Non, je ne marcherai pas

Texte de Joseph Le Fouler, dans le n°20 (fin 1935, début 1936 ?) du Flambeau (BDIC).

« Non ! Non, je MARCHERAI PAS, quand bien même vous crèveriez tous les tambours de France et de Navarre ; peau d’âne n’aura pas la mienne.

Non ! Patriotes chauvins, ignorants ou canailles, ni votre bêtise, ni votre astuce, ni même vos menaces, ne me décideront à sacrifier ma vie pour la patrie des capitalistes « banquiers », industriels, gros mercantis, exploiteurs de toutes trempes qui sont mes pires ennemis de classe.

Ma confiance et mon dévouement vont entièrement à la noble cause : l’affranchissement humain. Et c’est nettement et catégoriquement que j’ai pris position pour la Révolution Sociale ; c’est pour la servir que je prendrai courageusement les armes pour abattre la société inhumaine, criminelle, basée sur l’injustice et la spoliation. Voilà ce que me commande la voix intérieure de ma conscience d’homme et de travailleur.

Et ce sont les conseils de cette voix que je suivrai.

Laissons à leur triste rôle les renégats et les pleutres qui, hier internationalistes et défaitistes, sont prêts aujourd’hui à mettre sac au dos pour la plus grande gloire des dictateurs et des bourreaux rouges, blancs ou tricolores, dont les blasons sont mouillés du sang des prolétaires.

A bas toutes les patries, tous les militarismes.

Et vive la Révolution sociale pour un monde nouveau.

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