 19h, salle Jambu,  orateur des deux conférences : Lapeyre Paul: « Contre l’Etat… Révolution sociale »

** Trélazé :

// à 9H, salle de la Maraîchère, C.G.T. Voir affiche.

  • Vendredi 8 octobre

Trélazé, à 17H30, salle de la Maraîchère, G.E.S. et C.G.T.S.R., Leretour Gérard : « L’objection de conscience »

  • Samedi 9 octobre

Angers, de 21h15 à 23h, salle Chemellier, G.E.S., 150 personnes. Président de séance : Jolivet. Assesseurs : Ravary et Piochet (Guiochet ?). Orateurs: Jolivet Roger (président de la L.Pensée 49 et anar- selon flics-) et Leretour Gérard (président de la Ligue des Objecteurs de Consciences)
Thème : « L’objection de conscience ». Leretour dit qu’il faut refuser le fascicule et croie à l’exemple de la force d’inertie. Il est contre toute violence, c’est pourquoi il est contre la Révolution espagnole. Jolivet, fait part de son désaccord sur ces questions, mais est invite à suivre son exemple par rapport à l’objection.
(A.M.A : I 114 : Rapport de police, 1791 à 1938. Boîte 8 : 1935-1936. A.D.49 : 44&4 : 1924-1936, mouvements politiques, (…) objecteurs de consciences.)

  • 20 décembre

Angers à 20h30, Bourse du Travail, G.E.S.d’Angers et C.G.T.S.R, U°. Reg C.G.T.S.R. Orateur : Lapeyre Aristide

  • 21 décembre

Trélazé à 17h, salle de la Maraîchère, G.E.S. Angers, C.G.T.S.R, U°. Reg C.G.T.S.R. Orateur : Lapeyre Aristide

1913

1913

bat-synd-862-04091913-progression-militante-de-la-cgt

La Bataille Syndicaliste n°862 du 04/09/1913. La progression des effectifs de la C.G.T.

  • JANVIER

// Versement d’une souscription en faveur de La Bataille Syndicaliste de Subrécot (au groupe des Amis de La Bat. Synd. d’Angers), d’un écot à la réunion de Morel – Gogumus (celui de la Bataille Syndicaliste?), de la coopérative des Syndicats angevins (?), Gratteau, et du versement d’un concert de la Jeunesse Syndicaliste du 21/12/1912 (La Bataille Syndicaliste n°617 du 02/01/1913). Versement de Peltier de Trélazé et d’un groupe de lithos et de typos d’Angers (La Bataille Syndicaliste n°621 du 06/01/1913).

  • Samedi 11 janvier

Réunion mensuelle du groupe des Amis de la Bataille Syndicaliste, à la Bourse du Travail, Angers, 20h30. Il est annoncé que le groupe a presque doublé (La Bataille Syndicaliste n°619 du 04/01/1913).

gpe prop brochure 1913 Temps nouveaux 1913

  • 11 mars
cds 1913 arton7449-2e810

Affiche du Comité de Défense Sociale. Publié sur le site d’affiches anarchistes.

La Jeunesse Syndicaliste de Trélazé organise un meeting contre la loi des trois ans (qui sera votée le 7/08). Socialistes, anarchistes, syndicalistes ardoisiers et allumettiers s’y rallient. Ils mettent en place une pétition (2394 signatures au 23 mars). Ludovic Ménard y parle. Il y fait le procès des « chauvins », « invite la classe ouvrière de tous les pays à s’unir contre la folie d’armement des classes réactionnaires » (Boussion S)

 

  • 20 mars

Meeting à la Bourse du Travail avec Boulan contre le militarisme. Présence de 300 personnes.

  • 27 Avril

Le soldat Péan, d’origine angevine, est accusé d’avoir tiré sur son capitaine au Maroc au camp de Khessaria. Il sera condamné à mort par le conseil de guerre de Fez le 03/07/1913. Les Comités de Défenses Sociales de France, les syndicalistes et les socialistes ainsi que la L.D.H. entament une campagne en sa faveur. Le 02/09/1913, sa peine est ensuite commuée en 20 ans de travaux forcés. Voir article.
(Boussion S)

  • 27 avril (?)

// Meeting socialiste contre les 3 ans. Boulan et d’autres protestent énergiquement contre les propos tenu. Les contradicteurs sont plus sur des positions antimilitariste internationaliste, révolutionnaire.
(Boussion S)

// Toujours le 27 avril, les groupes d’Angers (?), Nantes/Saint-Nazaire aident à l’organisation d’une journée autour de l’éducation et de l’enfance, avec une conférence de Sébastien Faure, à La Montagne, près de Nantes. L’organisateur sont « Les enfants Prolétaires de La Montagne« (Les Temps Nouveaux n°50 du 12/04/1913).

  • 30 avril

De 20h45 à 22h50, à la Bourse du travail, organisée par la C.G.T. (Métel, Maingot et Thibault), de 400 à 450 personnes assistent à une conférence d’Yvetot, « Les origines du Premier mai ». « les travailleurs américains avaient cependant obtenu la journée de 8h, sans qu’aucune loi intervienne à ce sujet, car ils n’avaient pas demandé cet avantage, ils l’avaient pris et conquis d’eux-mêmes et par leurs propres moyens malgré les chars pleins de viande policière qui avaient l’ordre de charger impitoyablement les travailleurs ». « il faut faire la même chose : partir au bout de 8h, sans en demander l’autorisation. On ne quémande pas on prend ». Contre la loi des trois ans et le militarisme.
Collongy, soutenu par Boudoux, regrette que les organisations ouvrières ne passent pas leurs communiqués dans le Cri Populaire mais dans la presse bourgeoise (A.D. :35Jo1 : Le Cri Populaire d’Anjou. 1913-1914. (n°9 du 03/05/1913) AD 49 : 4M6/76).

  • PREMIER mai

// Trélazé le matin. Coopérative de la Doutre l’après-midi, en présence d’Yvetot.

// Misengrain : concert de la Jeunesse syndicaliste en présence d’Yvetot également (?)
(AD49 : 4M6/76 : Premiers mai 1890-1902, 1906-1917, 1919-1921.)

  • Mai

// Les Jeunesses Syndicaliste de Trélazé distribuent des tracts contre la loi des 3 ans pendant le conseil de révision qui se déroule à la mairie. Le 9, ils doivent quitter les abords de la mairie sur injonction de la police. Ils partent en manifestation vers Angers en portant des pancartes : « Nous ne voulons pas faire 3 ans ! – A bas les saboteurs de 2 ans ! – A bas les 3 ans ! » (Boussion S)

  • 17/05

D’après Les Temps Nouveaux n°3 de la dix-neuvième année, du 17/05/1913 La Jeunesse Syndicaliste de Trélazé, par l’intermédiaire de F. (le/la trésorierE) verse leur cotisation pour le groupe de Propagande par la brochure (brochure mensuelle liées aux Temps Nouveaux). (sources : BNF/Gallica). Les JS de Renazé verse leur cotisation en octobre (Temps Nouveaux du 11/10/1913, n°21)

  • 26 mai

« Par ordre du parquet de la Seine des perquisitions ont lieux à Angers et Trélazé pour rechercher « tout document contre la loi de trois ans et notamment une circulaire excitant les militaires à la révolte » ». Ces troubles sont dus à une prolongation du service de 2 à 3 ans, du coup la classe 1910 doit faire un an de plus. Des troubles ont lieu un peu partout, voire avec des débuts de mutineries comme à Rodez ; des remous ont lieu au 25e dragons ; les 135eme régiment d’infanterie et au 6e génie où une manifestation aurait été prévu. 7 perquisitions ont lieu à Angers et 11 à Trélazé. A Angers chez Boudoux et Collongy du Cri Populaire ; chez Gangloff du même journal et membre du P.S.U. ; chez Cantal vieil anar ; chez Pilard secrétaire des ardoisiers ; à la Bourse du Travail et chez Gaignard, secrétaire-adjoint de la Bourse car les flics pense que Bahonneau (anarchiste et secrétaire de la Bourse du Travail) n’aurait pas tout donné. A Trélazé à la Coopérative de l’Avenir du Prolétariat et dans les locaux réservés aux allumettiers, aux ardoisiers et aux Jeunesses Syndicalistes ; ainsi que chez 10 membres des Jeunesses.
Une somme de 5 francs, des talons de mandats-postes adressés à des militaires sont trouvés, quelques brochures antimilitaristes et de la correspondance sont trouvés. Aucune arrestation. Au niveau national : 18 personnes chez les dirigeants de la C.G.T. seront poursuivis.
(Boussion S)

  • 31 Mai

La Jeunesse Syndicaliste de Renazé et le Syndicat de Renazé, réunion contre les trois ans malgré la présence d’une trentaine de gendarmes (La Bataille Syndicaliste n°805 du 09/07/1913)

  • 1 juin
arch num AMA 6 F1 1503 cgt loi 3 ans 1913 taille 1m24 sur 0.855cm

Archives Municipale d’Angers. 06 Fi 1503. Taille 124 cm par 85.5cm. Sans date de collage

Le 06 juin, la manifestation aux Plaines (entre Angers et Trélazé) réunie 3000 à 5000 personnes. Contre la loi de trois ans. Fanfare de la Jeunesse syndicaliste de Trélazé qui fait retentir l’Internationale. Présidence de Bahonneau. Discours de Ménard qui démontre que « le service de 3 ans est réclamé par les capitalistes non pour la défense de leur patrie mais pour la protection de leur fortune » ; Dumas –délégué de la C.G.T.- proteste contre « les gouvernants républicains qui sont les hommes de paille des sociétés financières », prise de parole de Soutif (socialiste, conseiller municipal et C.G.T. allumettiers), Boulan et Soubillon (conseiller socialiste d’Angers). Colongy et Boudoux du Cri Populaire qui s’attaque au Vieux (Ludovic Ménard), aux syndicalistes d’Angers et de la Bourse, s’abstiennent de prendre la parole car les syndicalistes de Trélazé « leur auraient sûrement fait un mauvais parti ». Dans le mémoire de Brachet, il est fait mention de la présence de Jouhaux. il s’agit vraisemblablement de Dumas de la C.G.T. (Le Combat, n°23 du 06/06/1913 ; AD49. : 35Jo1 : Le Cri Populaire d’Anjou. 1913-1914. n°14 du 07/06/1913. Boussion S. op. cit. Le Combat (Roubaix) n°23 du 06/06/1913.)

  • 23 juin

Réunion C.G.T. ardoisiers à la salle de la Maraichère, 1800 carriers. Décision d’établir un cahier de revendication : 15% d’augmentation plus pour ceux du fond, une diminution des heures du travail ainsi que l’entretien de l’outillage au frais des exploitants. Planchenault, Péan et  »Monterneau » pour Trélazé et Pilard et Ménard pour la Fédération se rende Boulevard du Roi René à Angers, pour négocier. Le 26, les sociétés refusent. Les ouvriers refusent la grève le 17 juillet. Mais, le 23 un ouvrier est congédié par un contremaître, aussitôt : grève de solidarité et réunion des ouvriers à plus de 2000 pour imposer la réintégration, le travail reprend le 25. Le 10/09 un nouveau cahier de revendication est remis à la direction des ardoisières. Le 11/09, en guise de réponse, les patrons ferment les chantiers (sauf à la Grand’Maison), le soir la troupe prend position. Le 17/09, avec le soutien financier de la commune (socialiste), le soutien de l’U.D. (Bahonneau) des « soupes communistes » sont mises en place et réservé aux syndiqués. Le 24/09, un groupe d’enfants de grévistes part pour Renazé. De nombreux carriers pour faire la jonction se font employer à la campagne. Début octobre, un nouvel exode d’enfants est organisé. Multiples conférences en soutien (Faure, Colly et Basly députés du nord, Jouhaux. Merrheim, le 2 novembre prononce un discours violent devant plus de 2000 personnes. La C° décide alors de rouvrir ses chantier le 10 mais avec une main d’œuvre étrangère (italien). Le 9/11 les carriers se rendent à la gare Saint-Laud pour accueillir les italiens, travailleurs qui se refusent à briser la grève. Le lendemain accompagnés par les carriers, les italiens demandent leur rapatriement aux frais de la compagnie. Une réception est faite en leur honneur à Trélazé avec plusieurs milliers de personnes. Le 11 ils repartent au frais de la C°. La tension augmente quand on apprend que 2 ouvriers trouvent la mort à Bel-Air de Combrée. Le 19, la C° accorde 50 c. d’augmentation. Sous la présidence de Bartuel, l’AG décide la reprise. Cependant la Commission des Ardoisières refuse d’embaucher nombre d’ouvriers radicaux, 350 d’entre eux incendient des abris de fendeurs le 25 novembre aux Fresnais. 250 ouvriers ont été congédiés définitivement, 152 ont refusés de reprendre.
(M. Poperen, un siècle…)

Pour aller plus loin : Le Travailleur du Sous-sol : n°43 et n°44Photos des soupes communistes ; La Bataille Syndicaliste : n°814 du 18/07/1913, n°817 du 21/07/1913, n°820 du 24/07/1913,

d’autres journaux ne pas encore mis en ligne ; ça viendra !

Voir également plus bas. (LB.)

  • Dimanche 29 Juin

À Renazé, venue des pupilles de la coopérative Angers-Doutre pour une matinée familiale contre les 3 ans. Sur tout le trajet de la gare à Renazé chanson révolutionnaires diverses à l’aller et au retour hymne au 17e et au 153e ainsi que des slogans contre les 3 ans et rassemblement pour huer l’armée, devant la caserne à 200 environs (La Bataille Syndicaliste n°805 du 09/07/1913)

  • Juillet

// Lepin Arthémont est le nouveau secrétaire de la Jeunesse Syndicaliste de Trélazé (La Bataille Syndicaliste n°801 du 05/07/1913).

// Versement d’une souscription, via la Bataille Syndicaliste, faite le 26 juin à Renazé en faveur des soldats victime de la répression suite à leurs protestations après le vote de la loi sur les 3 ans. (La Bataille Syndicaliste n°802 du 06/07/1913)

// Grève des granitiers à Angers. Ces ouvriers travaillant pour les entreprises intervenant dans les cimetières réclament la fin du paiement à la tâche, l’augmentation des salaires (La Bataille Syndicaliste n°819 du 23/07/1913).

// Collecte à Misengrain pour les soldats poursuivis par la justice suite aux démonstrations de mécontentements des trouffions suite au vote de la loi des 3 ans (La Bataille Syndicaliste n°820 du 24/07/1913)

  • 2 juillet

Réunion à Saumur contre la loi des 3 ans.
(Boussion S)

  • 04 juillet

Salle de la coopérative (mais dans quelle ville !? probablement Angers / Trélazé d’après Bat. Synd. n°843 du 16/08/1913), réunion du Comité Fédéral des Jeunesses Syndicaliste de l’Ouest (La Bataille syndicaliste n°800 du 04/07/1913).

  • 07 Juillet

Condamnation à mort de François Péan, une campagne orchestrée par les Originaires de l’Anjou, le Comité de Défense Sociale et la Ligue des Droits de l’Homme le sauvera.

  • mi juillet

Constant de Saumur assiste à la 3e conférence des Bourses et des Fédérations à Paris. D’importants débats ont lieu  sur le rôle et la constitution des Unions départementales et sur l’antimilitarisme (La Bataille Syndicaliste n°811 et 812)

  • 15 juillet

À Saumur, début de la grève des Vanniers. Un appel à la Solidarité est lancé, les fonds sont à envoyé à Gogain (La Bataille Syndicaliste n°818 du 22/07/1913). Au début du mois de septembre, la grève perdure toujours, la ville est mise-à-l’interdit (La Bataille Syndicaliste n°837 du 10/08/1913 et n°861 du 03/09/1913)

  • Août

// Grève aux carrières de granit de Bécon, chez le patron Lélard, débutée le 01/08/1913 se termine vers la mi-août par la victoire des grévistes (La Bataille Syndicaliste n°832 du 05/08/1913 et n°840 du 13/08/1913)

// Versement pour la Bataille Syndicaliste : Pilard (0.30f), subrécots ravaleurs (0.35 fr) ??, Legagneux (0.50 fr), une ou des personnes de La Daguenière (1.50 fr), Bedouet fils (1 franc), un ardoisier (0.50 f), Georget dorénavant à Lens (1 franc). Le Syndicat du Bâtiment effectue son versement mensuel de 5 francs ainsi que le Syndicat des Allumettiers (10 francs) (La Bataille Syndicaliste n°840 du 13/08/1913)

// Versement pour la Caisse de l’Entr’Aide, caisse du C.D.S., de la coopérative de l’Union de Travailleurs (5 frcs), d’ardoisiers de Renazé (don d’une partie d’un pourboire d’un guêtrage pour les victimes de Marianne, 3e versement, À bas Barthou et sa bande ! (2.50 francs), versement du 3e Congrès de Jeunesse Syndicaliste (La Bataille Syndicaliste n°841 du 14/08/1913)

// Versement du Syndicat des ardoisiers de Bel-Air Combrée, à raison de 5 francs, pour les militants emprisonnés (La Bataille Syndicaliste n°849 du 22/08/1913).

  • 13 août

À Paris, à la réunion du Comité de Défense Sociale, à l’ordre du jour est noté l’Affaire Péan (La Bataille Syndicaliste n°840 du 13/08/1913)

  • 15, 16 et 17 août

Paris, grande salle des syndiqués du XVe. 15,16 et 17/08. Congrès anarchiste. 60 groupes représentés, dont 36 de provinces et 24 de Paris ainsi que 24 personnes adhérents individuellement. Présence de Le Gall de Brest et Moreau de Nantes.
(La Vie ouvrière, n°95 du 05/09/1913. pp 310 à 313., La Bataille Syndicaliste n°821 du 25/07/1913, La Bataille Syndicaliste n°843 du 16/08/1913n°844 du 17/08/1913, n°845 du 18/08/1913,

  • Dimanche 16 Août

Réunion en urgence à la Coopérative de Trélazé, à 20h. Réunion lancée par le C.D.S. de Trélazé. Il s’agit probablement de l’Affaire Péan qui va être exposée (La Bataille Syndicaliste n°842 du 15/08/1913)

  • Vendredi 22 Août

Conférence Bahonneau à Cholet (La Bataille Syndicaliste n°856 du 29/08/1913)

  • Samedi 23 Août

Conférence Bahonneau à Mortagne (nord de la Vendée actuelle, à 10 km de Cholet) devant 200 personnes, dont de nombreux tisseurs.

  • Dimanche 24 Août

Conférence Bahonneau à Vezins, chez les granitiers.

  • 30 août

Article d’Émile Hamelin pour la création d’un groupe Communiste-Anarchiste à Angers.
(A.D. :35Jo1 : Le Cri Populaire d’Anjou. 1913-1914. (n°26 du 30/08/1913)

  • septembre

// Le syndicat des mineurs de Noyant cotise mensuellement à la caisse de l’Entr’aide, le syndicat des allumettiers de Trélazé (Les Temps Nouveaux n°19 du 20/09/1913) ainsi que la coopérative d’Angers-la Madeleine verse une cotisation, versement publié dans le n°896 du 08/10/1913 de 5 francs de la Coopérative de la Madeleine à la Caisse de l’Entr’aide.

Subrécot d’Angers, verse 1 franc pour la caisse de soutien aux prisonniers d’après le n°864 du 06/09/1913 de la Bataille Syndicaliste. Subrécot de Renazé et Cottier versent une souscription publiée dans le n°883 du 25/09/1913.

// Le Syndicat du Bâtiment d’Angers souscrit pour 5 francs à La Bataille Syndicaliste (La Bataille Syndicaliste n°860 du 02/09/1913). Le Syndicat des Allumettiers verse 20 francs pour les mois d’Août et Septembre (La Bataille Syndicaliste n°862 du 04/09/1913).

// Le Syndicats des Ardoisiers de Renazé achète une action de la Bataille Syndicaliste (La Bataille Syndicaliste n°867 du 09/09/1913)

// HOYEZ représente le syndicat de la Métallurgie d’Angers au deuxième Congrès national des Métaux. (La Bataille Syndicaliste n°867 du 09/09/1913, numéro 868 du 10/09/1913 et du numéro 869 du 11/09/1913, numéro 870 du 12/09/1913)

  • 10 septembre

Début de la grève des ardoisières (voir ci-dessous) : La Bataille Syndicaliste numéro 870 du 12/09/1913, n°871 du 13/09/1913

  • 13/09/1913  à la fin septembre sur la grève des ardoisières

La Commission des Ardoisières de l’Anjou déclare le lock-out (La Bataille Syndicaliste n°872 du 14/09/1913, numéro 874 du 16/09/1913). La gendarmerie amène rapidement des renforts, l’armée s’installe également « pour protéger la propriété » (La Bataille Syndicaliste n°875 du 17/09/1913). Il faut bien retenir que l’armée joue non pas seulement un rôle de gardien au service des capitalistes mais de milice patronale puisque l’armée en cas de grève est défrayée par le patronat… ! La mairie d’ailleurs proteste contre cela (La B.S. n°878 du 20/02/1913). Bartuel –secrétaire de la Fédération du Sous-Sol– arrivé à Trélazé pour soutenir les grévistes, écrit un article sur la grève, l’état d’esprit, le besoin de solidarité pour les soupes communistes, l’exode des enfants à venir, le lock-out et l’intransigeance patronale, la présence militaire, etc. (La Bataille Syndicaliste numéro 877 du 19/09/1913). Lorsque les patrons disent venir chercher leur solde, aucun ouvrier ne vient, réunion une à deux fois par jour à la Coopérative en particulier, carte pour venir manger (?) à la Soupe Communiste (Bat. Synd n°879 du 21/02/1913). Le curé de Trélazé semble sur sollicitaions des patrons prêcher le calme et la reprise du travail, donc la triple alliance : Patrons/Armée-gendarmes/Curés ! (La Bataille Syndicaliste n°883 du 25/09/1913). Des « ouvriers » font circuler des pétitions demandant la réouverture des chantiers, publication d’une Communiqué dans la Bataille Syndicaliste n°884 du 26/09/1913 sur ces agissements et annonce d’une meeting pour le jeudi suivant (02/10 ou le vendredi 26/09 ?). L’exode des enfants, le placement d’enfants d’ouvriers grévistes chez les camarades ouvriers d’autres localités, en particulier lors de cette grève avec au moins une trentaine d’enfants à Misengrain et d’autres à Avrillé, est l’occasion d’une manifestation au chant de l’Internationale pour les accompagné à la gare. Le communiqué du jour, signé de Pierre Péan, relate le fait que la dizaine de jaunes  seraient armé, cherchant probablement à semer le trouble et légitimer plus facilement la répression (La Bataille Syndicaliste n°885 du 27/09/1913).

Vendredi 26/09, à 16 heures, à la coopérative de l’Avenir du Prolétariat, Pierre Péan et Léon Jouhaux devant plus de 2000 personnes tiennent un meeting. Si Péan parle de la déconfiture de l’initiative des Jaunes, de la marche de la grève, Jouhaux exhorte à la résistance, etc. À 21 heures, à la Bourse du Travail d’Angers, réunion des Conseils Syndicaux pour amplifier le soutien aux grévistes (La Bataille Syndicaliste n°887 du 29/09/1913).

Refus de l’argent récolté par le Cri Populaire, journal plutôt de gauche radicale, organe en fait du Parti Ouvrier (je ne l’ai pas dépouillé) et considéré comme bourgeois par les ardoisiers. Les créateurs me semble-t-ils sont Boudoux, Collongy et des libertaires ont pu y écrire aussi (La Bataille Syndicaliste n°888 du 30/09/1913)

  • 15 septembre

Suite à l’arrestation de Jean-Marie, secrétaire du Syndicat des Mineurs d’Epinac, les syndicats ardoisiers de Trélazé et Renazé s’engagent à verser 10 francs chaque mois, et pendant le temps de sa détention à la Santé, à sa femme et ses trois enfants.

  • 19 septembre

À 20h30, à la Bourse du Travail d’Angers, réunion du groupe des Amis de la Bataille Syndicaliste d’Angers (La Bataille Syndicaliste n°876 du 18/09/1913).

  • 20 septembre

p374, La Quinzaine sociale : « Jeudi 11.- Grève aux ardoisières de Trélazé. – Samedi 13. La commission des ardoisières de Trélazé répond par le lock-out à une demande d’augmentation des salaires.
(La Vie Ouvrière, n°96. 20/09/1913.)

  • 27 septembre

Salle de la Maraîchère, Sébastien Faure. Devant un public nombreux, « une foule vibrante, la sortie s’effectue au chant d’hymnes révolutionnaires, mais sans incidents». Il s’agit d’une causerie dans le cadre du lock-out patronal et des grèves de Trélazé du printemps à l’automne 1913.
(Maurice Poperen, Un siècle de luttes au pays de l’Ardoise, pp105-119) (La Bataille Syndicaliste n°889 01/10/1913)

  • 27 septembre

20h30, Bourse du Travail, Sébastien Faure, à l’invitation de la Section communiste-anarchiste d’Angers. Conférence sur la Ruche.

  • 28 septembre

3e Congrès des Jeunesses Syndicalistes de l’Ouest. Congrès extraordinaire. Bourse du Travail de Lorient, 28/09/1913. Sont représentés, les J.S. de Brest, Lorient, Trélazé, Angers, Tours, Renazé, La Montagne, Nantes, Saint-Nazaire, Laval et présence des J.S. de la Seine. Présidence de Boulan de Trélazé, secrétaire Fédéral de J.S. de l’Ouest. Il communique les raisons de ce congrès : « Un situation nouvelle s’est créée, à mon avis, avec la loi de trois ans et l’incorporation à vingt ans, qui vont nous prendre un grand nombre des nôtres et des plus actifs. Au Congrès d’Angers, les décisions prises n’ayant pas été suffisamment appliquées, ce second point venait également militer en faveur de ce congrès. Le cas pour Trélazé de maintenir le siège fédéral vous est soumis. Trélazé ne pourra plus le supporter davantage
L’ordre du Jour du Congrès est le suivant : « Rapport moral et financier ; l’incorporation à vingt ans et les J.S. ; l’antimilitarisme et l’insoumission (Trélazé) ; le néo-malthusianisme ; doit-on faire de l’action antiparlementaire au sein de nos groupes (Angers) ; les sports et les amusements ; l’antialcoolisme (Brest et Saint-Nazaire) ; l’action fédérale (Brest) ; timbres fédéraux (Saint-Nazaire) ; siège de la fédération ; questions diverses. »
A cette date le siège des J.S. de l’Ouest est Trélazé. La correspondance est à adresser chez « A. Boulan, 34, La Pyramide, Trélazé ». Le siège des J.S d’Angers est à la Bourse du Travail, les réunions des J.S. de Trélazé se font le jeudi à 8h30 du soir, à la salle de la Coopérative, Malaquais ; à Renazé salle de la Coopérative l’Union Prolétarienne ; La J.S de Misengrain-La Forêt à la salle Poirier à Misengrain. (La Bataille Syndicaliste n°865 du 07/09/1913 et numéro 889 du 01/10/1913).

  • Octobre

// Souscription pour la Bataille Syndicaliste : Versement du Syndicat du Bâtiment d’Angers pour 5 francs, par l’intermédiaire de Pilard 2 souscriptions à 0.75 (pour lui ?) et de Letallec pour 0.25. (La Bataille Syndicaliste n°892 du 04/10/1913).

// Les réunions de la Jeunesse Syndicaliste de Trélazé se tiennent à 20h30 tous les jeudis  à la Coopérative de l’Avenir du Prolétariat de Tréalzé. Les autres lieux de réunions sont indiqués dans la Bataille syndicaliste n°904 du  16/10/1913.

  • Dimanche 05 octobre

Réunion à 9h, à la Bourse du Travail d’Angers, du groupe des Amis de la Bataille Syndicaliste pour discuter des besoins d’argent de la Bataille Syndicaliste mais aussi de la grève de Trélazé (La Bataille Syndicaliste n°891 du 03/10/1913).

  • Début Octobre à mi-octobre : grève de Trélazé suite
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AD 49. La Cuisine

Le Conseil Syndical des Serruriers de la Seine, membre du Syndicat du Bâtiment, vote pour 200 francs de solidarité avec les grévistes ardoisiers de Trélazé (La Bataille Syndicaliste n°890 du 02/10/1913). À la même date le Conseil Syndical des Terrassiers de la Seine verse la même montant de souscription de Solidarité pour les ardoisiers. Il est en outre possible erreur-serruriers-terrassiersque ce soit une erreur de la Bataille Syndicaliste qui a attribué par erreur aux Serruriers ce qui était fait par les Terrassiers (Bataille Syndicaliste n°891 du 03/10/1913).

Des ouvriers ardoisiers s’embauchent dans divers métiers aux alentours ce qui allègent d’autant les Caisses des Soupes Communistes. Des secours semblent versés par les mairies des Ponts-de-Cé et de la Daguenière (sous quelle forme ?) (La Bataille Syndicaliste n°892 du 04/10/1913). Vendredi 03/10/1913, conférence avec Jouhaux, Planchenault, Péan : annonce du lock-out patronal pour 3 mois ; annonce d’un nouvel exode d’enfants, annonce d’un meeting le vendredi 10/10 au Cirque-Théâtre contre le lock-out patronal (plusieurs milliers ? B.S. n°904 du 16/10), sous-entendu de Jouhaux sur les moyens à employer en cas de grève qui se prolonge, … (La Bataille Syndicaliste n°894 du 06/10/1913).

Sans doute le dimanche 05/10, un nouvel exode d’une vingtaine d’enfants à lieu, principalement vers Renazé et Pierre Gemin vient les chercher à la gare de Saint-Serge. Cela fait au total une 60 de mômes exilés loin de leurs parents à cause des patrons. Une manifestation symbolique a lieu au chant de l’Internationale. Un syndicat se crée à La Pouëze (La Bataille Syndicaliste n°896 du 08/10/1913).

Les réunions sont quotidiennes à la coopérative de l’Avenir du Prolétariat. Dénonciations des manœuvres des patrons qui tentent de faire signer des reçu de solde de tout compte à des ouvriers (la Bataille syndicaliste n°899 du 11/10/1913).

  • Dimanche 12 octobre

Réunion des Amis de la Bataille Syndicaliste à 9 heures à la Bourse du Travail d’Angers. L’ordre du jour est consacré à trouvé de l’argent pour la Bataille (La Bataille Syndicaliste n°899 du 11/10/1913).

  • 15 octobre

« A l’aide pour nos camarades lock-outés de Trélazé. Depuis le 10 septembre, nos camarades ardoisiers de Trélazé sont lock-outés par la rapace « Commission des Ardoisières » dont le directeur Larivière est la plus beau spécimen de despote que l’on puisse rencontrer. Ce Monsieur croit utile de faire subir à ses esclaves toutes les vexations imaginables, tout en leur octroyant des salaires de famine. Mais il n’admet pas la moindre réclamation de leur part. En réponse à de bien modestes revendications, cet arrogant personnage refuse toute discussion, ferme ses chantiers et jette sur le pavé 1500 travailleurs et leurs nombreuses familles. Il oublie, ce puissant du jour, ce parasite de l’humanité productrice que ces 1500 travailleurs ont contribué largement à l’édification de sa fortune et à celle de ces acolytes de même acabit. Il les considère, non comme des êtres humains ayant droit à la vie, mais comme des machines à produire et rien de plus. Il escompte les maintenir dans une servitude dégradante, par la misère qu’il sème parmi eux. Il pense les réduire par la famine et étouffer chez eux tout sentiment de dignité, toute velléité de revendications. Il espère détruire leur belle organisation syndicale. Confiants dans leur bon droit, fort de leur union, ayant conscience de leur dignité, nos camarades ont organisés la résistance contre les potentats de cette société rapace et inhumaine. Les soupes communistes ont été organisées à cet effet. Il y a 3000 bouches à nourrir. Nos camarades, pleins d’énergie et d’espoir, sont bien résolus à la résistance à outrance. Les tentatives de quelques jaunes inconscients, piteux valets du patronat, ont totalement échoué pour désagréger le bloc ouvrier ; Mais nos camarades escomptent aussi que, pour les aider à vaincre, la solidarité de tous les groupements se manifestera à leur égard jusqu’à la victoire complète. Leur cause est celle de tous les travailleurs conscients. Leur victoire sera celle du Prolétariat sur le Patronat. Comme pour Cransac, il faut que la solidarité ouvrière soit l’arme puissante qui permettra à nos camarades de Trélazé d’abattre l’arrogance patronale, d’obtenir satisfaction et maintenir plus puissant et plus uni que jamais leur Syndicat, lequel, en toutes circonstances, n’a jamais oublié de pratiquer la solidarité la plus large à l’égard des autres. A son tour, il appelle à l’aide. Nous nous joignons à lui et disons à tous les camarades, à toutes les organisations : Hâtez-vous d’envoyer votre obole quotidienne ! Recueillez des subsides par tous les moyens propices et rapides, pour alimenter les soupes communistes de Trélazé ! par la solidarité de tous, nous assurerons leur victoire en fortifiant la résistance. Hâtez-vous ! Camarades ! Tous pour Un, Un pour Tous, appliquez cette belle devise. Bartuel. Nota.- Adresser les fonds au camarade Guyomard, Coopérative de Trélazé (Maine-et-Loire). »
(Le Travailleur du sous-sol, n°43, 15/10)

Grève des ardoisiers. Soupe communiste

Arch. AD49. Réfectoire de la Soupe Communiste : serait-ce à l’intérieur de la Coopérative ?

Article de Georges Card, secrétaire du syndicat des ardoisiers de Misengrain. L’importance du syndicat, de venir y discuter. « Ce n’est que par le syndicat que l’on peut prétendre améliorer son sort », « ne pas dépenser son énergie en pure perte au profit de tel ou tel parti »…
(Le Travailleur du sous-sol, n°43, 15/10)

  • mi-octobre à la fin octobre : grève Trélazé suite

// La situation se complique pour la tenue des Soupes communistes (La Bataille Syndicaliste n°904 du 16/10/1913, n°906 du 18/10/1913, n°914 du 26/10/1913. Le 27 octobre, le conseil national des mineurs vote 100 francs en Solidarité (B.S. n°916 du 28/10/1913)

// Tensions lors d’une tentative de réembauchage -très partiellement réussi- de « jaunes »  par les patrons (La Bataille Syndicaliste n°907 du 17/10/1913). Selon un article du n°909 du 21/10/1913, ce sont 19 ouvriers des Fresnais qui acceptent cette tentative patronale. Publication d’une affiche dont le texte est reproduit dans le journal la Bataille Syndicaliste n°910 du 22/10/1913. Conférence de Laurent, membre du Syndicat de l’Alimentation, délégué par la Confédération, pour un meeting à Trélazé afin de soutenir les grévistes. Est-ce lui qui fait un texte dans le n°911 du 23/10/1913 de la Bataille Syndicaliste ? Dans le n°913 du 25/10/1913, un article de Laurent rappelle les origines de la grève et la stratégie employée par Larivière pour briser ce mouvement, en particulier faire perdurer le temps de réponse aux demandes ouvrières afin de passer l’été, une période favorable pour une grève puisque les ouvriers peuvent se faire aisément embaucher aux travaux des champs.

// Les courriers sont probablement saisis comme le montre le doute des J.S. dans la Bataille Syndicaliste n°916 du 28/10/1913 à propos de la réunion du Comité Fédéral des J.S. le 29/10/1913.

// Un article en lien avec la grève de Trélazé, au titre évocateur : « L’alliance du coffre-fort et du goupillon » révèle comment sont exploités les bretons qui cherchent dans l’exil économique un espoir de vie meilleur se font avoir par le curé qui joue le rôle de rabatteur (La Bataille Syndicaliste n°912 du 24/10/1913)

// À la fin du mois, le juge de Paix propose une conciliation. Les ardoisiers acceptent. Par ailleurs des contribuables envoient une lettre pour protester contre le coût de la présence des gendarmes et militaires à Trélazé au cas où il y aurait des troubles (La Bataille Syndicaliste n°919 du 31/10/1913). Les revendications sont toujours les mêmes : augmentation de 15% pour tous, prime versée tous les 3 mois, la répartition du travail et la suppression des ateliers spéciaux. Par ailleurs Larivière cherche à recruter des ouvriers en Bretagne (La Bataille Syndicaliste n°920 du 01/11/1913).

grève ardoisiers

Grève des ardoisiers de Trélazé. Soupe communiste

  • novembre

// souscription de Gilbert pour la Bataille Syndicaliste à hauteur de 1fr25 (La Bataille Syndicaliste n°923 du 04/11/1913). Le Syndicat des Allumettes verse 20 francs au journal (La Bataille Syndicaliste n°929 du 10/11/1913).

// Souscription, peut-être, des mineurs de Noyant (la Gravoyère ?) mais plus probablement de Nayant dans l’Allier (La Bataille Syndicaliste n°934 du 15/11/1913).

// Souscription versée par Bahonneau (y a t-il été pour une conférence) de la part de travailleurs de Cholet et des Jeunesses Syndicalistes de Renazé en faveur du Comité de Défense Sociale (La Bataille Syndicaliste n°954 du 25/11/1913).

  • Dimanche 09 novembre

// Réunion à 10 h, à la Bourse du Travail d’Angers du Groupe des Amis de la Bataille Syndicaliste d’Angers (La Bataille Syndicaliste n°927 du 08/11/1913)

  • début novembre à la mi-novembre : grève des ardoisières

// Le 27 et 28 octobre, la CE de la fédération nationale de l’industrie des mines, minières et carrières ; envoie un secours de 100 francs à Trélazé + décision des membres de la CE d’une propagande sur la grève de Trélazé dans leur régions respectives.
Ordre du jour du syndicat de Segré et environs, réunit à Nyoiseau au café Faribault, veulent intensifier la propagande syndicale + envoi de 20f25c à Trélazé.
Article de Martin-Coupaye du syndicat ardoisier de Fumay (Ardennes) et membre de la CE fédérale du sous-sol, de l’importance de leur lutte, pour les 8 heures et les retraites, + versement de 200 francs par mois du syndicat de Haybes (Ardennes) durant toute la grève en faveur des soupes communistes de Trélazé.
(le Travailleur du Sous-sol, n°44 du 15/11)

// Dimanche 02 Novembre : Meeting avec A. Merrheim, devant 4000 personnes environs en Solidarité avec les ardoisiers. Il annonce se lancer dans une série d’article avec des chiffres, des faits sur les raisons de la grève, l’exploitation patronale, etc. (La Bataille Syndicaliste n°928 du 09/11/1913 ; n°930 du 11/11/1913 ;

// Lundi 03 novembre. Gréve générale de tous les bassins ardoisiers La Bataille Syndicaliste n°922 du 03/11/1913.

// Après une réunion de la direction, Lariviere fait savoir qu’il refuse l’arbitrage de conciliation proposé par le Juge de Paix (La Bataille Syndicaliste n°923 du 04/11/1913). Une affiche des ardoisiers est faite pour démontrer, une fois de plus, la mauvaise foi patronale (La Bataille Syndicaliste n°924 du 05/11/1913). Appel aux secours des ardoisiers pour faire « bouillir les soupes » (La Bataille Syndicaliste n°925 du 06/11/1913). On sent que la situation financière se complique, les appels deviennent incessants dans les journaux. La Commission, elle, cherche à embaucher à tout prix, elle envoie des émissaires chercher de futurs esclaves, oups, de futurs salariés dans divers centres ouvriers. Le Syndicat demande aux différents syndicats et journaux ouvriers de relayer que Trélazé est mise à l’interdit, c’est-à-dire, qu’il est interdit aux ouvriers extérieurs de venir se faire embaucher dans cette localité (La Bataille Syndicaliste n°927 du 08/11/1913) ; il est toutefois étonnant que ce ne fut pas fait avant.

// Lundi 10 Novembre

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Sources : BNF / Gallica. La Bataille Syndicaliste n°932 du 13/11/1913. Une partie des camarades italiens

 30 ouvriers Turinois, provenant d’Italie, apprenant pourquoi ils ont été embauchés, refusent de faire les jaunes et se joignent aux camarades grévistes. Une belle leçon de Solidarité et une victoire morale pour les ouvriers ardoisiers (La Bataille Syndicaliste n°930 du 11/11/1913 et n°932 du 13/11/1913).

// mi novembre : création de Comités de Soutien à Paris, Arcueil-Cachan (Francisque HALOPÉ), Clichy (GÉREC reçoit les souscriptions) par d’anciens ardoisiers trélazéens (La Bataille Syndicaliste n°934 du 15/11/1913) et n°935 du 16/11/1913 pour les dates de réunions et de permanence (au local du Syndicat de la maçonnerie-pierre). Un bel exemple de Solidarité ouvrière est aussi à remarquer : ce sont les selliers de Paris, qui en grève, organisent une soirée de soutien pour eux à la salle Wagram. La somme qu’ils récolteront, ils partageront en deux : une partie pour eux et l’autre moitié pour les ardoisiers en grève (la Bataille Syndicaliste n°932 du 11/11/1913). L’union des Syndicats de Seine-et-Oise met également en place des listes de souscriptions pour les grévistes/lock-outés (La Bataille Syndicaliste n°935 du 16/11/1913). Louis Perron organise une collecte sur des chantiers dans le secteur de Saint-Ouen, Gérec et Hervo (Herviou ?) en font également (La Bataille Syndicaliste n°938 du 17/11/1913).

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sources : site de vente en ligne Delcampe, elle coûte 100 balles si quelqu’unE veut me faire un cadeau, faut pas hésiter  ! ici une Soupe Communiste à Trélazé mais à quelle date ? sans doute cette même année, beaucoup d’éléments sont présents et similaires sur l’autre CPA (tas de bois, disposition de la tente par rapport au bois et au buisson, espèce de palox sur le tas de bois…)

  • 12 novembre

À la carrière de la Forêt, à Bel-Air, Combrée, 3 ouvriers carriers sont tués, écraser par un bloc de pierre de 63 tonnes, 2 autres ouvriers sont gravement blessés. Péan de la C.G.T. de Trélazé et Dumoulin viennent aux obsèques et y font des discours. La Compagnie des Ardoisières est mise en cause, est même moralement responsable, puisqu’elle a poussée à la surproduction pour pallier le lock-out qu’elle inflige aux ardoisiers de Trélazé (La Bataille Syndicaliste n°932 du 13/11/1913 et n°933 du 14/11/1913, n°935 du 16/11/1913).

  • mi-novembre

À Renazé, devant l’insistance des ouvriers qui demandent que leurs familles soient admis au même régime qu’eux et avoir accès au médecin de leurs choix mais payé par la Compagnie, le Syndicat -bien que ne semblant pas très motivé par cette question- et devant le refus de dialogue de la direction, convoque une Assemblée générale et pose la question de savoir s’ils sont prêts à faire grève pour obtenir ce nouveau droit. La réponse est oui (La Bataille Syndicaliste n°933 du 14/11/1913).

  • Grève de Trélazé : mi-novembre à la fin du mois

// les 14 et 16 novembre, après le drame de Bel-Air et « la passivité » des ouvriers de là-bas, deux meetings ont lieu devant environ 2000 personnes avec Péan, Dumoulin et Bartuel pour raconter ce qu’ils ont vu, flétrir la Compagnie des Ardoisières responsable du drame et du lock-out de Trélazé (La Bataille Syndicaliste n°936 du 17/11/1913).

// Affiche collée à Trélazé en particulier après le drame de Bel-Air

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Arch. BNF / Gallica. Extrait de la Bataille Syndicaliste n°938 du 17/11/1913.

// La question du terme, le loyer se pose dans certains ménage. La décision est claire, si d’aventure des proprios essaient d’expulser, « des mesures énergiques seront prises » (La Bataille Syndicaliste n°938 du 19/11/1913).

// 20 novembre : Dans la rubrique, les faits de la quinzaine sociale, p. 635, « Lundi 3, Grève de 24h dans les centres ardoisiers de l’Anjou par solidarité avec les grévistes de Trélazé »
« Mardi 5, les ardoisières de Trélazé refusent l’arbitrage »
« Mardi 11, une trentaine d’ouvriers carriers italiens embauchés pour Trélazé, refusent de faire les jaunes. » (La Vie ouvrière, n°100, 20/11/1913)

// 20 novembre : annonce de la reprise du travail par une demi-victoire (augmentation de 50 centimes pour les fonceurs) mais annonce à demi-mot que la répression va être importante. Et là, c’était bien l’objectif du patronat : s’attaquer au Syndicat comme annoncé à plusieurs reprises depuis le lock-out/grève (La Bataille Syndicaliste n°949 du 20/11/1913). L’ordre du jour appelant à la reprise du travail, montre bien que la misère est grande, les gens épuisé et que le patronat ne s’adresse pas au Syndicat pour annoncer la nouvelle de l’augmentation (La Bataille Syndicaliste n°949 du 20/11/1913). Pire, après la reprise du travail, Larivière fait renvoyé 500 ardoisiers, parmi les combatifs forcément, les « soupes communistes » continuent donc de fonctionner pour nourrir tout ce monde (La Bataille Syndicaliste n°952 du 23/11/1913).

 

  • 27 novembre

Réunion au café Deniau à Angers (5e réunion de l’année) Mais existe un autre groupe à Trélazé/Justices. Hamelin Émile intervient pour la création d’un groupe Communiste-Anarchiste.

  • Décembre

// Au Premier décembre 1913, 5800 francs et 65 centimes ont été versés par des syndicats pour les ardoisiers de Trélazé en lutte dont 1222,3 de Renazé ; 726 f de Misengrain ; 619,85 f de Bel-Air ; 145 f de la Pouëze ; 271f20 d’Avrillé, 94 f de Saint-Pierre-Montlimard ; 219,7 du Pavillon d’Angers ; 60f5 de Segré, etc.
(Le Travailleur du sous-sol, n°46 du 15/01/1914).

// Pilard verse 0.50 de souscription pour la Bataille Syndicaliste (La Bataille Syndicaliste n°953 du 04/12/1913). Le Syndicat des Allumettiers pour 10 francs de la Bataille Syndicaliste (La Bataille Syndicaliste n°967 du 18/12/1913).

// Souscription pour 45 francs, en deux versements, du Comité de Défense Sociale de Trélazé pour le C.D.S. de Paris (La Bataille Syndicaliste n°956 du 07/12/1913).

// Souscription du Syndicat des Allumettiers de Trélazé pour les grévistes de la Sellerie militaire de la région parisienne (dépendant des Cuirs et Peaux), qui eux-mêmes en grève avait donné des sous pour les ardoisiers (La Bataille Syndicaliste n°956 du 07/12/1913). Les Tisserands de Cholet versent pour 10 francs (La Bataille Syndicaliste  n°967 du 18/12/1913).

  • Dimanche 14 décembre

Réunion du groupe des Amis de la Bataille Syndicaliste à la Bourse du Travail d’Angers à 9 heures (La Bataille Syndicaliste n°961 du 12/12/1913).

  • 31/12/1913

À Renazé, les Jeunesses Syndicalistes organisent le Réveillon, sous forme d’une soirée ludique avec orchestre, chant et interventions diverses comme une causerie sur la Bataille Syndicaliste (La Bataille Syndicaliste n°971 du 22/12/1913).

1912

  • JANVIER

tps nouv 1912 broch mensuell 72// Début janvier, une grève est déclenchée aux ardoisières de la Société de l’Anjou, aux chantiers de la Grand’Maison à Trélazé ainsi qu’à Renazé (et Misengrain non mentionnée dans ces deux textes) pour une augmentation de 15%. (la Bataille Syndicaliste n°259 du 10/01/1912 et n°273 du 24/01/1912). Le travail reprendra le 23 janvier à Misengrain et Renazé et le 24 à Trélazé. Même si le second texte présente cela comme un victoire, avec une augmentation, ce n’est pas vrai puisque seules certaines catégories d’ouvriers (les wagoneurs par exemple) en auront une et minime : 25 centimes de l’heure, bien loin de la revendication initiale et qui était pour tous.

// Fin des grèves des couvreurs (débutées en 1911), l’une de 15 jours et l’autre de 4 semaines. Augmentation de salaire obtenue. (La Bataille Syndicaliste n°268 du 19/01/1912)

// Embrouille de l’État contre les allumettiers (la Bataille Syndicaliste n°268 du 19/01/1912 et n°279 du 30/01/1912)

// À l’Assemblée Générale des Jeunesses Syndicalistes d’Angers, vote d’une ordre du jour pour la libération de Rousset et contre les lois scélérates (la Bat. Synd. n°264 du 15/01/1912)

// le Syndicat des Vendeurs de journaux d’Angers verse une souscription pour le journal la Bataille Syndicaliste (la Bataille Syndicaliste n°268 du 19/01/1912) tout comme les Jeunesses Syndicalistes qui souscrivent également (dans le n°251 du 02/01/1912 et dans le n°274 du 25/01/1912). Plusieurs versements, cotisations et souscriptions sont versées au Comité de Défense Sociale de Paris par le C.D.S. de Trélazé (La Bat. Synd. n°261 du 12/01/1912 ; cotisation dans le n°280 du 31/01/1912), le Syndicat des Vendeurs de Journaux d’Angers (Bat. Synd. n°273 du 24/01/1912). Le Syndicat des Allumettiers lui, verse à la souscription de Solidarité pour les grévistes de la Maison Esders (ce sera la plus longue grève des Midinettes avant la Première Guerre Mondiale) (La Bataille Syndicaliste n°261 du 12/01/1912)

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Arch. BNF / Gallica. Photo Agence Rol, septembre 1910

  • Dimanche 07 Janvier

// Réunion du groupe des Amis de La Bataille Syndicaliste, à la Bourse du Travail d’Angers (sources : Les Temps Nouveaux, n°36 du 06/01/1912 et La Bataille Syndicaliste n°253 du 04/01/1912). Le groupe semble se réunir le dimanche, à 10 heures le matin (quelle périodicité?), le secrétaire de ce groupe qui fait « de la propagande ouvrière révolutionnaire et antiparlementaire » est Émile Hamelin. (les Temps Nouveaux, n°44 du 02/03/1912).

// À Trélazé, salle de la Maraîchère, 600 personnes assistent à la réunion organisée par le Comité de Défense Sociale de Trélazé sur l’Affaire Rousset et contre les Lois scélérates (lois faites pour lutter contre les anarchistes et leur propagande et qui servent à cette époque aussi pour lutter contre tous et toutes les révolutionnaires). Les orateurs sont Bodéchon du C.D.S. de Paris et Boulan de celui de Trélazé. (La Bataille Syndicaliste n°258 du 09/01/1912).

// Est-ce que le 06 eu lieu une réunion à Angers, comme le laisse supposer le message qui annule la venue de l’orateur prévu (Péraire) (La Bataille Syndicaliste n°225 du 06/01/1912), à moins qu’il ne s’agisse du mois de février ?

  • 12 janvier

Réunion du Syndicat des ardoisiers de Bel-Air qui votent un ordre du jour contre les Lois scélérates (la Bataille Syndicaliste n°264 du 15/01/1912)

  • 14 janvier

Assemblée Générale des mineurs et similaires des mines de la Bellière à Saint-Pierre-Montlimard. Conférence de Bartuel. Sont abordées les thèmes de la retraite des mineurs, les 8 heures, le minimum de salaire, des questions d’ordre syndicales, les différents procès et la répression contre les syndicalistes au nom des Lois Scélérates (la Bataille Syndicaliste n°268 du 19/01/1912).

  • 19 janvier

À 14 h, au café Poirier de Trélazé, Bartuel, secrétaire général de la Fédération des mineurs et ardoisiers, avec Gemin de Renazé et Ménard de Trélazé (Maurice Poperen, Un siècle de luttes au Pays de l’ardoise, page 103).

  • FÉVRIER

// Un nommé F.C. de Trélazé verse les sous pour les journaux des Temps Nouveaux.

// Versement du Comité de Défense Sociale de Trélazé -16frs 50- et du Syndicat des Allumettiers -5 francs- pour le C.D.S. de Paris. (La Bataille Syndicaliste n°289 du 09/02/1912).

// Souscription publiée dans la Bataille Syndicaliste n°291 du 11/02/1912 en soutien à celle-ci, de gens de Renazé :  »Pour que le quotidien ouvrier vive et dans l’espoir que leur geste ne restera pas isolé« : Gemin Pierre et sa femme, Beurrier Jules, Petiteau Pierre, Hunault Louis fils, Alix Émile, Tessier Armand, Planchenault Ferdinand. + Versement de la Jeunesse Syndicaliste de Renazé -3 francs- (La Bataille Syndicaliste n°294 du 14/02/1912) + réunion Rousset (voir le 11/02/1912) + versement en plus des Amis de la Bat. Synd. (un reste ?), Marchenoire d’Angers (?), Bordage d’Angers (?) (La Bat. Synd. n°299 du 19/02/1912). Une liste gérée par Bahonneau rapportera 9francs90 et le bénéfice d’une soirée familiale à Angers (quand ? où ? par qui ?) rapportera 23 francs20 (La Bataille Syndicaliste n°305 du 25/02/1912). Fin février, le Syndicat des Allumettes achètera, de nouveau, deux actions. Ce qui fait qu’à cette date ils ont plus d’actions que les ardoisiers. (la Bat. Synd. n°301 du 21/02/1912). Halopé (Léon ?), Gaussuron, Blais et Renard versent une souscription également (Numéro 309 du 29/02/1912).

// Le Groupe des Amis de la Bataille Syndicaliste aurait vendu 60 timbres pour le mois de février ou le mois de janvier ? (n°301 du 21/02/1912)

// Dans le cadre de sa tournée, Bartuel effectuera une conférence à Renazé (département 53), l’ordre du jour est publié dans la Bataille Syndicaliste n°291 du 11/02/1912.

// Fin février, sans plus de précision de date, une réunion en faveur de Rousset à lieu à la Coopérative de l’Union des Travailleurs à Angers. L’orateur est soit Bahonneau soit Boulan. L’Ordre du jour est des plus timoré avec un appel à moins de sévérité des juges militaires… Une souscription sera faite au profit de la Bataille Syndicaliste qui rapportera 5 francs (La Bataille Syndicaliste n°306 du 26/02/1912 et n°307 du 27/02/1912)

  • Samedi 03 février

Réunion à la salle de la Coopérative, à Trélazé, à 7h 1/2 du soir, de la Jeunesse Syndicaliste. (Les Temps Nouveaux, n°39 du 27/01/1912.)

  • Dimanche 11 février
Aernoult

Albert Aernoult. Photo issue du Dictionnaire des anarchistes

// Meeting à la Bourse du Travail, Angers. 15 heures. L’orateur, Boulan, fait une conférence  sur l’affaire Aernoult / Rousset devant 300 personnes (selon les flics), « contre le militarisme ». Le C.D.S. de Trélazé avait envoyé pour 20 francs de cotisations. Cette date du 11/02 correspond à la demande du CDS de Paris qui appelle à des manifs, rassemblements, etc. dans toutes les villes de France pour l’enterrement d’Aernoult. (Voir extrait Les Temps Nouveaux n°40 du 03/02). Voir liste dans la Bataille Syndicaliste n°290 du 10/02/1912. (Bat. Synd. n°292). Si l’affluence noté par les flics est juste, ce n’est quand même pas une grosse affluence, d’autant plus que devaient être présent un bon nombres de délégués mineurs pour le Congrès national (LB.)

// Trélazé, salle de la Maraîchère. Meeting à 15 heures également « avec des orateurs locaux » sur l’Affaire Rousset. (la Bataille Syndicaliste n°292 du 12/02/1912 ainsi que dans le n°290 pour l’annonce du meeting). Une collecte sera faite au profit de la Bataille Syndicaliste qui rapportera 26 francs 50. C’est une somme relativement importante, témoignage soit d’un nombre relativement important de personnes, soit d’une conscience de classe particulièrement aiguë -où les 2 ! – (La Bataille Syndicaliste n°296 du 16/02/1912).

  • à partir du 12 février

5 au 10 fev 1912 deleg ouvriers Photos des délégués ouvriers de la Région Ouest (et des mines qu’ils  représentent, sans  être forcément des travailleurs dès chantiers cités): de gauche à droite. Premier rang, assis : Ménard (Trélazé) ; Rochereau (Trélazé) ; Faucheux (Fauchet dans Bat. Synd. pour Bel-Air ? ); Rousevoalt (-est-ce bien le même qu’in diqué dans la bio ?-mines d’or de la Bellière, Saint-Pierre-Montlimart) ; Gemin (Couësmes, dep. 35 et Renazé). Deuxième rang : Georget (Faymoreau, dép. 85) ; Perruchot (Perruchat ? dans Bat. Synd. : Renazé) ; Palisson (Bell-Air ?) ; Péan (Trélazé); Boulan (Trélazé) ; Bernier (Trélazé) ; Monternault (Trélazé). Troisième rang : Poncet (Trélazé) ; Maillet (Trélazé) ; Chauvin (Trélazé) ; Michel (région de Segré, quels chantiers ?) ; Bastard (Trélazé) ; Planchenault ( sans doute Ferdinand ? ou Planchot dans Bat. Synd. ? Renazé)

+ 1 nommé Cast pour Misengrain dans la Bataille Syndicaliste, absent lors de la photo ?, erreur de nom ? D’où aussi ? pour les délégués de Bel-Air (L’Anjou Illustré ; BNF/Gallica ; photos et noms cités p76. Liste des délégués, certains sans garanties d’orthographes, là-aussi, issu de la Bat. Synd. n°293 du 13/02/1912.)

  • du 12 février au 17/02/1912

Congrès National des travailleurs du sous-sols, mines, carrières à Angers. (Voir la Bataille Syndicaliste n°291 du 11/02/1912 pour le contexte national et international) ; avant l’ouverture Harmel (syndicaliste des postiers révoqués pour fait de grèves en 1909) publie un article, tout en retenue, sur les thèmes qui seront abordés lors du Congrès. (La Bataille Syndicaliste n°292 du 12/02/1912). Une collecte permanente qui est annoncée au profit de la Bataille Syndicaliste, journal syndicaliste-révolutionnaire- rapportera au cours de cette semaine « que » 10 francs et 15 centimes (la Bataille Syndicaliste n°305 du 25/02/1912). La collecte au profit du C.D.S. elle, rapportera 20,10 francs (B.S. n°313 du 04/03/1912).

1 ère journée : 12/02/1912 : l’ouverture du Congrès -le 12/02/1912 à la Bourse du Travail d’Angers- avec l’annonce du Bureau provisoire, la composition nominative des délégations des différentes régions, les discours d’ouverture (Bartuel ?), de Bahonneau en tant que secrétaire de la Bourse du Travail et le discours lu de Jouhaux, pot et visite de la Coop. de la Doutre (et de sa boulangerie qui ne travaille que le jour), annonce des 7 Commissions (Com°. n°1 : retraite, loi de 8 heures, salaire minimum, assimilation des ardoisiers, Grève Générale. Com°. n°2 : accidents du travail, maladies professionnelles, hygiène, cumul des retraites. Com°. n°3 : caisse de secours, délégués mineurs, prud’hommes, saisies sur salaires. Com°. n°4 : rapport sur le travail des enfants, vacances, le militarisme, la caisse de résistance et de grèves et son financement. Com°. n°5 : loi de 1884, statuts, travail aux pièces, marchandages, primes d’augmentations. Com°. n°6 : repos hebdomadaire, conciliation et arbitrage obligatoire, les conventions passée entre les compagnies et les syndicats,les renvois pour faits de grèves, réintégration des hommes partis au service dans le même poste après. Com°. n°7 : congrès national et international, carte confédérale, journal de la fédération -= le Travailleur du Sous-Sol avec de nombreux extraits-, rapport moral et financier, élection du secrétaire et du trésorier ), annonce de la visite de plusieurs politiciens. (La Bataille Syndicaliste n°293 du 13/02/1912)

2 e journée : 13/02/1912 : une photo générale des congressistes, un petit article de Cordier qui retrace les enjeux, la lecture des différents rapports des Commissions avec parfois, sur la question des maladies professionnelles qui devraient être considérées comme un accident du travail, des discussions vives sur les moyens à employer pour obtenir satisfaction (grève ou négociation via les élus en gros, Gemin -orthographié Germain et Jemain- prend position pour l’action directe). Michel (création d’une courte notice biographique) pour Segré présent un rapport sur les délégués-mineurs ; Boulan présente lui un rapport sur l’antimilitarisme -rapport voté à l’unanimité (la Bataille Syndicaliste n°294 du 14/02/1912).

3 e journée : 14/02/1912 : photo délégués du Centre (Burlan, Blanc, 2 Limoges, Gilbert, Gomot, Abgrall, Saulnier, Blandet) , article de Ménard sur les retraites et les revendications des camarades de Trélazé, débat sur les retraites et les 8 heures, les députés, carte confédérale, etc. (la Bataille Syndicaliste n°295 du 15/02/1912)

4 e journée : 15/02/1912 : photo de la délégation Nord et Pas-de-Calais, article de Jouhaux, Résolution contre renvoi pour fait de grèves, résolution pour le fait de retrouver son taf au même salaire à minima après le service militaire, la question des 8 heures et le fait que le temps de descente et de remontée soit compris dans le temps de travail car lors des accidents mortels survenus ici-ou-là comme à Avrillé, les ouvriers sont bien mort à cause du travail lors de la descente ; intervention Ménard sur l’importance du Syndicalisme par rapport au politique, etc. (La Bataille Syndicaliste n°296 du 16/02/1912)

// À 20h30, à la Bourse du Travail, profitant de la présence de Harmel qui « couvre » pour la Bataille Syndicaliste le Congrès des Travailleurs du Sous-Sols, il fait une conférence sur l’utilité du journal, réunion organisée par le Groupe des Amis de la Bataille Syndicaliste (La Bataille Syndicaliste n°294 du 14/02/1912).

5 e journée : 16/12/1912 : photo délégation ouest (présentée plus-haut) et question des retraites et des moyens à employer. (La Bataille Syndicaliste n°297 du 17/02/1912)

6 e journée : 17/12/1912 : résolution de clôture du Congrès des Travailleurs du Sous-Sols en ce qui concerne les 8 heures, la retraite, l’assimilation des ardoisiers à l’industrie métallurgique + photo de la délégation de Saône-et-Loire (la Bataille Syndicaliste n°298 du 18/02/1912) + dans le n°299 du 19/02/1912 photo de la délégation du midi.

  • 18 février
18 fevrier 1912 congrès jeun synd de l'ouest

photo BNF/ Gallica

Rennes. Photo dimanche 18 février 1912. Congrès des Jeunesses syndicaliste de l’Ouest. Bourse du Travail Rennes.

De gauche à droite : 1er rang : Reynier (Nantes), Planchenault (Renazé), Chevrolet (Angers), Padioleau (Indret), Tournoux (Saint-Malo) ; 2e rang : Boulan de Trélazé, Hansmoennet (Comité d’entente des J.S. de la Seine), Chéreau (secrétaire de la Bourse du travail de Rennes ; Busson (Rennes), Ménardais (représente Saint-Nazaire), Baupérin (trésorier de la Bourse du travail de Rennes) Constitution de la Fédération de l’Ouest à l’instigation des J.S. de Trélazé. (2e mouture). Trélazé refuse d’être le premier siège de la fédération. Une collecte sera effectuée lors du Congrès mais aussi lors de la soirée-concert organisée lors de ce Congrès. Rennes deviendra le siège de la J.S. de l’Ouest (La Vie ouvrière n°59-60 du 5 au 20 mars 1912 et la Bataille Syndicaliste n°271 du 22/01/1912 n°301 du 21/02/1912, n°309 du 29/02/1912). Le Journal Le Semeur de l’Ouest est l’organe de la Bourse du Travail de Rennes.

  • MARS

// Souscriptions pour la Bataille Syndicaliste et publié dans le même journal : Hamelin dans le n°313 du 04/03/1912 ; des lecteurs de la Forêt et Misengrain -12 francs 70- (n°322 du 13/03/1912). Dans le n°337 du 28/03/1912, c’est la coopérative l’Union des Familles qui souscrit une action et verse le montant d’une collecte de 13 francs 35.

// Lefèvre verse (probablement une liste) 8 francs pour le C.D.S. (La Bat. Synd. n°313 du 04/03/1912), collecte faite au meeting d’Angers – quand ? le 11/02/1912 ?- (15 francs 25) ainsi que la collecte faite lors du Congrès des Mineurs (20,10 francs). Dans la Bataille Syndicaliste n°320 du 11/03/1912 c’est Boulan qui verse 7 francs ainsi que le Syndicat des Ardoisiers de Trélazé (20 francs).

// La Bourse du Travail d’Angers verse une souscription de 8 francs pour le Comité de Défense Sociale (La Bataille Syndicaliste n°337 du 28/03/1912)

  • dimanche 10 mars

À 9 heures du matin, à la Bourse du Travail, réunion des Amis de la Bataille Syndicaliste. (la Bataille Syndicaliste n°317 du 08/03/1912). Est-ce à cette réunion qu’il est décidée d’acheter des affiches afin de faire de la propagande en faveur du journal (n°326 du 17/03/1912) ?

  • Lundi 11/03/1912

Grève générale de tous les chantiers des Travailleurs du Sous-Sols (ardoisiers, charbons, etc.) en France, conformément aux décisions du Congrès d’Angers (voir plus haut) et en même temps que la grande grève générale en Grande Bretagne qui paralyse alors le pays, mais en Allemagne, Belgique. Les Français ne profitent pas de cet élan international… De nombreuses dissensions existent au sein de la Fédération (voir -entre-autres- les numéros de la Bataille Syndicaliste : n°317 du 08/03/1912, n°318 du 09/03/1912, le n°320 du 11/03/1912le n°321 du 12/03/1912, le n°324 du 15/03/1912, le n°326 du 17/03/1912, sur les revendications différents articles dans le n°323 du 14/03/1912le n°330 du 21/03/1912le n°329 du 20/03/1912 le n°331 du 22/03/1912le n°333 du 24/03/1912

Un meeting à lieu à Trélazé, à l’issue duquel une collecte est faite pour la Bataille Syndicaliste qui rapporte 20 francs (n°324 du 15/03/1912). Les orateurs sont Monternault et Boulan, un vote à main levée réclame la grève générale immédiate, mais, les ardoisiers suivront par discipline la Commission Exécutive de la Fédération (le n°321 du 12/03/1912).

  • AVRIL

// À La Montagne, près de Nantes, fête enfantine avec pièces de théâtre pour la création du groupe des Pupilles de La Montagne/Indret. Il y avait des Pupilles d’Angers (Trélazé ?). Cette fête ce reproduira en 1913. (les Temps Nouveaux, n°51, 20/04/1912)

// Réunion publique, sans doute tenue à Misengrain au café Guéry, par Michel, secrétaire des ouvriers-mineurs de Segré (La Bataille Syndicaliste n°358 du 18/04/1912).

// Souscription d’une action à 25 francs de la Coopérative de la Madeleine au profit de la Bataille Syndicaliste (numéro 343 du 03/04/1912). Dans le n°369 du 29/04/1912, une souscription de la même coopérative -9 francs- est versée toujours pour la Bataille Syndicaliste. À la même date sont versées deux souscriptions en provenance de Misengrain, l’une issue de la conférence Michel -3 francs- et l’autre issue du jour où sont perçues les cotisations syndicales -6 francs- (La Bataille Syndicaliste n°369 du 29/04/1912).

// Début avril ou fin mars, conférence de Boulignat de la Fédération de l’Alimentation à Saumur pour la diminution des heures de travail, la semaine anglaise (pas de turbin le samedi tantôt et dimanche) et pas de travail de nuit (La Bataille Syndicaliste n°345 du 05/04/1912).

// À Avrillé, problème d’ouvrier sous-payés, ils gagnent 1fr50 par jours alors que les professionnels de la « bâtisse » doivent gagner 4francs50. La question est posée : dans quelles poches va l’argent détrousser aux ouvriers ? (La Bataille Syndicaliste n°345 du 05/04/1912)

  • Dimanche 14 avril

À 9 heures du matin, à la Bourse du Travail, réunion du groupe des Amis de La Bataille Syndicaliste (La Bataille Syndicaliste n°353 du 13/04/1912).

  • Samedi 27 avril

À 20h, à la Bourse du Travail d’Angers, réunion de la C.G.T. textile sur l’importance du syndicat (La Bataille Syndicaliste n°363 du 23/04/1912)

  • Dimanche 28 avril

Bécon (-les-Granits) : dans la cadre de la journée du Premier mai : Coignard du syndicat du Bâtiment d’Angers, Lambert, Bahonneau en sont les orateurs. Lambert parle du projet d’Union Départementale, Coignard fait un compte-rendu du Congrès de Bordeaux (de la Fédération du Bâtiment auquel sont adhérent les granitiers de Bécon) et Bahonneau sur le syndicalisme en général. Ordre du jour en faveur de la fusion en un seul Syndicat du Bâtiment en Anjou (La Bataille Syndicaliste n°376 du 06/05/1912)

  • MAI

// Article de la Jeunesse Syndicaliste de Misengrain sur l’importance du syndicat, de la solidarité de la conscience de ses droits et devoirs ; la J.S. « doit seconder de toutes ses forces les travailleurs » par l’éducation. Se préparer à « l’amélioration de notre sort ». organisé des fêtes dans des lieux qui ne sont pas pour obscurcir les cerveaux. (Le Travailleur du sous-sol, n°26 du 15/05)

// Des nommés P. à Renazé et à Saumur, C.D. à Saint-Barthélemy envoient des sous pour le journal Les Temps Nouveaux. Le nommé P. de Saumur est par ailleurs adhérent au groupe de diffusion de la brochure mensuelle.

// Des « angevins révolutionnaires » versent une souscription -1fr50- pour la Bataille Syndicaliste (La Bataille Syndicaliste n°374 du 04/05/1912). Dans le n°377 du 07/05/1912 versement des collectes faites à l’issue des meeting du Premier Mai pour Misengrain -11fr50-, Angers -4fr60- et Bécon -4fr60-.

// Les allumettiers de Trélazé verseront 5 francs au mois de mai pour le Comité de Défense Sociale de Paris (Les Temps Nouveaux, n°3 du 18/05/1912 et la Bataille Syndicaliste n°389 du 19/05/1912).

// Fin mai, sans doute pour préparer les mineurs et les pouvoirs publics à une grève pour la revendication de l’assimilation des ardoisiers aux régimes général de la loi de 1884 ; une série d’articles de Pierre Gemin, secrétaire de la Fédération régionale des Travailleurs du Sous-Sol de l’Ouest, sur les maladies et risques professionnels des mineurs en particulier avec « la chistose ». Des articles saisissants, qui expliquent pourquoi les ardoisiers doivent être assimilés aux ouvriers-mineurs pour les Caisses de secours et pour la retraite, des articles publiés dans La Bataille Syndicaliste n°397 du 27/05/1912, le n°398 du 28/05/1912 et le n°399/29/05/1912.

  • Premier Mai

// Angers-Trélazé : orateur Constant pour la C.G.T. À Angers, ordre du jour pour la semaine anglaise (pas de taf le samedi après-midi en plus du dimanche) et diminution des heures de travail, en faveur de Rousset et des camarades (de la C.G.T.) détenus arbitrairement (La Bataille Syndicaliste n°376 du 06/05/1912).

// Renazé : orateur : Griffuelhes pour la C.G.T. (La Bataille Syndicaliste : n°366 du 26/04/1912 et un court compte-rendu dans le n°375 du 05/05/1912).

// Misengrain : orateur Bahonneau. Salle Poirier. Sont réunis les ardoisiers de Misengrain, Bel-Air et La Fôret. Ordre du jour : assimilation des ardoisiers au régime minier, retraites, journées de 8 h (votée mais pas appliquée), contre les détentions arbitraire, en faveur de Rousset, + collecte de 11fr50 pour la Bat. Synd. + manif avec le drapeau rouge (La Bataille Syndicaliste n°376 du 06/05/1912).

  • 5 mai

A Paris, proposition que la Fédération Communiste Révolutionnaire  se transforme en Fédération Révolutionnaire Communiste-Anarchiste. Les Originaires de l’Anjou sont toujours membres de ce regroupement. Puis se transforme en Fédération Communiste-Anarchiste. (Bulletin de la F.C.R., n°6 du 20/05)

  • Dimanche 12 mai

À 8h30, à la Bourse du Travail d’Angers, réunion du groupe des Amis de la Bataille Syndicaliste (la Bataille Syndicaliste n°378 du 08/05/1912).

  •  28 mai au 3 juin

Grève du 28 mai au 3 juin à la mine de la Bellière, Saint-Pierre-Montlimard pour l’augmentation des salaires et contre le renvoi du secrétaire du syndicat (Rousvoalt). Ce renvoi intervient après une première grève semi-victorieuse pour les mineurs. Face à l’énergie de Rousvoalt et à la montée en puissance du syndicat, le patronat s’attaque de front au syndicat. La Commission exécutive de la Fédération nationale décide l’envoi de 50 francs de secours immédiat. Rousvoalt conseille la reprise du travail, les mineurs obtiennent une augmentation de 40 centimes pour les manœuvres et 50 centimes pour les mineurs et le dégrèvement des loyers. (Le Travailleur du sous-sol, n°8 du 15/07 ; La Bataille Syndicaliste n°402 du 01/06/1912)

  • JUIN

// Souscription de la Jeunesse Syndicaliste de Trélazé -10 francs- et du Syndicat ardoisiers de Misengrain -5 francs- pour la Bataille Syndicaliste (numéro 409 du 08/06/1912).

// Versement de 10 francs par le C.D.S. de Trélazé au C.D.S. (La Bataille Syndicaliste n°417 du 16/06/1912)

// À la mi-juin, une entrevue à lieu entre ouvriers des tramways d’Angers et la Compagnie (La Bataille Syndicaliste n°418 du 17/06/1912)

// À la mi-juin, deux camarades angevins en visite à Paris (qui ? et pourquoi?), se rendent aux bureaux de la Bataille Syndicaliste et apportent le versement d’une vingtaine d’abonnements pour le journal de camarades d’Angers et Trélazé (La Bataille Syndicaliste n°420 du 19/06/1912)

  • Samedi 01 juin

À Angers, à 20h30, concert avec le concours des Jeunesses Syndicalistes de Trélazé et d’Angers au profit de la Bataille Syndicaliste (La Bataille Syndicaliste n°401 du 31/05/1912)

  • 03 Juin

Congrès des syndicats allumettiers (La Bataille Syndicaliste n°405 du 04/06/1912 ; n°406 du 05/06/1912 ; n°407 du 06/06/1912 ; n°408 du 07/06/1912 ; n°409 du 08/06/1912 ;

  • 17 Juin

Meeting de la C.G.T. à Angers pour la semaine anglaise. Le conférencier est Bourderon, il traite également des retraites et de la loi Millerand-Berry (La Bataille Syndicaliste n°416 du 15/06/1912 et n°426 du 25/06/1912)

  • 21 Juin

Meeting de la C.G.T. à Saumur pour la semaine anglaise. Le conférencier est Bourderon (La Bataille Syndicaliste n°416 du 15/06/1912).

  • Dimanche 23 Juin

À la Bourse du Travail d’Angers, à 9 heures, réunion des Amis de la Bataille Syndicaliste d’Angers. Ordre du jour : compte-rendu financier du concert et versement de l’abonnement (La Bataille Syndicaliste n°423 du 22/06/1912). À cette réunion sera décidée l’achat d’une action pour le journal ainsi que le versement de la souscription de 10francs 15 (La Bataille Syndicaliste n°436 du 05/07/1912).

  • JUILLET

// Versement du Syndicat des Allumettiers de Trélazé -pour 25 francs- et du Syndicat du Tissage de Cholet -pour 20 francs- qui versent dès la première souscription de solidarité pour la grande gréve des inscrits maritimes et des dockers qui a lieu dans la quasi-totalité des ports français (La Bataille Syndicaliste n°450 du 19/07/1912). Les ferblantiers de Saumur -5 francs- via la Fédération des Métaux et les ardoisiers de Trélazé -25 francs- versent également comme on peut le voir dans le n°452 du 21/07/1912.

// Les ouvriers ardoisiers syndiqués de Misengrain envoient 5 francs 50 pour la Bataille Syndicaliste (La Bataille Syndicaliste n°462 du 31/07/1912).

  • Samedi 13 Juillet

Réunion à 20h30 à la Bourse du Travail du Groupe des Amis de la Bataille Syndicaliste d’Angers. L’ordre du jour porte sur la propagande (La Bataille Syndicaliste n°442 du 11/07/1912)

  • AOÛT

// La Jeunesse Syndicaliste de Trélazé verse son adhésion au groupe de propagande par la brochure. Il s’agissait d’une brochure mensuelle soit théorique ou d’aspect général, soit portant sur un sujet d’actualité. (Les Temps nouveaux, n°15 du  10/08/1912). En septembre, la J.S. est de nouveau marquée. 

bat-synd-466-04081912-texte-affiche-jsynd-ouest

Arch. BNF/ Gallica. La Bataille Syndicaliste n°466 du 04/08/1912

// Publication d’une affiche ou d’un tract des Jeunesses Syndicalistes contre les lois Millerand-Berry (ci-contre). Des militants de Saint-Nazaire et Indret-la-Montagne se font gauler en train de colle les affiches. Boulan proposera que toutes les Jeunesses Syndicalistes de l’Ouest, puisqu’elles ont toutes collées ces affiches, réclament aussi des poursuites en guise de Soidarité (La Bataille Syndicaliste n°488 du 26/08/1912)

// La C.G.T. des allumettes envoie envoie 5 francs au C.D.S. Une collecte de 7 francs fut faite par ailleurs « lors du meeting de Jouhaux » (quand ?) à Trélazé et envoyé également au Comité de Défense Sociale. (Les Temps Nouveaux n°18 du 31/08 et La Bataille Syndicaliste n°488 du 26/08/1912)

// Doudart, Boulan et Barras de Trélazé envoie une souscription pour la Bataille Syndicaliste et en disant qu’ils en approuvent sa tactique (La Bataille Syndicaliste n°469 du 07/08/1912). Pierre Gemin verse une souscription de 5frcs25 en provenance de Renazé (La Bat. Synd. n°473 du 11/08/1912). Dans le n°476 du 14/08/1912 ce sont Lamandé et Gararon (?) qui versent 2 francs. Lors d’une conférence effectuée par Jouhaux à Misengrain (quand exactement ?) par le Syndicat ardoisier, versement de la collecte de 17 francs 10 (La Bataille Syndicaliste n°479 du 17/08/1912) voir fête de la Jeunesse Syndicaliste). Souscription d’une action par le Syndicat des Allumettiers de Trélazé pour 25 francs (La Bataille Syndicaliste n°483 du 21/08/1912). Dans le n°485 du 23/08/1912, le somme de 8francs25 et de 3 ou 8 francs 15 récoltés par Subrécot ou Subréquot (?) à la fête de la Bourse du Travail d’Angers est versée. 3 francs 90 est également versé en reliquat d’une fête organisée par les Amis de la Bataille Syndicaliste d’Angers (quand ?). Pierre Quinton verse 1 franc également publié dans le même numéro. Une souscription issue d’une fête champêtre à Renazé est versée dans le n°486 du 24/08/1912 et rapporte 16francs35.

// Le conseil municipal de Trélazé vote un ordre du jour à l’unanimité qui, encourage les instituteurs syndiqués à persévérer dans leur lutte pour obtenir ce droit mais également pour les non-syndiqué à rejoindre le Syndicat (La Bataille Syndicaliste n°492 du 30/08/1912 et ici en page4).

  • 04 août

Des « angevinEs »se rendent à Rambouillet pour la fête annuelle de la Ruche, l’école libertaire créée par Sébastien Faure (La Bataille Syndicaliste numéro 467 du 05/08/1912)

  • 10 août

Réunion à 08h30 (du matin ou du soir ?) à la Bourse du Travail d’Angers du Groupe des Amis de La Bataille Syndicaliste. À l’ordre du jour : perception des cotisations mais aussi une brochure éducative (?) (La Bataille Syndicaliste n°471 du 09/08/1912 et n°472 du 10/08/1912). À l’issue de cette réunion, la collecte versée sera de 6 francs 55, publiée dans le n°478 du 16/08/1912.

  • 15-16-17 Août

Congrès des Instituteurs et Institutrices à Chambéry (La Bataille Syndicaliste n°471 du 09/08/1912). Présentation du Rapport sur la co-éducation (= mixité à l’école et en prenant l’exemple de la Ruche), par le Syndicat du Maine-et-Loire par la voix de Muller dans le n°479 du 17/08/1912. Suite à ce Congrès et à l’acceptation de l’œuvre de Solidarité du Sou du Soldat, la préfecture du Maine-et-Loire convoque le Syndicat des Instits du Maine-et-Loire (La Bataille Syndicaliste n°490 du 28/08/1912)

  • mi Août

// Misengrain, salle Poirier. Fête de la Jeunesse Syndicaliste devant 600 personnes. Discours de Jouhaux. Une collecte en faveur de la Bataille Syndicaliste produit 17francs20 (La Bataille Syndicaliste n°480 du 18/08/1912)

// Organisation d’une fête, à la campagne, par la Bourse du Travail d’Angers avec le concours des Jeunesses  Syndicalistes d’Angers et Trélazé. Concours de pêche, jeux, concert et discours de Bahonneau. Une « quête » pour la Bataille Syndicaliste rapporte 8 francs 25 (La Bataille Syndicaliste n°485 du 23/08/1912 –ici et -).

  • Dimanche 25 Août

// À Segré, organisé par le Syndicat des mineurs de Segré et en partenariat avec les Pupilles et Jeunesses Syndicalistes de Renazé, petites pièces de théâtres, concert, discours de Bahonneau sur l’Émancipation Sociale et en particulier des femmes et le rôle des Jeunesses Syndicalistes (La Bataille Syndicaliste n°491 du 29/08/1912)

  • 28 Août

où ? Réunion du Comité fédéral des Jeunesses Syndicaliste de l’Ouest. Un des thèmes de discussion est la publication d’affiche antimilitariste, « Encore une Lois scélérate » pour le départ de la Classe (La Bataille Syndicaliste n°496 du 03/09/1912). La J.S. de Rennes, dans le même numéro, répond qu’elle n’est pas tout à fait d’accord à la proposition de Boulan de Trélazé et ne croit pas à la nécessité d’une Congrès exceptionnel afin de répondre aux arrestations et poursuites contre les militants de Saint-Nazaire et de la Montagne (La Bataille Syndicaliste n°496 du 03/09/1912).

  • 31 Août

Bourse du Travail d’Angers : la Commission Administrative vote une motion de Solidarité au Syndicat des Instituteurs, en butte à des tracasseries administratives – la demande de dissolution du Syndicat pour le 10/09/1912- de la part de l’État, pour avoir voté le principe du Sou du Soldat (La Bataille Syndicaliste n°501 du 08/09/1912). Le Syndicat des Employés de Commerce, qui lui aussi félicite les instits, déclare que si leur Syndicat est dissout, ils peuvent se syndiqués chez eux ! (La Bataille Syndicaliste n°502 du 09/09/1912).

  • SEPTEMBRE
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Arch. BNF / Gallica. La Bataille Syndicaliste n°476 du 14/08/1912

// Souscriptions versés pour les mineurs de Saint-Laurs (Deux-Sèvres) : Saint-Pierre-Montlimard : 15 frs ; ardoisiers de Trélazé : 50 frcs ; ardoisiers de Misengrain : 25 frcs ; ardoisiers de Renazé : 10 frcs, ouvriers métallurgistes de Connéré (72) : 3 frcs ; etc. (Le Travailleur du sous-sol, n°30, 15/09) puis au profit de ceux de Faymoreau (Vendée) : 10 francs par les ardoisiers de Trélazé, 5 francs par ceux de la Bellière à Saint-Pierre-Montlimard, de Segré et ceux de Misengrain, 23f55 par ceux de Renazé (n°32 du 15/11/1912).

 

 

// un groupe de trélazéen-ne-s, sans doute affiliés ou proche de la Fédération Communiste Anarchiste, envoie pour 8 francs au Groupe des Conscrits (La Bataille Syndicaliste n°508 du 15/09/1912).

// Le groupe des « amis de la Bataille syndicaliste », dont le secrétaire est Hamelin, se réunit tous les deuxièmes samedis du mois à la Bourse du travail (Angers). (Les Temps Nouveaux, n°21 du 21/09/1912)

// Versement de souscriptions au profit de la Bataille Syndicaliste de la part des J.S. de Renazé pour 4 francs 45 et issue de leur fête (sans doute celle du 25/08/1912) et des J.S. d’Angers pour 5 francs. Dans le même numéro, un nommé Giré verse 0.50 francs et il surnomme son don « pour les gars de Trélazé en fasse autant » (La Bataille Syndicaliste n°494 du 01/09/1912). La J.S. de Trélazé organise elle-aussi un bal (quand ?) et versera le bénéfice de la soirée à la Bataille Syndicaliste. Par l’intermédiaire de Lamandé, elle verse 11 francs 25 (La Bataille Syndicaliste n°508 du 15/09/1912).

Achat d’une action de la Bataille Syndicaliste par le Syndicat du Bâtiment d’Angers (La Bataille Syndicaliste n°499 du 06/09/1912). Deux versements issu de collectes faites à la Bourse du Travail, 2 subricots (?) et le Syndicat des Boulangers versent de l’argent – 7francs 25 au total- au profit de La Bataille Syndicaliste (La Bataille Syndicaliste n°501 du 08/09/1912). Dans le numéro 505 du 12/09/1912 de la Bataille Syndicaliste, la liste de souscripteurs à son profit, fait mention des versements de Boulan Auguste (0.50) et Vinouze (lequel?) pour 1 franc mais surtout du versement de la Commission de Propagande des Ardoisiers qui verse 5 francs.

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// Début d’une grève d’ouvriers granitiers dans les Mauges, près de Saint-Macaire à Vezins pour une augmentation de salaire (La Bataille Syndicaliste n°497 du 04/09/1912).

// La secrétaire du Syndicat des Instituteurs du 49, Madame Dutertre, répond négativement au Préfet  à sa demande de dissolution du Syndicat (La Bataille Syndicaliste n°499 du 07/09/1912 et n°503 du 10/09/1912).

  • 10 septembre

Le Syndicat des Instituteurs est reçu à la préfecture. Le Syndicat répond qu’ils se réuniront le 3 octobre (La Bataille Syndicaliste n°504 du 11/09/1912).

  • 12 septembre

Le Havre : (différents Congrès corpos et confédéral)

// Burgain (Louis ?), d’Angers, assiste au Congrès de la Fédération des Transports de la C.G.T., il fait partie de la Commission de Contrôle (la Bataille Syndicaliste n°506 du 13/09/1912). Buregard, semble défendre une position très modéré au même Congrès (La Bataille Syndicaliste n°508 du 15/09/1912).

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La Bataille Syndicaliste n°509 du 16/09/1912. Les angevins présents sur la photo ? Malheureusement pas très lisible

// Au Congrès Confédéral proprement dit, Boulan prend brièvement la parole pour parler des Jeunesses Syndicalistes et de la Fédération de l’Ouest (La Bataille Syndicaliste n°513 du 20/09/1912).

// Le jour de l’ouverture du Congrès Confédéral de la C.G.T., publication d’un Manifeste des Instituteurs syndiqués, qui affirme son attachement à la République, etc. Il est signé pour le Maine-et-Loire par Layet, les époux Bouët (Gabrielle et Louis), Paul Parchard et Mme Dutertre (La Bataille Syndicaliste n°509 du 16/09/1912). Papin le signe également le lendemain (La Bataille Syndicaliste n°510 du 17/09/1912). Ils sont rejoint par R. Aigrault et Léon Aigrault quelques jours plus tard (La B.S. n°512 du 19/09/1912). Dans la Bataille Syndicaliste n°514 du 21/09/1912, Jean Duval, R. Richou et D. Richou signent ce Manifeste.

// Bahonneau lui est présent au moins à la 3e Conférence des Bourses du Travail et des Unions Départementales, qui suit traditionnellement les Congrès Confédéraux de la C.G.T. Il prend la parole semble-t-il lors du débat sur le viaticum. (La Bataille Syndicaliste n°517 du 24/09/1912).

// Publication d’un texte de la revue le mouvement anarchiste, qui dans son numéro d’octobre, l’intitule « La C.G.T. penche à droite » (le mouvement anarchiste n°3, octobre 1912).

  • mi-septembre
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Arch. BNF / Gallica. La Bataille Syndicaliste n°508 du 15/09/1912. En vrai, il est retenu à l’hôpital militaire, ce qui est certes une amélioration.

// Toujours à la mi-septembre, il est signalé dans La Bataille Syndicaliste, que les Jeunesses Syndicalistes de Trélazé signent un Ordre du jour, affirmant leur solidarité avec les Instits ou, sur l’Affaire Rousset, ou contre les nouvelles Lois liberticides… Peut-être un panachage des trois, mais le texte n’est pas très clair (La Bataille Syndicaliste n°508 du 15/09/1912).

  • 17 septembre

À Rennes, Bourse du Travail, Bouët prend la parole comme orateur pour « rétablir la vérité sur le Congrès de Chambéry » (La Bataille Syndicaliste n°520 du 27/09/1912)

  • samedi 28 septembre

À 20h30, à la Bourse du Travail d’Angers, réunion du groupe des Amis de la Bataille Syndicaliste (La Bataille Syndicaliste n°520 du 27/09/1912)

  • OCTOBRE

// Affichage à Bel-Air, Noyant-la-Gravoyère, Bouillé-Ménard de placards antimilitaristes signés de la Fédération des jeunes syndicalistes de l’Ouest. Bien que régulièrement timbrées, les affiches sont lacérées par les flics. (Boussion, S.)

// La J.S. de Renazé verse sa cotisation pour la brochure mensuelle (les Temps Nouveaux n°25 du 19/10)

extrait. voir ci-contre le lien

// Proposition de Boulan, dans Le Travailleur du Sous-Sol de créer pratiquement par le Syndicat ardoisier de Trélazé d’une Caisse du Sou du Soldat, pas seulement d’un prendre une décision théorique comme il y a quelques mois, et que ce ne soit plus seulement assumé par la Jeunesse Syndicaliste via une subvention versé par le Syndicat (AD Seine-et-Marne, Le Travailleur du Sous-Sol, octobre 1912, article sur l’antilimilitarisme en France)

  • NOVEMBRE

Compte-rendu d’Auguste Boulan sur le travail syndical quotidien à Trélazé : Pbs de paye pour les ouvriers fonceurs de la carrière de la Grand’Maison, le comptable ne veut rien savoir, le syndicat apporte son aide et obtient une entrevue en direct avec le directeur qui reconnaît l’erreur. Aux Fresnais, le fendeur, le « camarade Millet », le 3 octobre, se voir refusé son travail par le vérificateur et se fait insulter par ce-dernier ; la direction devant l’ensemble des ouvriers reconnaît la mauvaise décision du vérificateurs et critique celui-ci pour les insultes. + souscription de solidarité les grévistes de Saint-Jean-de-Maruéjols, de Saint-Laurs, de Faymoreau (85) (différents syndicats ardoisiers et mineurs du 49) (Le travailleur du sous-sol, n°32, novembre 1912)

  • 2 novembre

A l’initiative des syndicats ardoisiers et allumettiers, venue de Victor Griffuelhes pour faire suite à la campagne d’agitation de la C.G.T. contre la guerre. (Boussion, S.)

Probablement à ce meeting qui dut avoir lieu à la Bourse du Travail, une quête fut faite puisque dans les Temps Nouveaux du 14/12/1912, dans le compte-rendu de la Caisse de l’Entr’aide, le trésorier écrit avoir reçu entre le 10/11 et le 08/12, une somme de 25 francs 50, somme versée par Bahonneau.

  • 12 novembre

Lors de la C.E exécutive de la Fédération nationale, Gemin (des ardoisiers de Renazé et membre de la C.E) verse 53f85 pour les victimes de Clarence (Pas-de-Calais) et le syndicat de Trélazé par l’intermédiaire de Mercier Paul 262f55. +souscription en faveur des camarades du Puy-de-Dôme de Saint-Eloi-la Bouble, Trélazé et Misengrain, saint-pierre : 25frcs, des mineurs Saint-Jean-de-Majuéjols (30) : carriers et mineurs du 49 : 20 francs. (Le Travailleur du sous-sol, n°33, 15/12)

  • 22 novembre

Gemin, tournée de conférence de propagande. Dans l’Ouest commence par Saint-Pierre-Montlimart, mine de la Bellière, le 22/11/12. Malgré « le grand nombre de renvoi », la conférence réunit un grand nombre de personne. Les nombreux Turcs, Albanais, Grecs, Italiens se tiennent à l’écart des ouvriers français car ils ne maîtrisent pas bien la langue. « Les camarades grecs et italiens qui étaient au syndicat avant la grève ont quitté le pays ». le syndicat se relève grâce à l’action de Lafoucrière. Bartuel se rend ensuite en Vendée (Faymoreau), Deux-Sèvres (Saint-Laurs), le 25 à Figeac (Lot) où se trouve un grand nombre de camarade grecs ; le 27 Gua et Cransac (bassin d’Aubin) où 2500 personnes assistent à la conférence ; le 28 à Decazeville et Combes ; le 29 aux mines de Ferrals-Mondalazas (près Rodez) puis Bertholène, Gages, Saint-Georges-de-Luzençon ; le 30/11 à Albi. Le 01/12 à Gagnac puis le même jour à Carmaux (plus de 3000 personnes), là comme ailleurs « le bureau fédéral et le Conseil national ont été approuvés par acclamations. Basly et ceux qui le suivent ont reçu le blâme qu’ils méritent. » Le 02 à Dourgne, le 03 à Graissessac et le 04 au Bousquet-d’Orb. Le 5 dans le Gard à Gagnières, le 6 à Bessèges, le 7 à Saint-Jean-de-Maruéjouls, le 8 au Martinet, Saint-Martin-de-Valgagues et Alais ; puis le 11 à Paris pour le Conseil national puis repart en Isère et ce jusqu’à la mi-janvier 1913 ! (Le Travailleur du sous-sol, n°34, 15/01/13)

  • 24 et 25 novembre

Paris. Salle de la Bellevilloise. Congrès extraordinaire de la C.G.T. pour étudier les moyens de résister à la guerre. L’ordre du Jour était : 1° : Les moyens préventifs d’éviter la guerre. 2° : Les moyens de s’opposer à la mobilisation en cas de guerre. « Il ne faut pas faire d’inutile surenchère« , « ne pas rassembler à des énergumènes« , etc. 1048 syndicats sont représentés mais rien de concret ne sort. Qui en Maine-et-Loire ? (le mouvement anarchiste n°5, décembre 1912).

  • 1 décembre

// Au 1 décembre 1912 il y a 15 abonnés à La Vie Ouvrière en Maine-et-Loire (12 en février 1911) (La Vie Ouvrière, 77 du 05/12).

// Pour les adhésions au groupe de propagande par la brochure, il y a 21 groupes de Jeunesses Syndicalistes qui sont adhérents dont 9 dans l’Ouest de la France. (Les Temps Nouveaux, n°27 du 02/11). Il y a au moins Trélazé, Renazé, Lorient, La Montagne / Indret, Brest. A Angers, un nommé D. adhère à ce moyen de propagande (Temps Nouveaux, n°, 28/12/1912)

  • 16 décembre

Grève contre la guerre. 3200 ardoisiers, les 300 allumettiers, les ouvriers du bâtiment, 10% environs des ardoisiers du bassin de Combrée font grève. Malgré que le nombre ne soit pas suffisant pour éviter une guerre et pratiquer la grève générale insurrectionnelle réclamée par certains, le nombre d’ouvrier s’opposant à la guerre de façon claire et sur un appel « dur » est en augmentation contrairement à ce que disent certains historiens locaux qui parlent d’échec. L’après-midi, le maire ayant interdit la réunion à la Bourse du Travail, sur les 1500 présent au Cirque-Théâtre, 800 à 1000 sont venus de Trélazé en manif avec une fanfare. (Boussion S.)

  • 21 décembre

Concert des Jeunesses Syndicalistes (Angers  probablement, Trélazé?) (La Bataille Syndicaliste n°617 du 02/01/1913)

  • 28 décembre

Assemblée Générale extraordinaire des Jeunesses Syndicalistes d’Angers. Vote d’un ordre du jour contre le militarisme et de soutien aux J. S. de Paris (La Bataille Syndicaliste n°622 du 07/01/1913).

1910

Au niveau national  : 1502 grèves, 281 425 grévistes, 12 jours de grève en moyenne par gréviste.

22 décembre 1909-24 avril 1910. Grève des boulonniers du Chambon-Feugerolles le-chambon-feugerolles-mairie-incendiee-par-les-revolutionnaires-le-24-avril-1910(saccage de maison de patrons, incendies de locaux industriels voire de mairie, barricades, attaque de la prison de Saint-Étienne. 6-9 février. VIIe congrès national du PS-SFIO tenu à Nîmes (la question agraire, les élections, la coopération, l’arbitrage international, les retraites ouvrières). Mars : À Albi, Congrès unitaire des travailleurs du sous-sols (ardoisiers, mineurs, etc). 5 avril. Loi sur les retraites ouvrières et paysannes à partir de 65 ans. Mai 1910. Victoire (+61% des voix, socialos : 17%, droite 38%) des radicaux et des républicains de gauche. 26 juin 1910. Obsèques d’Henri Cler, anarchiste et syndicaliste, tué par un policier à coups de crosse. Tout le long du cortège émeutes et destructions de magasins qui sont ouverts. 2 juillet. Exécution de Jean-Jacques Liabeuf : des milliers de manifestant-e-s tentent de s’y opposer et affrontent la police. Un policier est tué et des centaines de manifestant-e-s mais aussi de curieux sont blessés. 15-16 juillet. 8e congrès national (2e session) du PS-SFIO tenu à Paris (arbitrage international, coopération). Août-septembre. 8e congrès de la IIe Internationale tenu à Copenhague. 3-11 octobre. 17e congrès national corporatif (11e de la C.G.T.) tenu à Toulouse. 8 au 19 octobre. Grève générale des cheminots pour une augmentation des salaires, pour « la paris-greve-des-cheminots-1910-c-est-la-thune-qu-ils-auront-thune » : demande 100 sous ou 5 francs de salaire minimal journalier. Le gouvernement Aristide Briand mobilise 15000 cheminots et fait arrêter le Comité de Grève. Affrontements en grévistes et non-grévistes, l’armée mobilisée pour garder les installations et remplacer les grévistes. Le mouvement échoue. Plus d’un millier de réfractaires sont mis à pied. 25 novembre. Condamnation à mort de Jules Durand, secrétaire du Syndicat des Charbonniers du Havre. 28 décembre 1910. Loi instituant le Code du Travail. Promulgation du Livre 1er du code du travail relatif aux « conventions relatives au travail ».

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Sources : Arch. Le Vraux / Boulan A. Des membres du Groupe libertaire de Trélazé vers 1910

// Une enquête de Léon et Maurice Boneff sur les conditions de travail dans les carrières de marbre dans l’Ouest de la France et donc également en Maine-et-Loire (L’Humanité n°2018 du lundi 24/01/1910).

  • JANVIER

// L’instituteur Laiyet, exerçant à La Daguenière, secrétaire du Syndicat des Instituteurs du Maine-et-Loire, est muté d’office (La Guerre Sociale n°7 du 26/01/1910).

  • FÉVRIER

// Souscription d’une institutrice, G.B. (= Gabrielle Bouët ?), en  » hommage à Hervé » et d’un groupe d’ardoisiers de Trélazé (La Guerre Sociale n°11 du 23/02/1910).

// Grelée (Pierre ?) reçoit une réponse sur le droit du travail via la Guerre Sociale (la Guerre Sociale n°11 du 23/02/1910). Pourquoi n’a -t’il pas été plus tôt à la Bourse du Travail ?

// Répression(s) syndicale contre les Instits du Maine-et-Loire : Laiyet une fois muté en Indre-et-Loire, deux réunions sont organisées rapidement. Une à La Daguenière (date ?), où les -des – parents apportent leur soutien à l’ancien instituteur du village. Une autre réunion est organisée à la Bourse du Travail d’Angers le 12/02/1910. Louis Bouët y prend la parole au nom du Syndicat des Instits. Aussitôt l’Inspecteur d’Académie annonce des poursuites contre lui. Le même jour, Simon, membre du Syndicat, se voit condamné à 10 (ou 100 francs d’amende) et 200 francs de dommages et intérêts par « la justice », au profit d’un nommé Terrien qu’il avait pris à partie dans les colonnes du Bulletin, journal du Syndicat. Là l’inspecteur envisage lui aussi des sanctions disciplinaires, avec déplacement d’office comme pour Bouët, mais avec un peu plus d’honnêteté (honnêteté et morale ne sont pas synonymes !), certes involontaire, le Préfet du Maine-et-Loire, lui annonce dans un courrier, que d’accord avec l’inspecteur, il engage des poursuites. Sauf, qu’il sera juge et partie et que de toute façon il veut des sanctions… (La Guerre Sociale n°12 du 02/03/1910 ; La Vie Ouvrière n°11 du 05/03/1911).

  • MARS
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Arch. (LB.)

// Selon Boussion Samuel, réapparition des Jeunesses syndicalistes de Trélazé (p138), ayant pour « but principal la propagande syndicale et antimilitariste » (art.2), peuvent être adhérents « les jeunes gens des deux sexes » (art.3), est crée une « caisse du sou du soldat destiné à encourager les jeunes gens à la fréquentation des Bourses du travail et de l’antimilitarisme à la caserne pendant la durée de leur congé » (art.5) (Boussion S.)

// Publication d’une affiche/manifeste du Comité de Défense Sociale au ton très offensif, autour de l’Affaire Aernoult-Rousset. La Guerre Sociale publie dans les numéro suivants un texte de Marmande sur l’histoire d’Aernoult et de son meurtre par les chaouchs, l’histoire de Rousset qui seul contre l’Armée s’est dressé pour dire la vérité mais aussi sur les bagnes militaires (La Guerre Sociale n°16 du 30/03/1910, n°17 du 06/04/1910).

// Dans Les Temps Nouveaux du 05/03/1910, Bouët est réprimé non pour ses propos mais pour avoir pris la parole ! (voir février)

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Gabrielle Bouët.

// Versement de souscriptions en soutien à la Guerre Sociale de la part d’Hamelin -1 franc- et peut-être de Gabrielle Bouët, « G.B. institutrice » pour 0franc50 (La Guerre Sociale n°14 du 16/03/1910). La Jeunesse Syndicale de Trélazé verse pour 3 francs de souscription au profit de La Guerre Sociale (La Guerre Sociale n°16 du 30/03/1910).

// Annonce d’une tournée de conférence de Girault, sur le thème de L’Église et l’École. Il serait annoncé (je serais tenté de dire une nouvelle fois…(LB.)) par Angers le 31 Mars, Trélazé le 01/04/1910 et sans doute Noyant-la-Gravoyère le 02 avril (La Guerre Sociale n°06 du 19/01/1910 et n°08 du 02/02/1910).

// À Albi, du 09 au 13 mars, Gemin est mandaté pour assister au Congrès Unitaire des Travailleurs du Sous-Sols. Il représente la Fédération des Ardoisiers. Ludovic Ménard représente les ardoisiers de Trélazé, Brault ceux de Misengrain. Ménard et Brault seront nommés membre de la Commission arbitrale. Gemin vote, une proposition portée par les révolutionnaires : un syndicat = une voix. À l’inverse, la Fédération des mineurs votent pour un cotisants = une voix. Le compromis est trouvé sur le mode suivant : 1/ vote par cotisants si la minorité le demande alors vote par syndicats. Si par deux fois vote identique, décision adoptée ; si les deux votes sont différents : on recours à une Commission arbitrale chargée de présenter un texte alternatif. Proposition de fusion entre Jeunes (les révolutionnaires) et vieux syndicat (inféodé à Basly). Cette fusion sera faite au bénéfice du vieux syndicat, puisque la Fédération syndicale doit s’incorporer au Syndicat des Mineurs (vieux syndicat). Une place en fonction des cotisants, sera réservé dans les instances. Mais, la fédération synd. beaucoup plus activiste (et beaucoup moins rigoureuse sans doute aussi sur le suivi des cotis.) a une trésorerie aléatoire en raison des perquisitions, peine de prisons, etc.

Lors d’un vote sur la participation aux bénéfices pour les travailleurs du sous-sols, Benoît Broutchoux s’élève contre ce syndicalisme-jaune. Si ce texte est malgré tout accepté, les syndicats de la Bellière (mine d’or de Saint-Pierre-Montlimart), de Bel’Air (Combrée), Misengrain, Renazé et Trélazé votent contre. (l’Action Syndicale n°356 du 20/03/1910)

 

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sources : placard.info

  •  AVRIL

// Aux élections législatives Auguste Boulan se présente comme candidat abstentionniste. (AM de Trélazé) Les nommés C., G(Grelée ?) d’Angers et Boulan versent des thunes pour la campagne anti-électorale via des listes. (Les Temps Nouveaux n°25 du 16/04/1910). Dans La Guerre Sociale n°17 du 06/04/1910, il est fait mention du versement d’une souscription de 10 francs reçue aux Temps Nouveaux et versée par A.B. de Trélazé pour le Comité Révolutionnaire Antiparlementaire.

// Un article sur les élus et leurs liens entre-eux ou avec le monde de la finance cite en Maine-et-Loire deux frangins : les frères Bougère. L’un Laurent, député de Segré est banquier, industriel et membre du Syndicat des comité revol antiparle crc 1910 affiche granjouandBanquiers de Province. L’autre, Ferdinand, est lui député d’Angers (La Guerre Sociale n°19 du 20/04/1910).

// Un nommé J.L.d’Angers envoie un mandat pour des journaux des Temps Nouveaux, ainsi que D.

  • MAI
Am Angers 4Fi 208cpa 1910 la mere peinard lute electorale

Carte Postale. Archives Municipales numérisées d’Angers. 4 Fi 208. Qui sont les réalisateurs de cette carte et de quelques autres. L’impact du Père Peinard, toujours là plusieurs années après

// Versement d’une souscription pour le Comité Antiparlementaire de la part de G.B. pour 1 franc (La Guerre Sociale n°21 du 04/05/1910). Un nommé H.B. de Trélazé envoi son soutien pour 5 francs (La Guerre Sociale n°23 du 18/05/1910).

// Souscription de la Jeunesse Syndicaliste de Trélazé en faveur de Rousset et pour ramener le corps d’Aernoult en France, pour 5 francs (La Guerre Sociale n°23 du 18/05/1910).

  • JUILLET

// A Paris, création du groupe de Propagande par la Brochure.

// J. d’Angers envoie de vieux timbres en paiement à Grave des Temps Nouveaux.

 

 

 

  • 3 juin au 20 juillet

 

affiche 1910 un malheureux sou

tract distribué pendant la grève. p202 de Trélazé, cité des faiseurs d’ardoises -1606-1918-

Grève générale à la C° des Ardoisières. le patronat veut introduire un nouveau modèle de fabrication des ardoises, au sein d’ateliers spéciaux favorisant certains ouvriers, les ouvriers demandent la répartition égale du travail, la suppression des ateliers spéciaux afin que la fabrication des modèles anglais reste du ressort de tous, sans modification du tarif. Après avoir refusé tous les moyens de conciliations (et après

AMA numerise 06 Fi 226 juge paix greve carriere refus conciliation Comission ardoi greve 1910 0.65 x 0.50 m

Archives Municipales d’Angers. Archives numérisées. 06 Fi 226. Taille 65 cm par 50 cm. Copie lettre demande conciliation par les ouvriers et refus de la Commission consigné par affichage par le Juge de Paix le 15 juin.

refus de celles-ci par la C° des ardoisières) et par le sieur Larivière, le 7 la décision de grève est votée. Des heurts ont lieu avec les 6 brigades de gendarmeries et l’escadron de cavalerie. Le 26 juin en présence de Léon Jouhaux, secrétaire confédéral de la C.G.T.,  1500 ouvriers grévistes, réunis à 20h30 salle de la Maraîchère, demandent 25 centimes d’augmentation pour les journaliers, début du travail à 6h au lieu de 5h40 du matin, non renvoi de personnels pour fait de grèves (le motif initial semble abandonné). Refus de la C°. Une manif de rue s’organise. Cependant les gendarmes et les Dragons vont chercher les « renégats qui veulent travailler ». 600 carriers se dirigent vers l’Hermitage en chantant L’Internationale, ils forcent un premier barrage de gendarmerie place de l’Asile, jettent des pierres devant les locaux de la C°. La troupe intervient alors. Il y a de nombreux blessés. Le lendemain 27 juin des renforts sont arrivés pour aider la flicaille : 2 compagnies d’infanterie, un escadron de dragons, 4 autres brigades de gendarmerie). Nouveau défilé qui se dirige vers Pont Malembert. Nouveaux heurts avec les gendarmes, de nombreux blessés dont Ferdinad Vest (adjoint au maire) qui manifestait avec les ouvriers. La cavalerie charge.

Le lendemain matin, Ferdinand Vest, Auguste Boulan (anar)-secrétaire-adjoint du syndicat ardoisier-, Lecoz (idem) et Jahane ou Jehane (nantais d’origine et futur secrétaire de la Fédération Communiste Anarchiste en 1913) sont arrêtés. Le 9 juillet, ils seront condamnés respectivement à 3 mois, 2 mois, 3 semaines et 2 semaines de prisons. Le 28, réunion à la Maraîchère. Devant plus de 3000 personnes, Ludovic Ménard (devenu socialiste) prêche la modération.

La C° décide du renvoi de 75 ouvriers, parmi les derniers embauchés, une vingtaine doivent quitter la ville pour trouver du travail ailleurs. Le 20 juillet la reprise est totale, la grève un échec important.

Des soupes « communistes » sont mises en place avec le soutien de la Coopérative qui fournit les marchandises à prix coûtant.
(M. Poperen, un siècle… Arch.(LB.), Le travailleur du sous-sol, revue mensuelle, 15/07/1910, année 1, n° 4. n° de juillet et n°5 d’août)

Voir extrait de journaux : Les Temps Nouveaux, n°4 09/07/1910. La Guerre Sociale n°32 du 20/07/1910. l’Action Syndicale (Lens) n°374 du 24/07/1910 et n°375 du 31/07/1910.

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  • 2 juillet

La Commission Administrative de la Bourse du Travail d’Angers, commande « 250 images genre Épinal émanant du Comité de Défense Sociale et réclamant la suppression de Biribi et des conseils de Guerre »
(Boussion S.)

  • 5 juillet

p57, La Quinzaine sociale, « Mardi 29.- L’État de siège est proclamé à Trélazé » + mention de la grève à la date du mardi 7, dans le n°18 du 20/06/1910
(La Vie ouvrière, n°19 du 5/07/1910)

  • AOÛT. Paris

// Création du groupe des Originaires de l’Anjou. Les premiers secrétaires seront Émile Guichard puis Eugène Morel. Voir les Temps Nouveaux n°06 du 06/08/1910 et n°07 du 20/08/1910. La Guerre Sociale n°33 du 27/07/1910.

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Photos intitulés Les angevins à Paris. Fernand Boulan à gauche sur la première photo. Des membres des Originaires de l’Anjou ? Arch. Le Vraux/Boulan

// G.(Grelé ?) et L. d’Angers sont parmi les premiers à s’abonner à la Brochure mensuelle (Les Temps Nouveaux n°07 du 20/08/1910) puis D (octobre); P. (novembre)

  • SEPTEMBRE

// La Jeunesse Syndicaliste de Trélazé, à l’occasion du départ de la Classe, organise une collecte qu’elle versera par l’intermédiaire de Boulan et ce au profit du Comité de Défense Sociale – 16 francs- (La Guerre Sociale n°42 du 28/09/1910).

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Un groupe de gus bien content d’être des conscrits. CPA archives municipales numérisées d’Angers. Ce qui m’intéresse c’est de montrer le tas d’affiches – mais pas une révolutionnaire !-. Ça permet aussi de relativiser et de ne pas surinterpréter via ce site, l’importance du mouvement révolutionnaire.

// P.G., souhaite acheté les collections du Révolté et de la Révolte. Pour les Temps Nouveaux, Grave propose de verser les sous pour 50 numéros reçus (Ais-je bien compris ? (LB.)) (Les Temps Nouveaux, n°9 du 17/09/1910).

// Grève des tisserands à Cholet. (Les Temps Nouveaux n°10, 01/10/1910).

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Arch. (LB.). Groupe théâtral à Trélazé, à la Maraîchère ? Photo Auguste Boulan datée de 1910

  • OCTOBRE

// Grève des cheminots du département. Les cheminots de l’État (Angers-Saint-Serge, Segré, Montreuil-Bellay) sont les premiers à répondre à l’appel de grève de la confédération. 8 ouvriers sont arrêtés au cours de cette grève pour 2 actes de sabotages (signaux et lignes télégraphiques) à Angers et Saint-Barthélemy. Oger semble en être un des instigateurs selon les flics. (Boussion S.). Il y aura à Écouflant des fils de signaux qui sont coupés et des lanternes cassées ; sur la ligne Le Mans-Angers des fils télégraphiques seront mis à terre, à Angers des fils sont sabrés et des machines sont sabotées (La Guerre Sociale n°44 C du 14/10/1910 et n°44 D du 15/10/1910).

// Versement par Boulan d’une somme de 15 francs au profit du Comité de Défense Sociale (La Guerre Sociale n°46 du 25/10/1910). Est-ce la même qu’en septembre mais avec une erreur de somme ?

// Souscription de 2 francs par Auguste Boulan au profit de la Guerre Sociale (La Guerre Sociale n°47 du 02/11/1910).

 

  • NOVEMBRE

// En novembre 1910, apparaît la Fédération Communiste Révolutionnaire (anarchiste), composé de groupes essentiellement de la région parisienne ; dont le groupe « des Originaires de l’Anjou » dont le siège est 17, route de Flandre à Aubervilliers (Vivien Bouhey, les anars contre… p. 374). C’est assez étonnant puisque les réunions du groupe à ce moment ce font déjà plus régulièrement à Paris, en particulier salle des Archives. L’adresse d’Aubervilliers, est la salle Gadefaix.

// fin du mois, H (Hamelin ?) verse les sous pour les journaux Les Temps Nouveaux. P. de Saumur s’abonne au groupe de Propagande par la Brochure.

  • DÉCEMBRE

    Jules Durand, victime du patronat havrais avec la complicité de la presse locale

La fédération de l’Ouest et le syndicat des ardoisiers de Misengrain, par l’intermédiaire de Louis Brault, proteste contre la condamnation à mort de Durand. La fédération, lors de la C° Exécutive du 01/12 s’engage et souhaite que tous les syndicats également, à lutter par tous les moyens pour la liberté de Durand. (plus d’infos ici)
(Le Travailleur du sous-sol, n°9, 15/12/1910, p131.)

  • 24 décembre

Une soirée familiale est probablement organisée à Angers, dans une coopérative, mais laquelle ? (La Guerre Sociale n°53 du 14/12/1910).

  • 27 décembre

Première réunion publique du Groupe d’Études Sociales au café Guillet-Gardais dans le Faubourg Saint-Michel à 20h. (Les Temps Nouveaux n°16 du 25/12/1910 et La Guerre Sociale n°54 du 21/12/1910).

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AM Angers numérisées. 77Fi61. Plaque de verre vers 1910. Atelier de filature à Bessonneau

1906

En Mars, catastrophe de Courrières dans le Pas-de-Calais : 1200 morts. S’en suit une grève des mineurs. Clemenceau, ministre de l’intérieur depuis le 14/03, met Paris en état de siège ; mobilise 45 000 soldats, fait arrêter les dirigeants de la C.G.T. et ces derniers sont accusés (!) d’avoir fomenté un complot avec les monarchistes. Adoption, de ce que l’on appellera par la suite la Charte d’Amiens au 9e Congrès de la C.G.T. Fondation par G. Hervé, M. Almereyda, E. Merle en décembre de La Guerre Sociale,

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Arch. BNF/Gallica. Numéro 1 du 19/12/1906.

journal ‘’de concentration révolutionnaire’’. Jusqu’en 1911 il groupe des anarchistes, des syndicalistes-révolutionnaires et des socialistes. En mai, victoire de la gauche aux élections. En juillet, vote d’une loi sur le repos dominical.

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Sources BNF/Gallica

secteur

nombre d’ouvrier-e-s

industries extractives

354

métallurgie

3 165

bâtiment et travaux publics

1 218

chimie

62

industries alimentaires

1 632

habillement

13 387

cuirs er peaux

1539

industries divers

29

Cholet et environs, en 1906, d’après Guy Minguet, Naissance de l’Anjou Industriel, L’Harmattan, 1985, page 32.

  • Janvier

En janvier 1906, la Bourse du Travail de Saumur n’obtient pas de subvention (1200 francs) en raison de ses tendances révolutionnaires, elle doit fermer. Elle sera reconstituée quelques mois plus tard.
(Boussion, S.)

  • 11 janvier

Affichage de placards dans différents quartiers d’Angers intitulés « Guerre à la guerre », alors qu’elles sont arrivées la veille au soir à la Bourse.
(Boussion, S.)

  •  13 janvier

« A la suite du renvoi de 150 ardoisiers de la carrière de La Forêt, près d’Angers, de grave conflits sont à prévoir, car les ardoisiers militants pour la plupart ne se laissent pas mâter facilement. Malheureusement, les renseignements précis font défaut ».
Reçu de A.L de Bécon timbres et/ou mandats. (BNF, via Gallica, n°37 du 13/01 ; Les Temps Nouveaux. P. Delesalle, p6 ; mvt ouvrier)

  • Février – mars

// André Lorulot écrit un article sur « Le Pays Chouan » de Misengrain-La Forêt dans l’anarchie n°49 du 15/03/1906.

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Affiche prise sur le site d’affiches anarchistes (+voir texte) mais présente aux AD49 : 4M6/58, pour l’année 1906. Elle est bien rouge, mon appareil photo est tombé HS ce-jour là (couleur et sans possibilité de cadrer !)

// Les sections antimilitaristes (J.S) signent l’affiche « Aux conscrits ». Cette affiche vaudra aux 28 signataires individuels en décembre 1905, 36 années de prisons. La première version de l’affiche est saisie à la gare d’Angers et destinée à Hamelin. En janvier 1906, une nouvelle affiche est éditée puis en février signée cette fois par 3000 signatures dont celle d’Hamelin. Ce dernier s’en va colporter les journaux anarchistes. A Saint-Nazaire il est arrêté pour avoir distribué des manifestes appelant les conscrits à la désobéissance. A son procès, le 6 mars, il est condamné à un an de prison et 200 francs d’amende. La C.G.T. d’Angers lui fournit un avocat (Manoury délégué de la C.G.T.), les groupes révolutionnaires ou radicaux le soutiennent ainsi que la L.D.H. Mais cette dernière appelle à la clémence ce à quoi

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AD49 4M6/58

Hamelin réplique qu’il « ne veut ni clémence ni grâce ».
(Boussion S. + Les Temps Nouveaux n°46)

  • 3 mars

« le camarade Émile Hamelin nous écrit qu’il est traduit devant la cour d’assises de la Loire-Inférieure, siégeant à Nantes, audience du 07 mars. Marchand de journaux et colporteur, il est accusé d’avoir vendu des brochures antimilitaristes. « Ces brochures disent la vérité, nous écrit le camarade ; quant à l’inculpation qu’on fait pesé sur moi, elle n’est qu’un prétexte. C’est la propagande que je fais par le colportage des journaux, brochures et chansons révolutionnaires qu’on veut arrêter ; Et on dit que la France est la plus douce et la plus libre des patries. On ne s’en douterait guère, à voir les poursuites intentées aux citoyens d’opinion contraire à celles des gouvernements du jour. » » Notons qu’un mois et demi plus tard, le même tribunal de Nantes acquittera deux officiers qui avaient refusé de faire procédé à l’inventaire dans deux églises.
D’après Amédée Dunois des perquisitions auraient eut lieu à Combrée (toujours sur les affiches antimilitaristes) (Les Temps Nouveaux, n°43 du 03/03).

  • 17 mars

« A Noyant-la-Gravoyère et environs, 58 signataires de la seconde affiche ont été perquisitionnés et appelés chez le juge d’instruction. Maintenant que nous avons un ministère radical-socialiste nous allons voir s’il va continuer les procès d’opinion » (à propos de la seconde affiche antimilitariste). D’après P. Delesalle.
(Les Temps Nouveaux, n°46 du 17/03)

  • fin mars

« A Angers, grève d’ouvriers filateurs. Plusieurs incidents graves ont marqués cette dernière. » (Les Temps Nouveaux, n°47, p4, rubrique Mouvement Ouvrier, par Paul Delesalle) voir Affiche sur l’Ordre public de la Mairie d’Angers.

  • Mars
CGT contre arbitraire avant 01051906 4m6 58 ad49

AD 49 : 4 M6/58.

// Après son élection au secrétariat général de la Bourse du Travail d’Angers, Bahonneau (par ailleurs membre de l’A.I.A. et anarchiste) aurait déclaré « qu’il ne ferait pas de politique, qu’il s’occuperait uniquement de l’action syndicaliste ». Ce qui signifie son rattachement au syndicalisme révolutionnaire, au syndicalisme de lutte en opposition au syndicalisme de négociation. (Boussion, S.).

Toujours en Mars, d’après Brachet J-P., Girault tient une conférence antimilitariste à Trélazé.

  • Avril

// Élections législatives d’avril : Hamelin Émile se présente comme candidat abstentionniste libertaire. Il se dit vendeur de journaux mais à Trélazé. (AM de Trélazé, 1K52)

  • 21-28 avril

Versements de timbres et mandats par L.E de Noyant-la Gravoyère, M.B. à Cholet.
(Les Temps Nouveaux, n°51-52, 21-28 avril)

  • MAI
Confédération Générale du Travail repos hebdo 01051906

affiche C.G.T. autour du Premier Mai. Trouvé sur un célèbre site de vente aux enchères

  • 16 mai

« Arrestations, persécutions.- A Trélazé, notre vaillant camarade Émile Hamelin, le colporteur des journaux et brochures anarchistes, bien connu dans tout le pays angevin, vient d’être arrêté. On se rappelle qu’Hamelin fut condamné en mars dernier, à un an de prison (un mois nda) et 200 francs d’amende, pour avoir vendu la brochure Aux Conscrits. Hamelin est en cellule à la prison d’Angers et bien qu’ayant droit au régime des politiques est soumis au droit commun dans toute sa rigueur. Nous appelons sur son cas l’attention bienveillante, non pas de M. Clémenceau, qui ne nous connaît plus, mais de la Ligue des Droits de l’Homme, dont, nous nous plaisons à reconnaître, dont l’effort s’est exercé si utilement depuis quinze jours, en faveur des révolutionnaires étrangers, arrêtés à l’occasion du 1er mai et expulsés. La compagne d’Hamelin  n’a pu voir son mari que dix minutes seulement depuis son arrestation, et ce  » au travers, nous écrit-elle, de deux grilles larges comme deux mains ». Toutes les lettres écrites aux siens par Hamelin, ont été interceptées et celle qu’on lui adressait avant son arrestation étaient saisies au bureau de poste d’Angers. »
(Les Temps Nouveaux, n°3 du 16 mai, p4, rubrique Mouvement Social)

  • 23 juin

« A.I.A. section d’Angers, L’Amicale des idées pacifiques, se réunira désormais tous les premiers dimanches du mois, à 9 heures du matin, au siège habituel du groupe. « Que tous ceux qui ont compris que le militarisme est une plaie hideuse viennent joindre leur effort au nôtre, afin de jeter à terre cette institution néfaste. Unissons-nous pour détruire les institutions de la vieille société bourgeoise et préparer la société future, où il n’y aura plus d’exploiteurs ni d’exploités, où il n’y aura que des camarades vivant librement dans une société libre. »
(Les Temps Nouveaux, n°8, 23/06, p7, rubrique Convocations)

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AD49 : 4M6/58. Couleur jaune dû à la fin de vie de mon appareil photo… Le texte est lisible dans l’extrait du n°64 du 28/06/1906 de l’anarchie.

  • 14 juillet

Le groupe antimilitariste de Trélazé distribue des tracts publié par le journal anarchiste individualiste de Libertad, L’Anarchie. Ils sont intitulés la Bastille de l’Autorité (Boussion, S. op.cit).

  • 15 septembre

« Angers. Un de nos correspondants nous écrit : « A la dernière extrémité de la misère, j’ai été obligé d’abandonner pour quelques temps ma chère compagne et ma petite fille, et de prendre la grande route. C’est, par une chaleur tropicale que j’ai arpenté les 22 lieues qui séparent Angers de Nantes. Je croisais en chemin de malheureux trimardeurs traînant péniblement leurs carcasses brisées par le travail. Ces malheureux, pour la plupart, n’avaient même pas de chaussures, leurs effets étaient en lambeaux. En passant à côté d’eux, j’ai eu beau les regarder dans les yeux, je n’ai pu y découvrir une étincelle de révolte, la rage me montait au cœur devant mon impuissance à ne pouvoir réduire au néant une humanité aussi répugnante. C’est le sang au cerveau, les veines tendues à se rompre qu’après quinze heures de marche je suis arrivé à Angers. J’ai été très bien reçu par les copains ; le secrétaire de la Bourse est un vieux militant libertaire. J’ai fait une causerie aux camarades de l’industrie du textile qui ont reconstitué leur syndicat qu’avait paralysé la dernière grève de la maison Bessonneau. Quelques jours plus tard, je fis également une causerie à Trélazé. C’est une ville comme on en voit pas beaucoup : depuis les enfants jusqu’aux vieillards, on n’y parle que de la question sociale. Ceux-là sont prêts au moins pour le grand jour. Oh ! les bons et braves camarades ! Comme l’on est heureux de trouver, au milieu d’une société aussi lâche, un petit coin où une poignée d’hommes font trembler toute une région. Il existe à Trélazé une jeunesse syndicale puissante. Malheureusement, on y trouve aussi quelques camarades qui, depuis que l’apparition du journal l’anarchie a donné un nouvel aliment à l’esprit individualiste, se sont retirés totalement du mouvement ouvrier qu’ils ne cessent de déprécier. Ceux-là me trouvent tout juste socialiste, et cependant je crois qu’en restant parmi le peuple où je suis né, parmi mes frères de misère, moins évolués que moi, pour les exciter sans cesse à la résistance et à la révolte, je crois que c’est moi qui ai raison contre eux. Constant Moreau. » »
(Les Temps Nouveaux, n°20 du 15/09, p5 ; rubrique mouvement social)

  • Octobre

AD49. 4M6/58. Étiquettes reçues par le groupe d’Angers de l’Association Internationale Antimilitariste en novembre 1906.

// Le groupe appelé « Amicale des idées pacifique » section de l’A.I.A. devient « Groupe Libertaire d’Études Sociales » (le Cri Social, journal du P.S.U. du 49, 20/10/1906).
// Participation au Congrès antimilitariste de Limoges en 1906 du groupe antimilitariste d’Angers. La Jeunesse Syndicaliste de Trélazé et celle de la Forêt-Misengrain donnent chacun 20 francs pour les frais. (Boussion, S.)

  •  NOVEMBRE

// Le groupe adhérent à l’A.I.A. à Trélazé se réunit tous les premiers et troisième jeudis du mois à la Coopérative (l’anarchie n°82 du 01/11/1906).

  • 10 novembre

« Angers, Groupe libertaire d’études sociales. Réunion le dimanche 18 novembre, boulevard Henri-Arnaud, 18, à 9 heures du matin. Causerie par le camarade [Constant] Moreau de Nantes. Les camarades des groupes des Justices et de Trélazé sont invités à venir s’entendre avec nous pour la propagande à faire » (Les Temps Nouveaux, n°28, 10/11, p7, rubrique Convocations).

  • DÉCEMBRE

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    AD du Var. Transmis par F.H.

// Menace de grève des ouvriers du chapelet à Saumur (Le Cubilot n°15 du 22/12/1906).

// Conférence d’Yvetot à Trélazé sur le « syndicalisme libertaire » devant environ 200 personnes (Brachet J-P)

// Tournée de conférences de Lorulot et Girault dans le Maine-et-Loire et Sud-Mayenne (entre autres) : à Misengrain le dimanche 09 décembre ; à Renazé le lundi 10 décembre ; à Angers le mardi 11 décembre ; à Trélazé devant 250 personnes le mercredi 12 décembre sur le thème « Socialisme ou Anarchie ? » (l’anarchie n°85 du 22/11/1906).

1904

À Amsterdam, le Congrès socialiste international, à une très forte majorité, déclare la grève générale «inexécutable, parce qu’un telle grève rendrait chaque existence, celle du prolétariat comme tout autre, impossible».

Création en Juin, à Amsterdam, de l’Association Internationale Antimilitariste (A.I.A).

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Arch. BNF/Gallica. L’Action antimilitariste, journal servant de relais à l’A.I.A.

Le 5 janvier, Alexandre Millerand est exclu du Parti socialiste français pour ses prises de position contre le désarmement. Création le 18 avril du journal L’Humanité, quotidien socialiste ; rédaction : Gustave Rouanet, René Viviani, Aristide Briand, Francis de Pressensé, Jean Longuet, Jean Allemane, Albert Thomas ; directeur : Jean Jaurès.  Au congrès de la C.G.T. à Bourges, rejet de la représentation proportionnelle demandé par les réformistes et décision de mener campagne pour la journée de 8 heures qui doit culminer le 1 mai 1906. Le 1er mai. Loi supprimant les bureaux de placement payants. Le 27 novembre, rencontre des délégations du PSF et du PSDF pour former la commission d’unification qui siège du 19 au 30 décembre.

Le nombre d’insoumis en France pour l’année 1904 est de plus 3000. Il y a en un pour la subdivision militaire de Cholet (Les Temps nouveaux n°13 du 29/07/1905).

Almanach illustré du Libertaire pour l'année ... Paris : Aux bureaux du Libertaire, 1903-1904 library.harvard.edu

SOURCES : library.harvard.edu. Almanach illustré du Libertaire pour l’année … Paris : Aux bureaux du Libertaire, 1903-1904.

  • JANVIER

// Émile Hamelin, propose dans Le Libertaire n°10 du 09/01/1904, une idée pour la propagande libertaire ciblant en particulier les instits. Quelques temps pus tard, il met en place cette idée puisqu’il demande à celles et ceux de Trélazé, ayant lu le journal Le Libertaire mais aussi Les Temps nouveaux (y a t’il d’autres journaux ?) de lui donner aussi si cela est possible 15 centimes pour l’envoyer aux instits du Maine-et-Loire dont il a l’adresse (Le Libertaire n°15 du 13/02/1904 et Les Temps nouveaux n°38 du 16/01/1904).

// La propagande contre les Bureaux de placement (1903) ou Beausoleil est passé dans l’Ouest, et est passé par Angers, à coûté 180 francs (La Voix du Peuple n°170 du 17/01/1904).

// Les cordonniers d’Angers versent une petite somme en solidarité pour les ouvriers Talonniers de Limoges en grève dans La Voix du Peuple n°175 du 21/01/1904.

  • FÉVRIER – MARS

Avrillé, Grève ardoisière.

Fin Février, Picherit directeur-gérant souhaite baisser les tarifs. À cela s’ajoute le décès de 15 ouvriers suite à la rupture d’un câble, depuis ils montent et descendent par des échelles.
Début février les ouvriers cessent le travail et réclament une augmentation de salaires.
Le 4 février la carrière est fermée.
Le 13, réunion à la Bourse du travail d’Angers.
Meeting le 18, à l’issue de cette réunion les carriers repartent à Avrillé en cortège. En route, ils cernent la maison de Picherit, protégé par 85 policiers et gendarmes. Des cris et des pierres volent, les gendarmes à cheval chargent à plusieurs reprises. Picherit propose de baisser encore plus les salaires et refuse toute conciliation.
Le 27/02, après une réunion, 350 carriers vont vers la carrière et essayent de détruire les machines mais la gendarmerie qui occupe le terrain s’y oppose. Le lendemain une compagnie d’infanterie prend position sur le terrain. Les ouvriers de fonds à l’origine du conflit à la mi-mars souhaitent reprendre le travail, mais ceux du-haut s’estiment trahis car eux sont en grève uniquement par solidarité. Le 11 mars, les ouvriers décident de reprendre le travail uniquement lorsqu’il y aura satisfaction des revendications, la fédération propose de mettre l’interdit sur la carrière. Le chantier est rouvert entre le 11 et 14/03. Les grévistes menacent ceux favorables à la reprise.
Dans la nuit du 13 au 14 mars, une centaine d’ouvriers se rassemblent sur la route d’Angers à Avrillé, arrachent des poteaux télégraphiques pour gêner les charges de dragons et de gendarmes montés. Plusieurs militaires sont blessés par des jets de pierres et de boulons. Des heurts ont également lieu à proximité de la carrière avec les militaires qui assure la garde des puits et des machines.
Le Premier avril la grève cesse faute de ressources financières, 120 ouvriers sont congédiés.
(M. Poperen, un siècle…)

  • FÉVRIER-AVRIL

Trélazé. Grèves ardoisière. Chantiers de la Société et à ceux de la Commission. Solidarité dans le segréen et sud-Mayenne.

 Les ouvriers avaient obtenues quelques concessions, notamment le choix par eux, de nommer un contrôleur chargé de vérifier le toisage et le repérage des comblements. Il en avait résulté une augmentation des salaires tout en ayant un travail moins intense « Travailler moins pour gagner plus » en somme. Le patronat est revanchard.

Le conflit de 1904, a aussi une autre cause essentielle : une opposition sur l’application de la durée du temps de travail suite à la loi « réglementant la durée du travail dans les exploitations minières« , soit 10h30 de présences prévues. Les fonceurs estiment que temps de remontée doit être comprise dans le temps de travail. Le patronat pense l’inverse. Il faut se rappeler que les ouvriers descendent par des échelles bien souvent.

En résumé, pour les patrons il faut être en bas à 6 heures (donc commencer la descente vers 5h30) et remonter à partir de 16h30 (donc revenir en haut vers 17h). Les ouvriers veulent commencer à descendre à partir de 6 heures (et être en bas vers 6h30) et être en haut pour 16h30 (donc commencer la remonte vers 16h).

D’autres revendications connexes, jamais vraiment réglé existent également comme le droit de choisir son médecin en cas d’accident du travail (reconnu par la loi alors).

Le 3 ou 4 février, à la carrière de la Grand’Maison, au puits n°18, dépendant de la Société de l’Anjou, le directeur désigne 5 ouvriers ne sachant ni lire ni écrire pour faire le contrôle du toisage et de repérage. C’est inversé les rôles puisque ce sont normalement les ouvriers qui désignent leurs contrôleurs. Les 5 ouvriers protestent et réclame un ouvrier sachant lire et écrire. Devant la position obstinée et provocatrice des patrons, les 5 ouvriers vont voir le Syndicat qui envoie une délégation. Le lendemain, par l’intermédiaire d’un ingénieur, Brosse, c’est une fin de non-recevoir. Pire, faut-il être surpris, le patronat dit qu’il refuse dorénavant de discuter avec le Syndicat. Trois décisions patronales en résulte : 1/ : le patron prétend imposer les contrôleurs ; 2/ que les ouvriers ayant quitté le travail pour se concerter, il impose un lock-out en fermant les chantiers ! ; 3/ un livre d’embauche va être ouvert et que la direction choisira ses ouvriers en effectuant une sélection. Une grève est déclenchée en réaction. Pendant 3 semaines, les ouvriers « sagement » demandent par 6 fois une entrevue. À chaque fois, les partons refusent.

À Trélazé, une centaine de gendarmes sont mobilisés pour maintenir l’Ordre.

Du côté ouvrier, le 10 mars, une délégation est envoyé à Misengrain où les ouvriers sont employés par la même Société de l’Anjou. Les centaines d’ouvriers cessent le travail. Ils se rendent à Renazé, en Mayenne, mais proche d’une dizaine de kilomètres. Les gendarmes ne peuvent rien faire contre la destructions des poteaux télégraphiques, la destructions des ardoises de modèle anglais prêtes à être livrées. Après concertation, trois jours plus tard les ouvriers de Renazé cessent également le travail. Le bureau du Syndicat ardoisiers est désigné pour se rendre à Misengrain et Renazé. Environ 6 à 7000 personnes attendent la délégation syndicale au train à Misengrain. Au chant de l’Internationale, succède celui de La Carmagnole mais sans doute d’autres aussi. Le meeting se tient Place de la Mairie à Renazé. Ludovic Ménard, secrétaire du Syndicat ardoisier y prend la parole. Une fois le meeting terminé, un bureau syndical est désigné à Renazé. Les ouvriers se rendent ensuite à la carrière de la Ganterie, une carrière indépendante qui livre ses ardoises à la Société Ardoisière de l’Anjou. Des camions sont retournés, les ardoises détruites.

Pendant ce temps, une colonne d’ouvriers de la Grand’Maison, se rend à la carrière et attaquent les bureaux de la Société. Les gendarmes tentent de s’interposer mais ils sont repoussés. La septième demande de rendez-vous est faite de façon plus ferme et une demande ultime de réouverture des chantiers est effectuée.

Le 11 Mars, une délégation syndicale se rend à Combrée. Là encore plus de mille ouvriers, de la carrière de La Forêt, s’inscrivent sur les registres syndicaux. Une manif a lieu. Suite à des incidents, le maire consent en réparation à faire tirer des bons pour 100 pains de 6 livres (3 kilos).

Le Syndicat des ardoisiers passe de 1500 à plus de 4000. 

Le Préfet convoque le Secrétaire général du Syndicat suite au dernier ultimatum posé le 10 mars par les ouvriers de la Commission. C’est la direction de la Grand’Maison  qui demande cette entrevue. En présence du Préfet, tous les avantages obtenus sont confirmés et sont étendus à tous les chantiers de la Société Ardoisière de l’Anjou.

cartoliste 1904 grve armée tue partout

CPA issu du site cartoliste. Publiée sans doute vers 1904.

Plus de 800 gendarmes auront été mobilisés.

Mais, le patronat se parjure et n’applique pas les accords. De nombreuses violences ont lieux en répercussions. Des maisons de gardiens sont attaquées. Deux compagnies du 6e régiment et du 135e régiment d’infanterie sont positionnés à Trélazé tout comme un escadron de « dragons ».

Le 2 avril, les ouvriers fonceurs et journaliers des Fresnais passent à l’action pour finir le travail plus tôt. Ils remontent tous pour 16h. La compagnie qui veut la remontée pour 16h30, licencie 4 ouvriers considéré comme ayant lancé le mouvement d’action directe de réduction du temps de travail.

Le 3 avril, à l’heure de la descente, l’ensemble des ouvriers d’à-bas des Fresnais cessent le travail, refusent de descendre. Le mouvement se répand dans les cinq autre chantiers de la Commission. 420 ouvriers fonceurs et 380 journaliers sont en grève. Une centaine de gendarmes sont envoyés sur place. L’arrêt de l’extraction entraîne au chômage le reste du personnel, soit 1800 personnes. Une réunion syndicale a lieu à la Maraîchère. Vers 21h ou 22h, à la fin de la réunion, des groupes de carriers partent en manifestation dans les rues, d’autres vont dans les perrières et commettent des actes de sabotages, des déprédations si on dit les beaux mots du pouvoir.

Dans la nuit du 07 avril au 8 avril :

Grands-Carreaux : 4 à 5000 ardoises détruites, bris de vitres de la salle des machines n°5 ;

Monthibert : au grand puits n°3 : destruction complète des devantures de la salle des machines, câble électrique coupé, lampes brisées ;

Hermitage – Petits Carreaux : 31000 ardoises brisées, 6 wagonnets jetés dans un vieux puits, une conduite d’eau et une pompe d’épuisement détériorées, 30 vitres détériorées et 2 fenêtres brisées ;

Champ Robert : la devanture du Puits n°5 cassée, bureau du chef des travaux pris d’assaut : une porte et deux fenêtres enfoncées, un appareil téléphonique détruit, fenêtres et vitres de la chaufferie brisées, 5 wagons de terrassement jetés dans un vieux puits abandonné et inondé.

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CPA issue de cartoliste. Publiée par Les Temps nouveaux, sans doute vers 1904.

Le patronat réagit par le lock-out.

Le patronat écrit et fait la morale aux différents corps d’état : préfet, parquet. À ce propos le préfet De Jolly, rappelle au dirlo qui peste contre l’inaction de la flicaille que :

« Je m’empresse de vous faire savoir que vous commettez une erreur en vous adressant au Parquet pour demander que des mesures préventives soient prises. Ce n’est pas son rôle : il n’a pas à prévenir mais à réprimer. C’est à moi seul qu’incombe le devoir dont vous parlez.

J’ai, dès le premier jour, envoyé des forces considérables : cent gendarmes, et vous m’avez, à moi-même, déclaré que ce nombre était largement suffisant. Ce matin, de ma propre initiative, j’ai augmenté dans d’importantes proportions l’effectif réuni à Trélazé pour la protection des propriétés et le maintien de l’ordre public.

Vous parlez de l’inaction de la force publique ; je dois protester énergiquement contre une pareille expression : la gendarmerie ne mérite à aucun degré le moindre reproche de négligence. Je me permets de vous rappelez d’ailleurs que deux gendarmes ont été blessés pour la défense des propriétés de votre Société et que, dans l’obscurité la plus complète et sous la grêle des projectiles qui tombaient sur ceux, groupés aux  »Petits Carreaux », ont tous courus de réels dangers pour votre service. »

Après quelques semaines de conflit, la tension retombe en avril. Les sanctions contres les ouvriers sont levées. Un compromis est trouvé : descente à 5h50 et remontée à 16h20. La grève se termine, faute de ressources, vers la mi-avril.

SOLIDARITÉ FINANCIÈRE :

Les versements en solidarité viennent des Syndicats (pour ceux qui passent par Paris – Condéréation, Union syndicale de la Seine… des versements sont bien entendu envoyé directement à Trélazé dont je n’ai pas de traces) pour les versements : des cordonniers de la Seine, des travailleurs du Laboratoire de la Marine ; des Tailleurs et Couturiers (Paris ?) ; des Tabacs de Pantin ; de la Dorure chimique ; de l’Union de la Bijouterie-Joaillerie ; des Modeleurs-Mécaniciens ; de l’Ameublement de Saint-Loup-sur-Semouse (2 fois) ; des carriers de Savonnières-en-Perthois ; des Travailleurs du Port de Brest ; des Orfèvres ; des Musiciens de Marseille ; des Émailleurs sur métaux ; des Porcelainiers de Villedieu-de-l’Indre ; des Métallurgistes du Boucau ; des Cotonniers de Malauny ; des Ouvriers charbonniers du port de Cette (Sète) ; de la Fédération des Syndicats d’Auxerre ; les Découpeurs, Estampeurs et Outilleurs ; des garçons de magasins, Cochers livreurs ; des Coiffeurs ; des Parqueteurs ; des Naturalistes Taxidermistes ; des Riveurs-Chanfreneurs de Saint-Nazaire ; des ouvriers du Chevreau glacé ; des Métallurgistes d’Audincourt ; des Allumettiers de Pantin et d’Aubervilliers ; des Bûcherons des Trois-Vèvres ; Syndicat des mineurs de Grand-Croix (5 francs) ; du Groupe Union et Solidarité du XVIIIe (5 francs) ; des Travailleurs réunis du Port de Cherbourg (15 francs) ; des Huiliers, Pétroliers et Savonniers du Havre (3 francs) ; La Chambre Syndicale de l’Industrie cotonnière de Laval (10 francs) ; la Chambre syndicale des Gaîniers (5fr50).

=> Les caisses des sections locales des syndicats ardoisiers de l’anjou sont sans doute pleine (qui manquera cependant quelques semaines plus tard). D’important versement, très rare, sont faits par les syndicats ardoisiers de Sorges (Trélazé/Ponts-de-Cé), de la Forêt (Combrée, segréen), de Misengrain (segréen) et Renazé (sud-Mayenne, proche de Misengrain, Noyant-la-G et Combrée). Chaque section verse 100 francs ! pour les métallurgistes du Cateau. Le Syndicat des ardoisiers dit d’ailleurs d’arrêter de leur donner de l’argent en solidarité et que els souscriptions déjà versées doivent être envoyées à d’autres. La Voix du Peuple n°186 du 08/05/1904.

 

Sources : Poperen : Un siècle de luttes au pays de l’ardoise, pp92-94. Les Temps nouveaux : n°42 du 13/02/1904 ; n°43 du 20/02/1904 ; n°44 du 27/02/1904 ; n°47 du 19/03/1904 ; n°48 du 26/03/1904n°49 du 02/04/1904n°49 du 02/04/1904n°51 du 16/04/1904 ; . L’Humanité : n°1 du 18/04/1904. Le Libertaire : n°18 du 05/03/1904 –brève 1 et réflexions Hamelin– ; n°20 du 19/03/1904 ; n°24 du 16/04/1904 ; La Voix du Peuple : n°175 du 21/02/1904 ; n°177 du 06/03/1904 ; n°177 du 06/03/1904 ; n°179 du 20/03/1904n°180 du 27/03/1904 ; Dans le n°175 du 21/02/1904, un appel à la solidarité financière est lancé. Des versements en Solidarité sont attestés dans les n°176 du 28/02/1904 ; n°177 du 06/03/1904 ; n°178 du 13/03/1904 ; n°179 du 20/03/1904 ; n°180 du 27/03/1904 ; n°181 du 03/04/1904 ; n°182 du 10/04/1904 ; n°184 du 24/04/1904 ; n°186 du 08/05/1904. Ce dernier numéro voit 400 francs versés pour les métallurgistes de Cateau eux-aussi en grève par les différentes sections ardoisières de Sorges, Combrée, Renazé, Misengrain.

  • p44 Almanach illustré du Libertaire pour l'année ... Paris : Aux bureaux du Libertaire, 1903-1904. Harvard Library.edu

    SOURCES : Harvard Library.edu. p44 Almanach illustré du Libertaire pour l’année … Paris : Aux bureaux du Libertaire, 1903-1904.

    MARS

// La Bourse du Travail d’Angers envoie une motion de soutien à Yvetot face à sa nouvelle condamnation au procès de Rouen (La Voix du Peuple n°178 du 13/03/1904).

// La CA de la Bourse du Travail, envoie également un Ordre du jour de soutien en faveur de Spano. Ce jeune homme de 23 ans, en 09/1903, tue son contremaître qui venait de le virer, le condamnant lui et sa mère à une grande misère. Il est condamné à mort début 1904. Un mouvement de solidarité a lieu envers cette « victime de l’injustice sociale » (La Voix du Peuple n°177 du 06/03/1904, n°178 du 13/03/1904).

// Un autre Ordre du jour est voté par la CA de la Bourse du Travail d’Angers, toujours dans le même n°178 du 13/03/1904, contre le crime d’Alcala del Valle en Espagne, où des camarades sont en butte à la torture.

  • AVRIL

// Solidarité financière : Robin verse 5 francs pour la colonie libertaire d’Aiglemont (Le Libertaire n°22 du 02/04/1904) et Mercier, 6 francs pour Louise Michel qui est malade dans le Sud (Le Libertaire n°25 du 23/04/1904).

// Une grande grève dans le Textile est lancée pour la journée de 10 heures sans baisse de salaire, mais rien ne semble bouger dans le Maine-et-Loire (La Voix du Peuple n°182 du 10/04/1904).

  • MAI

// Des soldats ivres poursuivent des passants à Angers, baïonnettes au poing (L’Humanité n°30 du 17/05/1904).

// Le journal L’Ennemi du Peuple est vendu par Legloahec (n°19 du 01/05/1904).

  • 21 mai  

Angers, Ludovic Ménard au nom des ardoisiers prend la parole à la Fête de La Paix, au côté de pacifistes bourgeois de la L.D.H. et des loges maçonniques d’Angers et Saumur. (Boussion S.)

  • JUIN

// Lors de processions religieuses, des incidents ont lieux. Des bagarres, opposant, semble-t’il, des religieux et des libre-penseurs blessent une dizaine de personnes dont un policiers et deux gendarmes. Puis quelques jours plus tard, des étudiants de l’université catholique provoquent des bagarres devant le journal Le Patriote de l’Ouest (L’Humanité n°51 du 07/06/1904 et n°58 du 14/06/1904).

// Publication dans L’Humanité n°58 du 14/06/1904 de l’appel pour la tenue du Congrès antimilitariste d’Amsterdam.

// Publication des versements des Syndicats des fendeurs d’Avrillé (5 frs) et des Allumettiers (14.85 fr) pour la camapagne contre les bureaux de placement. Les allumettiers versent également 10 francs pour la campagne en faveur des 10 heures (La Voix du Peuple n°191 du 12/06/1904).

// Une grève à lieu à Bessonneau pour une meilleure prise en compte du travail fourni. Une centaine d’ouvriers-peigneurs sont en grève (La Voix du Peuple n°191 du 12/06/1904).

  • 30 juin – début juillet
AMA numerise 06Fi353 greve 30061904 greve cordonniers sexiste et salaire soutenu par un syndicat jespere non

Arch. municipales d’Angers numérisées. 06 Fi 353.

Angers. Maison Mingot. Déclenchement d’une grève des ouvriers cordonniers, des monteurs en particulier. Leur revendication porte d’une part sur le refus de la diminution des salaires. D’autres part, les ouvriers veulent que le patron n’emploie plus de femmes dans les ateliers. Lors de la conciliation faite début juillet ; le patron accepte de ne pas baisser les salaires ; les ouvriers laisse tomber leur revendication sur le refus du travail des femmes. Je ne sais pas qu’elle était la position du Syndicat des Cordonniers, adhérent à la Fédération des Cuirs et Peaux (C.G.T.) sur cette dernière revendications malheureusement répandu. Lors de cette grève une mise à l’index à lieu de la part de la Fédération de la C.G.T. en demandant aux cordonniers de ne pas se rendent à Angers tant que le conflit n’est pas résolu. Une solidarité financière est également demandée par le biais de la Fédération pour soutenir les grévistes (affiche municipale 06Fi353 ; L’Humanité n°86 du 12/07/1904 ; La Voix du Peuple n°195 du 10/07/1904, n°196 du 17/07/1904 et n°197 du 24/07/1904).

  • JUILLET
  • AOÛT

// Constitution de la fédération nationale des ouvriers ardoisiers, à Malaquais, Trélazé, le 21/08, qui adhère à la CGT. Émile Sevry est élu trésorier et Ludovic Ménard Secrétaire général.

// Reims. Congrès de la Fédération du Textile. Le syndicat de Cholet y présent (L’Humanité n°120 du 15/08/1904).

  • SEPTEMBRE

// Paris : Congrès Fédération des Allumettiers. Trélazé représenté au moins par un nommé Renard et sans doute Soutif (orthographié Lontif) (L’Humanité n°142 du 06/09/1904 ; n°143 du 07/09/1904 ; n°144 du 08/09/1904 ; n°145 du 09/09/1904 et n°146 du 10/09/1904).

// Prévision d’une grande tournée de conférences de Sébastien Faure, sur le thème « La Paix ou la Guerre« . Il est prévu qu’il soit en Anjou vers le mois de février 1905. Viendra-t-il ? Je doute (Lb.) (L’Humanité n°158 du 22/09/1904).

// Le Syndicat des jardiniers d’Angers donne son accord pour éventuellement créer un syndicat national. Les syndicats de Paris, Lyon, Angers et Orléans propose de se rencontrer soit à Bourges soit à Orléans (L’Humanité n°141 du 05/09/1904).

  • 1er septembre

Bourse du Travail. Angers. Face aux chicanes des réformistes de la Bourse à l’encontre des trélazéens, en particulier carriers, Ménard réplique « Je n’ai qu’à demander l’ajournement de la réunion et venir à la prochaine avec les 3000 syndiqués de chez nous, et alors nous serons sûr d’avoir raison ! » Les trélazéens continueront à œuvrer pour le syndicalisme-révolutionnaire.

  • 20 septembre

Angers. Création d’une section de l’A.I.A. sous l’impulsion de E.Hamelin. Le 20 septembre à lieu une réunion préparatoire dans un café de la rue Lyonnaise. (S. Boussion, op. cit. )

  • 21 septembre

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    Archives municipales d’Angers numérisées. 06 Fi 354.65 cm par 49.2 cm

Angers. Grève des ouvriers maréchaux. Ils demandent : la suppression du travail du dimanche et la fin de l’obligation de la nourriture et du logement obligatoire chez les patrons. La journée de 10 max, comprise entre 6 heures du matin et 18h le soir ; avec une pause casse-croûte d’une demie-heure le matin et d’une heure et demie le midi. Le salaire horaire payé chaque semaine. Les patrons refusent toute conciliation (Affiche de refus de conciliation patronale, arch munic. Angers 06 Fi 354)

  • 26 septembre

E.Armand, Trélazé, salle Marrec, rue de l’Asile « Le Communisme pratique» (Le Libertaire, n°47, 11e série du 24/09 au 01/10/1905)

  • 27 septembre
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E. Armand. Dico des anars. Maitron

E.Armand, Angers, Université populaire « Les Doukhobores, leur origine, leur histoire, leurs aventures au Canada »
(Le Libertaire, n°47, 11e série du 24/09 au 01/10/1905)

  • 30 septembre

E. Armand, Trélazé, salle Marrec  « Une société libertaire est-elle possible ?»
(Le Libertaire, n°47, 11e série du 24/09 au 01/10/1905)

  • Tous les dimanches de 9 à 11h du matin

Rue des Deux-Haies, Angers. Groupe de l’Association Internationale Antimilitariste. « Cocherie, un des membres les plus influents de la section antimilitariste d’Angers » profite d’une conférence-fête le 04/12 pour créer une section à Trélazé.

  • OCTOBRE

// Cholet et Mauges. Grande grève de plus de 4000 ouvriers tisseurs à Cholet, 10.000 avec les Mauges proche. Les revenus moyens oscillaient entre 0 frc90 et 1 franc 75 par jour. Vers les 3 francs dans le meilleur des cas, dans les tissages mécaniques. Les patrons décident unilatéralement à la mi-août, de briser le contrat de tarifs qui fixait les prix. À la baisse bien entendu.

À la demande du Syndicat des tisserands, une réunion à lieu à la sous-préfecture le 24 septembre 1904. 25 patrons y sont présents. Ils répondent qu’ils étudieront les tarifs, mais, entre-eux !

Le lendemain, la grève éclate. Tisseurs, blanchisseurs, apprêteurs, piqueuses… Selon, le journal L’Humanité, via le secrétaire Guérin, il est possible qu’il y ait des raisons politiques derrière l’intransigeance patronale car ils auraient perdu le contrôle total de la mairie.

Les revendications sont que les tarifs augmentent entre 12 et 15% et qu’ils soient discutées par atelier en tripartite : patron/délégation ouvrière/syndicat ; que les nouveaux tarifs soient déposés au Tribunal des prud’hommes. Les ouvrières piqueuses ne revendiquent rien mais sont en grève de solidarité. Patience, modération malgré les provocations patronales et le nombre de grévistes n’entraîneront aucun résultats positifs pour les ouvriers.

Les partons baissent les salaires. L’un d’eux, Brémond, répondra à une supplique pour avoir du pain par « vous n’avez qu’à mangez du foin » (Les Temps nouveaux n°23 du 08/10/1904, n°24 du 15/10/1904, n°25 du 22/10/1904, n°26 du 29/10/1904, n°27 du 05/11/1904. L’Humanité n°179 du 13/10/1904, n°183 du 17/10/1904, n°197 du 31/10/1904, n°201 du 04/11/1904).

// Dans le journal L’Humanité, Cognée et Godaud versent une somme d’argent en faveur des victimes du lock-out de Marseille. Ils se déclarent alors instituteurs à Angers (L’Humanité n°185 du 19/10/1904).

  • Samedi 08 octobre

Angers. Cirque Théâtre. Environs 2500 personnes. Jaurès, Camélinat, Ducos de la Haille font une conférence. Elle était à l’origine prévue à Nantes mais faute de place, les socialistes se replient sur Angers (L’Humanité, n°175 du 09/10/1904).

  • Dimanche 09 octobre

Angers. Café Guilbault, butte du Pélican. 10H. Réunion de libertaires pour créer une section de l’A.I.A. (Les Temps nouveaux n°23 du 08/10/1904 et Le Libertaire n°49 du 08/10/1904). Tous les « antimilitaristes révolutionnaires » sont invités à se joindre à cette future section. Il est prévu également d’organiser la venue de Janvion.

  • Mercredi 12 octobre

Angers. Bourse du Travail. 20H30. Réunion de l’Université Populaire. Orateur : l’avocat Reveillard, sur le Socialisme (Les Temps nouveaux n°23 du 08/10/1904).

  • Mercredi 19 octobre

    cartoliste leon tolstoï

    Sources : cartoliste. 1905

Angers. Bourse du Travail. 20H30. Réunion de l’Université Populaire. Orateur : Émile Guichard, sur le Tolstoïsme et l’anarchisme (Les Temps nouveaux n°23 du 08/10/1904).

  • NOVEMBRE

// Grève aux ateliers bois et pelotage de Bessonneau. 2500 ouvrier-e-s cessent le travail. Baisse de 30 à 40% des salaires ! Surtout les ouvrières réclament le départ de deux contremaîtres qui usent « du droit de jambage » sur les jeunes ouvrières.  Réclamation aussi de réembauche d’une ouvrière virée. Le sieur Bessonneau veut bien réembaucher l’ouvrière, mais deux jours après la reprise générale du travail. Les ouvrier-s refusent, c’est un lock-out patronal en réponse (Les Temps nouveaux n°29 du 19/11/1904 et n°30 du 26/11/1904. L’Humanité n°209 du 12/11/1904, n°210 du 13/11/1904 et n°211 du 14/11/1904. Le Libertaire : ).

// Paris. La « citoyenne » Barbe des modistes d’Angers est présente au banquet d’ouverture du 3e Congrès des Associations ouvrières de Production (L’Humanité n°210 du 13/11/1904).

// Angers. Réunion du groupe de l’A.I.A. tous les dimanche de 9 h à 11h, café Lebon, rue Lyonnaise. Deuxième dimanche du mois : réunion générale (Les Temps nouveaux n°30 du 26/11/1904). Fait étonnant, le groupe communiste-anarchiste invite tous les camarades (du groupe anars ou les autres aussi) à se réunir le dimanche pour lancer la propagande (Le Libertaire n°02 du 13/11/1904).

// Un article d’Hamelin, publié dans Le Libertaire n°02 du 13/11/1904, propose -en réponse à La Raison, de se rendre le même dimanche, dans le maximum d’églises ou au moins de cathédrales, y conspuer les curés et chamabarder tous les gris-gris.

  • Samedi 12 novembre

Chez Houdayer, rue des Deux-Haies,  Groupe communiste-anarchiste
(Le Libertaire n°2 du 13/11/1904. + S.Boussion, op. cit., Les Temps nouveaux n°28 du 12/11/1904)

  • Samedi 26 novembre 1904

Salle Marrec, Trélazé.  Cocherie : causerie sur l’antimilitarisme et la nouvelle internationale. Création d’une section de l’A.I.A. Hamelin reçoit les adhésions et les cotisations.
Selon Boussion (p54) E. Hamelin affirme à Régis Meunier dans une communication interceptée par la police (courrier ?) avoir délivré une trentaine de cartes sur Trélazé et une quinzaine à Angers (Le Libertaire, n°5, du 04 au 11/12/1904 + Boussion S).

  • DÉCEMBRE

// Projet d’une tournée de conférences de Régis Meunier sur l’Ouest de la France, devant passer par Angers, Cholet et Saumur. Elle était prévue pour le début de l’année 1905 (Les Temps nouveaux n°33 du 17/12/1904 et Le Libertaire n°7 du 18/12/1904).

L'Action_antimilitariste___organe_mensuel_[...]Association_internationale_ bpt6k9748215 bnf gallica numero special 05111904

BNF/Gallica. Affiche issue du n° spécial de L’Action Antimilitariste du 05/11/1904.

// Annonce de la création à Angers d’une section de l’A.I.A. dans la presse antimilitariste. La section date cependant de septembre/octobre. Création d’une section en décembre à Trélazé avec pour secrétaire Hamelin, Tineuf comme trésorier. Les réunions ont lieux le 3e samedi de chaque mois, rue de l’Asile chez Levêque puis salle Marrec, toujours rue de l’Asile, le deuxième dimanche de chaque mois, à 15h (L’Action Antimilitariste n°3 du 15/12/1904 et n°4 du 15/01/1905, Les Temps nouveaux n°32 du 10/12/1904). À Angers les réunions ont lieux au café Lebon, 86 rue Lyonnaise, tous les dimanches matin de 9 à 11 heures avec une réunion générale tous les 2e dimanches du mois (Le Libertaire n°05 du 04/12/1904).

  • Dimanche 11 décembre

Trélazé. Salle Marrec, rue de l’Asile : conférence de Guichard sur « L’Antimilitarisme chez les tolstoïens et les anarchistes« . Suite à cette conférence, deux soldats du 6e génie, qui étaient présent -assistaient ?- dans l’auberge seront condamnés par le colonel Petibon et le général Peigné. L’un Leblanc, sera dégradé de son grade de caporal. Les deux condamnés (Leblanc ou seulement Rotereau condamnés à 60 jours ?) pour « Avoir assisté à une réunion anarchiste et antimilitariste et ne pas s’être retiré dès qu’il a vu le caractère antifrançais de cette réunion« . Ils seront en outre envoyé en Algérie pour finir leur service et donc envoyé à une mort probable. Émile Guichard interpellera la L.D.H. pour que soit soutenu ces deux soldats. Ce que fera la L.D.H. comme le laisse supposé un lettre qu’il dit avoir reçu de M. de Pressensé. Guichard poursuit sa correspondance également avec les deux soldats comme il l’écrit dans une brève de 1905. (Les Temps nouveaux n°32 du 10/12/1904 ; n°37 du 14/01/1905 ; n°39 du 28/01/1905 ; n°37 du 14/01/1905 ; n°52 du 29/04/1905).

=> Il semble que c’est à l’issue de cette réunion publique qu’est constitué officiellement (elle préexiste depuis quelques temps) la Jeunesse Syndicaliste de Trélazé, avec Hamelin comme 1er secrétaire et Tanieuf (Tineuf ?) comme 1er trésorier. Cette J.S. adhère aussitôt à l’Association Internationale Antimilitariste (A.I.A.) La cotisation est 25 centimes par mois, dont 10 centimes pour la propagande locale -faire venir affiches, tracts, brochures, faire venir des conférenciers-, 5 sous pour la Caisse du sou du soldat – entretenir des relations avec ceux partant à l’armée-, 5 centimes pour le Comité national de l’A.I.A. et 5 pour le Comité International (La Voix du Peuple n°219 du 25/12/1904 et n°216 du 04/12/1904). Les réunions auront lieu tous les 3e samedi du mois, à 20h, salle Marrec, rue de l’Asile à Trélazé.

  • 23 décembre

Ouverture à Paris du Premier Congrès des syndicats des jardiniers : syndicat de Paris (Seine), Montreuil, Vitry, Lyon et Angers. Il s’agit avant tout d’élaborer les statuts (L’Humanité n°141 du 05/09/1904 et n°251 du 24/12/1904).

  • 24 décembre

Trélazé. Réunion chez Lévêque.  Organisée par Hamelin. Conférence anticléricale par Guichard sur « le noël des gueux » (Les Temps nouveaux n°33 du 17/12/1904, n°34 du 24/12/1904).

  • 30 décembre

Le tribunal d’Angers ordonne une expertise et une enquête sur le fonctionnement du Bon-Pasteur à Angers (L’Humanité n°78 du 04/07/1904 et n°n°257 du 30/12/1904).

1903

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Placard info.43 cm par 27 cm.

En  juillet, loi sur les règles d’hygiène dans les ateliers. été : Grève d’Hennebont.13 octobre. 40 000 ouvriers en grève dans l’industrie textile du Nord. Création du Syndicat des travailleurs de l’industrie électrique (STIE) à l’initiative d’Émile Pataud.

  • 1903

// Distribution du « Manuel du Soldat » à l’initiative de la C.G.T. et par les anarchistes dont E. Hamelin. (Boussion S, …)

// Création en 1903 de la coopérative de consommation (boucherie, boulangerie, mercerie, quincaillerie, épicerie, vin, bois, charbon), L’Avenir du Prolétariat, sise rue de l’Union. (AM de Trélazé, 4F1, sociétés et coopératives).

// Amédée Bousquet (révolutionnaire, secrétaire de la Fédération de l’Alimentation) est le représentant de la Bourse du Travail de Saumur (depuis mois et jusqu’en juillet) à la Fédération des Bourses du Travail, tandis que Maurice (sculpteurs, plutôt réformiste) l’est pour les Bourses d’Angers, Cholet puis en août de Saumur.

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Coopérative de l’Avenir du Prolétariat. La « buvette », la « boucherie ». Arch. LB.

  • 1903 – 1909

Saint-Junien (Haute-Vienne). « Membre de la Jeunesse Libertaire et de la « Libre-Pensée » de Limoges, Régis Meunier s’emploie, à plusieurs reprises et en voisin, à déchristianiser les enfants de Saint-Junien. Le 13 juin 1903, la veille de la Fête-Dieu qui donne à une procession annuelle à Saint-Junien, il prononce devant environ 800 personnes un discours anticlérical d’une extrême violence. Le 18 octobre 1909, ils seront encore plus de 900, réunis à la Salle des Fêtes, à l’écouter démolir la religion catholique. » (C. Dupuis, Saint-Junien, un bastion anarchiste en Haute-Vienne (1893-1923). Pulim. Pp100-101).

  • JANVIER

// Angers. Depuis le mois de décembre 1902, une grève des « étrilleurs » a lieu chez Voisine. 20 francs sont donnés par les allumettier.e.s de Trélazé et transmis par Hamelin (La Voix du Peuple n°113 du 04/01/1903).

// Saumur. Une vaste répression s’abat contre les membres du Syndicat des champagniseurs. Une vingtaine sont ainsi licenciés de diverses entreprises, comme Daviau le secrétaire de ce Syndicat adhérent à la CGT (La Voix du Peuple n°113 du 04/01/1903 et n°120 du 15/02/1903).

  • 09 janvier

Paris. Réunion de la Section des Bourses. Angers, Cholet et Saumur sont représentées. Angers et Saumur prennent part à la discussion critiquant toute dérogation « aux lois ouvrières » ou lois « lois soi-disant ouvrières votées par le parlement n’ont fait que duper le prolétariat » selon Saumur (La Voix du Peuple n°117 du 25/01/1903).

  • FÉVRIER

// L’argent -4 francs- d’une collecte effectuée à La Solitude, quartier de Malaquais, est versée et indiquée dans Les Temps Nouveaux n°42 du 14/02/1903 en faveur des derniers survivants/inculpés de La Mano Negra en Andalousie (Espagne).

// ANGERS. Via J. Bedouet, secrétaire de la Bourse du Travail, le Syndicat des Sculpteurs d’Angers publie dans La Voix du Peuple n°120 du 15/02/1903, un appel aux Syndicats de sculpteurs de différentes corporations (tuffeaux, pierres, doreurs, bois, graveurs, etc) qui peuvent se retrouver isolé, membre de la Fédération du Bois et de l’ameublement, du bâtiment, etc. pour mieux connaître la situation en « province » plutôt que dans les centres urbains pour ensuite réfléchir et convenir d’un mode d’organisation.

  • 06 février

Angers. Bourse du Travail. Matin. Louis Maurice rend compte de son mandat et la Commission Administrative de la Bourse d’Angers l’encourage et à continuer ainsi et lui donne un satisfecit sur la façon dont il remplit son mandat. À cette réunion de la Commission Administrative de la Bourse du Travail d’Angers du 06/02/1903, la Bourse prend officiellement une résolution contre les dérogations dans les lois du Travail (cf discussion du 09/01/1903 et compte rendu du 25/01). À cette réunion est également flétrie la position de la Préfecture qui réunit la Commission du Travail sans inviter la Bourse du Travail d’Angers et Jolive, élu prud’homme se retirera de cette réunion voyant cette situation. C’est publié dans La Voix du Peuple n°122 du 01/03/1903.  

Angers. Bourse du Travail. Après-midi. Syndicat du Textile. Réunion publique animée par Maurice devant 500 personnes qui explique la réorganisation du Syndicat et l’importance de se syndiquer (La Voix du Peuple n°122 du 01/03/1903).

  • 06 et 13 février

Paris. Section des Bourses. Compte rendus de ces deux réunions publié dans La Voix du Peuple n°121 du 22/02/1903. Angers sera représentée à l’une puis Saumur à la seconde.

  • 21 et 22 février

Saumur. Conférences de Bousquet contre l’arbitraire patronal. Amédée Bousquet dénonce dans la première réunion le renvoi des ouvriers champagniseurs syndiqués et flétri les patrons. Dans la seconde réunion, Bousquet présente son mandat à la Fédération des Bourses où il représente la Bourse de Saumur. Par l’intermédiaire de Chuche, secrétaire de la Bourse de Saumur, il est complimenté pour l’exécution de son mandat et pour son énergie (La Voix du Peuple n°122 du 01/03/1903).

  • Samedi 28 février

Angers. Université Populaire. Le Soir. Réunion du groupe Les Ennemis de l’Autorité (Le Libertaire n°17 du 01/03/1903).

  • MARS

// Paraf-Javal et Libertad tiennent une conférence sur la « nécessité de l’Union » devant 300 personnes à la salle de la Maraîchère (Brachet J-P).

// Guichard envoi un courrier pour demander un prix. Le journal Le Libertaire lui réponde que c’est 7f50 la centaine. Il est possible que ce soit 100 journaux du Libertaire à 0.10 (Le Libertaire n°21 du 29/03/1903). Le même Guichard en mars 1903, publie un article où il se moque des socialistes tel Millerand qui font des lois mais prévoient toujours des exceptions mais également des socialistes locaux (tel Eugène Gallard) qu’il ne trouve pas très cohérent non plus (Le Libertaire n°21 du 29/03/1903 et n°20 du 22/03/1903). Il est possible qu’en 1903, il est une correspondance indirecte avec « l’américain » Raymond Bachmann (et ici), peut-être en lien avec les anarchistes condamnés au bagne (Le Libertaire n°24 du 19/04/1903).

// Création d’une Université Populaire à Saumur grâce à l’aide de celle d’Angers. Jagot y fait une conférence sur le rôle social de U.P., par ailleurs titre de sa brochure (Le Rappel du 03/03/1903).

// Versement de solidarité du Syndicat des coupeurs en chaussures d’Angers qui est effectué pour les Tisseurs de Lavelanet pour 5 francs (La Voix du Peuple n°123 du 08/03/1903).

// La Commission juridique de la Section des Bourses du Travail, répond à la Bourse du Travail de Saumur, que le Préfet à raison sur le fond et qu’elle ne peut recevoir un legs de 500 francs car n’a pas pas de personnalité juridique civile. La Commission indique de qu’elle façon essayer de transiger. Je ne sais pas si elle y arrivera (La Voix du Peuple n°125 du 25/03/1903).

// Trélazé. Baisse de salaire estimée par Hamelin à 5 ou 6 francs par mois pour les fendeurs de Monthibert, Les Fresnaies et les Grands Carreaux (La Voix du Peuple n°123 du 08/03/1903). Probablement du même auteur, un exemple contraire est donné à méditer aux lecteurs et lectrices de La Voix du Peuple n°124 du 15/03/1903. À la carrière de la Grand’Maison, suite au renvoi pour des motifs futiles d’ouvriers du fond, non syndiqué, les ouvriers d’à-haut, les fendeurs qui eux sont syndiqués, menacent de se mettre en grève de solidarité avec leurs camarades de travail. La nouvelle délégation, claire sur ses bases et ses revendications, déterminée fait plier les patrons. Les 6 ouvriers renvoyés sont réintégrés. Mieux, en terme de contrôle ouvrier de la production, il est obtenu que les vérifications et les contrôles de ce qui est produit au fond sera également vérifié par un ouvrier du fond pour chaque chambrée (chambre d’extraction souterraine) et ce à date plus rapprochée. Le prix payé sera en outre affiché. Solidarité, Entr’Aide ouvrière, mots d’ordres clairs (meilleure rémunération du travail, inanité des primes, contrôle ouvrier de la production),  stratégie et action directe (pas d’intercessions politiciennes) sont des éléments clés de cette réussite et devrait toujours l’être …

  • Dimanche 01 mars

Angers. Chez Brossau, 7, rue Tharau. De 8 heures à 10 heures, réunion du groupe Les Ennemis de l’Autorité (Le Libertaire n°17 du 01/03/1903).

  • 13 mars

Paris. Section des Bourses. Maurice devient représentant de la Bourse de Versailles et membre de la Commission d’Éducation (La Voix du Peuple n°126 du 29/03/1903).

  • Dimanche 29 mars

Angers. Butte du Pélican, chez (café ?) Guilbaut. Réunion anarchiste, à 20 h. (Le Libertaire n°21 du 29/03/1903).

  • AVRIL
  • 08 et 09 avril

Angers et Trélazé. Saumur n’a semble-t’il pas répondu à la proposition de conférence. Les conférences de Girault sont autour du thème : « À bas l’Église ! À bas la caserne ! À bas la propriété ! L’Humanité libre par la Grève Générale. » (Les Temps Nouveaux n°38 du 17/01/1903 et n°46 du 14/03/1903 ; Le Libertaire n°10 du 11/01/1903, n°15 du 15/02/1903, n°19 du 15/03/1903, n°24 du 19/04/1903 ; La Voix du Peuple n°112 du 18/01/1903).

  • vendredi 10 avril

Paris. Section des Bourses. Saumur représenté n’est pas très motivé par la publication d’une brochure sous le patronage de la Fédération car la brochure est rédigée par un inspecteur du Travail (La Voix du Peuple n°134 du 17/05/1903).

  • Vendredi 17 avril

Paris. Section des Bourses. Bousquet est mandaté pour représenté la Bourse de Saumur. Pour la réunion du 17/04/1903, Cholet et Saumur sont représentées. La Bourse d’Angers propose un communiqué et un ordre-du-jour protestant contre les attaques contre son représentant Louis Maurice. Ce dernier écrit (non présent) que des erreurs sont dans cet ordre, il propose qu’il ne soit pas abordé. Il dit également qu’il a écrit à la Bourse d’Angers pour préciser les erreurs. La Bourse de Rennes, attaque le représentant de la Bourse d’Angers, Louis Maurice en s’étonnant qu’il puisse écrire dans un journal (La Petite République), où il est salarié, des choses contre la Fédération. Grenoble appui Rennes, tandis que les Bourses de Boulogne, Le Havre et Saint-Quentin minimisent. Un ordre du jour est voté à minima, invitant les camarades écrivant dans des journaux, à ne pas divulguer tout ce qu’ils sont au courant et à un peu de retenue.(La Voix du Peuple n°134 du 17/05/1903). Il faut dire, que ce membre (Louis Maurice) membre (?) du Syndicat des sculpteurs et dessinateurs d’Angers, résidant à Paris, et qui représente les Bourses du Travail d’Angers et de Versailles semble s’en prendre à la CGT dans la Revue le Mouvement socialiste et La Petite République. Il s’en suit des bisbilles entre certains révolutionnaires et les plus modérés souhaitant être dans le giron socialiste (La Voix du Peuple n°129 du 12/04/1903, n°130 du 19/04/1903).

  • MAI

// Création d’un « Syndicat mixte » ouvert aux employé-e-s de n’importe quelle corporation ; mais aussi, à celles et ceux qui n’ont pas de travail fixe comme les journaliers et journalières, les manœuvres. Notons que les femmes sont nommées en tant que telles et ce n’est pas souvent. Je ne sais pas si ce syndicat adhérent à la C.G.T. perdurera ou pas. L’initiative en revient à des militants anarchistes : Mercier, Hamelin, Guichard (Les Temps Nouveaux n°3 du 16/05/1903 ; Le Libertaire n°27 du 08/05/1903).

// France. Un Manifeste de la Section des Bourses adressé aux militant.e.s de la CGT publié dans La Voix du Peuple n°131 du 26/04/1903 à l’occasion du Premier Mai.

  • Vendredi 08 mai

Paris. Sections des Bourses. Démission du délégué de Cholet. Discussion sur les bureaux de placements : Saumur râle sur la critique du délégué de Blois qui dit qu’il n’y a qu’à chambarder les bureaux de placements pour les Bourses qui sont en buttes à ces offices privés « d’interim« . Sur la meilleurs manière de procéder et les tactiques à employer pour la fermeture de ces bureaux de placements, Angers vote pour l’ordre du jour de la Bourse de Saint-Quentin qui en gros demande que les Bourses demande l’intercession des députés pour qu’ils votent la suppression de ces bureaux (11 voix) ; la Bourse de Saumur vote elle avec la majorité (35 voix) l’ordre du jour de la Bourse de Brive qui lui demande une circulaire de la Fédération invitant à agit par tous les moyens contre ces bureaux (donc aussi bien action directe qu’avec l’intercession des députés et élus). On retrouve, là une vielle opposition tactique entre réformistes et révolutionnaires, et entre Saumur qu fût une Bourse avec des positions radicales. Le représentant de la Bourse d’Angers propose à celui d’Alençon que sa Bourse n’a qu’à tirer leur brochures par eux-mêmes; Il faut qu’elle semblerait être une brochure qui demande la conciliation entre ouvriers et patrons, la bonne entente (La Voix du Peuple n°135 du 24/05/1903).

  • Dimanche 17 mai

Angers, Cirque Théâtre. Conférence de Pierre Renaudel sur la séparation de l’Église et de l’État. Conférence organisée par le Groupe d’Études Sociales Germinal. À l’occasion de cette conférence, il semble qu’Émile Guichard, un des animateurs du G.E.S., sera calomnié (Les Temps Nouveaux n° 4 du 23/05/1903 et Le Libertaire n°29 du 22/05/1903). Une légère critique sur cette propagande anticléricale agite le landerneau anarchiste (Le Libertaire n°34 du 26/06/1903, n°35 du 03/07/1903).

AMA numerisee 06Fi940 conf dim 17051903 groupe GERMINAL 1m23 par 0.82

Arch. Munip. Angers. arch. numérisées. 06 Fi 940. 1m23 par 82 cm

  • fin mai

Aubervilliers. Soutif est présent à une réunion au titre des employés de la Manufacture de Trélazé pour établir une liste de revendications ayant pour point de départ le machinisme générateur de destruction d’emploi (La Voix du Peuple n°135 du 24/05/1903).

  • JUIN
ama Établissements A. Papin, Angers - La filature". – [S. l.] : [S. n.], [ca 1920] 04Fi_02975

AMA numérisées. 04Fi_02975. Établissements A. Papin, Angers – La filature ». – [S. l.] : [S. n.], [ca 1920]

// À partir du 15 juin, déclenchement d’une grève par les ouvriers cordiers de la Manufacture Papin à Angers, suite à une diminution des salaires. Refus de la conciliation proposée par le Juge de Paix (Arch. Municip. Angers : 06 Fi 232).

// Dans le n°140 du 28/06/1903 de La Voix du Peuple, le Syndicat des allumettiers de Trélazé envoie 10 francs au Comité de Grève des carriers et mineurs de Savonnières-en-Perthois.

// Grève aux Forges d’Hennebont (Morbihan). Cette grève dure jusqu’en août par la défaite patronale. Le Syndicat des mécaniciens d’Angers et la Chambre syndicale des tisserands de Cholet envoient 10 francs en solidarité (La Voix du Peuple n°147 du 16/08/1903).

  • Vendredi 12 juin

Paris. Sections des Bourses. Les Bourses d’Angers et Saumur sont représentées. Le délégué d’Angers prend la parole pour défendre la participation des Bourses aux élections du Conseil Supérieur du Travail (La Voix du Peuple numéro 140 du 28/06/1903). Une circulaire sera envoyée aux différentes Bourses (La Voix du Peuple n°140 du 28/06/1903). Auparavant la Bourse d’Angers, par l’intermédiaire de Bedouet, avait mandaté son représentant à la Section des Bourses (Maurice) pour qu’il défende la position de la participation des Bourses à ces élections (La Voix du Peuple n°139 du 21/06/1903).

  • JUILLET.

// Le G.E.S. Germinal se réunit tous les jeudis soirs à 20h30, café Houdayer, rue des Deux-Haies. Notons, que se groupe est clairement dans l’orbite libertaire angevin et trélazéenne, puisque les deux personnes chargées de recevoir la correspondance sont Mercier et Guichard. Début juillet ce groupe projette d’organiser une tournée de propagande dans les villages (Les Temps Nouveaux n°10 du 04/07/1903 ; Le Libertaire n°31 du 05/06/1903 et Le Libertaire n°35 du 03/07/1903).

// A. Dupré et E.G. Dupré verse de l’argent en soutien aux Temps Nouveaux. E.G. voire l’autre, sont-il les saumurois ou futurs saumurois ? (Les Temps Nouveaux n°10 du 04/07/1903). Toujours en faveur du journal, un autre don est versé par H.M. de Trélazé (Les Temps Nouveaux n°13 du 25/07/1903).

// Agitation chez les carriers de Trélazé (La Voix du Peuple n°144 du 26/07/1903 ).

// Louis Maurice se présente aux élections du Conseil Supérieur du Travail. Il est présenté et soutenu par les Bourses de Cholet et du Havre (La Voix du Peuple n°141 du 05/07/1903). Cette Bourse retirera son soutien à Maurice en préférant soutenir celle d’Yvetot qui est une candidature d’opposition au CST (La Voix du Peuple n°147 du 16/08/1903). Le délégué de Saumur, Bousquet, y annonce sa démission pour représenter cette Bourse.

  • Dimanche 05 juillet

À 14h, au 6 rue de la Tannerie, chez Legloahec, réunion du groupe les Ennemis de l’Autorité avec une causerie menée par Delaye-Bougère sur l’exploitation des femmes chez Bessonneau. Est-ce une même personne ou deux personnes, l’un Bougère et l’autre Delaye. Cette deuxième hypothèse me semble plus probable. (Les Temps Nouveaux n°10 du 04/07/1903 et Le Libertaire n°35 du 03/07/1903).

  • Jeudi 16 juillet

Angers, café Houdayer (Houdoyer, Hondoyer ?), rue des Deux-Haies, 20h30. G.E.S. Germinal, causerie contradictoire avec 2 camarades sur la colonie libertaire de Vaux ; et rencontre avec le groupe Les Iconoclastes de Nantes autour des femmes propagandiste. Est ce Anna Mahé qui viendra ? (Les Temps Nouveaux n°11 du 11/07/1903 et Le Libertaire n°36 du 10/07/1903).

  • AOÛT

Archives anarchistes. Ce journal sera vendu par Legloahec sur Angers, en 1904. En 1903 ? Il est publié à l’été 1903 et vendu sur Angers

// Trélazé. Grève au puits n°3 de Monthibert.  Cette grève concerne 150 fonceurs. Elle fait suite au renvoi de l’ouvrier Tercol, accidenté du travail et qui réclame le paiement immédiat du travail antérieurement effectué. Le patronat décide de licencier les 150 fonceurs ! Aussitôt on parle de gréve générale. Ménard puis le syndicat décide de ne pas favoriser l’extension du conflit, mais au contraire de subvenir aux besoins des grévistes (en particulier en nature). Les travailleurs des autres chantiers continuent donc le taf pour subvenir aux besoins des grévistes. Des manifestations, pétitions, revendications, délégations ont lieues. La Commission cède sur certaines revendications. La demande d’augmentation pour les journaliers n’est pas accordée. Cependant la rémunération du travail à la tâche cesse. Au fond, le contrôle du métrage et de l’arpentage est accordée ; le contrôle des explosifs sera vérifié par un ouvrier. Les contre-maîtres reçoivent l’ordre formel d’être plus poli (!!…).  Pour les revendications principales, tous les puits à forer et ceux pour lesquels ce sera possible, ils seront doter de « cage-parapluie » pour la descente et la remontée du matériels mais aussi des ouvriers. Parfois jusqu’à 300 mètres d’échelles ! Une victoire essentielle est qu’en cas d’accident, le salarié est le libre du choix du médecin. C’est une victoire ouvrière. (Poperen, un siècle… et Jacques Thomé, Trélazé 1606-1918, … Les Temps Nouveaux n°13 du 25/07/1903 ; n°14 du 01/08/1903 ; n°15 du 08/08/1903).

 // D’une tout autre ampleur, d’une toute autre tenue la grève dans l’usine de l’Ecce-Homo, avec peut-être, l’intercession d’un commissaire selon les articles de journaux anarchistes. Mais c’est sans doute l’occasion de mettre à jour une inimitié entre réformistes et révolutionnaires, en particulier entre le secrétaire de la Bourse du Travail : J. Bedouet et certains des anars syndicalistes ou tout simplement l’un des anarchistes qui est Guichard. Une des raisons de l’échec, serait, selon Em. Le Meunier, membre du syndicat du textile, le fait qu’il y eu une grève des cordiers de 7 semaines qui aurait mis la caisse du Syndicat à sec. La nouvelle grève, lancée à l’été, n’aurait selon lui, pas dû avoir lieu, car sans réserves financières, elle n’avait aucune chance de réussir. Guichard répond lui, que la pratique d’intercession ne ne à rien, preuve en est, c’est que les ouvriers recommencent peu de temps après une nouvelle grève. (voir également Les Temps Nouveaux n°51 du 18/04/1903 , n°18 du 29/08/1903, n°19 du 05/09/1903 ; Le Libertaire n°43 du 29/08/1903, n°44 du 05/09/1903, n°46 du 20/09/1903, n°47 du 27/09/1903). Est ce cette grève qui est victorieuse selon le Syndicat du Textile au début septembre ? (La Voix du Peuple n°150 du 06/09/1903).

// Angers. Cirque-Théâtre. Conférence de Keufer pour le Syndicat du bâtiment. Une « quête » de solidarité est effectuée pour les cordonniers grévistes mais ceux-ci, dans un beau geste, la refuse et verse son montant de 15 francs en solidarité aux grévistes d’Hennebont, qui marque les esprits de cet époque (La Voix du Peuple n°147 du 16/08/1903).

// France. Dans La Voix du Peuple n°145 du 02/08/1903, Yvetot écrit un article ou il affirme que la (célèbre) brochure syndicaliste Le Manuel du soldat est en passe d’être tiré à 100.000 exemplaires. C’est aussi l’occasion, en cette année 1903 où les tensions sont vivent de remettre une petite couche de critique « les arrivistes » et les « journalistes gouvernementaux et socialistes, venus expressément dans les Syndicats pour y tenter de reprendre une direction néfaste en orientant les individus groupés dans nos Syndicats vers la politique décevante et les réformes nulles ou inapplicables« . Nul doute que le représentant des Bourses d’Angers, Saumur et Cholet Louis Maurice, journaliste à La Petite République, entre autre personne, se soit senti visé.

// Le Syndicat des hommes de peine et des irréguliers du travail de Saint-Nazaire souhaitent entrer en contact avec leurs homologues de Lorient, Nantes et Angers. Il s’agit sans nul doute, du Syndicat mixte créé en Mai. (Les Temps Nouveaux n°16 du 15/08/1903 ; Le Libertaire n°41 du 15/08/1903).

// Par l’intermédiaire de Bruon, un ancien angevin qui est probablement à Nantes. Si c’est bien le même il est secrétaire du Syndicat du bâtiment, qui localement est organisé en section d’industrie plutôt qu’uniquement par métier. Ce syndicat essaye, d’après l’annonce publiée dans La Voix du Peuple n°148 du 23/08/1903, de grouper en une Fédération régionale les syndicats du bâtiment de l’Ouest. Angers y répondra t’il ? D’autre du Maine-et-Loire ? Cette réunion est prévue pour la fin septembre.

// La Bourse du Travail de Saumur envoie 5 francs aux grévistes de Villedieu. Solidarité publiée dans La Voix du Peuple n°149 du 30/08/1903

  • SEPTEMBRE

// Entre septembre et décembre, sans plus de précisions, la Bourse du Travail de Cholet envoie 5 francs en solidarité aux céramistes de Villedieu (publié dans La Voix du Peuple n°168 du 03/01/1904).

// Septembre-Octobre. Grèves des maréchaux d’Angers pour une augmentation de salaires, la fin du travail du dimanche, la cessation du repas (car par trop infect) et du logement chez l’employeur (trop rudimentaire), la journée normal à 10 heures. Les patrons refusent toute négociation. Ils sont une quarantaine et demandent de l’aide financière pour tenir (La Voix du Peuple n°151 du 13/09/1903 ; n°153 du 27/09/1903 et n°156 du 18/10/1903).

Publié dans les n°154 du 04/10/1903n°156 du 18/10/1903 et n°157 du 25/10/1903 de La Voix du Peuple, un soutien financier pour les maréchaux d’Angers en grève est versé par les syndicats des Layetiers-Éballeurs (??) (5 francs), des allumeurs de gaz (5 francs) et des coiffeurs de Paris (2 francs) ;  la chambre syndicale des ouvriers Huiliers et Pétroliers du Havre (10 francs) ; par l’intermédiaire de l’Union des Syndicats, donc probablement les syndicats parisiens : de l’Orfèvrerie (5 francs), de la Sculpture (5 francs), des Tailleurs et Couturières (5.20 francs) et de la Couperie de polls (??) pour 2.50, du syndicat des Ouvriers en scies de la Seine (1.50).

// début septembre puis fin septembre

Début septembre, un compromis est signé entre les grévistes et le patronat avec une augmentation de salaires selons le Syndicat du Textile. Est ce la suite de la grève de l’été ? (La Voix du Peuple n°150 du 06/09/1903)

Relance d’une grève à l’usine Hecce-Homo. Les ouvriers, au nombre de 190, demande une augmentation de salaire ; le patron consent à un sou ! Devant cette moquerie, les ouvriers repartent de plus belle. (La Voix du Peuple n°153 du 27/09/1903, n°155 du 11/10/1903 et n°155 du 11/10/1903 -texte général sur les grèves du textile-; Les Temps Nouveaux n°22 du 26/09/1903 et n°25 du 17/10/1903). La grève s’étend, près de 4000 seront en grève à un moment ou à l’autre, et un cahier général de revendications est établi. Le patronat est obligé de négocier et certaines avancées sont faites : la prime est supprimée et compensée par une augmentation de 10% des salaires ; à partir du 01/04/1904 et la mise en place totale sur la loi des 10 heures, le salaire sera maintenu malgré une baisse du temps de travail et le salaire du travail aux pièces (à la tâche, travail précaire) sera augmenté ; pour le travail effectué avec des mauvaises matières, le prix payé sera augmenté pour compenser ; toute les revendications ouvrières seront désormais porté aux patrons et ne passeront pas par le filtres des garde chiourmes (appelé managers de nos jours…). Malgré tout ces acquis, la continuation de la grève est votée pour obtenir satisfactions sur quelques autres revendications. Desjardins, mandaté par la Fédération du Textile pour suivre les négociations est remplacé par Ludovic Ménard (des ardoisiers de Trélazé) pour assumer la suite lorsqu’il doit repartir.

Dès la fin septembre, dans le n°154 du 04/10/1903 de La Voix du Peuple, il est envoyé un secours symbolique de 2 francs par la Chambre syndicale des coiffeurs.

// Dans Le Libertaire, une brève sur les méfaits du militarisme, « la grande famille » comme on disait alors, ayant eu lieu à Angers et publié dans le n°45 du 13/09/1903.

  • Samedi 05 septembre

À Angers. Université Populaire, à 20h30, conférence d’Henry MERCIER sur le thème « Pourquoi l’Anarchie ? » (Les Temps Nouveaux n°19 du 05/09/1903 et Le Libertaire n°44 du 05/09/1903).

  • Dimanche 06 septembre

Angers. Bourse du Travail. Conférences d’Amédée Bousquet. Le matin, il anime une réunion spécifique en tant que secrétaire de la fédération de la CGT de l’Alimentation, plus particulièrement pour le secteur de la boulangerie. À cette époque, Paris connaît de grands mouvements de grèves et de protestation dans ce secteur. Il fait la part belle également à la nécessaire lutte contre les bureaux de placements (sorte d’agence d’intérim de l’époque). L’après-midi, toujours à la Bourse, une nouvelle conférence est tenue, que l’on appellerait « interpro » de nos jours. Il y a parle du syndicalisme général, avec une appétence particulière pour le « syndicalisme d’action directe » (contre les « Conseils » en tout genre) (La Voix du Peuple n°152 du 20/09/1903). Il trouve également le temps de rencontrer les maréchaux (n°151 du 13/09/1903).

  • Mercredi 16 septembre

À l’Université Populaire, conférences d’Émile Guichard sur le thème « Le 9e commandement de Dieu et l’amour libre » (Les Temps Nouveaux n°19 du 05/09/1903 et n°20 du 12/09/1903 ; Le Libertaire n°44 du 05/09/1903 et n°45 du 13/09/1903).

  • Samedi 26 septembre

Conférence de Louise Michel et de Girault au Cirque Théâtre, à Angers, en pleine grève des cordonniers.

  • Lundi 28 septembre (?)

Angers. Venue et conférence de Renard, dans le cadre de la grève des Tisserands (La Voix du Peuple n°153 du 27/09/1903).

  • OCTOBRE
Lib an 09 serie 04 n050 18101903 titre avec citation

Arch autonomies. Titre du 18/10/1903. an 09, série 04. Mis pour la citation.

// En octobre, des camarades tentent de créer une troupe de théâtre en vue de s’en servir comme d’un moyen de propagande. Le projet serait de faire des tournées dans le département. Les fonds sont à adresser à Émile Guichard (Les Temps Nouveaux n°24 du 10/10/1903 et Le Libertaire n°49 du 11/10/1903).

// Guichard demande à recevoir des « trucs » (brochures, affiches, ?), mais le journal Le Libertaire lui répond dans la rubrique des petites correspondances, qu’il ne peut expédier sans avoir reçu au préalable les fonds (Le Libertaire n°49 du 11/10/1903).

// Dans Le Libertaire n°43 du 29/08/1903, Liard-Courtois évoque quelques souvenirs de St Martin-de-Ré juste avant de partir pour le bagne et de l’exploitation -déjà ignoble- de l’administration pénitentiaire. Meunier, Chevry et bien d’autres subiront aussi cela.

// Dans une lettre publiée dans Le Libertaire, Gustave Hervé y cite Mercier, Bahonneau, Ménard (Le Libertaire n°50 du 18/10/1903).

// Au mois d’Octobre 1903, Jean Marestan pour connaître leurs opinions sur l’anarchisme, sollicitent des libertaires (et d’autres personnalités extérieures, éloignées ou proches) pour savoir ce que cela signifie pour eux cette philosophie, la représentation de la cité idéale et les moyens pour y parvenir (Le Libertaire n°52 du 31/10/1903). Hamelin figure sur cette liste, mais est ce bien Émile ? Également d’anciens angevins comme Gegout (très bref et très jeune), Régis Meunier et Philippe Auguste.

// Mouvement de grève chez les tisserands angevins et effervescence sociale aux carrières de Trélazé ainsi que dans la boulangerie à Angers (La Voix du Peuple n°154 du 04/10/1903). Dans les n°156 du 18/10/1903 et n°157 du 25/10/1903 de La Voix du Peuple, les Tisserands d’Angers sont soutenu par les Chambres syndicales des Coiffeurs de Paris et de la Sculpture pour 5 francs chacun ; des métallurgistes du Vimeu (5 francs), de la Chambre syndicale des Serruriers de la Seine (5 francs), de la caisse de l’Union des Syndicats de la Seine (5 francs) et du Syndicat des garçons de magasins, cochers livreurs (5 francs) de l’Union Syndicales des ouvrières et ouvriers Doreurs sur bois (3 francs) ainsi que le Syndicat des Allumettiers de la Seine (25 francs).

  • 08 et 09 octobre
demande hamelin et mercier pour conf Louise Michel trélazé octobre 1903 p185 cite ardoise

extrait de la p185 du livre de J. Thomé, Trélazé 1606-1918. Cité des faiseurs d’ardoises. Édition ville de Trélazé.

 Le 08 octobre, Louise Michel et E. Girault font une conférence à Trélazé, salle de la Maraîchère à 20h : « Pourquoi des Églises, Pourquoi des casernes?« . Les organisateurs sont Henri Mercier, « cordonnier place Malaquais » et « Émile Hamelin, colporteur aux Plaines ». Les organisateurs locaux ne sont pas à la bourre pour la déclaration, contrairement à ce que pourrait laissé penser le mot de Girault pressant les organisateurs. C’est que les dates ont été changées et annoncées par voie de presse le même jour, le 05/09. Ces reports de dates sont, semble-t-il du fait de Louise Michel et non pas de Girault qui adapte la tournée du mieux qu’il peut pour préserver la vieille combattante libertaire. Une autre conférence était prévue normalement à Saumur, mais elle n’eut pas lieu. (Les Temps Nouveaux n°14 du 01/08/1903, n°17 du 22/08/1903 et n°19 du 05/09/1903 ; Le Libertaire n°41 du 15/08/1903, n°42 du 22/08/1903, n°43 du 29/08/1903, n°44 du 05/09/1903, n°45 du 13/09/1903). Voir article ici sur la conférence de Rennes

Voir les courriers échangés : par Émile Hamelin à Louise Michel à Londres (13/08/1903) et entre Louise Michel et Ernest Girault (courrier du 16/08/1903 donnant l’adresse d’Hamelin après avoir reçu son courrier en 3 jours mais aussi indiquant dans un mot, à fin de parution dans Le Libertaire, qu’elle délègue à Girault l’organisation pratique de la tournée). Après avoir reçut une lettre de Girault, elle renvoie un courrier à Girault le 21/08/1903 lui indiquant qu’elle est contente de l’organisation, mais qu’elle commencera sans doute avec retard. Elle s’inquiète de la non publication de son mot dans Le Libertaire, de ce que penseront également les camarades d’elle, les délais étant trop court.

  • Samedi 31 octobre

Trélazé, local syndical, 19h30. Réunion autour de la discussion en cours à Trélazé sur de la création d’une coopérative de consommation, sur le modèle du Vooruit de Gand. Mercier dans son annonce demande également l’avis des anarchistes de Gand, aura-t’il des réponses ? (Les Temps Nouveaux n°24 du 10/10/1903).

  • NOVEMBRE

// Solidarité financière du Syndicat des Quais de Rochefort qui verse 10 francs tout comme le Syndicat de la Chapellerie de Paris aux tisseurs d’Angers (La Voix du Peuple n°160 du 08/11/1903, n°161 du 15/11/1903).

//  Solidarité financière envoyée par le Syndicat des maçons et tailleurs de Pierre de Paris pour les maréchaux d’Angers (5 francs) et publié dans La Voix du Peuple n°160 du 08/11/1903.

  • 20 novembre

Paris. Saumur et Angers représentées à la réunion de la section des Bourses. La Bourse d’Angers propose un Ordre du jour qui est refusé par la majorité. Sur les 15 bourses qui votent pour, au moins 3 sont représentées par Maurice ; d’autres le sont par des gens proche de son courant de pensée. Ceux qui votent contre, mettent en cause « les camarades journalistes » qui insèrent « de la parlotte politique » au sein du syndicalisme (La Voix du Peuple n°163 du 29/11/1903).

  • Dimanche 08 novembre

Angers. Trélazé. Grande salle de la Bourse du Travail. Meeting contre les bureaux de placement, dans le cadre de la tournée dans l’Ouest, organisée par la CGT. Cette tournée coûtera 180 francs à la CGT (La Voix du Peuple n°170 du 17/01/1904). Orateur Beausoleil (La Voix du Peuple n°161 du 15/11/1903). Le Syndicat des Boulangers d’Angers et la Commission administrative de la Bourse du Travail signent un Ordre du jour contre les bureaux de placements dans le n°162 du 22/11/1903. La Bourse du Travail de Saumur fera de même et c’est publié dans le n°167 du 27/12/1903. Joignant le geste à la parole, la Bourse du Travail d’Angers envoie 6 francs pour cette campagne comme l’atteste la publication dans La Voix du Peuple n°164 bis du 06/12/1903 des listes de souscriptions reçues. Dans le n°165 du 13/12/1903 ce sont les ardoisiers de Trélazé qui versent 20 francs et les typographes d’Angers (5 francs). Dans le n°166 du 20/12/1903 c’est la Bourse du Travail de Cholet qui verse son écot pour 20 francs. Une autre réunion aura lieu à Trélazé à la Maraîchère organisée par les syndicats des allumettiers et des ardoisiers (La Voix du Peuple n°162 du 22/11/1903).

  • DÉCEMBRE

// Le Syndicat des forgerons de Marseille envoie 3 francs aux tisserands d’Angers (La Voix du Peuple n°166 du 20/12/1903).

// La Bourse du Travail d’Angers envoie quand à elle 5 francs en Solidarité pour les Tisseurs du Nord eux-aussi en grève. La Bourse envoie également 5 francs pour la Bourse de Creil en proie à des difficultés financières.

  • Samedi 05 décembre

À la Bourse du Travail d’Angers. Sous la présidence de Duchesne, l’orateur est Ludovic Ménard, des ardoisiers de Trélazé mais là, comme représentant de la Confédération. Cependant la réunion, si elle semble se faire dans le cadre de cette campagne (La Voix du Peuple n°164 bis du 06/12/1903), il semblerait que selon le compte-rendu de cette réunion publié dans le n°166 du 20/12/1903, que la réunion ait porté sur l’importance du syndicalisme au travers du syndicalisme ardoisier, la méfiance dans les partis politiques voire même « contre les illusions de la politique avec ces systèmes de promesses électorales« .

 

1898

13 janvier : parution de « J’accuse » de Zola dans l’Aurore (procès en Février de Zola). Les socialistes sont divisés. Le manifeste du groupe socialiste recommande : « Ne vous enrôlez dans aucun des clans de cette guerre entre bourgeois. » 20 février : Création de la Ligue des droits de l’homme et du citoyen. En avril, le 9, : loi sur la responsabilité des accidents du travail, qui oblige le patronat à garantir le travailleur contre le risque d’accident du travail. Un droit d’indemnité est créé. En juillet, F. Pelloutier est nommé secrétaire de la Chevalerie du Travail, le Premier juillet  le C.R.C. devient P.S.R. Le 13/07 : arrestation de Picquart, Esterhazy. Ce dernier bénéficiera d’un non-lieu le 12 août. Du 17 au 20/09 : Congrès national du P.O.F. tenu à Montluçon. Formation d’un Fédération des groupes socialistes révolutionnaires indépendants devenue Confédération des socialistes indépendants en 1899. Du 21-24 septembre:  7e congrès de la Fédération nationale des Bourses du Travail tenu à Rennes puis du 26 septembre-1er octobre: 10e congrès national corporatif (IVe de la C.G.T.) tenu à Rennes.

// En Maine-et-Loire, selon un article du Père Peinard, les catholiques ont multiplié par 5 en 17 ans leur patrimoine immobilier (Le Père Peinard n°89 du 03/07/1898).

// Selon un article de L’Ouvrier des deux mondes, pour 11 heures de travail, les tisseurs choletais gagnent environ 1 franc 25 (L’Ouvrier des deux mondes n°15 du 01/05/1898 ; dans Bulletin Social).

 

  • JANVIER

// En janvier, les règlements des journaux du Père Peinard sont payés par A. de Trélazé (n°063 du 02/01), D. et B. à Angers. Les Temps Nouveaux eux, sont payés par P.A. d’Angers (Les Temps Nouveaux n°41 du 05/02/1898).

// Dans le numéro 41 du 05/02/1898 des Temps Nouveaux, des camarades de Brest rappellent le souvenir de Meunier au bagne en versant des sous pour soutenir le journal.

// Des trélazéens pour 3francs50 et des camarades de La Forêt pour 5 francs, donnent de l’argent pour le Père Peinard. Il s’agit de Germinal, Oger, Marianne, une copine, Mercier, des révoltés, Armand, un malheureux, pous-au-cul… (Le Père Peinard n°66 du 23/01/1898)

// « Voyez-vous, les bons bougres, tant que le peuple tombe seul sous la coupe des jugeurs et des garde-chiourmes, les journaleux restent indifférents et muets comme des carpes. Mais ça change de gamme dès qu’un jean-foutre de la haute se trouve pris dans la filière […] Et vous Môssieur Zola,… que ne réclamez-vous avec la même flamme que pour Dreyfus, la mise en liberté de Girier-Lorion, de Meunier, de Chevry, de Monod, de Liard-Courtois, de Vauthier, de Lardoux ? Dites… Pourquoi ? » (Le Père Peinard, 2e série, édito du n°64 du 09/01/1898 ; n°65 du 16/01/1898 ).

// Philippe, condamné en Maine-et-Loire pour propagande anarchiste en vertus des lois scélérates à 5 ans de sursis, est condamné comme gérant de La Cravache à Roubaix à un mois de prison, 50 francs d’amende, 100 francs de dommages et intérêts au profit d’un patron, Wibaux, dont il avait dénoncé les turpitudes. La Cravache cédera la place au Cravacheur. Philippe s’exile à Londres mais fait parvenir un texte où il s’accuse d’un texte signé Leon Wolke. Il s’accuse car ce dernier est poursuivi en justice. (BNF, Les Temps Nouveaux n°37 et n°43 du 19/02/1898 et Le Père Peinard, série 2, n°063 du 02/01/1898).

// Émile Hamelin se présente comme candidat abstentionniste aux législatives. (AM de Trélazé, 1K52)

// Grosses manifestations pro-militariste et antisémite à Angers après la parution du J’accuse de Zola. Des anarchistes par la voie de Ménard, proposent aux socialistes angevins de s’allier contre ces manifestations. Les socialistes refusent. (Boussion S, …  & F. Lebrun, L. Ménard) voir aussi projet de conférence Janvion (AN F7/12506). Voir également le compte-rendu d’une de ces manifestations, écrit peut-être par Bruon (Le Libertaire n°120 du 13/03/1898 et n°122 du 20/03/1898).

Arch numérisées en ligne ISSS Amsterdam Le Libertaire 1898 pas parution

Arch numérisées en ligne ISSS Amsterdam Le Libertaire 1898. Annonce de la non publication du Libertaire pour raison financière

  • 28 janvier

Paris. Réunion de la Fédération des Bourses du Travail. Cholet représentée et prend part aux discussions (L’Ouvrier des deux mondes, n°16 du 01/06/1898).

  • FÉVRIER

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par P.A. d’Angers (Les Temps Nouveaux n°43 du 19/02/1898).

// P. de Saumur reçoit des infos sur un journal aux Temps Nouveaux n°44 du 26/02/1898.

  • 10 février

Paris. Réunion de la Fédération des Bourses du Travail. Cholet représenté. Saumur paye sa cotisation de 6francs 30 et donne 11 francs pour participer à l’envoi d’un délégué en Algérie, sous condition que le délégué soit membre d’une Bourse fédérée et tirée au sort. Si la Bourse désignée ne peut fournir un délégué, le délégué devrait être choisi par le Comité fédéral. La Bourse de Saumur demande de lui désigner un représentant pour les réunions de la Commission (L’Ouvrier des deux monde n°16 du 01/06/1898).

  • 27 Février

À 15h, au café les Bonnes Fillettes, réunion des anarchistes d’Angers -qui invitent ceux et celles de Trélazé- pour réfléchir à faire une campagne contre les élections (Le Père Peinard n°71 du 27/02/1898 et Le Libertaire n°119 du 26/02/1898).

  • MARS

// Germinal, Ferd., F. Fort, Vibet versent de l’argent pour Les Temps Nouveaux dans le numéro 45 du 05/03/1898. Germinal rouge, un libertaire, deux frères, un coq, en tout et pour tout, G.V. rue S, anonyme, G.L, d’Angers versent de l’argent pour les Temps Nouveaux dans le n°47 du 19/03/1898. Les ardoisiers de la Forêt, près de Noyant-la-Gravoyère versent eux pour deux francs dans le numéro 46 du 12/03/1898.

// Les paiements de journaux du Père Peinard sont effectués par P.A. de Trélazé et B. d’Angers (Le Père Peinard n°73 du 13/03/1898).

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Archives autonomies

// Le journal Le Naturien, un journal anarchiste et précurseur de l’écologie politique et sociale est vendu au 7 Place de la République à Angers mais aussi diffusé à la criée par Émile Hamelin (Les Naturiens n°3 du 01/05/1898 et n°04 du 01/06/1898).

// Les paiements du Libertaire sont effectués par P.A. d’Angers (Le Libertaire n°122 du 27/03/1898).

// Un court article signé des initiales P.D., explique la misère à Cholet en particulier pour les tisserands (Les Temps Nouveaux n°48 du 26/03/1898).

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Arch. FH.

// Des articles du Père Peinard permettent de continuer la propagande en faveur « des oubliés du bagne » (édito du Père Peinard n°72 du 06/03/1898) mais aussi des articles plus précis sur les affaires comme celui des anarchistes d’Angers (Le Père Peinard n°072 du 06/03/1898).

  • 11 mars

Paris. Fédération des Bourses du Travail. Dans cette séance la Bourse du Travail de Cholet informe la Fédération qu’elle ne peut payer plus. Les tisserands gagnent entre 18 et 40 francs par mois. L’Ouvrier des Deux Mondes semblent servir utilement de lien en particulier aux petits syndicats (L’Ouvrier des Deux Mondes n°17 du 01/07/1898).

  • Samedi 26 Mars

Angers. Cirque-Théâtre. Conférence de Millerand et intervention de David. Selon Pierre André, Millerand soutien que le triomphe du Socialisme est liée à la grandeur de la Patrie française ; qu’il n’y a pas de liberté individuelle sans propriété individuelle ; veut que les propriétés capitalistes soient remises aux mains des artisans et petits commerçants. David intervient que pour supprimer les Lois scélérates, il faut d’abord voter (Le Libertaire n°125 du 17/04/1898).

  • AVRIL

// Au mois d’Avril, les versements des ventes du Père Peinard sont assurés par P.A. de Trélazé ; H. , A. et (P.A. identique A; et celui Trélazé ?) à Angers ; C. à Saumur ; L. à La Forêt (?) : numéros 80 du 01/05/1898 ; n°78 du 17/04/1898 ; n°77 du 10/04/1898 ; n°79 du 24/04/1898.

// Les versements pour Les Temps Nouveaux sont effectués par P.A. ; M. et H. d’Angers : Les Temps Nouveaux n°49 du 02/04/1898 ; n°50 du 09/04/1898 ; n°51 du 16/04/1898 ; n°01 du 30/04/1898.

// Les paiements pour les ventes de journaux du Libertaire sont effectués par Pierre André et H. (Hamelin sans doute) d’Angers ; L. à La Forêt de Combrée et C. à Saumur (Le Libertaire n°126 du 24/04/1898).

// Souscriptions d’angevin-e-s pour la publication d’affiches du Père Peinard pour 1fr70 (Le Père Peinard n°79 du 24/04/1898).

// Un vendeur de journaux anarchistes d’Angers se fait incarcérés car il est intervenu contre des roussins qui emmenaient avec brutalité un prisonnier. Pierre André retranscrit son interrogatoire à la prison par un gardien (Le Libertaire n°123 du 03/04/1898).

// À Brissac, un des garde du château tire au fusil sur un braconnier, nommé Massonneau, qui tendait des pièges à la lisière d’un bois, et le tue. Un correspondant local des journaux anarchistes, Pierre André, ironise sur le fait que pendant La Commune, au cours de la Semaine sanglante, il n’y eu pas de protestation.  En tout cas l’Ordre et la Propriété sont sauf puisqu’à priori le garde-chasse fût acquitté tandis que Charassé, le gus qui accompagnait Massonneau fût lui condamné à 50 francs d’amende pour braconnage… À ce propos, une petite question contemporaine, le duc ou le machin-chose qui se veut le gardien d’un patrimoine plus que de sa particule et des biens qui vont avec, se sent-il l’héritier aussi de ce meurtre ? (Les Temps Nouveaux, n°01, année 4, du 30/04 au 06/05 et n°09 du 25/06/1898, Le Libertaire n°126 du 24/04/1898 et le Père Peinard n°86 du 12/06/1898)

  • Dimanche 10 avril

Réunion des « camarades d’Angers et Trélazé » à 14h, aux Bonnes-Fillettes, à Angers (Les Temps Nouveaux n°50 du 09/04/1898, Le Libertaire n°124 du 10/04/1898 et le Père Peinard n°77 du 10/04/1898).

  • Dimanche 17 avril

Réunion aux Bonnes Fillettes à 14h (Le Père Peinard n°78 du 17/04/1898).

affiche tract cgt 1898 peut etre

Affiche/Tract de la CGT ? peut-être de 1898 ? Trouvé sur un site d’enchère.

  • Samedi 23 et dimanche 24 Avril

À Trélazé, deux réunions électorales se font plus ou moins perturbées. L’une, menée par un candidat de gauche, « un socialo (…) bon fieu mais pas mariole » tente de convaincre les auditeurs et auditrices qu’il faudrait voter pour lui mais que connaissant les trélazéens à défaut de voter pour lui il ne faut pas voter pour les autres… Le lendemain, le dimanche, c’est le ratichon Bosseboeuf qui tente de convaincre le public de voter pour lui. Puis il enchaîne sur une seconde réunion en Breton mais là, il dit aux femmes que ce n’était pas leur place. Du coup, ça se passe mal, et partira accompagne par la Chanson du Père Duchesne (Le Père Peinard n°80 du 01/05/1898 et Le Libertaire n°134 du 18/06/1898 sur l’abbé).

  • MAI

// En Mai, les journaux Les Temps Nouveaux sont payés par P.A. d’Angers, M. à Saumur, L. à La Forêt de Combrée (Les Temps Nouveaux n°02 du 07/05/1898 ; n°03 du 14/05/1898 ; n°05 du 28/05/1898).

// En mai, les règlements des ventes de journaux du Père Peinard, sont réglés par H., D. et B. à Angers, A. à Trélazé et L. à La Forêt (Le Père Peinard n°82 du 15/05/1898, n°84 du 29/05/1898 et n°85 du 05/06/1898).

// Les journaux du Libertaire sont payés par A. (P.A. ?) et H. d’Angers (Le Libertaire n°128 du 08/05/1898 et n°130 du 22/05/1898)

ppeinard 05_amsd93_20fi_2978// Envoi d’argent d’un ouvrier de l’Ecce Homo pour les affiches du Père Peinard (Le Père Peinard n°82 du 15/05/1898).

  • JUIN

// Au mois de juin, les règlements des journaux des Temps Nouveaux sont payés par P.A. et H. à Angers, H.P. à Saumur et L. à Combrée (Les Temps Nouveaux n°06 du 04/06/1898 ; n°07 du 11/06/1898 ; n°08 du 18/06/1898 ; n°09 du 25/06/1898).

// En juin, les versements des règlements des ventes de journaux du Père Peinard, sont effectués par P.A. à Trélazé, H. à Angers, L. à Combrée, C. à Saumur (Le Père Peinard n°86 du 12/06/1898, n°87 du 19/06/1898, n°88 du 26/06/1898, n°89 du 03/07/1898).

// Les versements pour le paiement des ventes de journaux du Libertaire sont effectués par D., H. et P.A. d’Angers ; L. à La Forêt de Combrée (Le Libertaire n°132 du 05/06/1898 et n°134 du 18/06/1898).

// Dans Le Libertaire n°134 du 18/06/1898, dans la rubrique petites correspondances, une réponse à G. de Trélazé (MAIS est-ce bien cette ville car difficile à voir) qui demande des brochures mais surtout une réponse sur son individualisme.

// À Angers, fin juin, à peine un sixième des électeurs se déplacent pour voter pour compléter le Conseil Municipal (Le Père Peinard n°89 du 03/07/1898).

  • Samedi 18 juin

Angers, café des Bonnes Fillettes, rue Danfert-Rochereau, réunion des camarades angevin-e-s et trélazéen-ne-s pour préparer la réunion publique de Henri Dhorr à la Salle Aubin, le 29 juin (Les Temps nouveaux n°08 du 18/06/1898, Le Père Peinard n°87 du 19/06/1898 et Le Libertaire n°134 du 18/06/1898).

  • Samedi 25 juin

Angers, 20h30, réunion au café Le Petit Tonneau, à la Madeleine pour préparer la conférence d’Henri Dhorr. Il s’agit probablement de mettre en place ce que l’on appelle le SO ou la Sérénité Organisée de nos jours suite aux violences lors de la tenue de la conférence Janvion de décembre 1897 (Le Père Peinard n°88 du 26/06/1898 et Le Libertaire n°135 du 26/06/1898).

  • Mercredi 29 juin

Henri Dhorr, tient une conférence en faveur de Dreyfus -selon Boussion et Brachet- à la salle Aubin, rue Saumuroise, à Angers. Cependant, dans un court compte-rendu publié dans le Père Peinard, il n’est pas directement fait mention de Dreyfus, mais des marloupiers de la haute, des gouvernants, des galonnards, des jugeurs, des ratichons et autres porcs vermineux qui ont été passé ferme à l’astique. Le thème de la réunion annoncée dans Le Libertaire est d’ailleurs « Ce que veulent les anarchistes« . Selon un article de critique construite, d’un nommé Teberli dans les Temps nouveaux, cette conférence traite d’une part de la société actuelle et de la société future. Il y avait 300 personnes selon  les journaux anarchiste le Père Peinard et Le Libertaire. Dans les Temps Nouveaux le compte-rendu parle de 200 environ. (Boussion S. et Brachet J-P, op;cit. ; Le Père Peinard n°88 du 26/06/1898 ; n°90 du 10/07/1898 ; Les Temps Nouveaux n°11 du 09/07/1898 -il est par ailleurs fait mention de la conférence Janvion perturbée par les étudiants catholiques en décembre 1897- ; Le Libertaire : n°130 du 22/05/1898, n°135 du 26/06/1898, n°137 du 10/07/1898).

  • 30 juin

À cette date, il y a à Angers 24 syndicats dont 23 syndicats payants leurs adhésion à la Fédération des Bourses du Travail ; à Cholet il y a 5 syndicats qui sont tous payants ; de même à Saumur avec les 5 syndicats (L’Ouvrier des Deux Mondes n°18 du 01/08/1898).

  • JUILLET

// Voir CEDIAS & BNF via Gallica    p258 (=p2), « Cholet, sur la question du bulletin fédéral, regrette de ne pouvoir accepter le premier projet, les tisserands gagnant en ce moment de 18 à 40 francs par mois, et les exemplaires de l’Ouvrier des Deux Mondes que souscrit leur syndicat pour la propagande dans le rayon industriel constituant une charge déjà lourde, bien qu’ils soient d’un utile secours, puisque « sans ces exemplaires, les petits syndicats seraient disparus ». (L’Ouvrier des Deux Mondes, n°17 du 01/07)

// Deux voleurs de cerises à Trélazé. Pour excuses ils croyaient que c’étaient des cerises des ardoisières… ils étaient mal renseignés les chapardeurs… il faut dire que ce sont des gendarmes ! (Le Père Peinard n°91 du 17/07/1898).

// Annonce d’une tournée de Séraphine Pajaud (et ici) qui passera par le Maine-et-Loire (Le Père Peinard n°93 du 31/07/1898).

// SOUSCRIPTION pour les détenus anarchistes des saumurois H., B. et M. (Les Temps Nouveaux n°12 du 16/07/1898).

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par P.A. et A.A. (erreur de typo ?) d’Angers, L. à la Forêt de Combrée (Les Temps Nouveaux n°11 du 09/07/1898 ; n°12 du 16/07/1898 ; n°13 du 23/07/1898 ; n°14 du 30/07/1898).

// Paiement des journaux du Père Peinard par H., D., B., P.A. (= A.?) à Angers ; L. à La Forêt et C. à Saumur (Le Père Peinard : n°90 du 10/07/1898 ; n°92 du 24/07/1898 ; n°93 du 31/07/1898).

// Paiement des journaux du Libertaire par H. et P.A. d’Angers ; C. de Saumur (Le Libertaire n°136 du 03/07/1898, n°138 du 17/07/1898, n°139 du 24/07/1898).

// Un nommé H.A. (?) de Saumur se fait envoyer des brochures anarchistes (Les Temps Nouveaux n°12 du 16/07/1898).

// À Angers, 1/6e des électeurs seulement se déplacent pour les élections municipales partielles. Les conseillers élus le sont avec 300 voix environs selon Pierre André (Le Libertaire n°136 du 03/07/1898).

// À l’occasion des courses de taureaux et autres corridas à la mode de Madrid mais ayant lieu à Angers, Téberli, écrit un article sur la morale et les lois mais aussi sur la souffrance animale (Le Libertaire n°138 du 17/07/1898).

  • Samedi 09 juillet

Angers, Aux Bonnes Fillettes, réunion des « camarades » à 20h30 (Le Père Peinard n°90 du 10/07/1898 et Le Libertaire n°137 du 10/07/1898).

  • Samedi 16 juillet

Angers. Réunions aux Bonnes-Fillettes ? (Le Libertaire n°138 du 17/07/1898)

  • Samedi 23 juillet

Angers, Aux Bonnes Fillettes, réunion à 20h30 (Les Temps nouveaux n°13 du 23/07/1898, Le Libertaire n°139 du 24/07/1898 et Le Père Peinard n°92 du 24/07/1898).

  • AOÛT

// Paiement des journaux du Père Peinard par H. et P.A. pour Angers ; A. et P.A. à Trélazé ; L. à La Forêt ; C. à Saumur (Le Père Peinard n°94 du 07/08/1898 ; n°95 du 14/08/1898 ; n°96 du 21/08/1898 ; n°97 du 28/08/1898 ; n°98 du 04/09/1898).

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par H. à Angers et L. à Noyant-la-Gravoyère (Les Temps Nouveaux n°16 du 13/08/1898 ; n°18 du 27/08/1898).

// Paiement des journaux du Libertaire par P.A. et H. d’Angers, L. à La Forêt de Combrée et H. à La Flèche (dep 72 à proximité du 49) (= Hamelin ?) (Le Libertaire n°141 du 07/08/1898 et n°144 du 28/08/1898).

// P.A. d’Angers commande les brochures de Malatesta À mon frère le paysan (Les Temps Nouveaux n°16 du 13/08/1898).

  • Samedi 27 août

Angers, Aux Bonnes Fillettes, réunion à 20h30 (Le Père Peinard n°96 du 21/08/1898 et Le Libertaire n°143 du 21/08/1898).

  • SEPTEMBRE

// Deux réunions publiques sont organisées, l’une à Noyant-la-Gravoyère qui se tient devant 150 personnes environ ; l’autre à Segré. À Segré quelques bourgeois ont tenté de faire de l’esclandre mais les ardoisiers leur ont rappelé les bonnes manières. La conférencière était Séraphine Pajaud. Elle se rend ensuite sur Angers/Trélazé (Le Père Peinard n°101 du 25/09/1898 et Le Libertaire n°148 du 25/09/1898).

// Paiement des journaux du Père Peinard par H., P.A. et A. à Angers (Le Père Peinard n°99 du 11/09/1898 ; n°100 du 18/09/1898 ; n°101 du 25/09/1898)

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par P.A. (et A. probablement pour André, donc le même) d’Angers et M. de Saumur (Les Temps Nouveaux n°19 du 03/09/1898 ; n°20 du 10/09/1898 ; n°22 du 24/09/1898).

// Paiement des journaux du Libertaire par M. à Misengrain ; P.A. et H. d’Angers (Le Libertaire n°148 du 25/09/1898).

// Un article de Pierre André sur une bavure policière, tandis que Lelièvre écrit un article sur la surveillance et les pressions policières subies par les anarchistes (Le Libertaire n°146 du 11/09/1898).

  • Samedi 03 septembre

Angers, Aux Bonnes Fillettes, réunion à 20h30 (Le Père Peinard n°97 du 28/08/1898 et Le Libertaire n°145 du 02/09/1898).

  • Samedi 10 septembre

Angers, Aux Bonnes Fillettes, réunion à 20h30 (Le Père Peinard n°98 du 04/09/1898).

  • Samedi 17 septembre

Angers, Aux Bonnes Fillettes, réunion à 20h30 (Le Père Peinard n°99 du 11/09/1898).

  • 21, 22, 23 et 24 septembre

Rennes. 7e Congrès de la Fédération des Bourses du Travail. Des extraits du 7e Congrès de la fédération des Bourses du Travail, tenue fin septembre, dans L’Ouvrier des Deux Mondes n°20 du 01/10/1898 avec des interventions d’Angers. La Bourse d’Angers est représentée par Bry, celle de Cholet par la Bourse de Bourges (?) Notons que la Bourse du Havre est représentée par Auguste PHILIPPE, est-ce l’ancien angevin ?, c’est sans doute un homonyme.

Dans ces extraits, la Bourse d’Angers est pour la suppression de la fédération des Bourses du Travail car elle est en concurrence de la C.G.T. et cela provoque des tiraillements.  La Bourse d’Angers demande à ce qu’une campagne est lieu contre le travail dans les prisons, les couvents et les ouvroirs en interpellant les députés et sénateurs. Elle émet également le souhait que les cours professionnels dispensés dans les Bourses le soient par des ouvriers et pas par des théoriciens. La Bourse d’Angers souscrit pour 10 numéros de la revue de l’Ouvrier des Deux Mondes, la Bourse de Cholet pour 30. Le viaticum, où la caisse et l’argent pour les ouvriers de passage est à peu près équilibrée pour l’année 1896, avec 230 francs de recettes et 264 fr55 de dépenses. Les ouvriers syndiqué depuis plus de (6 mois) -principalement des jeunes de 17 à 20 ans- reçoivent 1 franc 50 tandis que les ouvriers-non syndiqué reçoivent 1 francs 25 mais qu’ils n’aient rien demandé depuis 6 mois et qu’ils se soient syndiqué entre-temps. La Bourse d’Angers craint cependant les trimardeurs professionnels. Elle reconnaît également que les petits syndicats ne peuvent gérer cela en prenant exemple sur le Syndicat des vanniers qui comptait 11 membres sr les 60 de la corporation. La bibliothèque de la Bourse du Travail d’Angers détient 1200 volumes, elle est ouverte à tous et toutes. La Bourse d’Angers est pour le soutien par les Syndicats des société de Coopératives de consommation. Elle cite une coopérative de consommation d’Angers qui œuvre pour faire changer de mentalité les égoïstes. La veuve (et le veuf …?) d’un coopérateur reçoit 3 mois de pain à discrétion ; en cas de maladie si l’adhérent est à jour de sur-cotisation de 10 centimes par mois et ce au moins depuis 6 mois, il peut bénéficier du pain également pendant 3 mois. Sur les retraites, la Bourse d’Angers, malgré qu’elle soit convaincue que le projet Escuyer n’est pas bon, elle le soutien quand même car ce projet acte la création d’une caisse de retraite. La Bourse de Cholet est d’accord avec la demande de la Bourse de Nice de demander des réductions de billets de trains pour les Congrès car cela coûte cher pour les Bourses locales. La Bourse de Cholet enfin appuie la revendication de la création d’une campagne soutenue contre les bureaux de placements payants (en gros agence d’interim).

  • Samedi 24 septembre

Angers, Aux Bonnes Fillettes, réunion à 20h30 (Le Père Peinard n°100 du 18/09/1898).

  • OCTOBRE

// Paiement des journaux du Père Peinard par H. et A. d’Angers ; P.A. et A. de Trélazé ; C. à Saumur ; P. à Combrée (Le Père Peinard n°103 du 09/10/1898 ; n°105 du 23/10/1898 ; n°106 du 30/10/1898 ; n°107 du 06/11/1898).

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par H. et P.A. à Angers ; P. à Combrée (Les Temps Nouveaux n°23-24 du 01/10/1898 ; n°26 du 22/10/1898 ; n°27 du 29/10/1898).

// Les versements pour les paiements des ventes du journal Le Libertaire sont effectués par P.A., D. et H. d’Angers et P. à Combrée (Le Libertaire n°152 du 23/10/1898).

// Petite correspondance des Temps Nouveaux, le nommé L. reçoit son abonnement au journal ou bien une brochure par l’intermédiaire de P. (Pierre André probablement) (Les Temps Nouveaux n°23-24 du 01/10/1898).

  • Samedi 01 octobre

Angers, Aux Bonnes Fillettes, réunion à 20h30 (Le Père Peinard n°101 du 25/09/1898).

  • Samedi 08 octobre

Angers, Aux Bonnes Fillettes, réunion à 20h30 (Le Père Peinard n°102 du 02/10/1898)

  • s faure dreyfus p60

    Source : J.-P. Brachet p60.

      Jeudi 13 octobre

À 20h30, au Cirque-Théâtre d’Angers. Tout comme bon nombre de conférences menées par les anarchistes, celle de Sébastien Faure est finalement annulée par les pouvoirs publics (voir affiche ci-contre). Le Libertaire n°149 du 02/10/1898.

  • Samedi 15 octobre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°103 du 09/10/1898).

  • Samedi 22 octobre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°104 du 16/10/1898).

  • Samedi 29 octobre

p124 conf h Dhor 29101898 trelaze Bahonneau et Mercier

J. Thomé, Trélazé. Cité des Faiseurs d’ardoises. 1606-1918

Henri Dhorr, le 29 octobre, devant 50 personnes tient une conférence en faveur de Dreyfus, salle Malaquais à Trélazé où il attaque les cléricaux, les catholiques et les généraux (Boussion S).

Il aurait dû le même jour, tenir à Angers, salle Aubin, au 131 rue Saumuroise, une conférence sur le thème de « La liberté en danger« . Le propriétaire quelques jours avant refuse la salle. Le 27 octobre, Mercier et Bahonneau informent le maire de Trélazé que la réunion se tiendra à la Chambre syndicale (Les Temps nouveaux n°27 du 29/10/1898, Le Père Peinard n°106 du 30/10/1898 et Le Libertaire n°153 du 30/10/1898, n°154 du 06/11/1898).

// 3000 personnes manifestent devant les casernes des dragons pour soutenir l’armée. Les anars de Trélazé envisagent de venir «prendre leur revanche contre les étudiants et la police ». (Boussion S)

  • NOVEMBRE

// Paiement des journaux du Père Peinard et versé par P. à Segré ; P.A. à Trélazé ; H. , A. et  B. à Angers (Le Père Peinard n°109 du 20/11/1898 ; n°110 du 27/11/1898 ; n°111 du 04/12/1898).

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par P.A. d’Angers ; P. à Segré et Combrée (Les Temps Nouveaux n°28 du 05/11/1898 ; n°30 du 19/11/1898 ; n°31 du 26/11/1898).

// Paiement des journaux du Libertaire par P.A., H. et D. d’Angers ; P. à Combrée et P. à Segré (le même ?) (Le Libertaire n°155 du 13/11/1898 et n°158 du 04/12/1898).

  • samedi 12 novembre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°107 du 06/11/1898).

  • samedi 19 novembre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°108 du 13/11/1898).

  • samedi 26 novembre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°109 du 20/11/1898).

  • DÉCEMBRE

// Un vieil ardoisier, nommé Leduc, viré après les grèves de 1891, meurt à l’âge de 73 ans. Il vivait dans une sorte de grotte et vivait grâce à la mendicité. Le maire refusait d’abord de le placer à l’hospice (Le Père Peinard n°113 du 18/12/1898).

// Paiement des journaux du Père Peinard et versé par H. à Angers ; C. à Saumur ; A. à Trélazé ; P. à La Forêt (Le Père Peinard n°113 du 18/12/1898 ; n°114 du 25/12/1898).

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par P.A. et H. d’Angers et P. à Combrée (Les Temps Nouveaux n°32 du 03/12/1898 ; n°34 du 17/12/1898).

// Souscription d’Émile Hamelin pour 1 franc pour le Père Peinard (journal le Père Peinard n°114 du 25/12/1898).

// Souscription pour la Brochure à distribuer de la part d' »un loup rouge » (0.25), L.D. (0.25), un copain (0.20), un carrier (0.25), Célestine (0.50) (HOUASSIN Célestine ?) dans Les Temps Nouveaux n°34 du 17/12/1898.

// À Paris, suite à une réunion publique, une controverse s’engage en Reinach, député ayant voté les Lois scélérates mais aussi futur président de la L.D.H. et Delesalle (Les Temps Nouveaux n°33 du 10/12/1898).

  • samedi 03 décembre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°110 du 27/11/1898).

  • 09 décembre

Paris. Séance de la Fédération des Bourses du Travail. Saumur et Cholet représentées. Angers envoie sa cotisation pour les revues de la Fédération n°20 (4f50). Discussion sur la mutualité et le mutualisme. La Bourse de Saumur, défend une position très tranchée sur la question du mutualisme, de l’argent, du capitalisme, le Communisme et la Révolution Sociale (L’Ouvrier des Deux Mondes n°26 de 03/1899).

  • samedi 10 décembre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°111 du 04/12/1898).

  • samedi 17 décembre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°112 du 11/12/1898)

  • samedi 24 décembre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°113 du 18/12/1898)

  • 29 décembre

Comme il difficile de faire venir Sébastien Faure, un billet circule à Trélazé : « En butte aux tracasseries administratives, policières, patronales, les libertaires de Trélazé, dans l’impossibilité de trouver une salle pour y dénoncer publiquement les turpitudes de notre époque, s’associent de tout cœur à la campagne entrepris par Zola et autres hommes véritablement dignes de ce nom, contre les prétentions des sectaires et énergumènes, partisans abrutis du mensonge et de l’obscurantisme.
Fidèles à nos convictions révolutionnaires, nous lutterons, en toutes circonstances, pour la liberté, la justice, la vérité, sans jamais nous arrêter à des questions mesquines de classes, de races ou de nationalités.
Pour les camarades libertaires de Trélazé, L.Ménard, fendeur d’ardoise. » (AD 49 : note policière du 29/12/1898)

  • samedi 31 décembre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°114 du 25/12/1898).