1898

13 janvier : parution de « J’accuse » de Zola dans l’Aurore (procès en Février de Zola). Les socialistes sont divisés. Le manifeste du groupe socialiste recommande : « Ne vous enrôlez dans aucun des clans de cette guerre entre bourgeois. » 20 février : Création de la Ligue des droits de l’homme et du citoyen. En avril, le 9, : loi sur la responsabilité des accidents du travail, qui oblige le patronat à garantir le travailleur contre le risque d’accident du travail. Un droit d’indemnité est créé. En juillet, F. Pelloutier est nommé secrétaire de la Chevalerie du Travail, le Premier juillet  le C.R.C. devient P.S.R. Le 13/07 : arrestation de Picquart, Esterhazy. Ce dernier bénéficiera d’un non-lieu le 12 août. Du 17 au 20/09 : Congrès national du P.O.F. tenu à Montluçon. Formation d’un Fédération des groupes socialistes révolutionnaires indépendants devenue Confédération des socialistes indépendants en 1899. Du 21-24 septembre:  7e congrès de la Fédération nationale des Bourses du Travail tenu à Rennes puis du 26 septembre-1er octobre: 10e congrès national corporatif (IVe de la C.G.T.) tenu à Rennes.

// En Maine-et-Loire, selon un article du Père Peinard, les catholiques ont multiplié par 5 en 17 ans leur patrimoine immobilier (Le Père Peinard n°89 du 03/07/1898).

// Selon un article de L’Ouvrier des deux mondes, pour 11 heures de travail, les tisseurs choletais gagnent environ 1 franc 25 (L’Ouvrier des deux mondes n°15 du 01/05/1898 ; dans Bulletin Social).

 

  • JANVIER

// En janvier, les règlements des journaux du Père Peinard sont payés par A. de Trélazé (n°063 du 02/01), D. et B. à Angers. Les Temps Nouveaux eux, sont payés par P.A. d’Angers (Les Temps Nouveaux n°41 du 05/02/1898).

// Dans le numéro 41 du 05/02/1898 des Temps Nouveaux, des camarades de Brest rappellent le souvenir de Meunier au bagne en versant des sous pour soutenir le journal.

// Des trélazéens pour 3francs50 et des camarades de La Forêt pour 5 francs, donnent de l’argent pour le Père Peinard. Il s’agit de Germinal, Oger, Marianne, une copine, Mercier, des révoltés, Armand, un malheureux, pous-au-cul… (Le Père Peinard n°66 du 23/01/1898)

// « Voyez-vous, les bons bougres, tant que le peuple tombe seul sous la coupe des jugeurs et des garde-chiourmes, les journaleux restent indifférents et muets comme des carpes. Mais ça change de gamme dès qu’un jean-foutre de la haute se trouve pris dans la filière […] Et vous Môssieur Zola,… que ne réclamez-vous avec la même flamme que pour Dreyfus, la mise en liberté de Girier-Lorion, de Meunier, de Chevry, de Monod, de Liard-Courtois, de Vauthier, de Lardoux ? Dites… Pourquoi ? » (Le Père Peinard, 2e série, édito du n°64 du 09/01/1898 ; n°65 du 16/01/1898 ).

// Philippe, condamné en Maine-et-Loire pour propagande anarchiste en vertus des lois scélérates à 5 ans de sursis, est condamné comme gérant de La Cravache à Roubaix à un mois de prison, 50 francs d’amende, 100 francs de dommages et intérêts au profit d’un patron, Wibaux, dont il avait dénoncé les turpitudes. La Cravache cédera la place au Cravacheur. Philippe s’exile à Londres mais fait parvenir un texte où il s’accuse d’un texte signé Leon Wolke. Il s’accuse car ce dernier est poursuivi en justice. (BNF, Les Temps Nouveaux n°37 et n°43 du 19/02/1898 et Le Père Peinard, série 2, n°063 du 02/01/1898).

// Émile Hamelin se présente comme candidat abstentionniste aux législatives. (AM de Trélazé, 1K52)

// Grosses manifestations pro-militariste et antisémite à Angers après la parution du J’accuse de Zola. Des anarchistes par la voie de Ménard, proposent aux socialistes angevins de s’allier contre ces manifestations. Les socialistes refusent. (Boussion S, …  & F. Lebrun, L. Ménard) voir aussi projet de conférence Janvion (AN F7/12506). Voir également le compte-rendu d’une de ces manifestations, écrit peut-être par Bruon (Le Libertaire n°120 du 13/03/1898 et n°122 du 20/03/1898).

Arch numérisées en ligne ISSS Amsterdam Le Libertaire 1898 pas parution

Arch numérisées en ligne ISSS Amsterdam Le Libertaire 1898. Annonce de la non publication du Libertaire pour raison financière

  • 28 janvier

Paris. Réunion de la Fédération des Bourses du Travail. Cholet représentée et prend part aux discussions (L’Ouvrier des deux mondes, n°16 du 01/06/1898).

  • FÉVRIER

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par P.A. d’Angers (Les Temps Nouveaux n°43 du 19/02/1898).

// P. de Saumur reçoit des infos sur un journal aux Temps Nouveaux n°44 du 26/02/1898.

  • 10 février

Paris. Réunion de la Fédération des Bourses du Travail. Cholet représenté. Saumur paye sa cotisation de 6francs 30 et donne 11 francs pour participer à l’envoi d’un délégué en Algérie, sous condition que le délégué soit membre d’une Bourse fédérée et tirée au sort. Si la Bourse désignée ne peut fournir un délégué, le délégué devrait être choisi par le Comité fédéral. La Bourse de Saumur demande de lui désigner un représentant pour les réunions de la Commission (L’Ouvrier des deux monde n°16 du 01/06/1898).

  • 27 Février

À 15h, au café les Bonnes Fillettes, réunion des anarchistes d’Angers -qui invitent ceux et celles de Trélazé- pour réfléchir à faire une campagne contre les élections (Le Père Peinard n°71 du 27/02/1898 et Le Libertaire n°119 du 26/02/1898).

  • MARS

// Germinal, Ferd., F. Fort, Vibet versent de l’argent pour Les Temps Nouveaux dans le numéro 45 du 05/03/1898. Germinal rouge, un libertaire, deux frères, un coq, en tout et pour tout, G.V. rue S, anonyme, G.L, d’Angers versent de l’argent pour les Temps Nouveaux dans le n°47 du 19/03/1898. Les ardoisiers de la Forêt, près de Noyant-la-Gravoyère versent eux pour deux francs dans le numéro 46 du 12/03/1898.

// Les paiements de journaux du Père Peinard sont effectués par P.A. de Trélazé et B. d’Angers (Le Père Peinard n°73 du 13/03/1898).

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Archives autonomies

// Le journal Le Naturien, un journal anarchiste et précurseur de l’écologie politique et sociale est vendu au 7 Place de la République à Angers mais aussi diffusé à la criée par Émile Hamelin (Les Naturiens n°3 du 01/05/1898 et n°04 du 01/06/1898).

// Les paiements du Libertaire sont effectués par P.A. d’Angers (Le Libertaire n°122 du 27/03/1898).

// Un court article signé des initiales P.D., explique la misère à Cholet en particulier pour les tisserands (Les Temps Nouveaux n°48 du 26/03/1898).

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Arch. FH.

// Des articles du Père Peinard permettent de continuer la propagande en faveur « des oubliés du bagne » (édito du Père Peinard n°72 du 06/03/1898) mais aussi des articles plus précis sur les affaires comme celui des anarchistes d’Angers (Le Père Peinard n°072 du 06/03/1898).

  • 11 mars

Paris. Fédération des Bourses du Travail. Dans cette séance la Bourse du Travail de Cholet informe la Fédération qu’elle ne peut payer plus. Les tisserands gagnent entre 18 et 40 francs par mois. L’Ouvrier des Deux Mondes semblent servir utilement de lien en particulier aux petits syndicats (L’Ouvrier des Deux Mondes n°17 du 01/07/1898).

  • Samedi 26 Mars

Angers. Cirque-Théâtre. Conférence de Millerand et intervention de David. Selon Pierre André, Millerand soutien que le triomphe du Socialisme est liée à la grandeur de la Patrie française ; qu’il n’y a pas de liberté individuelle sans propriété individuelle ; veut que les propriétés capitalistes soient remises aux mains des artisans et petits commerçants. David intervient que pour supprimer les Lois scélérates, il faut d’abord voter (Le Libertaire n°125 du 17/04/1898).

  • AVRIL

// Au mois d’Avril, les versements des ventes du Père Peinard sont assurés par P.A. de Trélazé ; H. , A. et (P.A. identique A; et celui Trélazé ?) à Angers ; C. à Saumur ; L. à La Forêt (?) : numéros 80 du 01/05/1898 ; n°78 du 17/04/1898 ; n°77 du 10/04/1898 ; n°79 du 24/04/1898.

// Les versements pour Les Temps Nouveaux sont effectués par P.A. ; M. et H. d’Angers : Les Temps Nouveaux n°49 du 02/04/1898 ; n°50 du 09/04/1898 ; n°51 du 16/04/1898 ; n°01 du 30/04/1898.

// Les paiements pour les ventes de journaux du Libertaire sont effectués par Pierre André et H. (Hamelin sans doute) d’Angers ; L. à La Forêt de Combrée et C. à Saumur (Le Libertaire n°126 du 24/04/1898).

// Souscriptions d’angevin-e-s pour la publication d’affiches du Père Peinard pour 1fr70 (Le Père Peinard n°79 du 24/04/1898).

// Un vendeur de journaux anarchistes d’Angers se fait incarcérés car il est intervenu contre des roussins qui emmenaient avec brutalité un prisonnier. Pierre André retranscrit son interrogatoire à la prison par un gardien (Le Libertaire n°123 du 03/04/1898).

// À Brissac, un des garde du château tire au fusil sur un braconnier, nommé Massonneau, qui tendait des pièges à la lisière d’un bois, et le tue. Un correspondant local des journaux anarchistes, Pierre André, ironise sur le fait que pendant La Commune, au cours de la Semaine sanglante, il n’y eu pas de protestation.  En tout cas l’Ordre et la Propriété sont sauf puisqu’à priori le garde-chasse fût acquitté tandis que Charassé, le gus qui accompagnait Massonneau fût lui condamné à 50 francs d’amende pour braconnage… À ce propos, une petite question contemporaine, le duc ou le machin-chose qui se veut le gardien d’un patrimoine plus que de sa particule et des biens qui vont avec, se sent-il l’héritier aussi de ce meurtre ? (Les Temps Nouveaux, n°01, année 4, du 30/04 au 06/05 et n°09 du 25/06/1898, Le Libertaire n°126 du 24/04/1898 et le Père Peinard n°86 du 12/06/1898)

  • Dimanche 10 avril

Réunion des « camarades d’Angers et Trélazé » à 14h, aux Bonnes-Fillettes, à Angers (Les Temps Nouveaux n°50 du 09/04/1898, Le Libertaire n°124 du 10/04/1898 et le Père Peinard n°77 du 10/04/1898).

  • Dimanche 17 avril

Réunion aux Bonnes Fillettes à 14h (Le Père Peinard n°78 du 17/04/1898).

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Affiche/Tract de la CGT ? peut-être de 1898 ? Trouvé sur un site d’enchère.

  • Samedi 23 et dimanche 24 Avril

À Trélazé, deux réunions électorales se font plus ou moins perturbées. L’une, menée par un candidat de gauche, « un socialo (…) bon fieu mais pas mariole » tente de convaincre les auditeurs et auditrices qu’il faudrait voter pour lui mais que connaissant les trélazéens à défaut de voter pour lui il ne faut pas voter pour les autres… Le lendemain, le dimanche, c’est le ratichon Bosseboeuf qui tente de convaincre le public de voter pour lui. Puis il enchaîne sur une seconde réunion en Breton mais là, il dit aux femmes que ce n’était pas leur place. Du coup, ça se passe mal, et partira accompagne par la Chanson du Père Duchesne (Le Père Peinard n°80 du 01/05/1898 et Le Libertaire n°134 du 18/06/1898 sur l’abbé).

  • MAI

// En Mai, les journaux Les Temps Nouveaux sont payés par P.A. d’Angers, M. à Saumur, L. à La Forêt de Combrée (Les Temps Nouveaux n°02 du 07/05/1898 ; n°03 du 14/05/1898 ; n°05 du 28/05/1898).

// En mai, les règlements des ventes de journaux du Père Peinard, sont réglés par H., D. et B. à Angers, A. à Trélazé et L. à La Forêt (Le Père Peinard n°82 du 15/05/1898, n°84 du 29/05/1898 et n°85 du 05/06/1898).

// Les journaux du Libertaire sont payés par A. (P.A. ?) et H. d’Angers (Le Libertaire n°128 du 08/05/1898 et n°130 du 22/05/1898)

ppeinard 05_amsd93_20fi_2978// Envoi d’argent d’un ouvrier de l’Ecce Homo pour les affiches du Père Peinard (Le Père Peinard n°82 du 15/05/1898).

  • JUIN

// Au mois de juin, les règlements des journaux des Temps Nouveaux sont payés par P.A. et H. à Angers, H.P. à Saumur et L. à Combrée (Les Temps Nouveaux n°06 du 04/06/1898 ; n°07 du 11/06/1898 ; n°08 du 18/06/1898 ; n°09 du 25/06/1898).

// En juin, les versements des règlements des ventes de journaux du Père Peinard, sont effectués par P.A. à Trélazé, H. à Angers, L. à Combrée, C. à Saumur (Le Père Peinard n°86 du 12/06/1898, n°87 du 19/06/1898, n°88 du 26/06/1898, n°89 du 03/07/1898).

// Les versements pour le paiement des ventes de journaux du Libertaire sont effectués par D., H. et P.A. d’Angers ; L. à La Forêt de Combrée (Le Libertaire n°132 du 05/06/1898 et n°134 du 18/06/1898).

// Dans Le Libertaire n°134 du 18/06/1898, dans la rubrique petites correspondances, une réponse à G. de Trélazé (MAIS est-ce bien cette ville car difficile à voir) qui demande des brochures mais surtout une réponse sur son individualisme.

// À Angers, fin juin, à peine un sixième des électeurs se déplacent pour voter pour compléter le Conseil Municipal (Le Père Peinard n°89 du 03/07/1898).

  • Samedi 18 juin

Angers, café des Bonnes Fillettes, rue Danfert-Rochereau, réunion des camarades angevin-e-s et trélazéen-ne-s pour préparer la réunion publique de Henri Dhorr à la Salle Aubin, le 29 juin (Les Temps nouveaux n°08 du 18/06/1898, Le Père Peinard n°87 du 19/06/1898 et Le Libertaire n°134 du 18/06/1898).

  • Samedi 25 juin

Angers, 20h30, réunion au café Le Petit Tonneau, à la Madeleine pour préparer la conférence d’Henri Dhorr. Il s’agit probablement de mettre en place ce que l’on appelle le SO ou la Sérénité Organisée de nos jours suite aux violences lors de la tenue de la conférence Janvion de décembre 1897 (Le Père Peinard n°88 du 26/06/1898 et Le Libertaire n°135 du 26/06/1898).

  • Mercredi 29 juin

Henri Dhorr, tient une conférence en faveur de Dreyfus -selon Boussion et Brachet- à la salle Aubin, rue Saumuroise, à Angers. Cependant, dans un court compte-rendu publié dans le Père Peinard, il n’est pas directement fait mention de Dreyfus, mais des marloupiers de la haute, des gouvernants, des galonnards, des jugeurs, des ratichons et autres porcs vermineux qui ont été passé ferme à l’astique. Le thème de la réunion annoncée dans Le Libertaire est d’ailleurs « Ce que veulent les anarchistes« . Selon un article de critique construite, d’un nommé Teberli dans les Temps nouveaux, cette conférence traite d’une part de la société actuelle et de la société future. Il y avait 300 personnes selon  les journaux anarchiste le Père Peinard et Le Libertaire. Dans les Temps Nouveaux le compte-rendu parle de 200 environ. (Boussion S. et Brachet J-P, op;cit. ; Le Père Peinard n°88 du 26/06/1898 ; n°90 du 10/07/1898 ; Les Temps Nouveaux n°11 du 09/07/1898 -il est par ailleurs fait mention de la conférence Janvion perturbée par les étudiants catholiques en décembre 1897- ; Le Libertaire : n°130 du 22/05/1898, n°135 du 26/06/1898, n°137 du 10/07/1898).

  • 30 juin

À cette date, il y a à Angers 24 syndicats dont 23 syndicats payants leurs adhésion à la Fédération des Bourses du Travail ; à Cholet il y a 5 syndicats qui sont tous payants ; de même à Saumur avec les 5 syndicats (L’Ouvrier des Deux Mondes n°18 du 01/08/1898).

  • JUILLET

// Voir CEDIAS & BNF via Gallica    p258 (=p2), « Cholet, sur la question du bulletin fédéral, regrette de ne pouvoir accepter le premier projet, les tisserands gagnant en ce moment de 18 à 40 francs par mois, et les exemplaires de l’Ouvrier des Deux Mondes que souscrit leur syndicat pour la propagande dans le rayon industriel constituant une charge déjà lourde, bien qu’ils soient d’un utile secours, puisque « sans ces exemplaires, les petits syndicats seraient disparus ». (L’Ouvrier des Deux Mondes, n°17 du 01/07)

// Deux voleurs de cerises à Trélazé. Pour excuses ils croyaient que c’étaient des cerises des ardoisières… ils étaient mal renseignés les chapardeurs… il faut dire que ce sont des gendarmes ! (Le Père Peinard n°91 du 17/07/1898).

// Annonce d’une tournée de Séraphine Pajaud (et ici) qui passera par le Maine-et-Loire (Le Père Peinard n°93 du 31/07/1898).

// SOUSCRIPTION pour les détenus anarchistes des saumurois H., B. et M. (Les Temps Nouveaux n°12 du 16/07/1898).

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par P.A. et A.A. (erreur de typo ?) d’Angers, L. à la Forêt de Combrée (Les Temps Nouveaux n°11 du 09/07/1898 ; n°12 du 16/07/1898 ; n°13 du 23/07/1898 ; n°14 du 30/07/1898).

// Paiement des journaux du Père Peinard par H., D., B., P.A. (= A.?) à Angers ; L. à La Forêt et C. à Saumur (Le Père Peinard : n°90 du 10/07/1898 ; n°92 du 24/07/1898 ; n°93 du 31/07/1898).

// Paiement des journaux du Libertaire par H. et P.A. d’Angers ; C. de Saumur (Le Libertaire n°136 du 03/07/1898, n°138 du 17/07/1898, n°139 du 24/07/1898).

// Un nommé H.A. (?) de Saumur se fait envoyer des brochures anarchistes (Les Temps Nouveaux n°12 du 16/07/1898).

// À Angers, 1/6e des électeurs seulement se déplacent pour les élections municipales partielles. Les conseillers élus le sont avec 300 voix environs selon Pierre André (Le Libertaire n°136 du 03/07/1898).

// À l’occasion des courses de taureaux et autres corridas à la mode de Madrid mais ayant lieu à Angers, Téberli, écrit un article sur la morale et les lois mais aussi sur la souffrance animale (Le Libertaire n°138 du 17/07/1898).

  • Samedi 09 juillet

Angers, Aux Bonnes Fillettes, réunion des « camarades » à 20h30 (Le Père Peinard n°90 du 10/07/1898 et Le Libertaire n°137 du 10/07/1898).

  • Samedi 16 juillet

Angers. Réunions aux Bonnes-Fillettes ? (Le Libertaire n°138 du 17/07/1898)

  • Samedi 23 juillet

Angers, Aux Bonnes Fillettes, réunion à 20h30 (Les Temps nouveaux n°13 du 23/07/1898, Le Libertaire n°139 du 24/07/1898 et Le Père Peinard n°92 du 24/07/1898).

  • AOÛT

// Paiement des journaux du Père Peinard par H. et P.A. pour Angers ; A. et P.A. à Trélazé ; L. à La Forêt ; C. à Saumur (Le Père Peinard n°94 du 07/08/1898 ; n°95 du 14/08/1898 ; n°96 du 21/08/1898 ; n°97 du 28/08/1898 ; n°98 du 04/09/1898).

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par H. à Angers et L. à Noyant-la-Gravoyère (Les Temps Nouveaux n°16 du 13/08/1898 ; n°18 du 27/08/1898).

// Paiement des journaux du Libertaire par P.A. et H. d’Angers, L. à La Forêt de Combrée et H. à La Flèche (dep 72 à proximité du 49) (= Hamelin ?) (Le Libertaire n°141 du 07/08/1898 et n°144 du 28/08/1898).

// P.A. d’Angers commande les brochures de Malatesta À mon frère le paysan (Les Temps Nouveaux n°16 du 13/08/1898).

  • Samedi 27 août

Angers, Aux Bonnes Fillettes, réunion à 20h30 (Le Père Peinard n°96 du 21/08/1898 et Le Libertaire n°143 du 21/08/1898).

  • SEPTEMBRE

// Deux réunions publiques sont organisées, l’une à Noyant-la-Gravoyère qui se tient devant 150 personnes environ ; l’autre à Segré. À Segré quelques bourgeois ont tenté de faire de l’esclandre mais les ardoisiers leur ont rappelé les bonnes manières. La conférencière était Séraphine Pajaud. Elle se rend ensuite sur Angers/Trélazé (Le Père Peinard n°101 du 25/09/1898 et Le Libertaire n°148 du 25/09/1898).

// Paiement des journaux du Père Peinard par H., P.A. et A. à Angers (Le Père Peinard n°99 du 11/09/1898 ; n°100 du 18/09/1898 ; n°101 du 25/09/1898)

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par P.A. (et A. probablement pour André, donc le même) d’Angers et M. de Saumur (Les Temps Nouveaux n°19 du 03/09/1898 ; n°20 du 10/09/1898 ; n°22 du 24/09/1898).

// Paiement des journaux du Libertaire par M. à Misengrain ; P.A. et H. d’Angers (Le Libertaire n°148 du 25/09/1898).

// Un article de Pierre André sur une bavure policière, tandis que Lelièvre écrit un article sur la surveillance et les pressions policières subies par les anarchistes (Le Libertaire n°146 du 11/09/1898).

  • Samedi 03 septembre

Angers, Aux Bonnes Fillettes, réunion à 20h30 (Le Père Peinard n°97 du 28/08/1898 et Le Libertaire n°145 du 02/09/1898).

  • Samedi 10 septembre

Angers, Aux Bonnes Fillettes, réunion à 20h30 (Le Père Peinard n°98 du 04/09/1898).

  • Samedi 17 septembre

Angers, Aux Bonnes Fillettes, réunion à 20h30 (Le Père Peinard n°99 du 11/09/1898).

  • 21, 22, 23 et 24 septembre

Rennes. 7e Congrès de la Fédération des Bourses du Travail. Des extraits du 7e Congrès de la fédération des Bourses du Travail, tenue fin septembre, dans L’Ouvrier des Deux Mondes n°20 du 01/10/1898 avec des interventions d’Angers. La Bourse d’Angers est représentée par Bry, celle de Cholet par la Bourse de Bourges (?) Notons que la Bourse du Havre est représentée par Auguste PHILIPPE, est-ce l’ancien angevin ?, c’est sans doute un homonyme.

Dans ces extraits, la Bourse d’Angers est pour la suppression de la fédération des Bourses du Travail car elle est en concurrence de la C.G.T. et cela provoque des tiraillements.  La Bourse d’Angers demande à ce qu’une campagne est lieu contre le travail dans les prisons, les couvents et les ouvroirs en interpellant les députés et sénateurs. Elle émet également le souhait que les cours professionnels dispensés dans les Bourses le soient par des ouvriers et pas par des théoriciens. La Bourse d’Angers souscrit pour 10 numéros de la revue de l’Ouvrier des Deux Mondes, la Bourse de Cholet pour 30. Le viaticum, où la caisse et l’argent pour les ouvriers de passage est à peu près équilibrée pour l’année 1896, avec 230 francs de recettes et 264 fr55 de dépenses. Les ouvriers syndiqué depuis plus de (6 mois) -principalement des jeunes de 17 à 20 ans- reçoivent 1 franc 50 tandis que les ouvriers-non syndiqué reçoivent 1 francs 25 mais qu’ils n’aient rien demandé depuis 6 mois et qu’ils se soient syndiqué entre-temps. La Bourse d’Angers craint cependant les trimardeurs professionnels. Elle reconnaît également que les petits syndicats ne peuvent gérer cela en prenant exemple sur le Syndicat des vanniers qui comptait 11 membres sr les 60 de la corporation. La bibliothèque de la Bourse du Travail d’Angers détient 1200 volumes, elle est ouverte à tous et toutes. La Bourse d’Angers est pour le soutien par les Syndicats des société de Coopératives de consommation. Elle cite une coopérative de consommation d’Angers qui œuvre pour faire changer de mentalité les égoïstes. La veuve (et le veuf …?) d’un coopérateur reçoit 3 mois de pain à discrétion ; en cas de maladie si l’adhérent est à jour de sur-cotisation de 10 centimes par mois et ce au moins depuis 6 mois, il peut bénéficier du pain également pendant 3 mois. Sur les retraites, la Bourse d’Angers, malgré qu’elle soit convaincue que le projet Escuyer n’est pas bon, elle le soutien quand même car ce projet acte la création d’une caisse de retraite. La Bourse de Cholet est d’accord avec la demande de la Bourse de Nice de demander des réductions de billets de trains pour les Congrès car cela coûte cher pour les Bourses locales. La Bourse de Cholet enfin appuie la revendication de la création d’une campagne soutenue contre les bureaux de placements payants (en gros agence d’interim).

  • Samedi 24 septembre

Angers, Aux Bonnes Fillettes, réunion à 20h30 (Le Père Peinard n°100 du 18/09/1898).

  • OCTOBRE

// Paiement des journaux du Père Peinard par H. et A. d’Angers ; P.A. et A. de Trélazé ; C. à Saumur ; P. à Combrée (Le Père Peinard n°103 du 09/10/1898 ; n°105 du 23/10/1898 ; n°106 du 30/10/1898 ; n°107 du 06/11/1898).

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par H. et P.A. à Angers ; P. à Combrée (Les Temps Nouveaux n°23-24 du 01/10/1898 ; n°26 du 22/10/1898 ; n°27 du 29/10/1898).

// Les versements pour les paiements des ventes du journal Le Libertaire sont effectués par P.A., D. et H. d’Angers et P. à Combrée (Le Libertaire n°152 du 23/10/1898).

// Petite correspondance des Temps Nouveaux, le nommé L. reçoit son abonnement au journal ou bien une brochure par l’intermédiaire de P. (Pierre André probablement) (Les Temps Nouveaux n°23-24 du 01/10/1898).

  • Samedi 01 octobre

Angers, Aux Bonnes Fillettes, réunion à 20h30 (Le Père Peinard n°101 du 25/09/1898).

  • Samedi 08 octobre

Angers, Aux Bonnes Fillettes, réunion à 20h30 (Le Père Peinard n°102 du 02/10/1898)

  • s faure dreyfus p60

    Source : J.-P. Brachet p60.

      Jeudi 13 octobre

À 20h30, au Cirque-Théâtre d’Angers. Tout comme bon nombre de conférences menées par les anarchistes, celle de Sébastien Faure est finalement annulée par les pouvoirs publics (voir affiche ci-contre). Le Libertaire n°149 du 02/10/1898.

  • Samedi 15 octobre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°103 du 09/10/1898).

  • Samedi 22 octobre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°104 du 16/10/1898).

  • Samedi 29 octobre
p124 conf h Dhor 29101898 trelaze Bahonneau et Mercier

J. Thomé, Trélazé. Cité des Faiseurs d’ardoises. 1606-1918

Henri Dhorr, le 29 octobre, devant 50 personnes tient une conférence en faveur de Dreyfus, salle Malaquais à Trélazé où il attaque les cléricaux, les catholiques et les généraux (Boussion S).

Il aurait dû le même jour, tenir à Angers, salle Aubin, au 131 rue Saumuroise, une conférence sur le thème de « La liberté en danger« . Le propriétaire quelques jours avant refuse la salle. Le 27 octobre, Mercier et Bahonneau informent le maire de Trélazé que la réunion se tiendra à la Chambre syndicale (Les Temps nouveaux n°27 du 29/10/1898, Le Père Peinard n°106 du 30/10/1898 et Le Libertaire n°153 du 30/10/1898, n°154 du 06/11/1898).

// 3000 personnes manifestent devant les casernes des dragons pour soutenir l’armée. Les anars de Trélazé envisagent de venir «prendre leur revanche contre les étudiants et la police ». (Boussion S)

  • NOVEMBRE

// Paiement des journaux du Père Peinard et versé par P. à Segré ; P.A. à Trélazé ; H. , A. et  B. à Angers (Le Père Peinard n°109 du 20/11/1898 ; n°110 du 27/11/1898 ; n°111 du 04/12/1898).

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par P.A. d’Angers ; P. à Segré et Combrée (Les Temps Nouveaux n°28 du 05/11/1898 ; n°30 du 19/11/1898 ; n°31 du 26/11/1898).

// Paiement des journaux du Libertaire par P.A., H. et D. d’Angers ; P. à Combrée et P. à Segré (le même ?) (Le Libertaire n°155 du 13/11/1898 et n°158 du 04/12/1898).

  • samedi 12 novembre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°107 du 06/11/1898).

  • samedi 19 novembre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°108 du 13/11/1898).

  • samedi 26 novembre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°109 du 20/11/1898).

  • DÉCEMBRE

// Un vieil ardoisier, nommé Leduc, viré après les grèves de 1891, meurt à l’âge de 73 ans. Il vivait dans une sorte de grotte et vivait grâce à la mendicité. Le maire refusait d’abord de le placer à l’hospice (Le Père Peinard n°113 du 18/12/1898).

// Paiement des journaux du Père Peinard et versé par H. à Angers ; C. à Saumur ; A. à Trélazé ; P. à La Forêt (Le Père Peinard n°113 du 18/12/1898 ; n°114 du 25/12/1898).

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par P.A. et H. d’Angers et P. à Combrée (Les Temps Nouveaux n°32 du 03/12/1898 ; n°34 du 17/12/1898).

// Souscription d’Émile Hamelin pour 1 franc pour le Père Peinard (journal le Père Peinard n°114 du 25/12/1898).

// Souscription pour la Brochure à distribuer de la part d' »un loup rouge » (0.25), L.D. (0.25), un copain (0.20), un carrier (0.25), Célestine (0.50) (HOUASSIN Célestine ?) dans Les Temps Nouveaux n°34 du 17/12/1898.

// À Paris, suite à une réunion publique, une controverse s’engage en Reinach, député ayant voté les Lois scélérates mais aussi futur président de la L.D.H. et Delesalle (Les Temps Nouveaux n°33 du 10/12/1898).

  • samedi 03 décembre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°110 du 27/11/1898).

  • 09 décembre

Paris. Séance de la Fédération des Bourses du Travail. Saumur et Cholet représentées. Angers envoie sa cotisation pour les revues de la Fédération n°20 (4f50). Discussion sur la mutualité et le mutualisme. La Bourse de Saumur, défend une position très tranchée sur la question du mutualisme, de l’argent, du capitalisme, le Communisme et la Révolution Sociale (L’Ouvrier des Deux Mondes n°26 de 03/1899).

  • samedi 10 décembre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°111 du 04/12/1898).

  • samedi 17 décembre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°112 du 11/12/1898)

  • samedi 24 décembre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°113 du 18/12/1898)

  • 29 décembre

Comme il difficile de faire venir Sébastien Faure, un billet circule à Trélazé : « En butte aux tracasseries administratives, policières, patronales, les libertaires de Trélazé, dans l’impossibilité de trouver une salle pour y dénoncer publiquement les turpitudes de notre époque, s’associent de tout cœur à la campagne entrepris par Zola et autres hommes véritablement dignes de ce nom, contre les prétentions des sectaires et énergumènes, partisans abrutis du mensonge et de l’obscurantisme.
Fidèles à nos convictions révolutionnaires, nous lutterons, en toutes circonstances, pour la liberté, la justice, la vérité, sans jamais nous arrêter à des questions mesquines de classes, de races ou de nationalités.
Pour les camarades libertaires de Trélazé, L.Ménard, fendeur d’ardoise. » (AD 49 : note policière du 29/12/1898)

  • samedi 31 décembre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°114 du 25/12/1898).