NOUVEAUTÉS À PARTIR DE JANVIER 2021

NOUVEAUTÉS

PAGE POUR VOIR PLUS FACILEMENT CE QUI EST FAIT AU JOUR LE JOUR

(ancienne page d’accueil des nouveautés jusqu’à la mi-janvier 2018, puis jusqu’au 31 décembre 2020)

BNF/Gallica. Les Temps nouveaux, année 10, n°15 du 13/08/1904

SI VOUS DÉSIREZ ME CONTACTER DIRECTEMENT : l.laurentbeaumont@gmail.com

Vraiment, si vous devez vous lancez dans un blog, un site, n’utilisez pas WordPress si vous n’êtes pas au top en informatique !! Ça change trop régulièrement pour moi. J’y perd un temps de fou !

DEMANDE : si quelqu’un à du temps libre sur Angers ou le 49, j’ai en ma possession tous les numéros photocopiés de l’Anjou communiste . Ce serait pour les numériser, photographier pour mettre sur le blog parallèle de journaux généraux et ainsi extraire ce qui est utile pour celui spécifique sur l’Anjou… (LB.)

 

01 – 02/11/2022

* Profitant d’un peu de temps, j’entame dans la partie biographie un recensement des Communards du 49, qui finira quand il finira ! 187 recensé … dont 180 nés dans le Maine-et-Loire. Que dire le camarade G. va bicher, la plupart des premiers noms recensés, une douzaine,  sont pour la plupart du Saumurois.

 

29/10/2022

* Mise en ligne d’une affiche du CDS, pour une réunion en soutien à Dusquesne et Nourric en 1931. Le nom d’un industriel de Cholet est cité.

 

18/10/2022

* ah, la grève, et sa glandouille en fin d’après-midi… 🙂

* Petit rajout à la notice d’Emile Hamelin

ancienne devanture d’une boulangerie au Portugal à Peniche

pas besoin d’être Portugais en 2e langue

 

18/06/2022

* Je sais bien, je ne suis pas des plus prolifiques ces derniers mois. Mais, les vicissitudes la vie militante, du syndicalisme nécessaire mais pas toujours très passionnant, les projets perso (planter une petite forêt, entretenir une prairie, des haies), font que qu’il faut faire des choix. Le travail salarié, lui est impitoyable, le temps ne se multiplie pas !! Si d’éventuel.le.s camarades -et que ça le ferait en terme d’affinité- voulaient filer un coup de pattes, un coup de main, forcément, « on » pourrait tenir un rythme plus régulier !…

* Mise en ligne d’une chanson, crée semble-t’il par Constant Marie, trouvée sur le net, vers 1885 et intitulée La Dynamite.

 

27/03/2022 :

* SOLIDARITÉ : Dans le n°180 du 27/03/1904 et n°181 du 03/04/1904 de La Voix du Peuple, versements pour soutenir la grève des ardoisiers de Trélazé, du Syndicat des mineurs de Grand-Croix (5 francs), du Groupe Union et Solidarité du XVIIIe (5 francs), des Travailleurs réunis du Port de Cherbourg (15 francs), des Huiliers, Pétroliers et Savonniers du Havre (3 francs), La Chambre Syndicale de l’Industrie cotonnière de Laval (10 francs) et la Chambre syndicale des Gaîniers (5fr50).

* Colonies de vacances : dans le n°180 du 27/03/1904 de La Voix du Peuple, annonce des futures colonies de vacances, dont l’une à Pornic. Je l’indique à titre d’ex (et vu qu’un angevin y avait été en 1903) comme indicateur de socialisation dans un cadre d’autonomie de classe (et par un CE d’entreprise).

 

26/03/2022 :

* Mise en ligne d’un article bref issu de La Voix du Peuple n°191 du 12/06/1904 sur une grève partielle à Bessonneau. La grève est liée à une demande d’une meilleure prise en compte du travail fourni. Une centaine d’ouvriers-peigneurs sont en grève.

* Grève à « la maison Mingot-Daudé ». Les cordonniers de cette entreprise se mettent en grève vers la fin juin-début juillet 1904. Si l’origine du conflit est classique, la volonté d’une meilleure rémunération ou pour le moins un refus de la baisse des salaires ; une autre revendication n’est pas à la gloire de ces cordonniers c’est la demande que le patron n’emploient plus de femmes (voir 1904 pour plus d’infos et d’autres sources) : La Voix du Peuple n°195 du 10/07/1904, n°196 du 17/07/1904 et n°197 du 24/07/1904.

* Grève du Textile pour la journée de 10 heures sans baisse de salaire. Rien ne semble bouger sur le 49 dans La Voix du Peuple n°182 du 10/04/1904.

 

13/03/2022 :

* Mise en ligne de la biographie de Joseph Rubillon, grâce aux Archives Le Vraux/Boulan (Merci à D !).

 

05/03/2022 :

* Les bureaux de placement. Un autre édito du Journal La Voix du Peuple n°179 du 20/03/1904. Un édito court, mais aussi programmatique sur ce qu’il reste à faire. Deux autres textes, n°1 et n°2, toujours publié dans La Voix du Peuple, reviennent de manière un peu plus longue sur la fin espéré des bureaux de placement payant pour les ouvriers dans le n°179 du 20/03/1904.

* SOUPE Communiste. Dans le n°182 du 10/04/1904, l’auteur de La Voix du Peuple, revient avec des exemples concrets de l’importance des Soupes ou Cuisines Communistes dans les grèves.

* International. Espagne. Dans La Voix du Peuple n°179 du 20/03/1904, un article revient sur les manifs internationales contre la barbarie en Espagne (Alcala del Valle, Valladolid, …).

* LABEL SYNDICAL ou Marque Syndicale. Dans le n°186 du 08/05/1904, Sieurin, un militant oublié, revient sur l’extension du « Label » dans le mouvement de consommation. Cette marque syndicale, prouvant que les salarié.e.s sont payés normalement. Il revient au court de son article sur la possible législation autour de cette thématique, mais aussi le risque que des syndicats « jaunes » voire même des patrons se permettent de l’établir si la CGT n’établit pas (chose paradoxale, mais c’est ainsi aussi le pragmatisme de la lutte immédiate) son droit de propriété sur cette marque et de son droit à la décerner.

* Fédérations des Charpentiers. La fédération, visiblement dans une optique réformiste, à une section à Angers. Un long article revient sur la vie de cette Fédération, ses aspirations et ses combats dans La Voix du Peuple n°187 du 15/05/1904.

* SOUSCRIPTIONS : Dans La Voix du Peuple n°191 du 12/06/1904, les syndicats des ardoisiers d’Avrillé (5 frs) et des allumettiers de Trélazé (14h85) versent pour la campagne contre les bureaux de placement. Les allumettiers versent également pour la campagne Pour les 10 heures (10 fr).

 

26/01/2022 :

* Mise en ligne de quelques titre de l’Ère Nouvelle (1901-1911), grâce au site La Presse Anarchiste. Quelques brèves, des dons, font part de choses liées à l’Anjou. Dans les milieux libertaires militants, ce courant n’a jamais vraiment percé ou fût reconnu. Cependant, quoiqu’on en pense de cette thématique « anarchiste et chrétien », il y a toujours eu une persistance de ces théories. Il m’est arrivé de rencontré des « curés » (le titre exact, je ne sais plus), d’en rencontrer un particulièrement, militant, violent dans ces paroles, dans un collectif de soutien à Mumia Abu-Jamal du sud de la France. Il avait même été aux USA, pour sa libération avec un vieux camarade anarchiste (grosses bises à J et A. G. d’ailleurs si par hasard ils lisent ceci). Plus près de nous, est diffusé une brochure scoute, libertaire qui me rappelle ces théories. Mise en ligne de quelques titres, qui sont tout un programme…

 

08 & 09/01/2022 :

* La Loi des 10 heures. (juste comme ça en passant, le patronat actuel, veut faire augmenter cette limite maximale de la journée de taf) Vieille antienne du mouvement syndicaliste combatif, la baisse du temps de travail, sans baisse de salaire. Éternel conflit entre patronat (public ou privé) qui veut toujours nous faire bosser plus en gagnant le moins possible, NOUS revendiquons l’inverse. Le travail sans nier sa nécessité pour pouvoir produire des richesses sociales, à chaque fois que NOUS arrivons à baisser sa durée, « le patronat » revient dessus par tous les moyens par un travail de sape méthodique (l’importance aussi d’un travail régulier et de ne jamais baisser les bras) : en 1848, en 1871, les parisien.ne.s obtenaient des journées moindre puis retour de bâton. Plus récemment ce fût la 4e ou 5e semaine de congés ou les 35 heures aussitôt limitée par l’annualisation (on ne remettait plus les compteurs chaque mois…). Bref, en 1904, un Édito de La Voix du Peuple n°179 du 20/03/1904 qui rappelle la nécessité puisque la loi le prévoit, de baisser le temps de travail, mais sans perte de salaire. Dans le même journal n°179 du 20/03/1904, la Fédération du Textile écrit également un article sur ces lios des 10 h. il est intéressant de lire les deux en parallèle pour également voir deux façons distinctes de comprendre l’opposition entre syndicalisme-révolutionnaire et syndicalisme réformiste. Pour le textile, il faut s’associer aux partis politiques et aux commerçants, en aucun cas n’est sous-tendu l’effort à dépasser le capitalisme. La lutte est uniquement située dans la société capitaliste. Selon moi, cette vision du syndicalisme (d’accompagnement) est la croyance que s’il faut parfois taper du poing sur la table (grève ou sa menace) avec certains employeurs (public ou privé), le «  » »bons sens«  » » par la discussion finira toujours par l’emporter. L’édito de la CGT, est lui plus direct pour un.e militant.e mais pas forcément plus clair pour un.e adhérent.e qui suit ou un travailleur qui veut faire le moins d’effort possible : c’est la lutte immédiate dans la société capitaliste (augmentation des salaires et baisse du temps de travail aussi) mais sans intercession des commerçants et surtout pas des députés. L’effort est fait par les travailleurs et uniquement par eux. Le but est bien « de préparer la voie à de nouveaux progrès« . L’article de Victor Griffuelhes toujours dans le n°179 du 20/03/1904, sur les 10 heures, ne dit pas autre chose puisqu’il conclut son article sur : « Les travailleurs doivent donc se préparer à tirer de l’application de la loi une amélioration à leur sort et, pour y parvenir, c’est sur leur action propre qu’ils doivent compter. Le libéralisme gouvernemental et le bon gré patronal ne sont pas de ce « monde ». Seule l’énergie ouvrière assurera le respect de la « légalité ».« 

 

02/01/2022 :

* l’année 2021 a été riche en nouveautés dans le monde… Mais si ! Des dictatures ont été remplacés par des despotes ; de pseudo-démocraties remplacées par des régimes autoritaires… Sous nos contrées, une avancée notable est à souligner, les miséreux des pays en guerres ou trop pauvre peuvent désormais mourir noyé dans La Manche… Plus près de nous, à Angers, nos bons élue.s respectent le droit de grève (c’est eux qui le disent !) mais entament une poursuite contre un jeune camarade qui a osé poussé ces collègues à faire grève (« incitation à la grève » !), dans les piscines les MNS en sortent laminés, déprimés, usés ; de grands dirlos se vengent par de petites bassesses ou même en faisant pression sur le secrétaire départemental d’un syndicat qui taffe dans une autre collectivité pour se venger !… Mais c’est la même Mairie d’Angers qui censure les affiches ou deux mecs ou deux nanas se roulent une pelle, ou des élus refusent d’effectuer des mariages homos, ou la mairie via la société d’HLM file gratis des locaux à une école privée hors-contrat ou le maire le sieur Béchu se rêve plus que jamais ministre car porte-parole d’Horizon le parti de Philippe Édouard… ah l’année 2022 promet déjà : il fait 20°C en Alaska…

Archives : La Presse anarchiste

* Mise en ligne d’article des Les Plébéiennes, rédigés par Sébastien Faure. Je les ai trouvé sur le site de la Presse anarchiste. Pas grand chose si ce n’est l’annonce d’une grande tournée devant se finir par l’Ouest mais qui n’aura probablement pas lieu. Ah si, un chouïa de mégalomanie de la part de Faure (voir la page de présentation ou on le voit pérorer au centre). Dans le n°01 du 14/01/1900, il annonce un véritable tour de France de la propagande passant par le centre, le sud, le nord, l’ouest. Un premier retard est annoncé dans le n°2 du 14/01/1900. Dans le n°04 du 10/02/1900, la succession des premières dates est toujours impressionnante. Cela montre également le retard et le manque d’envergure que nous prenons dans nos tournées militantes actuelles. Dans le n°08 du 04/03/1900, Faure continue à publier les dates des conférences. Le numéro suivant, le n°09 du 10/03/1900, la tournée prend un nouveau retard car Faure est malade. Dans le n°10 du 18/03/1900, Faure annonce les dates et le report, à cause de soucis judiciaire, dans l’Ouest de la France. Dans le dernier numéro de cette revue, le n°21 du 03/06/1900, Faure justifie les nouveaux reports de dates dans la tenue de conférences par les élections.

* Mise en ligne d’un article de la Vie Ouvrière, publié dans le n°02 du 20/10/1909 de la revue syndicaliste-révolutionnaire traitant de l’éducation dans les milieux ouvriers. C’est un article intéressant, général (l’éducation religieuse, d’état, prolétarienne), mais qui ouvre des réflexions sur les expériences en cours, en particulier avec les Jeunesses syndicalistes mais aussi et surtout pour ce qui nous concerne sur les groupes de Pupilles.

 

30/12/2021 :

* Rajout ou création de notices biographiques en reprenant celles du Maitron pour les militant.e.s communistes (« autoritaire ») ou socialistes mais aussi un anarchosyndicaliste espagnol et un anar : Grosselin (SFIO, 1907), Robert Yvonne (PCF « stal » et secrétaire de Marty dit le « boucher d’Albacete » pendant la Guerre d’Espagne), son mari Robert Jean-Marie (PS puis PC de gauche et ARAC à Angers), Fourrier Jules un autre communiste né à Angrie (près de Candé, dans le segréen. PC de gauche, député, Résistant, Déporté, proche des trotskystes ensuite) un nommé Thabaut, anar et membre du groupe des Originaires de l’Anjou à Paris (quand ?) et Pérez Franscisco dit Paco (FIJL, CNT, CNT en exil, assigné à résidence à Angers). Pour ce dernier la biographie provient d’un site espagnol.

 

28/12/2021 :

* AFFAIRE Spano : bien que parigo, je n’ai pas trouvé de biographie de lui. J’en ai fait une courte comme quelques ordres du jour le concerneront dont un, émanant d’Angers. La Voix du Peuple n°177 du 06/03/1904, différents ordre du jour en soutien à Spano, parfois légitimant son acte (les syndicats de Limoges), demandant sa grâce ou plus souvent la remise en Liberté immédiate. Certains en profitent pour glisser leur opposition à la peine de mort (travailleurs agricole de Marseillant dans le 34). L’Ordre du jour écrit par la Commission administrative de la Bourse du Travail d’Angers, est assez violent également, puisqu’il y est écrit que Spano a frappé « un des suppôts de l’iniquité sociale« . Cet Ordre du jour est publié dans La Voix du Peuple n°178 du 13/03/1904.

* Un autre Ordre du jour est voté par la CA de la Bourse du Travail d’Angers, toujours dans le même n°178 du 13/03/1904, contre le crime d’Alcala del Valle en Espagne, où des camarades sont en butte à la torture.

* Solidarité financière envoyée entre septembre et décembre 1903 par la Bourse du Travail de Cholet pour les céramistes de Villedieu dans La Voix du Peuple n°168 du 03/01/1904 et des cordonniers d’Angers pour les ouvriers Talonniers de Limoges également en grève dans La Voix du Peuple n°175 du 21/01/1904.

 

26/12/2021

* Vie confédérale CGT : le journal de La Voix du Peuple doit être un organe de la confédération. L’article rappelle que depuis le Congrès de Montpellier en 1902, l’abonnement est obligatoire pour chaque syndicat. Le syndicat ne pouvant pas prétendre au Label confédéral. Par ailleurs, dans le n°179 du 20/03/1904, il est rappelé qu’il est conseillé d’en faire de la propagande en allant vendre le journal (voir par ex Hamelin). Le journal vendu à 10 centimes, il garde par devers lui 3 centimes et rembourse La Voix du Peuple de 7 centimes.

* Dans le n°178 du 13/03/1904, la Bourse du Travail d’Angers, par l’intermédiaire de Bedouet, envoie une motion de soutien à Yvetot face à sa nouvelle condamnation au procès de Rouen.

* CAMPAGNE contre les Bureaux de Placement : bisbille CGT contre Jaurès. Dans le n°170 du 17/01/1904, l’édito revient sur le fait que Jaurès n’a toujours pas fourni de réponse à la question de la CGT : est-il à l’origine de la rumeur où la CGT aurait touché de l’argent des nationalistes ? La CGT, publie également dans ce même numéro n°170 du 17/01/1904, par soucis de transparence et sans doute pour coupe l’herbe sous le pieds aux détracteurs politiciens qui prétendent parler et diriger les classes laborieuses, les comptes des dépenses et recettes. On y apprend par ex, que la tournée dans l’Ouest, dont l’orateur était Beausoleil, a coûté 180 francs et que Bruon, lui, pour parler à St Nazaire a eut sa délégation payée par la Bourse de Nantes.

* Travailleurs du Bâtiment de l’Ouest. Dans un court article, publié dans le n°177 du 06/03/1904 de La Voix du Peule, Bruon (désormais Nantais) appelle à se méfier du syndicalisme chrétien. Ce « syndicalisme » comprend outre des ouvriers mais est encadré par des curés et financé par les patrons.

* Rajout à la biographie de Bruon grâce à son arrière-petit fils.

* Dans La Voix du Peuple n°179 du 20/03/1904, texte annonçant la création de Jeunesses syndicalistes à Paris.

 

23/12/2021

* Rajout à la biographie de Piéron Arthur, né à Saumur, militant de La Commune de Paris, puis infatigable militant du Socialisme ouvrier, d’obédience plutôt non-autoritaire.

* Modification à la Biographie de Livenais André et rajout d’une pour sa femme Marie née Aubert.

* Rajout pour Guerard.

 

22/12/2021

* Grève aux Ardoisières de Trélazé. Pour avoir une vision plus claire de cette grève, son origine et ses fondements, les méthodes de luttes employées comme le négociation et l’action directe (sabotage, destruction, etc), se référer à l’année 1904 où « un article » prend de l’épaisseur. Une série d’article dans La Voix du Peuple, hebdomadaire de la CGT, avec en particulier des passages sur la vie des Bourses locales, la vie et les luttes des syndicats, etc. Je me permet de rappeler que ce journal est disponible sur le site Fragments d’Histoire de la gauche radicale (Archives autonomies). Un super site !!! Dans le n°174 du 14/02/1904, une brève indique que la grève est commencée dans le segréen et sud Mayenne (Renazé). Dans le n°175 du 21/02/1904, un tout petit encart rappelle que la grève continue dans le bassin ardoisier. Un ordre du jour des allumettiers de Trélazé est publié dans le n°177 du 06/03/1904. Il y est indiqué la Solidarité pour les camarades ardoisiers de Trélazé et Misengrain et qui subissent à ce moment-là un lock-out patronal (fermeture du taf, par décision patronale). Un texte peut-être (un gros doute) publié par Garnery, dans le n°177 du 06/03/1904, rappelle dans un article les enjeux et demande ce conflit : le droit de choisir ses contrôleurs de chambrée ; la durée du temps de travail, le droit de choisir son médecin en cas d’accident, la volonté patronale de détruire le syndicat, … Comme dans le n°177, le n°179 du 20/03/1904 appelle à la Solidarité (financière) ouvrière et dans cette brève indique que la grève s’étend. Un long et instructif article de Mercier, militant révolutionnaire libertaire, cordonnier, sur cette grève. Publié dans le n°180 du 27/03/1904 il porte le titre « Victoire ouvrière. Nouveau triomphe d’action directe« . Cet article retrace la genèse de la grève, l’esprit revanchard du patronat, les méthodes de luttes, l’augmentation du nombre considérable d’adhérent (de 1500 à 4000), etc. SOLIDARITÉ FINANCIÈRE : Dans le n°175 du 21/02/1904, un appel à la solidarité financière est lancé. Des versements sont attestés dans les n°176 du 28/02/1904 ; n°177 du 06/03/1904 ; n°178 du 13/03/1904 ; n°179 du 20/03/1904 ; n°182 du 10/04/1904 ; n°184 du 24/04/1904 ; n°186 du 08/05/1904.

Les versements en solidarité viennent des Syndicats (pour ceux qui passent par Paris pour les versements) : des cordonniers de la Seine, des travailleurs du Laboratoire de la Marine ; des Tailleurs et Couturiers (Paris ?) ; des Tabacs de Pantin ; de la Dorure chimique ; de l’Union de la Bijouterie-Joaillerie ; des Modeleurs-Mécaniciens ; de l’Ameublement de Saint-Loup-sur-Semouse (2 fois) ; des carriers de Savonnières-en-Perthois ; des Travailleurs du Port de Brest ; des Orfèvres ; des Musiciens de Marseille ; des Émailleurs sur métaux ; des Porcelainiers de Villedieu-de-l’Indre ; des Métallurgistes du Boucau ; des Cotonniers de Malauny ; des Ouvriers charbonniers du port de Cette (Sète) ; de la Fédération des Syndicats d’Auxerre ; les Découpeurs, Estampeurs et Outilleurs ; des garçons de magasins, Cochers livreurs ; des Coiffeurs ; des Parqueteurs ; des Naturalistes Taxidermistes ; des Riveurs-Chanfreneurs de Saint-Nazaire ; des ouvriers du Chevreau glacé ; des Métallurgistes d’Audincourt ; des Allumettiers de Pantin et d’Aubervilliers ; des Bûcherons des Trois-Vèvres.

=> Les caisses des sections locales des syndicats ardoisiers de l’Anjou sont sans doute pleine (qui manquera cependant quelques semaines plus tard). D’important versement, très rare, sont faits par les syndicats ardoisiers de Sorges (Trélazé/Ponts-de-Cé), de la Forêt (Combrée, segréen), de Misengrain (segréen) et Renazé (sud-Mayenne, proche de Misengrain, Noyant-la-G et Combrée). Chaque section verse 100 francs ! pour els métallurgistes du Cateau. Le Syndicat des ardoisiers dit d’ailleurs d’arrêter de leur donner de l’argent en solidarité et que les souscriptions déjà versées doivent être envoyées à d’autres. La Voix du Peuple n°186 du 08/05/1904.

 

19/12/2021

* Après plusieurs mois sans ordi fonctionnel à la maison, j’ai pu en récupérer un. Merci à A. de Sud Éducation 49. Par contre les retrouvailles avec cet hébergeur wordpress que je ne peux enlever, sont toujours aussi pénible, pour ne pas dire autre chose !…

* Rumeurs contre la CGT. Lors de la campagne contre les Bureaux de Placement (plus ou moins les agences d’intérim de l’époque), la CGT est en butte aux rumeurs. Une nouvelle fois, « on », des personnes bien « intentionnées », font courir le bruit que la campagne fût financée par les nationalistes. Dans le n°169 du 10/01/1904 de La Voix du Peuple, la CGT laisse entendre que cette rumeur viendrait de Jaurès lui-même… Rumeurs, calomnies, les confusionnistes et conspirationnistes d’aujourd’hui n’ont rien inventé. Dans le n°168 du 03/01/1904, la CGT explique pourquoi elle décide de proclamer une armistice dans ce combat. Cet armistice étant dû aux propositions de Combes. L’edito du n°168 du 03/01/1904 explique plus succinctement pourquoi la CGT propose cet armistice.

* Dans Le Libertaire n°09 du 02/01/1904, un rappel des questions posées sur les différentes tendances de l’anarchisme.

* Grève aux Ardoisières de Trélazé. Dans Le Libertaire n°18 du 05/03/1904, la personne qui écrit la brève indiquant la poursuite de la grève, explique que c’est rigolo de voir les gendarmes se mettre au devant de chaque cortège dans les rues. Émile Hamelin (est-ce lui qui écrit la brève ?), dans le même journal n°18 du 05/03/1904, écrit une réflexion sur des propositions pour ceux qui ont moins de « bagout » que les autres, pour écrire leurs envies, leurs espoirs mais également après la lutte pour s’en resservir. Créer une mémoire en quelque sorte. Dans le n°20 du 19/03/1904, la grève semble s’étendre, voire même se radicaliser. Dans le n°24 du 16/04/1904, cette grève sur le temps de travail et le temps descente,  semble cesser mais ne demande qu’à reprendre face à un patronat des plus combatifs (hein les MNS d’Angers, prenez en de la graine !! Ne baissez pas la tête !).

* Solidarité financière : dans Le Libertaire n°22 du 02/04/1904, don de Robin de 5 francs pour la colonie libertaire d’Aiglemont (ici ou mais aussi par là). Dans le n°25 du 23/04/1904, Mercier envoie de l’argent en solidarité pour Louise Michel qui est malade dans le Sud.

* Harcèlement sexuel : « droit de jambage », « droit de cuissage » chez Bessonneau, etc. En gros du taf contre des faveurs sexuelles par les contremaîtres. Une grande grève éclatera à ce propos. Le même sujet d’origine, conduira, l’année d’après, en 1905, aux émeutes de Limoges. Dans Le Libertaire n°002 du 13/11/1904, un article de Louis Legloahec.

* Un article d’Hamelin, publié dans Le Libertaire n°02 du 13/11/1904, propose -en réponse à La Raison, de se rendre le même dimanche, dans le maximum d’églises ou au moins de cathédrales, y conspuer les curés et chambarder tous les gris-gris.

 

14/11/2021

* toujours aussi galère avec mon vieil ordi et le site hébergeur… Mise en ligne d’une affiche violente de l’AIA, en date de 1905, et signée des sections de Trélazé et de Misengrain. Elle vaudra quelques perquisitions.

 

19/09/2021

* Mise en ligne d’un extrait du n°186 du 08/05/1904 sur les origines de la Jeunesse syndicale de Brest en 1903. Les origines et la création de la J.S. de Brest. Un chouette article, pragmatique, sur la propagande, les méthodes, les propagande en acte sur le néo-malthusianisme (les préservatifs), etc.

* Dans le n°186 du 08/05/1904, un journal décidément fort intéressant La Voix du Peuple, un article sur le machinisme dans le tissage. Avec bien entendu, des gains de productivité, c’est-à-dire qu’un ouvrier « conduit » de plus en plus de machine, donc produit de plus en plus. Le patron, certes lui investit dans du matériel, paye peut-être un chouïa plus cher l’ouvrier, mais ayant besoin de moins d’ouvriers, il y gagne au final.

 

06/09/2021

* Dans La Voix du Peuple n°216 du 04/12/1904, annonce de la création d’une Jeunesse Syndicaliste à Trélazé. Hamelin collecte les cotisations pour les adhésions lorsqu’il vend les journaux. Dans La Voix du Peuple n°219 du 25/12/1904, la section de la J.S., créé officiellement -semble-t’il- le 11/12/1904, après une réunion de Guichard, adhère également à l’A.I.A. et il semble que les deux bureaux des J.S. et de la section locale de l’A.I.A soient les mêmes : Hamelin en secrétaire et Tinieuf/Tanieuf en trésorier.

* Rajout aux articles sur la Jeunesse Syndicaliste, l’Association Internationale Antimilitariste et 1904.

 

01/08/2021

* Les vacances sont finies, snif. Il va falloir retrouver le taf et les collègues. Si ce n’était que ça, se serait même plaisant ! Mais non, il va falloir retrouver l’hypocrisie des grand.e.s chef.fe.s, des (grand.e.s) « managers » comme ils et elles n’aiment pas se faire moquer ; il va falloir retrouver les élu.e.s et leurs impressions d’inventer l’Idée qui va changer le service mais le tout avec du blabla écolo pour se donner bonne conscience, de la technologie à tout crin mais qui coûte cher et ne sert pas à grand chose dans mon métier, etc. Le pire, c’est qu’avec ce blog d’histoire sociale, je vois bien que pas grand chose ne change entre voilà un siècle et maintenant : les mêmes condescendances, les mêmes faux-semblants, la même cuculconnerie dans le langage avec pleins de jolis mots pour enrober les choses… Bref, c’est pas demain la veille du matin du grand soir… surtout quand on voit certaines manifs anti-vaccins ! 

* ANTIMILITARISME : Dans Le Libertaire n°49 du 08/10/1904, tous les « antimilitaristes révolutionnaires » sont invités à se joindre à cette future section de l’AIA créée par les libertaires. Il est prévu également d’organiser la venue de Janvion. Dans Le Libertaire n°2 du 13/11/1904, deux annonces de réunions : l’une interne pour le samedi 12/11/1904 pour les membres du groupe communiste-anarchiste ; et l’autre annoncée par ce même groupe invitant les camarades de l’A.I.A. (proches des anars ou tout le monde ?) à se réunir en vue de la propagande à faire. J’ai rajouté pas mal de choses dans cet article pour une ébauche. À Angers les réunions ont lieux au café Lebon, 86 rue Lyonnaise, tous les dimanches matin de 9 à 11 heures avec une réunion générale tous les 2e dimanches du mois (Le Libertaire n°05 du 04/12/1904)

* Toujours dans Le Libertaire, n°7 du 18/12/1904, Régis Meunier, résidant alors à Limoges, pense à organiser une tournée de conférences dans l’Ouest de La France. Il projette alors de passer en Maine-et-Loire par Angers, Cholet et Saumur.

* Dans un chouette article publié dans Le Libertaire n°27 du 07/05/1904, Georges Yvetot revient sur les origines du Premier Mai mais s’attaque également aux anarchistes et « révolutionnaires spéciaux et aux anti-syndicalistes spéciaux ou toqués« .

* Émile Hamelin, propose dans Le Libertaire n°10 du 09/01/1904, une idée pour la propagande libertaire ciblant en particulier les instits. Cette idée est mise en place, au moins à Trélazé. Celles et ceux ayant lu le journal, en y ajoutant si possible 15 centimes, verront leurs vieux journaux envoyé à des instits du Maine-et-Loire dont on lui aura donné l’adresse (Le Libertaire n°15 du 13/02/1904).

 

04/07/2021

* 2h…  ! 2 heures, c’est le temps qu’il m’a fallu pour accéder à cette page pour faire des modifications d’articles ou des rajouts à cette page d’accueil… Deux heures, quand il s’agit d’une sorte de loisir militant… P….n, ça fait c…r !

* Depuis quelques temps, j’ai un peu moins de temps… Le militantisme bien entendu, et surtout quelques soucis au boulot. Mais je n’ai pas rien fait non plus puisque j’ai enfin fini de dépouiller La Voix du Peuple et du Libertaire pour l’année 1904. Il se peut bien entendu, que pour certaines infos, comme pour tout dépouillage, je suis passé au travers. Tant pis ! Là, pour 1904, j’ai pas mal de trucs sur des grèves, des dessins, sur des individus (et un de mes chouchou : Émile Hamelin !), sur les Jeunesses Syndicalistes également, etc.

Archives autonomies. La Voix du Peuple n°185 pour le Premier Mai 1904. Parmi plusieurs dessins mis en ligne, celui-ci me parle. Hormis la lâcheté, la veulerie, le parler bien actuel de nous autres les « salarié.e.s/employé.e.s/agent.e.s/… » n’est-ce pas toujours la même hypocrisie de certain.e.s patron.ne.s, directeurs ou directrices, petit.e.s ou grand.e.s chef.fe.s, managers en novlangue mais qui en plus de les respecter veulent qu’ont les aiment ?

* Rajout de dessins issu de La Voix du Peuple.

 

16/05/2021

Source:Cartoliste

* Rajout d’un nouveau lien. Je profite de ce week-end pluvieux pour fureter à droite et à gauche. Ce site intitulé Bibliothèque du syndicalisme révolutionnaire « propose des brochures numérisées sur le thème du syndicalisme révolutionnaire et des monographies de luttes ouvrières« . J’ai mis le lien à partir de l’index chronologique, qui me semble plus simmple pour trouver les textes ou brochures qu’on a envie de feuilleter.  Vraiment chouette !

* Dans le n°128 du 07/04/1903 de l’édition spéciale de La Voix du Peuple, l’edito appele à la Solidarité envers les camarades hollandais, à l’action mais aussi à ne pas se croire à l’abris en France d’une loi scélérate car « on » possède(rait) « un gouvernement à façade républicaine« . Non ce n’est pas en 2021, dans le « pays des Droits de l’homme » (et des humain.e.s) qui interdit des manifs et des rassemblements de fait, mais en 1903.

* ANTIMILITARISME. -> Dans La Voix du Peuple n°145 du 02/08/1903, Yvetot écrit un article ou il affirme que la (célèbre) brochure syndicaliste Le Manuel du soldat est en passe d’être tiré à 100.000 exemplaires. C’est aussi l’occasion, en cette année 1903 où les tensions sont vivent de remettre une petite couche de critique « les arrivistes » et les « journalistes gouvernementaux et socialistes, venus expressément dans les Syndicats pour y tenter de reprendre une direction néfaste en orientant les individus groupés dans nos Syndicats vers la politique décevante et les réformes nulles ou inapplicables« . Nul doute que le représentant des Bourses d’Angers, Saumur et Cholet Louis Maurice, journaliste à La Petite République, entre autre personne, se soit senti visé.

-> Yvetot, écrit un texte, que je trouve toujours d’actualité sur de nombreux points dans La Voix du Peuple n°110 du 04/01/1903. Ce texte intitulé « Syndicalisme et Antimilitarisme« , défend le syndicalisme, d’action directe en particulier, c’est à-dire un syndicalisme qui se doit non seulement de lutter dans l’immédiateté mauis surtout sans perdre de vue, la nécessité pour s’affranchir du capitalisme, de la nécessité de la Grève générale. Or, l’État, la bourgeoisie et les grands patrons n’hésiteront pas à utiliser l’armée pour empêcher cela. Le dernier rempart, dans toute l’histoire sociale au travers les âges, les armées eurent ce rôle. Il insiste donc, sur la nécessité de l’antimilitarisme, d’enlever de la tête des camarades des idées et des croyances sur une sorte de bon militarisme.

-> Le texte publié dans La Voix du Peuple n°141 du 05/07/1903 fût présenté à la Conférence de Dublin. Il revient sur deux notions fondamentales de la CGT de l’époque, l’antimilitarisme et la Grève générale. Des notions connexes sont également abordées à travers les notions de Solidarité, de propagande et des objectifs du « syndicalisme à la française » de l’époque.

-> Qui traînait sur mon écran d’ordinateur, une circulaire annonçant la tenue d’un Congrès antimilitariste international à Londres au mois de mai 1903 et publié dans Le Libertaire n°13 du 01/02/1903.

-> Également qui traînait, un texte important pour les jeunes soldats en lien avec le syndicalisme sur « Le Sou du Soldat » publié dans le numéro spécial de La Voix du Peuple n°104 du 05/11/1902, à l’occasion du départ de la « Classe ».

-> Toujours dans Le Libertaire, une brève sur les méfaits du militarisme, « la grande famille » comme on disait alors, ayant eu lieu à Angers et publié dans le n°45 du 13/09/1903.

* Un Manifeste de la Section des Bourses adressé aux militant.e.s de la CGT  publié dans La Voix du Peuple n°131 du 26/04/1903 à l’occasion du Premier Mai.

 

15/05/2021

* Un vent mauvais souffle en France, à l’image du reste du monde. En Palestine, un peuple tente de résister, parfois avec de mauvaises armes, mais qui est opprimé ? Nos commentateurs parlent de « conflit israélo-palestinien » comme s’il s’agissait d’un guerre entre puissances plus ou moins égales. Non. Et en France ? Le gouvernement interdit des manifs sous le prétexte que voici 7 ans, certaines manifs furent parsemés d’incidents (parfois indéniables et honteux y compris à Angers) physiques ou oraux. Mais toutes les manifestations furent à un moment ou à l’autre objet de débordements et de crispations sociales comme ils disent : le Premier Mai, les manifs écolos, antiracistes, féministes, etc. Et même le 14 juillet, non ?

* Suite aux attaques de Maurice, représentant la Bourse d’Angers, dans La Petite République, sans laisser la possibilité à Pouget de répondre, Pouget s’en prend à ce dernier dans La Voix du Peuple n°129 du 12/04/1903 et dans le n°130 du 19/04/1903 suite à sa pieuse réponse. Il est également pris à partie quand il prend la représentation de la Bourse du Travail de Versailles en mars 1903 (La Voix du Peuple n°126 du 29/03/1903).

* Louis Maurice se présente aux élections du Conseil Supérieur du Travail. Il est présenté et soutenu par les Bourses de Cholet et du Havre (La Voix du Peuple n°141 du 05/07/1903). Cette dernière Bourse reviendra ensuite sur son choix en soutenant la candidature de protestation de Yvetot contre le CST. Sur ces élections, à la séance extraordinaire du 26/06/1903 dont le compte-rendu est publié dans La Voix du Peuple n°142 du 12/07/1903, Angers et Cholet sont pour les modalités décidés par la Section des Bourses, tandis que Saumur est réservé. Il s’agit de la candidature présentée par la Fédération des Bourses et non par chaque Bourse. Ce qui met à mal, selon certaines Bourses, l’autonomie décisionnelle des Bourses car elles doivent s’effacer devant la Fédération. Cette question de l’autonomie, du contrôle des candidatures et de la parole et des votes des éventuels candidats qui seraient élu bat son plein lors de la réunion de la Section des Bourses du 16/07/1903 rapportée dans La Voix du Peuple n°147 du 16/08/1903. Le délégué de Saumur y annonce sa démission. 

* À la suite de la démission de Bousquet comme représentant de la Bourse de Saumur à la Section des Bourses, c’est Louis Maurice qui est désigné (La Voix du Peuple n°148 du 23/08/1903).

* Saumur. Conférences de Bousquet contre l’arbitraire patronal. Amédée Bousquet dénonce dans la première réunion le renvoi des ouvriers champagniseurs syndiqués et flétri les patrons. Dans la seconde réunion, Bousquet présente son mandat à la Fédération des Bourses où il représente la Bourse de Saumur. Par l’intermédiaire de Chuche, secrétaire de la Bourse de Saumur, il est complimenté pour l’exécution de son mandat et pour son énergie (La Voix du Peuple n°122 du 01/03/1903).

* Saumur et Angers sont représentées à la réunion de la section des Bourses du 20/11. La Bourse d’Angers propose un Ordre du jour qui est refusé par la majorité. Sur les 15 bourses qui votent pour, au moins 3 sont représentées par Maurice ; d’autres le sont par des gens proche de son courant de pensée. Ceux qui votent contre, mettent en cause « les camarades journalistes » qui insèrent « de la parlotte politique » au sein du syndicalisme (La Voix du Peuple n°163 du 29/11/1903).

 

09/05/2021

RADdo ethnodoc Ouvrieres de la Manuf d'allu 1887

Arch. RADhO ethnoc. Photo J. David. 1887. Ouvrières de la Manufacture d’allumettes.

 * Mise en ligne de photos d’ouvrières de la Manufacture d’allumettes de Trélazé, en 1887 principalement et peut être une de 1900 ; ainsi que d’une de « la nouvelle manu ».

 * Mise en ligne du numéro 140 du 28/06/1903 de La Voix du Peuple. Dans cet extrait, une grande partie est consacrée au compte-rendu de la réunion des Sections des Bourses du 18/06/1903. Outre, le délégué de la Bourse de Boulogne qui rage et peste de ne pas être poursuivi pour la publication du Manuel du soldat, une grande part de la réunion se tient sur les élections au Conseil Supérieur du Travail. Le délégué de la Bourse d’Angers est extrêmement favorable à cela. De façon -c’est un avis perso-, les révolutionnaires qui s’y opposent ne font pas preuve de pragmatisme et d’adaptation à la situation nouvelle (une déplacement d’une partie du conflit social sur le terrain juridique) mais qui est la suite de l’arbitrage obligatoire qui préexiste déjà depuis plusieurs années. Dans la suite de cette réunion, un autre compte-rendu, du 19/06/1903, à laquelle L. Maurice n’a pu participer, sur le début du syndicalisme enseignant mais à Paris.

* Dans le même n°140 du 28/06/1903, la circulaire demandant l’avis et le vote des différentes Bourses du Travail sur ce sujet des élections au Conseil Supérieur du Travail. Mais ce sujet des élections agite déjà le landerneau  syndicaliste. Ainsi dans le n°139 du 21/06/1903, Bedouet, secrétaire de la Bourse d’Angers, affirme que la Bourse est non seulement pour la participation à ces élections mais qu’il mandate son délégué pour tout faire pour cette participation.

* Dans le n°135 du 24/05/1903, démission du délégué de Cholet. Discussion sur les bureaux de placements : Saumur râle sur la critique du délégué de Blois qui dit qu’il n’y a qu’à chambarder les bureaux de placements pour les Bourses qui sont en buttes à ces offices privés « d’interim« . Sur la meilleurs manière de procéder et les tactiques à employer pour la fermeture de ces bureaux de placements, Angers vote pour l’ordre du jour de la Bourse de Saint-Quentin qui en gros demande que les Bourses demande l’intercession des députés pour qu’ils votent la suppression de ces bureaux (11 voix) ; la Bourse de Saumur vote elle avec la majorité (35 voix) l’ordre du jour de la Bourse de Brive qui lui demande une circulaire de la Fédération invitant à agit par tous les moyens contre ces bureaux (donc aussi bien action directe qu’avec l’intercession des députés et élus). On retrouve, là une vielle opposition tactique entre réformistes et révolutionnaires, et entre Saumur qu fût une Bourse avec des positions radicales. Le représentant de la Bourse d’Angers propose à celui d’Alençon que sa Bourse n’a qu’à tirer leur brochures par eux-mêmes; Il faut qu’elle semblerait être une brochure qui demande la conciliation entre ouvriers et patrons, la bonne entente (l’esprit de la cfdt avant l’heure).

* Dans La Voix du Peuple n°134 du 17/05/1903, trois comptes rendus. L’un de la CE extraordinaire de la Section des Fédérations et les autre du vendredi 10/04/1903 et du 17/04/1903 de la Section des Bourses. À la réunion, laissé pour l’exemple mais en ne perdant pas de vue que la question de l’adhésion des mineurs à la CGT ainsi que l’attitude (déplorable !) des représentant de « la vieille fédération » concerne tout de même le Maine-et-Loire avec les carriers et mineurs ardoisiers (Angers/Trélazé/Segré), mais aussi les mineurs d’or (St Pierre Montlimart), les mineurs de fers (Segré, Noyant-la-G, La Pouëze) de charbon de la vallée de la Loire et du Layon (St Aubin de L, Chaudefonds, Chalonnes/L, Montjean/L, Rochefort), les carrières de granits, etc. Pour la réunion du 10/04/1903, la Bourse de Saumur est représentée et n’est pas très chaud pour la publication d’une brochure sous l’égide de la Fédération des Bourses car écrite par un inspecteur du Travail ! Pour la réunion du 17/04/1903, Cholet et Saumur sont représentées. Bousquet devient le représentant de la Bourse de Saumur. La Bourse d’Angers propose un communiqué et un ordre-du-jour protestant contre les attaques contre son représentant Louis Maurice. Ce dernier dit que des erreurs sont dans cet ordre, il propose qu’il ne soit pas abordé. Il écrit (car non présent) également qu’il a écrit à la Bourse d’Angers pour préciser les erreurs. La Bourse de Rennes, attaque le représentant de la Bourse d’Angers, Louis Maurice en s’étonnant qu’il puisse écrire dans un journal, où il est salarié, des choses contre la Fédération. Grenoble appui Rennes, tandis que les Bourses de Boulogne, Le Havre et Saint-Quentin minimisent. Un ordre du jour est voté à minima, invitant les camarades écrivant dans des journaux, à ne pas divulguer tout ce qu’ils sont au courant et à un peu de retenue.

 

17/04/2021

BDIC/La Contemporaine. 014320. expo virtuelle. Hé oui, la fumisterie de la République des Jules, Favre et Ferry en particulier, s’est construite sur l’annihilation ; de La Commune, de la mort de 15 à 20000 femmes, enfants, hommes ; à la déportation ; à la prison. Et pourtant bien avant l’école publique de Ferry -qui grandement contribué à la répression- La Commune avait tenté de mettre en place cette instruction LAïQUE ET OBLIGATOIRE !

* Rajout à l’année 1909 ; 1902 et 1903.

* Bruon ancien angevin est probablement à Nantes. Si c’est bien le même il serait secrétaire du Syndicat du bâtiment, qui localement est organisé en section d’industrie plutôt qu’uniquement par métier. Ce syndicat essaye, d’après l’annonce publiée dans La Voix du Peuple n°148 du 23/08/1903, de grouper en une Fédération régionale les syndicats du bâtiment de l’Ouest. Angers y répondra t’il ? D’autre du Maine-et-Loire ?

* SECTION des Bourses. Un vieux numéro qui traînait sur mon « bureau » d’ordi, extrait de La Voix du Peuple n°92 du 17/08/1902Cholet est représentée à la réunion du 08/08/1902 (discussion sur le Label, l’antimilitarisme, les adhésions).  Dans La Voix du Peuple n°117 du 25/01/1903 publiant le compte-rendu de la réunion du 09/01/1903, les représentants des Bourses d‘Angers et Saumur proposent un ordre du jour critiquant toute dérogation « aux lois ouvrières » ou « lois soi-disant ouvrières votées par le parlement n’ont fait que duper le prolétariat » selon Saumur. Le Compte-rendu des Sections des bourses du 06/02 et du 13/02 est publiée dans La Voix du Peuple n°121 du 22/02/1903. Angers sera représentée à l’une puis Saumur à la seconde. Louis Maurice rend compte de son mandat et la Commission administrative de la Bouse d’Angers l’encourage et à continuer ainsi et lui donne un satisfecit sur la façon dont il remplit son mandat. À cette réunion de la Commission Administrative de la Bourse du Travail d’Angers du 06/02/1903, la Bourse prend officiellement une résolution contre les dérogations dans les lois du Travail (cf discussion du 09/01/1903 et compte rendu du 25/01). À cette réunion est également flétrie la position de la Préfecture qui réunit la Commission du Travail sans inviter la Bourse du Travail d’Angers et Jolive, élu prud’homme se retirera de cette réunion voyant cette situation. C’est publié dans La Voix du Peuple n°122 du 01/03/1903

* Réunion du Syndicat du Textile à la Bourse d’Angers le 06/02/1903 après-midi. Réunion publique animée par Maurice devant 500 personnes qui explique la réorganisation du Syndicat et l’importance de se syndiquer (La Voix du Peuple n°122 du 01/03/1903).

Cartoliste. 31/10/1909, Angers, vers la Place du Ralliement. manif Ferrer.

 

11/04/2021 :

* Grâce à l’aide du camarade Ascona -une nouvelle fois-, je peux reprendre de manière (ir)régulière la publication en ligne de documents ayant trait à l’histoire du mouvement ouvrier révolutionnaire (ou radical) angevin. Certes c’est principalement orienté vers les libertaires et les syndicalistes-révolutionnaires. C’est logique puisque c’est de ces courants dont je suis le plus proche. Si certains « informaticien.ne.s » ou passionné de ces outils me lisent, est-ce qu’il ne serait pas possible de mettre en place des outils de transferts simple d’un site commercial vers des trucs « alternatifs » mais qui sont viables dans le temps et surtout sans changement régulier ? En effet, une telle somme de temps de travail fourni qui potentiellement serait détruit en deux-temps trois mouvements serait un peu frustrant ?

* Grève dans les forges d’Hennebont (un établissement produisant du fer blanc pour les conserveries). Mise en ligne de l’édito de La Voix du Peuple n°146 du 09/08/1903. Il revient sur la genèse de cette grève en Bretagne -en juin- à La société générale du cirage français ; des violences commises par les forces de l’ordre, des arrestations arbitraires, etc. La CGT et la Fédération de la métallurgie lancent alors un appel à la Solidarité aux forces du prolétariat. Il sera entendu. En particulier à Lorient ou les camarades savaient montrer en acte la Solidarité de classe. Cette grève prend naissance à la suite de la suppression de la prime pour le nettoyage dominical des fours.Notons en passant, qu’hier comme aujourd’hui, les patrons pour nous faire turbiner plus -hier comme aujourd’hui, sont en mesure d’instaurer des primes qui peuvent doubler le salaire journalier puis, quand ce travail supplémentaire est admis, qu’il entrer dans les mœurs de taffer tel ou tel jour, cette prime ou sur-salaire, est supprimé car attaquant trop les bénéfices de l’employeur.

Cette grève dure à peu près quarante jours. Les émeutes et les affrontements entre grévistes et forces de l’ordre se multiplient. Ce sera une victoire ouvrière, une victoire aussi de l’action directe des ouvriers sur le patronat sans l’intercession des politiciens. Ainsi, en guide de solidarité, le Syndicat des mécaniciens d’Angers et la Chambre syndicale des tisserands de Cholet verse chacun 10 francs (La Voix du Peuple n°147 du 16/08/1903).

* La Bourse du Travail de Saumur envoie 5 francs aux grévistes de Villedieu. Solidarité publiée dans La Voix du Peuple n°149 du 30/08/1903.

* Angers, usine Ecce-Homo de « l’empire » Bessonneau (et qui comme tout empire s’est cassé la gu….). Grève victorieuse, compte-rendu dans La Voix du Peuple n°150 du 06/09/1903. Ce n’est pas super clair, est-ce la suite de la grève de l’été, un intermède gréviste ? Toujours est-il que malgré l’auto-satisfecit du Syndicat du Textile, la grève repart de plus belle et sur les mêmes revendications à la fin septembre…

* ANGERS. Via J. Bedouet, secrétaire de la Bourse du Travail, le Syndicat des Sculpteurs d’Angers publie dans La Voix du Peuple n°120 du 15/02/1903, un appel aux Syndicats de sculpteurs de différentes corporations (tuffeaux, pierres, doreurs, bois, graveurs, etc) qui peuvent se retrouver isolé, membre de la Fédération du Bois et de l’ameublement, du bâtiment, etc. pour mieux connaître la situation en « province » plutôt que dans les centres urbains pour ensuite réfléchir et convenir d’un mode d’organisation.

* Suite au Congrès de Montpellier en 1902, publication des STATUTS DE LA CGT (et de quelques commentaires) dans La Voix du Peuple n°117 du 25/01/1903. V. Griffuelhes comme dans le n°121 du 22/02/1903 (entre autres commentaires) apportera son éclairage sur les Statuts, leurs enjeux, etc. Chacun.e, militant.e syndicaliste ou membre d’un syndicat, ou pas, devrait se retourner de temps en temps vers notre passé… :

« Article Premier. – La Confédération générale du travail, régie par les présents statuts, a pour objet :

1° Le groupement des salariés pour la défense de leurs intérêts moraux et matériels, économiques et matériels ;

2° Elle groupe, en dehors de toute école politique, tous les travailleurs conscients de la lutte à mener pour la disparition du Salariat et du Patronat. Nul ne peut se servir de son titre de confédéré ou d’une fonction de la Confédération dans un acte électoral politique quelconque. » (…)

31/03/2021:

impossible de comprendre le nouveau fonctionnement pour créer des pages, des articles, etc. Prisonnier du technologisme et du marchand… Le client roi : que nenni !!!

 

17/03/2021

Archives autonomies. Extrait de La Voix du Peuple n°128 du 07/04/1903.

* Dans La Voix du Peuple n°128 du 07/04/1903, le rappel de la marque-label. Cette petite affiche apposée sur les devantures de magasins était (devait être) un moyen d’assurer la population « ouvrière » que le travail était fait dans le lieu dans des conditions meilleures que la moyenne en terme d’horaires, de salaires. De nos jours, seul quelques journaux nationaux où le syndicalisme pouvait être puissant ont perpétués cette « marque syndicale ». Jusqu’à récemment au moins. Cette idée est d’ailleurs née et examinée pour la première fois dans la Fédération du Livre (réformiste) et examinée en 1895 à Marseille au 7e Congrès de cette Fédération. Mais il semblerait que cela fût utilisé aux USA dès 1876, dans les environs de San Francisco à l’initiative des cigariers. À Tours, en 1896, le Congrès corporatif, « invita les camarades syndiqués à n’aller boire que chez les marchands de vins qui se fournissent à la Verrerie ouvrière » et ce Congrès demanda « que les patrons appliquent les tarifs des chambres syndicales puissent mettre un signe distinctif« . En somme, cette marque syndicale est un peu pour l’ouvrier.e conscient.e, organisé.e et syndiqué.e, comme la différence entre grève immédiate et grève générale (expropriatrice) ; c’est une différence tenue entre l’ouvrier.e qui a obtenue un mieux être immédiat par son action et l’ouvrier.e consommat.eur.rice qui fait respecter les conditions de travail et les tarifs obtenus. Notons aussi, pour notre époque paperassière, qu’il n’y avait pas besoin d’intermédiaire (de l’État, etc) et l’idée était que l’organisation de classe tout comme l’individu (bien différente du groupe politique puisque des personnes aux intérêts de classes divers peuvent y cohabiter) puisse contrôler directement les conditions de travail.

* Rappel du fonctionnement et de l’organisation de la nouvelle CGT suite au Congrès de Montpellier dans La Voix du Peuple n°113 du 04/01/1903.

* Rajout à l’année 1903.

 

15 et 16/03/2021

* CAMPAGNE CONTRE LES BUREAUX DE PLACEMENTS. La lutte contre les bureaux de placement payants a commencé de manière « moderne » et organisée vers 1888 chez les coiffeurs, les épiciers et les limonadiers.Une première « ligue contre les bureaux de placements » se crée de manière plus organisée avec une double stratégie : « d’une part, il s’agit d’exiger de la représentation nationale l’abolition unilatérale, par voie législative, du placement privé et (…) d’autre part, une pression ferme doit précisément être exercée sur les élus municipaux pour fonder une Bourse du travail afin d’assurer aux groupes corporatifs le monopole de l’embauche ainsi libérée« . Mais rien n’avance vraiment, de manière large malgré quelques victoires. Une de celle-ci, indirecte (comme quoi, le matérialisme historique n’est pas toujours vrai), est ce qui sera un des principaux outils théoriques et pratiques du prolétariat en lutte (et pas seulement ouvrier) : la Bourse du travail.

Rappelons toutefois, comme j’ai pu lire ici ou là sous la plume de « vrai historien.ne », que les bureaux de placements ne sont pas une œuvre aux mains des capitalistes et de profiteurs depuis le milieu du XiXe siècle. Charles Desplanques, revient dans un article de La Voix du Peuple n°161 du 15/11/1903 sur la lutte de 1903 mais surtout sur son évolution de 1804 et 1848 avec quelques décisions, notamment celle de 1848 décidant la suppression de ces bureaux et sans indemnités.

Comme il l’a fait de nos jours avec l’interim, le gouvernement réussit à tenir les ouvriers en haleine pendant plus de dix ans à coups d’enquêtes, de commissions et de promesses de loi, jusqu’à ce que la CGT lance en 1903 un vrai plan de bataille. C’était en prémisse. Ainsi dans le n°61 du 19/01/1902 de La Voix du Peuple, un texte intitulé « Guerre aux bureaux de placement » et appelant à l’action directe était lancé à tous les travailleurs. Ce sera les ouvriers boulangers, après un ultimatum publié dans La Voix du Peuple, une série de grèves commencèrent dans les grandes villes, accompagnées de manifestations de sans-travail, de l’attaque et la destruction des bureaux eux-mêmes, suivies d’un véritable assaut policier contre la Bourse du Travail à Paris, avec 150 blessés. Le 5 décembre 1903, une manifestation simultanée fut organisée dans de nombreuses villes. Le 1er mai 1904 enfin, une loi reprenait contre les bureaux de placement l’interdiction du louage proclamée dès 1848. Mais c’est une victoire symbolique de pure forme. Il faut être honnête. Aussitôt, des contournements ont lieu de la part des officines privées. Mais c’est surtout, avec la loi de 1904, la création des Offices de placements gratuits pour les communes de plus de 10.000 habitant.e.s (les moins par contre…). Les Bourses se font dépouillées d’un outil stratégique de contrôle de l’emploi. Le paritarisme qui s’ensuivra ensuite confortera celles et ceux adepte de la « croyance » (puisque développée notamment dans les cercles des chrétiens sociaux) ou patrons et ouvriers ont tout à gagner à « travailler » ensemble.

La nouvelle CGT unifiée de l’époque avait gros à gagner.

Localement, la Bourse de Travail, outre l’aspect culturel (concert, théâtre, bibliothèque, etc), de lieux de réunions, d’organisations de cantines (de grèves -les soupes communistes- ou non), de cours parfois, etc., la Bourse étaient aussi pour les organisateurs ouvriers qui les développèrent ; un lieu, en organisant eux-même le recensement hebdomadaire des emplois et leur publication, de gestion (dans le meilleur des cas) du « marché du travail ». Pour éviter le clientélisme, les Bourses du Travail n’exigeaient pas des demandeurs d’emploi de cotisation, ni de discipline syndicale. Les Bourses cherchaient non seulement à aider les ouvriers, à leur permettre d’échapper aux griffes des bureaux de placement, mais aussi à éviter ainsi le recrutement de « jaunes » -dans le jargon de l’époque (celles et ceux qui sous des prétextes et des excuses diverses cherchent toujours à éviter la lutte et font le jeux des patrons)- en cas de grève, à avertir les ouvriers de façon à «faire le vide autour des champs de bataille». Stratégique ! Si une grève éclate et que personne ne vient remplacer les camarades de l’époque en lutte (localement ou venant de l’extérieur), la grève est d’autant plus facilité. « La bourgeoisie » prit le train en marche, en se mettant à utiliser les statistiques préparées par les Bourses. Aujourd’hui, c’est l’inverse… et certains continuent dans nos organisations syndicales à se battre pour garder un strapontin dans certains offices (co)gestionnaires en oubliant « nos » mots d’ordre d’origine de contrôler et de répartir les productions de richesses.

–> Dans le n°138 du 14/06/1903, un Manifeste du Comité d’action contre les bureaux de placements est publié par La Voix du Peuple. Ce Comité groupe principalement les syndicats des coiffeurs, des garçons de magasins, des instituteurs libres, les travailleurs de l’Alimentation ou ceux de la Fédération culinaire de France, etc. Cet appel entend interpeller les fédérations syndicales, les syndicats de la CGT, les Bourses du Travail, les syndiqués et les appelés à « une lutte sans merci » et faire face aux bavardages législatifs. Face aux violences policières (le 29/10/1903), aux charges « sabres aux clairs » et à l’approbation des parlementaires à cette répression contre des travailleurs en lutte ; la CGT décide de substituer en novembre au Comité d’action et de se lancer en tant que telle dans la bataille. Ce qui est une position courageuse de l’organisation confédérale mais aussi de « ses dirigeants ». Le n°159 du 02/11/1903 appelle donc en page 1 et avec un texte à de nombreux meetings. Dans le n°160 du 08/11/1903, l’organisation confédérale annonce la tenue de nouveaux meetings mais surtout l’organisation de tournées de meetings « en province« .

–> Beausoleil, dans le cadre de la tournée dans l’Ouest et débutant à Argenteuil, tient un meeting le dimanche 8 novembre à Angers (La Voix du Peuple n°161 du 15/11/1903). Un autre a lieu à Trélazé un peu plus tard (La Voix du Peuple n°162 du 22/11/1903) –> Le Syndicat des Boulangers d’Angers et la Commission administrative de la Bourse du Travail d’Angers signent un Ordre du jour contre les bureaux de placements dans le n°162 du 22/11/1903. La Bourse du Travail de Saumur fera de même et c’est publié dans le n°167 du 27/12/1903. Joignant le geste à la parole, la Bourse du Travail d’Angers envoie 6 francs pour cette campagne comme l’atteste la publication dans La Voix du Peuple n°164 bis du 06/12/1903 des listes de souscriptions reçues. Dans le n°165 du 13/12/1903 ce sont les ardoisiers de Trélazé qui versent 20 francs et les typographes d’Angers (5 francs). Dans le n°166 du 20/12/1903 c’est la Bourse du Travail de Cholet qui verse son écot pour 20 francs.

–> Un autre meeting est annoncé à Angers, dans La Voix du Peuple n°164 bis du 06/12/1903, pour le samedi 05/12 à Angers à la Bourse. L’orateur est Ludovic Ménard, des ardoisiers de Trélazé mais là, comme représentant de la Confédération. Cependant la réunion, si elle semble se faire dans le cadre de cette campagne, il semblerait que selon le compte-rendu de cette réunion publié dans le n°166 du 20/12/1903, que la réunion ait porté sur l’importance du syndicalisme au travers du syndicalisme ardoisier, la méfiance dans les partis politiques voire même « contre les illusions de la politique avec ces systèmes de promesses électorales« .

Pour aller plus loin, voir l’article de Benjamin Jung : « Le rêve d’un placement ouvrier au service de la lutte des classes: les Bourses du travail, entre posture revendicative et œuvre de substitution (1886-1904)« .

* Compte-rendus des sections de la Fédération des 28/04 et du 12/05 dans La Voix du Peuple n°139 du 21/06/1903. Les broutilles habituelles et tambouilles du syndicalisme (ou de tout autre corps organisé) mais aussi avec des discussions sur la questions des mineurs, les entourloupes non démocratiques de la de la Fédération des mineurs -non adhérente à la CGT-, les syndicats de mineurs isolés qui veulent s’affilier directement au sein de la Confédération CGT.

 

14/03/2021

La Persévérance (14/11/1881) 2e année, n°2. Journal belge. Archives anarchistes

* SOLIDARITÉ FINANCIÈRE : Dans le n°140 du 28/06/1903 de La Voix du Peuple, le Syndicat des allumettiers de Trélazé envoie 10 francs au Comité de Grève des carriers et mineurs de Savonnières-en-Perthois.

Publié dans le n°154 du 04/10/1903, un soutien à la grève des tisseurs d’Angers est envoyé fin septembre par la Chambre syndicale des coiffeurs de Paris (2francs) et pour les maréchaux en grève par les syndicats des Layetiers-Éballeurs (??) (5 francs), des allumeurs de gaz (5 francs) et des coiffeurs de Paris (2 francs).

Publié dans le n°156 du 18/10/1903 de La Voix du Peuple, un soutien financier pour les maréchaux d’Angers en grève est versé par la chambre syndicale des ouvriers Huiliers et Pétroliers du Havre (10 frcs) ; par l’intermédiaire de l’Union des Syndicats, donc probablement les syndicats parisiens : de l’Orfèvrerie (5 francs), de la Sculpture (5 francs), des Tailleurs et Couturières (5.20 francs) et de la Couperie de polls (??) pour 2.50.Dans le même numéro, les Tisserands d’Angers sont soutenu par les Chambres syndicales des Coiffeurs de Paris et de la Sculpture pour 5 francs chacun.

Dans le n°157 du 25/10/1903, les tisserands et les maréchaux d’Angers reçoivent un soutien financier de la part de syndicats des Ouvriers en scies de la Seine (1.50), des métallurgistes du Vimeu (5 francs), de la Chambre syndicale des Serruriers de la Seine (5 francs), de la caisse de l’Union des Syndicats de la Seine (5 francs) et du Syndicat des garçons de magasins, cochers livreurs (5 francs) de l’Union Syndicales des ouvrières et ouvriers Doreurs sur bois (3 francs) ainsi que le Syndicat des Allumettiers de la Seine (25 francs).

Dans le n°160 du 08/11/1903, les tisserands d’Angers reçoivent 10 francs du Syndicat de la Chapellerie de Paris tandis que les maréchaux reçoivent 5 francs du Syndicat des maçons et tailleurs de pierre.

Publié dans La Voix du Peuple n°161 du 15/11/1903, le Syndicat des quais de Rochefort verse 10 francs en Solidarité pour les tisseurs d’Angers en grève. Dans le n°166 du 20/12/1903 ce sont les forgerons de Marseille qui envoient 3 francs. La Bourse du Travail d’Angers, elle, envoie 5 francs pour les tisseurs du Nord et 5 francs pour la Bourse de Creil.

Archives autonomies

* Le journal Le Naturien, est diffusé sur Angers et Trélazé, notamment par Hamelin. Ce journal anarchiste peut être considéré comme un des précurseurs de l’écologie politique et sociale. Dès le n°3 du 01/05/1903 nous voyons qu’il est en dépôt à Angers au 7 Place de La République (chez Guichard ? chez un marchand de presse ?) mais aussi diffusé à la criée par Émile Hamelin puisqu’il est attesté qu’il règle ses numéros dans le n°4 du 01/06/1898.

 

Dimanche 21/02/2021 :

* Dans le procès politique subit par les anarchistes d’Angers, mise au clair (en plus du document originel) d’une note du ministère de la Justice du 10/04/1894 expédiée le 16/04 demandant des poursuites malgré le peu de preuves ; et une autre émise par le Ministère demande faute de preuve le maintien de la procédure ouverte mais de ne pas entamer de poursuite.

* État patron, État voleur, État hypocrite, État affameur ! Tel pourrait être le titre des deux articles publié dans La Voix du Peuple n°135 du 24/05/1903 sur le machinisme et ses conséquences pour les ouvrier.e.s allumettier.e.s. Voleur ? Parce que l’État selon Pouget envoie des ingénieurs piller les plans d’une machine aux USA, mise au point par un ouvrier – Barber – ; puis façonne cette machine. Hypocrite car jusqu’ici l’État pour la fabrication des allumettes n’hésitait pas à faire mourir dans d’atroces souffrances les ouvrier.e.s à cause de l’utilisation du phosphore blanc (regardez vers les pages 5 et 6, la fiche complète de l’INRS sur la toxicité -cancers, perturbateurs endocriniens, etc – et sa létalité Le phosphore est toujours utilisé par les militaires). Hypocrite et affameur, car avec cette machine, s’il n’y a plus d’ouvrier.e.s en proie à ce produit chimique, il en résulte qu’il n’y a plus besoin d’ouvrier.e.s du tout (ou très peu)… L’État, comme un patron sans foi ni loi, utilise tous les moyens à sa disposition pour augmenter son rendement et ses bénéfices.

* Le secrétaire général de la Fédération des Mineurs, Cotte (militant guesdiste et autrefois syndicaliste, membre du POF) offre ses services d’informateur contre rémunération à des journaux ! Cette fédération, en tout cas ses dirigeants, prônait toujours la discussion -la parlotte ministérielle-, menaçait dans le vent sans jamais se mettre en grève quand même l’ordre de grève était voté par les ouvriers parfois en l’ajournant malgré des votes massifs ; trahissait ses régulièrement ses mandats et était au main d’une « coterie » politique dont certains étaient élu à la députation. Mais ce n’est pas tout, ces (pseudos) révolutionnaires politiques caché en permanence dans des bureaux en prônant la lutte de terrains et économiques par les autres, détourne 10 000 francs. Et ce, pour faire fonctionner l’organisation !! Seulement ces thunes détournées, somme importante pour l’époque, avaient été collecté par des ouvrier.e.s au profit de mineurs grévistes qui avaient besoin de cette Solidarité ouvrière pour survivre et continuer à se battre : La Voix du Peuple n°114 du 11/01/1903 et n°145 du 02/08/1903.

* Dans La Voix du Peuple n°145 du 02/08/1903, un article judicieux sur les (maladies et) stigmates professionnels.

 

L’État, la police, la justice, un gros patron de la restauration et grand propriétaire immobilier, la municipalité de Mr Béchu et « sa » police municipale mais aussi des « fascistes » ; chacun en apportant de façon consciente ou inconsciente son petit pavé, son petit cocktail (molotov), son petit acte juridique, ont tous jeter leur  petite pierre à la destruction d’espace de Solidarité et d’Entre-aide à Angers.

arch ? Peinture, dessin pour un journal, je ne sais plus. Roubille Auguste, collaborateur régulier des Temps nouveaux entre autres.

Les nazis ont attaqué et brûlé des livres de l’Étincelle (et non Mr Béchu, ce n’est pas une simple infraction !) ;

les flics protégé par les robocops de la gendarmerie mobile ont « évacué » avec des fusils et les lampes torches la Grande Ourse. En plein hiver et sous une pluie battante. Des dizaines de personnes évacuées, certaines relogées à l’autre bout du département pour quelques jours. Le collectif du RAARE, qui a une autorisation préfectorale pour distribuer la bouffe pendant le couvre-feu et ce dès le premier couvre-feu, se voit contraint de faire une pause ;

la police municipale agissant sur ordre de leur employeur et appuyé par la police nationale empêchant et intimidant ensuite les membres de l’Étincelle qui prêtait main forte pour entreposer les effets personnels des membres de la Grande Ourse expulsés !!!

Devons-nous nous étonner que l’extrême droite se sente pousser des ailes à Angers ? Mr le Maire, les différentes autorités et leurs alliés de circonstances, trouvent sans doute que les gauches radicale sont trop virulente à Angers et qu’il faut y mettre un terme ?

Expulsion et attaque nazie : Angers, la ville où il fait bon vivre

 

30/01/2021 :

* Mise au clair d’un courrier du 29/03/1894, du Procureur Général au Garde des Sceaux, démontrant bien que les poursuites intentées contre les anarchistes Meunier, Chevry, etc. sont tirées par les cheveux.

* Rajout dans la partie date pour l’année 1903.

* GRÈVES : des maréchaux et des tisserands d’Angers, tensions et effervescence dans la boulangerie et aux carrières de Trélazé dans La Voix du Peuple n°144 du 26/07/1903 (carriers), n°151 du 13/09/1903 (maréchaux), n°153 du 27/09/1903 (tisseurs de chez Bessonneau et maréchaux d’Angers) n°154 du 04/10/1903 (tisserands, agitation boulangerie et carriers),  n°155 du 11/10/1903 (tisserands Angers) et n°155 du 11/10/1903 (texte général sur la grève textile du Nord et Angers) et n°156 du 18/10/1903 (continuation de la grève des ouvriers maréchaux qui redemandent de l’aide).

 

24/01/2021 :

* Si le 21 janvier à Angers, fût merdouilleux, une lycéenne m’a envoyé ce dessin pour commémorer à sa façon un autre 21 janvier ! Merci à elle !! bises (LB.)

un dessin, sobrement intitulé LOUIS XVI

* Dans La Voix du Peuple n°147 du 16/08/1903, conférence de Keufer au Cirque Théâtre pour le Syndicat de Bâtiment. Une quête de Solidarité est faite pour les cordonniers en grève depuis un mois, mais ceux ci, préfère reverser cet argent pour la « grande » grève d’Hennebont qui marque cette période.

* À Angers, à la Bourse du Travail, deux conférences sont tenues par Amédée Bousquet. Le matin, il anime une réunion spécifique en tant que secrétaire de la fédération de la CGT de l’Alimentation, plus particulièrement pour le secteur de la boulangerie. À cette époque, Paris connaît de grands mouvements de grèves et de protestation dans ce secteur. Il fait la part belle également à la nécessaire lutte contre les bureaux de placements (sorte d’agence d’intérim de l’époque). L’après-midi, toujours à la Bourse, une nouvelle conférence est tenue, que l’on appellerait « interpro » de nos jours. Il y a parle du syndicalisme général, avec une appétence particulière pour le « syndicalisme d’action directe » (contre les « Conseils » en tout genre) (La Voix du Peuple n°152 du 20/09/1903).

 

 

16/01/2021 :

* Mise en ligne de quelques articles écrit, dans La Voix du Peuple, par un nommé D. Sieurin qui salue un ancien angevin. 

* GRÉVES : dans La Voix du Peuple n°113 du 04/01/1903, annonce de la remise de 20 francs par Hamelin de la part des allumettier.e.s de Trélazé en faveur des étrilleurs de chez Voisine en grève depuis un mois.

* SAUMUR : article d’Amédée Bousquet, dans le n°113 du 04/01/1903, secrétaire de la Fédération nationale de l’Alimentation et représentant de la Bourse du Travail de Saumur à la Fédération des Bourses (obédience révolutionnaire) sur le licenciement de 9 ouvriers-champagniseurs syndiqués dont Daviau, secrétaire de cette section. Dans le n°120  du 15/02/1903, l’auteur de l’article, est-ce de nouveau Bousquet ?, montre avec des exemples l’ampleur de la répression patronale chez les patrons de mousseux de Saumur et des alentours. Plus d’une vingtaine d’ouvriers syndiqués ou suspectés de l’être sont licenciés.

 

 
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