1903

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Placard info.43 cm par 27 cm.

En  juillet, loi sur les règles d’hygiène dans les ateliers. été : Grève d’Hennebont.13 octobre. 40 000 ouvriers en grève dans l’industrie textile du Nord. Création du Syndicat des travailleurs de l’industrie électrique (STIE) à l’initiative d’Émile Pataud.

  • 1903

// Distribution du « Manuel du Soldat » à l’initiative de la C.G.T. et par les anarchistes dont E. Hamelin. (Boussion S, …)

// Création en 1903 de la coopérative de consommation (boucherie, boulangerie, mercerie, quincaillerie, épicerie, vin, bois, charbon), L’Avenir du Prolétariat, sise rue de l’Union. (AM de Trélazé, 4F1, sociétés et coopératives).

// Amédée Bousquet (révolutionnaire, secrétaire de la Fédération de l’Alimentation) est le représentant de la Bourse du Travail de Saumur (depuis mois et jusqu’en juillet) à la Fédération des Bourses du Travail, tandis que Maurice (sculpteurs, plutôt réformiste) l’est pour les Bourses d’Angers, Cholet puis en août de Saumur.

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Coopérative de l’Avenir du Prolétariat. La « buvette », la « boucherie ». Arch. LB.

  • 1903 – 1909

Saint-Junien (Haute-Vienne). « Membre de la Jeunesse Libertaire et de la « Libre-Pensée » de Limoges, Régis Meunier s’emploie, à plusieurs reprises et en voisin, à déchristianiser les enfants de Saint-Junien. Le 13 juin 1903, la veille de la Fête-Dieu qui donne à une procession annuelle à Saint-Junien, il prononce devant environ 800 personnes un discours anticlérical d’une extrême violence. Le 18 octobre 1909, ils seront encore plus de 900, réunis à la Salle des Fêtes, à l’écouter démolir la religion catholique. » (C. Dupuis, Saint-Junien, un bastion anarchiste en Haute-Vienne (1893-1923). Pulim. Pp100-101).

  • JANVIER

// Angers. Depuis le mois de décembre 1902, une grève des « étrilleurs » a lieu chez Voisine. 20 francs sont donnés par les allumettier.e.s de Trélazé et transmis par Hamelin (La Voix du Peuple n°113 du 04/01/1903).

// Saumur. Une vaste répression s’abat contre les membres du Syndicat des champagniseurs. Une vingtaine sont ainsi licenciés de diverses entreprises, comme Daviau le secrétaire de ce Syndicat adhérent à la CGT (La Voix du Peuple n°113 du 04/01/1903 et n°120 du 15/02/1903).

  • 09 janvier

Paris. Réunion de la Section des Bourses. Angers, Cholet et Saumur sont représentées. Angers et Saumur prennent part à la discussion critiquant toute dérogation « aux lois ouvrières » ou lois « lois soi-disant ouvrières votées par le parlement n’ont fait que duper le prolétariat » selon Saumur (La Voix du Peuple n°117 du 25/01/1903).

  • FÉVRIER

// L’argent -4 francs- d’une collecte effectuée à La Solitude, quartier de Malaquais, est versée et indiquée dans Les Temps Nouveaux n°42 du 14/02/1903 en faveur des derniers survivants/inculpés de La Mano Negra en Andalousie (Espagne).

// ANGERS. Via J. Bedouet, secrétaire de la Bourse du Travail, le Syndicat des Sculpteurs d’Angers publie dans La Voix du Peuple n°120 du 15/02/1903, un appel aux Syndicats de sculpteurs de différentes corporations (tuffeaux, pierres, doreurs, bois, graveurs, etc) qui peuvent se retrouver isolé, membre de la Fédération du Bois et de l’ameublement, du bâtiment, etc. pour mieux connaître la situation en « province » plutôt que dans les centres urbains pour ensuite réfléchir et convenir d’un mode d’organisation.

  • 06 février

Angers. Bourse du Travail. Matin. Louis Maurice rend compte de son mandat et la Commission Administrative de la Bourse d’Angers l’encourage et à continuer ainsi et lui donne un satisfecit sur la façon dont il remplit son mandat. À cette réunion de la Commission Administrative de la Bourse du Travail d’Angers du 06/02/1903, la Bourse prend officiellement une résolution contre les dérogations dans les lois du Travail (cf discussion du 09/01/1903 et compte rendu du 25/01). À cette réunion est également flétrie la position de la Préfecture qui réunit la Commission du Travail sans inviter la Bourse du Travail d’Angers et Jolive, élu prud’homme se retirera de cette réunion voyant cette situation. C’est publié dans La Voix du Peuple n°122 du 01/03/1903.  

Angers. Bourse du Travail. Après-midi. Syndicat du Textile. Réunion publique animée par Maurice devant 500 personnes qui explique la réorganisation du Syndicat et l’importance de se syndiquer (La Voix du Peuple n°122 du 01/03/1903).

  • 06 et 13 février

Paris. Section des Bourses. Compte rendus de ces deux réunions publié dans La Voix du Peuple n°121 du 22/02/1903. Angers sera représentée à l’une puis Saumur à la seconde.

  • 21 et 22 février

Saumur. Conférences de Bousquet contre l’arbitraire patronal. Amédée Bousquet dénonce dans la première réunion le renvoi des ouvriers champagniseurs syndiqués et flétri les patrons. Dans la seconde réunion, Bousquet présente son mandat à la Fédération des Bourses où il représente la Bourse de Saumur. Par l’intermédiaire de Chuche, secrétaire de la Bourse de Saumur, il est complimenté pour l’exécution de son mandat et pour son énergie (La Voix du Peuple n°122 du 01/03/1903).

  • Samedi 28 février

Angers. Université Populaire. Le Soir. Réunion du groupe Les Ennemis de l’Autorité (Le Libertaire n°17 du 01/03/1903).

  • MARS

// Paraf-Javal et Libertad tiennent une conférence sur la « nécessité de l’Union » devant 300 personnes à la salle de la Maraîchère (Brachet J-P).

// Guichard envoi un courrier pour demander un prix. Le journal Le Libertaire lui réponde que c’est 7f50 la centaine. Il est possible que ce soit 100 journaux du Libertaire à 0.10 (Le Libertaire n°21 du 29/03/1903). Le même Guichard en mars 1903, publie un article où il se moque des socialistes tel Millerand qui font des lois mais prévoient toujours des exceptions mais également des socialistes locaux (tel Eugène Gallard) qu’il ne trouve pas très cohérent non plus (Le Libertaire n°21 du 29/03/1903 et n°20 du 22/03/1903). Il est possible qu’en 1903, il est une correspondance indirecte avec « l’américain » Raymond Bachmann (et ici), peut-être en lien avec les anarchistes condamnés au bagne (Le Libertaire n°24 du 19/04/1903).

// Création d’une Université Populaire à Saumur grâce à l’aide de celle d’Angers. Jagot y fait une conférence sur le rôle social de U.P., par ailleurs titre de sa brochure (Le Rappel du 03/03/1903).

// Versement de solidarité du Syndicat des coupeurs en chaussures d’Angers qui est effectué pour les Tisseurs de Lavelanet pour 5 francs (La Voix du Peuple n°123 du 08/03/1903).

// La Commission juridique de la Section des Bourses du Travail, répond à la Bourse du Travail de Saumur, que le Préfet à raison sur le fond et qu’elle ne peut recevoir un legs de 500 francs car n’a pas pas de personnalité juridique civile. La Commission indique de qu’elle façon essayer de transiger. Je ne sais pas si elle y arrivera (La Voix du Peuple n°125 du 25/03/1903).

// Trélazé. Baisse de salaire estimée par Hamelin à 5 ou 6 francs par mois pour les fendeurs de Monthibert, Les Fresnaies et les Grands Carreaux (La Voix du Peuple n°123 du 08/03/1903). Probablement du même auteur, un exemple contraire est donné à méditer aux lecteurs et lectrices de La Voix du Peuple n°124 du 15/03/1903. À la carrière de la Grand’Maison, suite au renvoi pour des motifs futiles d’ouvriers du fond, non syndiqué, les ouvriers d’à-haut, les fendeurs qui eux sont syndiqués, menacent de se mettre en grève de solidarité avec leurs camarades de travail. La nouvelle délégation, claire sur ses bases et ses revendications, déterminée fait plier les patrons. Les 6 ouvriers renvoyés sont réintégrés. Mieux, en terme de contrôle ouvrier de la production, il est obtenu que les vérifications et les contrôles de ce qui est produit au fond sera également vérifié par un ouvrier du fond pour chaque chambrée (chambre d’extraction souterraine) et ce à date plus rapprochée. Le prix payé sera en outre affiché. Solidarité, Entr’Aide ouvrière, mots d’ordres clairs (meilleure rémunération du travail, inanité des primes, contrôle ouvrier de la production),  stratégie et action directe (pas d’intercessions politiciennes) sont des éléments clés de cette réussite et devrait toujours l’être …

  • Dimanche 01 mars

Angers. Chez Brossau, 7, rue Tharau. De 8 heures à 10 heures, réunion du groupe Les Ennemis de l’Autorité (Le Libertaire n°17 du 01/03/1903).

  • 13 mars

Paris. Section des Bourses. Maurice devient représentant de la Bourse de Versailles et membre de la Commission d’Éducation (La Voix du Peuple n°126 du 29/03/1903).

  • Dimanche 29 mars

Angers. Butte du Pélican, chez (café ?) Guilbaut. Réunion anarchiste, à 20 h. (Le Libertaire n°21 du 29/03/1903).

  • AVRIL
  • 08 et 09 avril

Angers et Trélazé. Saumur n’a semble-t’il pas répondu à la proposition de conférence. Les conférences de Girault sont autour du thème : « À bas l’Église ! À bas la caserne ! À bas la propriété ! L’Humanité libre par la Grève Générale. » (Les Temps Nouveaux n°38 du 17/01/1903 et n°46 du 14/03/1903 ; Le Libertaire n°10 du 11/01/1903, n°15 du 15/02/1903, n°19 du 15/03/1903, n°24 du 19/04/1903 ; La Voix du Peuple n°112 du 18/01/1903).

  • vendredi 10 avril

Paris. Section des Bourses. Saumur représenté n’est pas très motivé par la publication d’une brochure sous le patronage de la Fédération car la brochure est rédigée par un inspecteur du Travail (La Voix du Peuple n°134 du 17/05/1903).

  • Vendredi 17 avril

Paris. Section des Bourses. Bousquet est mandaté pour représenté la Bourse de Saumur. Pour la réunion du 17/04/1903, Cholet et Saumur sont représentées. La Bourse d’Angers propose un communiqué et un ordre-du-jour protestant contre les attaques contre son représentant Louis Maurice. Ce dernier écrit (non présent) que des erreurs sont dans cet ordre, il propose qu’il ne soit pas abordé. Il dit également qu’il a écrit à la Bourse d’Angers pour préciser les erreurs. La Bourse de Rennes, attaque le représentant de la Bourse d’Angers, Louis Maurice en s’étonnant qu’il puisse écrire dans un journal (La Petite République), où il est salarié, des choses contre la Fédération. Grenoble appui Rennes, tandis que les Bourses de Boulogne, Le Havre et Saint-Quentin minimisent. Un ordre du jour est voté à minima, invitant les camarades écrivant dans des journaux, à ne pas divulguer tout ce qu’ils sont au courant et à un peu de retenue.(La Voix du Peuple n°134 du 17/05/1903). Il faut dire, que ce membre (Louis Maurice) membre (?) du Syndicat des sculpteurs et dessinateurs d’Angers, résidant à Paris, et qui représente les Bourses du Travail d’Angers et de Versailles semble s’en prendre à la CGT dans la Revue le Mouvement socialiste et La Petite République. Il s’en suit des bisbilles entre certains révolutionnaires et les plus modérés souhaitant être dans le giron socialiste (La Voix du Peuple n°129 du 12/04/1903, n°130 du 19/04/1903).

  • MAI

// Création d’un « Syndicat mixte » ouvert aux employé-e-s de n’importe quelle corporation ; mais aussi, à celles et ceux qui n’ont pas de travail fixe comme les journaliers et journalières, les manœuvres. Notons que les femmes sont nommées en tant que telles et ce n’est pas souvent. Je ne sais pas si ce syndicat adhérent à la C.G.T. perdurera ou pas. L’initiative en revient à des militants anarchistes : Mercier, Hamelin, Guichard (Les Temps Nouveaux n°3 du 16/05/1903 ; Le Libertaire n°27 du 08/05/1903).

// France. Un Manifeste de la Section des Bourses adressé aux militant.e.s de la CGT publié dans La Voix du Peuple n°131 du 26/04/1903 à l’occasion du Premier Mai.

  • Vendredi 08 mai

Paris. Sections des Bourses. Démission du délégué de Cholet. Discussion sur les bureaux de placements : Saumur râle sur la critique du délégué de Blois qui dit qu’il n’y a qu’à chambarder les bureaux de placements pour les Bourses qui sont en buttes à ces offices privés « d’interim« . Sur la meilleurs manière de procéder et les tactiques à employer pour la fermeture de ces bureaux de placements, Angers vote pour l’ordre du jour de la Bourse de Saint-Quentin qui en gros demande que les Bourses demande l’intercession des députés pour qu’ils votent la suppression de ces bureaux (11 voix) ; la Bourse de Saumur vote elle avec la majorité (35 voix) l’ordre du jour de la Bourse de Brive qui lui demande une circulaire de la Fédération invitant à agit par tous les moyens contre ces bureaux (donc aussi bien action directe qu’avec l’intercession des députés et élus). On retrouve, là une vielle opposition tactique entre réformistes et révolutionnaires, et entre Saumur qu fût une Bourse avec des positions radicales. Le représentant de la Bourse d’Angers propose à celui d’Alençon que sa Bourse n’a qu’à tirer leur brochures par eux-mêmes; Il faut qu’elle semblerait être une brochure qui demande la conciliation entre ouvriers et patrons, la bonne entente (La Voix du Peuple n°135 du 24/05/1903).

  • Dimanche 17 mai

Angers, Cirque Théâtre. Conférence de Pierre Renaudel sur la séparation de l’Église et de l’État. Conférence organisée par le Groupe d’Études Sociales Germinal. À l’occasion de cette conférence, il semble qu’Émile Guichard, un des animateurs du G.E.S., sera calomnié (Les Temps Nouveaux n° 4 du 23/05/1903 et Le Libertaire n°29 du 22/05/1903). Une légère critique sur cette propagande anticléricale agite le landerneau anarchiste (Le Libertaire n°34 du 26/06/1903, n°35 du 03/07/1903).

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Arch. Munip. Angers. arch. numérisées. 06 Fi 940. 1m23 par 82 cm

  • fin mai

Aubervilliers. Soutif est présent à une réunion au titre des employés de la Manufacture de Trélazé pour établir une liste de revendications ayant pour point de départ le machinisme générateur de destruction d’emploi (La Voix du Peuple n°135 du 24/05/1903).

  • JUIN
ama Établissements A. Papin, Angers - La filature". – [S. l.] : [S. n.], [ca 1920] 04Fi_02975

AMA numérisées. 04Fi_02975. Établissements A. Papin, Angers – La filature ». – [S. l.] : [S. n.], [ca 1920]

// À partir du 15 juin, déclenchement d’une grève par les ouvriers cordiers de la Manufacture Papin à Angers, suite à une diminution des salaires. Refus de la conciliation proposée par le Juge de Paix (Arch. Municip. Angers : 06 Fi 232).

// Dans le n°140 du 28/06/1903 de La Voix du Peuple, le Syndicat des allumettiers de Trélazé envoie 10 francs au Comité de Grève des carriers et mineurs de Savonnières-en-Perthois.

// Grève aux Forges d’Hennebont (Morbihan). Cette grève dure jusqu’en août par la défaite patronale. Le Syndicat des mécaniciens d’Angers et la Chambre syndicale des tisserands de Cholet envoient 10 francs en solidarité (La Voix du Peuple n°147 du 16/08/1903).

  • Vendredi 12 juin

Paris. Sections des Bourses. Les Bourses d’Angers et Saumur sont représentées. Le délégué d’Angers prend la parole pour défendre la participation des Bourses aux élections du Conseil Supérieur du Travail (La Voix du Peuple numéro 140 du 28/06/1903). Une circulaire sera envoyée aux différentes Bourses (La Voix du Peuple n°140 du 28/06/1903). Auparavant la Bourse d’Angers, par l’intermédiaire de Bedouet, avait mandaté son représentant à la Section des Bourses (Maurice) pour qu’il défende la position de la participation des Bourses à ces élections (La Voix du Peuple n°139 du 21/06/1903).

  • JUILLET.

// Le G.E.S. Germinal se réunit tous les jeudis soirs à 20h30, café Houdayer, rue des Deux-Haies. Notons, que se groupe est clairement dans l’orbite libertaire angevin et trélazéenne, puisque les deux personnes chargées de recevoir la correspondance sont Mercier et Guichard. Début juillet ce groupe projette d’organiser une tournée de propagande dans les villages (Les Temps Nouveaux n°10 du 04/07/1903 ; Le Libertaire n°31 du 05/06/1903 et Le Libertaire n°35 du 03/07/1903).

// A. Dupré et E.G. Dupré verse de l’argent en soutien aux Temps Nouveaux. E.G. voire l’autre, sont-il les saumurois ou futurs saumurois ? (Les Temps Nouveaux n°10 du 04/07/1903). Toujours en faveur du journal, un autre don est versé par H.M. de Trélazé (Les Temps Nouveaux n°13 du 25/07/1903).

// Agitation chez les carriers de Trélazé (La Voix du Peuple n°144 du 26/07/1903 ).

// Louis Maurice se présente aux élections du Conseil Supérieur du Travail. Il est présenté et soutenu par les Bourses de Cholet et du Havre (La Voix du Peuple n°141 du 05/07/1903). Cette Bourse retirera son soutien à Maurice en préférant soutenir celle d’Yvetot qui est une candidature d’opposition au CST (La Voix du Peuple n°147 du 16/08/1903). Le délégué de Saumur, Bousquet, y annonce sa démission pour représenter cette Bourse.

  • Dimanche 05 juillet

À 14h, au 6 rue de la Tannerie, chez Legloahec, réunion du groupe les Ennemis de l’Autorité avec une causerie menée par Delaye-Bougère sur l’exploitation des femmes chez Bessonneau. Est-ce une même personne ou deux personnes, l’un Bougère et l’autre Delaye. Cette deuxième hypothèse me semble plus probable. (Les Temps Nouveaux n°10 du 04/07/1903 et Le Libertaire n°35 du 03/07/1903).

  • Jeudi 16 juillet

Angers, café Houdayer (Houdoyer, Hondoyer ?), rue des Deux-Haies, 20h30. G.E.S. Germinal, causerie contradictoire avec 2 camarades sur la colonie libertaire de Vaux ; et rencontre avec le groupe Les Iconoclastes de Nantes autour des femmes propagandiste. Est ce Anna Mahé qui viendra ? (Les Temps Nouveaux n°11 du 11/07/1903 et Le Libertaire n°36 du 10/07/1903).

  • AOÛT

Archives anarchistes. Ce journal sera vendu par Legloahec sur Angers, en 1904. En 1903 ? Il est publié à l’été 1903 et vendu sur Angers

// Trélazé. Grève au puits n°3 de Monthibert.  Cette grève concerne 150 fonceurs. Elle fait suite au renvoi de l’ouvrier Tercol, accidenté du travail et qui réclame le paiement immédiat du travail antérieurement effectué. Le patronat décide de licencier les 150 fonceurs ! Aussitôt on parle de gréve générale. Ménard puis le syndicat décide de ne pas favoriser l’extension du conflit, mais au contraire de subvenir aux besoins des grévistes (en particulier en nature). Les travailleurs des autres chantiers continuent donc le taf pour subvenir aux besoins des grévistes. Des manifestations, pétitions, revendications, délégations ont lieues. La Commission cède sur certaines revendications. La demande d’augmentation pour les journaliers n’est pas accordée. Cependant la rémunération du travail à la tâche cesse. Au fond, le contrôle du métrage et de l’arpentage est accordée ; le contrôle des explosifs sera vérifié par un ouvrier. Les contre-maîtres reçoivent l’ordre formel d’être plus poli (!!…).  Pour les revendications principales, tous les puits à forer et ceux pour lesquels ce sera possible, ils seront doter de « cage-parapluie » pour la descente et la remontée du matériels mais aussi des ouvriers. Parfois jusqu’à 300 mètres d’échelles ! Une victoire essentielle est qu’en cas d’accident, le salarié est le libre du choix du médecin. C’est une victoire ouvrière. (Poperen, un siècle… et Jacques Thomé, Trélazé 1606-1918, … Les Temps Nouveaux n°13 du 25/07/1903 ; n°14 du 01/08/1903 ; n°15 du 08/08/1903).

 // D’une tout autre ampleur, d’une toute autre tenue la grève dans l’usine de l’Ecce-Homo, avec peut-être, l’intercession d’un commissaire selon les articles de journaux anarchistes. Mais c’est sans doute l’occasion de mettre à jour une inimitié entre réformistes et révolutionnaires, en particulier entre le secrétaire de la Bourse du Travail : J. Bedouet et certains des anars syndicalistes ou tout simplement l’un des anarchistes qui est Guichard. Une des raisons de l’échec, serait, selon Em. Le Meunier, membre du syndicat du textile, le fait qu’il y eu une grève des cordiers de 7 semaines qui aurait mis la caisse du Syndicat à sec. La nouvelle grève, lancée à l’été, n’aurait selon lui, pas dû avoir lieu, car sans réserves financières, elle n’avait aucune chance de réussir. Guichard répond lui, que la pratique d’intercession ne ne à rien, preuve en est, c’est que les ouvriers recommencent peu de temps après une nouvelle grève. (voir également Les Temps Nouveaux n°51 du 18/04/1903 , n°18 du 29/08/1903, n°19 du 05/09/1903 ; Le Libertaire n°43 du 29/08/1903, n°44 du 05/09/1903, n°46 du 20/09/1903, n°47 du 27/09/1903). Est ce cette grève qui est victorieuse selon le Syndicat du Textile au début septembre ? (La Voix du Peuple n°150 du 06/09/1903).

// Angers. Cirque-Théâtre. Conférence de Keufer pour le Syndicat du bâtiment. Une « quête » de solidarité est effectuée pour les cordonniers grévistes mais ceux-ci, dans un beau geste, la refuse et verse son montant de 15 francs en solidarité aux grévistes d’Hennebont, qui marque les esprits de cet époque (La Voix du Peuple n°147 du 16/08/1903).

// France. Dans La Voix du Peuple n°145 du 02/08/1903, Yvetot écrit un article ou il affirme que la (célèbre) brochure syndicaliste Le Manuel du soldat est en passe d’être tiré à 100.000 exemplaires. C’est aussi l’occasion, en cette année 1903 où les tensions sont vivent de remettre une petite couche de critique « les arrivistes » et les « journalistes gouvernementaux et socialistes, venus expressément dans les Syndicats pour y tenter de reprendre une direction néfaste en orientant les individus groupés dans nos Syndicats vers la politique décevante et les réformes nulles ou inapplicables« . Nul doute que le représentant des Bourses d’Angers, Saumur et Cholet Louis Maurice, journaliste à La Petite République, entre autre personne, se soit senti visé.

// Le Syndicat des hommes de peine et des irréguliers du travail de Saint-Nazaire souhaitent entrer en contact avec leurs homologues de Lorient, Nantes et Angers. Il s’agit sans nul doute, du Syndicat mixte créé en Mai. (Les Temps Nouveaux n°16 du 15/08/1903 ; Le Libertaire n°41 du 15/08/1903).

// Par l’intermédiaire de Bruon, un ancien angevin qui est probablement à Nantes. Si c’est bien le même il est secrétaire du Syndicat du bâtiment, qui localement est organisé en section d’industrie plutôt qu’uniquement par métier. Ce syndicat essaye, d’après l’annonce publiée dans La Voix du Peuple n°148 du 23/08/1903, de grouper en une Fédération régionale les syndicats du bâtiment de l’Ouest. Angers y répondra t’il ? D’autre du Maine-et-Loire ? Cette réunion est prévue pour la fin septembre.

// La Bourse du Travail de Saumur envoie 5 francs aux grévistes de Villedieu. Solidarité publiée dans La Voix du Peuple n°149 du 30/08/1903

  • SEPTEMBRE

// Entre septembre et décembre, sans plus de précisions, la Bourse du Travail de Cholet envoie 5 francs en solidarité aux céramistes de Villedieu (publié dans La Voix du Peuple n°168 du 03/01/1904).

// Septembre-Octobre. Grèves des maréchaux d’Angers pour une augmentation de salaires, la fin du travail du dimanche, la cessation du repas (car par trop infect) et du logement chez l’employeur (trop rudimentaire), la journée normal à 10 heures. Les patrons refusent toute négociation. Ils sont une quarantaine et demandent de l’aide financière pour tenir (La Voix du Peuple n°151 du 13/09/1903 ; n°153 du 27/09/1903 et n°156 du 18/10/1903).

Publié dans les n°154 du 04/10/1903n°156 du 18/10/1903 et n°157 du 25/10/1903 de La Voix du Peuple, un soutien financier pour les maréchaux d’Angers en grève est versé par les syndicats des Layetiers-Éballeurs (??) (5 francs), des allumeurs de gaz (5 francs) et des coiffeurs de Paris (2 francs) ;  la chambre syndicale des ouvriers Huiliers et Pétroliers du Havre (10 francs) ; par l’intermédiaire de l’Union des Syndicats, donc probablement les syndicats parisiens : de l’Orfèvrerie (5 francs), de la Sculpture (5 francs), des Tailleurs et Couturières (5.20 francs) et de la Couperie de polls (??) pour 2.50, du syndicat des Ouvriers en scies de la Seine (1.50).

// début septembre puis fin septembre

Début septembre, un compromis est signé entre les grévistes et le patronat avec une augmentation de salaires selons le Syndicat du Textile. Est ce la suite de la grève de l’été ? (La Voix du Peuple n°150 du 06/09/1903)

Relance d’une grève à l’usine Hecce-Homo. Les ouvriers, au nombre de 190, demande une augmentation de salaire ; le patron consent à un sou ! Devant cette moquerie, les ouvriers repartent de plus belle. (La Voix du Peuple n°153 du 27/09/1903, n°155 du 11/10/1903 et n°155 du 11/10/1903 -texte général sur les grèves du textile-; Les Temps Nouveaux n°22 du 26/09/1903 et n°25 du 17/10/1903). La grève s’étend, près de 4000 seront en grève à un moment ou à l’autre, et un cahier général de revendications est établi. Le patronat est obligé de négocier et certaines avancées sont faites : la prime est supprimée et compensée par une augmentation de 10% des salaires ; à partir du 01/04/1904 et la mise en place totale sur la loi des 10 heures, le salaire sera maintenu malgré une baisse du temps de travail et le salaire du travail aux pièces (à la tâche, travail précaire) sera augmenté ; pour le travail effectué avec des mauvaises matières, le prix payé sera augmenté pour compenser ; toute les revendications ouvrières seront désormais porté aux patrons et ne passeront pas par le filtres des garde chiourmes (appelé managers de nos jours…). Malgré tout ces acquis, la continuation de la grève est votée pour obtenir satisfactions sur quelques autres revendications. Desjardins, mandaté par la Fédération du Textile pour suivre les négociations est remplacé par Ludovic Ménard (des ardoisiers de Trélazé) pour assumer la suite lorsqu’il doit repartir.

Dès la fin septembre, dans le n°154 du 04/10/1903 de La Voix du Peuple, il est envoyé un secours symbolique de 2 francs par la Chambre syndicale des coiffeurs.

// Dans Le Libertaire, une brève sur les méfaits du militarisme, « la grande famille » comme on disait alors, ayant eu lieu à Angers et publié dans le n°45 du 13/09/1903.

  • Samedi 05 septembre

À Angers. Université Populaire, à 20h30, conférence d’Henry MERCIER sur le thème « Pourquoi l’Anarchie ? » (Les Temps Nouveaux n°19 du 05/09/1903 et Le Libertaire n°44 du 05/09/1903).

  • Dimanche 06 septembre

Angers. Bourse du Travail. Conférences d’Amédée Bousquet. Le matin, il anime une réunion spécifique en tant que secrétaire de la fédération de la CGT de l’Alimentation, plus particulièrement pour le secteur de la boulangerie. À cette époque, Paris connaît de grands mouvements de grèves et de protestation dans ce secteur. Il fait la part belle également à la nécessaire lutte contre les bureaux de placements (sorte d’agence d’intérim de l’époque). L’après-midi, toujours à la Bourse, une nouvelle conférence est tenue, que l’on appellerait « interpro » de nos jours. Il y a parle du syndicalisme général, avec une appétence particulière pour le « syndicalisme d’action directe » (contre les « Conseils » en tout genre) (La Voix du Peuple n°152 du 20/09/1903). Il trouve également le temps de rencontrer les maréchaux (n°151 du 13/09/1903).

  • Mercredi 16 septembre

À l’Université Populaire, conférences d’Émile Guichard sur le thème « Le 9e commandement de Dieu et l’amour libre » (Les Temps Nouveaux n°19 du 05/09/1903 et n°20 du 12/09/1903 ; Le Libertaire n°44 du 05/09/1903 et n°45 du 13/09/1903).

  • Samedi 26 septembre

Conférence de Louise Michel et de Girault au Cirque Théâtre, à Angers, en pleine grève des cordonniers.

  • Lundi 28 septembre (?)

Angers. Venue et conférence de Renard, dans le cadre de la grève des Tisserands (La Voix du Peuple n°153 du 27/09/1903).

  • OCTOBRE
Lib an 09 serie 04 n050 18101903 titre avec citation

Arch autonomies. Titre du 18/10/1903. an 09, série 04. Mis pour la citation.

// En octobre, des camarades tentent de créer une troupe de théâtre en vue de s’en servir comme d’un moyen de propagande. Le projet serait de faire des tournées dans le département. Les fonds sont à adresser à Émile Guichard (Les Temps Nouveaux n°24 du 10/10/1903 et Le Libertaire n°49 du 11/10/1903).

// Guichard demande à recevoir des « trucs » (brochures, affiches, ?), mais le journal Le Libertaire lui répond dans la rubrique des petites correspondances, qu’il ne peut expédier sans avoir reçu au préalable les fonds (Le Libertaire n°49 du 11/10/1903).

// Dans Le Libertaire n°43 du 29/08/1903, Liard-Courtois évoque quelques souvenirs de St Martin-de-Ré juste avant de partir pour le bagne et de l’exploitation -déjà ignoble- de l’administration pénitentiaire. Meunier, Chevry et bien d’autres subiront aussi cela.

// Dans une lettre publiée dans Le Libertaire, Gustave Hervé y cite Mercier, Bahonneau, Ménard (Le Libertaire n°50 du 18/10/1903).

// Au mois d’Octobre 1903, Jean Marestan pour connaître leurs opinions sur l’anarchisme, sollicitent des libertaires (et d’autres personnalités extérieures, éloignées ou proches) pour savoir ce que cela signifie pour eux cette philosophie, la représentation de la cité idéale et les moyens pour y parvenir (Le Libertaire n°52 du 31/10/1903). Hamelin figure sur cette liste, mais est ce bien Émile ? Également d’anciens angevins comme Gegout (très bref et très jeune), Régis Meunier et Philippe Auguste.

// Mouvement de grève chez les tisserands angevins et effervescence sociale aux carrières de Trélazé ainsi que dans la boulangerie à Angers (La Voix du Peuple n°154 du 04/10/1903). Dans les n°156 du 18/10/1903 et n°157 du 25/10/1903 de La Voix du Peuple, les Tisserands d’Angers sont soutenu par les Chambres syndicales des Coiffeurs de Paris et de la Sculpture pour 5 francs chacun ; des métallurgistes du Vimeu (5 francs), de la Chambre syndicale des Serruriers de la Seine (5 francs), de la caisse de l’Union des Syndicats de la Seine (5 francs) et du Syndicat des garçons de magasins, cochers livreurs (5 francs) de l’Union Syndicales des ouvrières et ouvriers Doreurs sur bois (3 francs) ainsi que le Syndicat des Allumettiers de la Seine (25 francs).

  • 08 et 09 octobre
demande hamelin et mercier pour conf Louise Michel trélazé octobre 1903 p185 cite ardoise

extrait de la p185 du livre de J. Thomé, Trélazé 1606-1918. Cité des faiseurs d’ardoises. Édition ville de Trélazé.

 Le 08 octobre, Louise Michel et E. Girault font une conférence à Trélazé, salle de la Maraîchère à 20h : « Pourquoi des Églises, Pourquoi des casernes?« . Les organisateurs sont Henri Mercier, « cordonnier place Malaquais » et « Émile Hamelin, colporteur aux Plaines ». Les organisateurs locaux ne sont pas à la bourre pour la déclaration, contrairement à ce que pourrait laissé penser le mot de Girault pressant les organisateurs. C’est que les dates ont été changées et annoncées par voie de presse le même jour, le 05/09. Ces reports de dates sont, semble-t-il du fait de Louise Michel et non pas de Girault qui adapte la tournée du mieux qu’il peut pour préserver la vieille combattante libertaire. Une autre conférence était prévue normalement à Saumur, mais elle n’eut pas lieu. (Les Temps Nouveaux n°14 du 01/08/1903, n°17 du 22/08/1903 et n°19 du 05/09/1903 ; Le Libertaire n°41 du 15/08/1903, n°42 du 22/08/1903, n°43 du 29/08/1903, n°44 du 05/09/1903, n°45 du 13/09/1903). Voir article ici sur la conférence de Rennes

Voir les courriers échangés : par Émile Hamelin à Louise Michel à Londres (13/08/1903) et entre Louise Michel et Ernest Girault (courrier du 16/08/1903 donnant l’adresse d’Hamelin après avoir reçu son courrier en 3 jours mais aussi indiquant dans un mot, à fin de parution dans Le Libertaire, qu’elle délègue à Girault l’organisation pratique de la tournée). Après avoir reçut une lettre de Girault, elle renvoie un courrier à Girault le 21/08/1903 lui indiquant qu’elle est contente de l’organisation, mais qu’elle commencera sans doute avec retard. Elle s’inquiète de la non publication de son mot dans Le Libertaire, de ce que penseront également les camarades d’elle, les délais étant trop court.

  • Samedi 31 octobre

Trélazé, local syndical, 19h30. Réunion autour de la discussion en cours à Trélazé sur de la création d’une coopérative de consommation, sur le modèle du Vooruit de Gand. Mercier dans son annonce demande également l’avis des anarchistes de Gand, aura-t’il des réponses ? (Les Temps Nouveaux n°24 du 10/10/1903).

  • NOVEMBRE

// Solidarité financière du Syndicat des Quais de Rochefort qui verse 10 francs tout comme le Syndicat de la Chapellerie de Paris aux tisseurs d’Angers (La Voix du Peuple n°160 du 08/11/1903, n°161 du 15/11/1903).

//  Solidarité financière envoyée par le Syndicat des maçons et tailleurs de Pierre de Paris pour les maréchaux d’Angers (5 francs) et publié dans La Voix du Peuple n°160 du 08/11/1903.

  • 20 novembre

Paris. Saumur et Angers représentées à la réunion de la section des Bourses. La Bourse d’Angers propose un Ordre du jour qui est refusé par la majorité. Sur les 15 bourses qui votent pour, au moins 3 sont représentées par Maurice ; d’autres le sont par des gens proche de son courant de pensée. Ceux qui votent contre, mettent en cause « les camarades journalistes » qui insèrent « de la parlotte politique » au sein du syndicalisme (La Voix du Peuple n°163 du 29/11/1903).

  • Dimanche 08 novembre

Angers. Trélazé. Grande salle de la Bourse du Travail. Meeting contre les bureaux de placement, dans le cadre de la tournée dans l’Ouest, organisée par la CGT. Cette tournée coûtera 180 francs à la CGT (La Voix du Peuple n°170 du 17/01/1904). Orateur Beausoleil (La Voix du Peuple n°161 du 15/11/1903). Le Syndicat des Boulangers d’Angers et la Commission administrative de la Bourse du Travail signent un Ordre du jour contre les bureaux de placements dans le n°162 du 22/11/1903. La Bourse du Travail de Saumur fera de même et c’est publié dans le n°167 du 27/12/1903. Joignant le geste à la parole, la Bourse du Travail d’Angers envoie 6 francs pour cette campagne comme l’atteste la publication dans La Voix du Peuple n°164 bis du 06/12/1903 des listes de souscriptions reçues. Dans le n°165 du 13/12/1903 ce sont les ardoisiers de Trélazé qui versent 20 francs et les typographes d’Angers (5 francs). Dans le n°166 du 20/12/1903 c’est la Bourse du Travail de Cholet qui verse son écot pour 20 francs. Une autre réunion aura lieu à Trélazé à la Maraîchère organisée par les syndicats des allumettiers et des ardoisiers (La Voix du Peuple n°162 du 22/11/1903).

  • DÉCEMBRE

// Le Syndicat des forgerons de Marseille envoie 3 francs aux tisserands d’Angers (La Voix du Peuple n°166 du 20/12/1903).

// La Bourse du Travail d’Angers envoie quand à elle 5 francs en Solidarité pour les Tisseurs du Nord eux-aussi en grève. La Bourse envoie également 5 francs pour la Bourse de Creil en proie à des difficultés financières.

  • Samedi 05 décembre

À la Bourse du Travail d’Angers. Sous la présidence de Duchesne, l’orateur est Ludovic Ménard, des ardoisiers de Trélazé mais là, comme représentant de la Confédération. Cependant la réunion, si elle semble se faire dans le cadre de cette campagne (La Voix du Peuple n°164 bis du 06/12/1903), il semblerait que selon le compte-rendu de cette réunion publié dans le n°166 du 20/12/1903, que la réunion ait porté sur l’importance du syndicalisme au travers du syndicalisme ardoisier, la méfiance dans les partis politiques voire même « contre les illusions de la politique avec ces systèmes de promesses électorales« .

 

1902

Pour lire le Manuel, allez sur le site (excellent !) d’archives anarchistes.

En mars, création à Tours du Parti socialiste français (P.S.F.) constitué autour de J. Jaurès. 27 mars : la chambre adopte le principe de l’obligation du repos hebdomadaire qui ne concernait que les enfants de moins de 16 ans et les femmes. Le premier avril fondation de la Fédération nationale des Jaunes de France sous l’impulsion de l’ancien guesdistes Pierre Biétry qui vient de rompre avec Lanoir. En septembre fondation à Commentry du Parti socialiste de France (P.S.d.F) qui regroupe les partisans d’Édouard Vaillant et ceux de Jules Guesde.

En septembre, du 22 au 27, à Montpellier, la Fédération des Bourses du Travail fusionne avec la C.G.T. : Griffuelhes est élu secrétaire-général, Yvetot secrétaire de la section des Bourses, Pouget secret à La Voix du Peuple. Publication posthume de Pelloutier Histoire des Bourses du Travail et la CGT publie Le Nouveau manuel du soldat.

  •  1902

* Le Syndicat des ardoisiers reprend sa place à la Bourse du Travail d’Angers, celui des allumettiers sous l’impulsion de Soutif y adhère.

* La Bourse du Travail d’Angers, achète pour 8 francs de brochure de Vers la Grève générale, rédigée par Yvetot, et/ou celle en réponse à Jaurès et également imprimée en 1902. Ces brochures sont publiées par la CGT, sous l’égide du Comité de propagande de la Grève Générale. Ce Comité est autonome au sein de la CGT jusqu’au Congrès de Montpellier. En Maine-et-Loire, il ne semble pas qu’il y est de syndicat qui souscrive à cette caisse de propagande (La Voix du Peuple n°97 du 21/09/1902). Cf. quelques extraits de textes en lien sur la préparation de la grève générale et après dans La Voix du Peuple n°79 du 18/05/1902 ; n°88 du 20/07/1902 ; n°89 du 27/07/1902 ; numéro 96 du 14/09/1902 ; n°97 du 21/09/1902.

* Un ouvrier allumettier de Trélazé gagne en 1902 6fr60 par jour en moyenne. Une ouvrière de la même manufacture ne gagne elle que 5fr05 en moyenne par jour.

  • JANVIER

// Appel de la Fédération de 5e catégorie du bâtiment de la Seine à créer une Fédération nationale des ouvriers maçons plâtriers, tailleurs et scieurs de pierres, briquetiers, carreleurs et parties similaires de France et des colonies. L’appel se place sur le plan de la Solidarité en cas de conflit ; de la lutte à long terme pour se préparer la lutte finale pour l’émancipation des travailleurs par eux-mêmes et un chouïa d’antimilitarisme et d’anti-police (La Voix du Peuple n°59 du 12/01/1902).

// Versements de souscriptions pour Régis Meunier dans le n°1541 du 07/01/1902 (50 centimes) et dans  le n°1547 du 13/01/1902, de l’Aurore, pour 27francs 60 suite à une réunion salle Saint-Isaure (Paris). Dans Le Libertaire n°08 du 05/01/1902 : Amiens, Toulon, Paris, Londres, etc. : les dons affluent, au 113 francs précédent, 255 francs sont arrivés en peu de temps. Il est au moins en Martinique fin janvier, puisqu’il écrit un courrier de remerciement aux camarades qui l’ont aidé à partir du bagne. Il informe qu’il ne rentrera pas avant la fin mars, à cause du froid qui risquerait de lui être fatal, mais aussi parce qu’il entame une série de conférences sur l’île (Le Libertaire n°15 du 22/02/1902).

  • FÉVRIER

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par M. de Trélazé (Les Temps Nouveaux n°43 du 22/02/1902).

// Rappel que la souscription pour Régis Meunier et payer son retour est close (Le Libertaire n°12 du 01/02/1902).

Samedi 22 Février

Saumur. Réunie en Assemblée Générale, la Bourse du Travail de Saumur, tient à envoyer son salut fraternel aux travailleurs de Trieste et de Barcelone qui sont en lutte pour leur affranchissement (La Voix du Peuple n°67 du 02/03/1902).

  • MARS

// Des compagnons attendent en vain les 24 et 25 mars, à Saint-Nazaire, l’arrivée de Meunier (Le Libertaire n°22 du 06/04/1902).

// Trélazé. Les allumettiers de Trélazé, Marseille et Saintines font une grève de Solidarité avec ceux de Pantin et Aubervilliers (La Voix du Peuple n°68 du 09/03/1902).

Dimanche 02 Mars

Angers et autres villes à 9 heures. Y-a-t-il une ou des réunions publiques appelées par la CGT contre le chômage selon la circulaire de la CGT adressée aux Fédérations nationales et départementales mais aux aussi aux Bourses du Travail ? (La Voix du Peuple n°64 du 09/02/1902).

// 02 au 04 Mars

Congrès national du Parti socialiste français tenu à Tours. C’est l’acte de naissance d’une organisation dominée par la personnalité de Jean Jaurès regroupant FTS, Confédération des socialistes indépendants et Fédérations autonomes.

  • AVRIL

// Dans La Voix du Peuple n°72 du 06/04/1902, appel des syndicats de carriers de l’Oise, de Seine-et-Oise et de Savonnière-en-Perthois (Meuse), sous le patronage du secrétaire de la CGT Victor Griffuelhes, à la création d’une Fédération d’ouvriers carriers et matières extractives du bâtiment.

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par M. de Trélazé (Les Temps Nouveaux n°52 du 26/04/1902).

// Sur la circonscription de Trélazé, Mercier se présente comme candidat abstentionniste pour les élections législatives (Le Libertaire n°23 du 13/04/1902).

  • Mardi 01 Avril

// Trélazé, à 19 h, « au local habituel ». Réunion ouverte aux camarades désirant s’associer à la campagne abstentionniste et pour leur faire part des décisions déjà prises (Le Libertaire n°21 du 30/03/1902).

// Nantes. Un nommé C. Bruon, peut-être Constant ayant  résidé à Angers auparavant, est Secrétaire de la Fédération des Syndicats Ouvriers du Bâtiment de Nantes (syndicalisme d’Industrie opposé au syndicalisme de métiers corporatiste) (La Voix du Peuple n°73 du 14/04/1902).

  • 11 Avril

Comité Fédéral des Bourses du Travail. À l’initiative de la Bourse de Boulogne-sur-Mer soutenue par celles de Creil et d’Albi, discussion de faire de l’agitation sur la loi Millerand-Colliard et sur la supposée baisse du temps de travail. Demande au Secrétaire de rédiger une circulaire aux Bourses, lui demandant de montrer l’inanité de cette loi comme les autres, et qu’il faut grève et protestation pour faire appliquer cette loi. Il faut donc, selon ces Bourses, appeler à la révolte seul « moyen d’obtenir quelque chose« (La Voix du Peuple n°74 du 20/04/1902).

  • MAI

// Une annonce de Prost est publiée dans Le Libertaire n°29 du 25/05/1902. Il cherche à joindre Mercier à Angers, Kouaut à Saint Nazaire et n’importe qui de Brest et Nantes . Il s’agit sans doute d’une proposition d’une tournée de conférences dans l’Ouest.

  • 23 Mai.

Comité Fédéral des Bourses du Travail. La Bourse de Créteil proteste contre une circulaire (un courrier) envoyée aux différentes Bourses du travail (toutes ?) par celle d’Angers. La Bourse du Travail d’Angers proteste contre le Comité Fédéral qui serait sorti de ses attributions en ne préconisant pas la conquête des pouvoirs public, et, à contrario, en prêchant la révolte contre les lois Millerand-Colliard (baisse du temps de travail journalier -à 10h30- et hebdomadaire. cette baisse du temps de travail de 11 heures à 10 heures s’effectuant sur 4 ans !…). Voir également 11 Avril. (La Voix du Peuple n°82 du 08/06/1902).

  • MAI/JUIN

// Versement par M. de Trélazé d’un soutien financier à Courtois emprisonné à Marseille (Les Temps Nouveaux n°04 du 24/05/1902).

// Meunier revient en France après avoir reçu des compagnonNEs angevinEs et trélazenNEs une somme de 150 francs qui semble lui avoir permis de joindre une colonie anglaise, peut-être la Guyane britannique. Il se rend ensuite quelques mois en Martinique, à Saint-Pierre, capitale économique et culturelle de l’époque. Il part, selon un courrier de Marestan à Malato, 3 semaines avant l’éruption (chanceux, car devant les mouvements de panique qui commençait à se faire sentir dans la population, les autorités locales pour assurer la bonne marche des élections feront interdire le départ des habitantEs de la ville peu de temps avant l’éruption) pour Saint-Nazaire puis Paris (L’Aurore n°1690 du 05/06/1902). 

  • JUIN

// Cholet. Une grève d’une soixantaine de cordonniers a lieu contre une baisse des salaires. Le secrétaire de la CGT des cordonniers de Cholet est Pegneau (La Voix du Peuple n°85 du 29/06/1902).

// Proposition de (re)création d’une Fédération nationale de mineurs mais adhérente à la CGT (La Voix du Peuple n°81 du 01/06/1902).

  • Vendredi 13 juin

Comité Fédéral des Bourses du Travail. La Bourse de Versailles dit comprendre sur le fond la Bourse d’Angers (pas sur la forme) et sa circulaire car pour elle le Comité Fédéral ne peut être que l’organe administratif et ne peut prendre des décisions et ne peut donner une opinion prédéterminée (La Voix du Peuple n°85 du 29/06/1902).

  • JUILLET
  • Dimanche 13 juillet

Angers. À midi. Réunion du groupe Les Affamés. Causerie par un camarade (Les Temps Nouveaux n°11 du 12/07/1902).

  • Samedi 26 juillet

  Régis Meunier vient faire au moins une conférence à Angers, le 26/07/1902 à l’Université Populaire puis ensuite sera présent à la réunion privée du groupe Les Affamés (Les Temps Nouveaux n°13 du 26/07/1902).

  • AOÛT

// Sans plus de précision de date, un article d’E.G. indique qu’il y a eu une manifestation catholique à laquelle des personnes sont venues montrer leur opposition. Au moment de l’altercation, un agent est blessé/éraflé par un coup de couteau selon l’auteur (Les Temps Nouveaux n°15 du 08/08/1902).

// En Août, le groupe Les Affamés, se réunit tous les samedis à l’heure et au local habituel (Les Temps Nouveaux n°15 du 08/08/1902).

// 15-17 août. À Amiens, Congrès du Textile. Les syndicats de La Séguinière et de Cholet sont représentés. Morel représente celui de Cholet. À ce Congrès, il est décidé que chaque chambre syndicale, dans un délai de 6 mois, face parvenir au syndicat national, un  état des lieux précis sur la situation du travail et des tarifs en vigueur dans leur localité. Un second point à l’ordre du jour est la réduction du temps de travail. En cette même année 1902, il a été votée la réduction de la journée par le parlement ; mais, les congressistes constatent que le patronat n’applique pas loyalement cela. partout des arrangements sont faits. Il est cité l’exemple de la double journée. L’entreprise fait travailler deux équipes à des horaires différents, et des ouvriers inconscients ou forcés, font une journée mais dans deux équipes, doublant ainsi leur journée réelle… Sur le temps de travail est abordé le travail de nuit et le souhait de sa disparition. Un troisième thème de travail est abordé sur les modes de production avec la disparition de l’atelier familial replacé au profit de la grande industrie et de la mécanisation y compris dans les petits ateliers. Il est décidé également la création d’un journal ; l’intégration progressive à la Fédération du Textile -adhérente à la CGT- des nouveaux éléments. Cette adhésion reposant sur l’acceptation des statuts et règlements fédéraux (et donc des valeurs de transformation de la CGT).  (La Voix du Peuple n°94 du 31/08/1902 ; n°95 du 07/09/1902 ; n°97 du 21/09/1902).

  • 08 Août

Paris; Fédération des Bourses. Compte-rendu de la Fédération des Bourses dans La Voix du Peuple n°92 du 17/08/1902Cholet est représentée à la réunion du 08/08/1902 (discussion sur le Label, l’antimilitarisme, les adhésions). 

  • Dimanche 16 Août

Réunion et causerie par L. à 10h, café Deschamps, Place du Ralliement (Les Temps Nouveaux n°16 du 15/08/1902).

  • Vendredi 22 Août

Paris. Comité fédéral des Bourses. Louis Maurice, présenté comme membre du Syndicat des Sculpteurs d’Angers est désigné pour représenté la Bourse du Travail d’Angers (La Voix du Peuple n°95 du 07/09/1902).

  • Samedi 30 Août

Angers. Réunion chez Louis Legloahec, au 6 rue des Tanneries, de l’un des groupe anarchiste angevin, celui se revendiquant groupe communiste anarchiste Les Ennemis de l’Autorité (Les Temps Nouveaux n°18 du 30/08/1902).

  • SEPTEMBRE

dessin LVdP an02 n0104 05111902 p2 2 refus obeissance

Archives autonomies. La Voix du Peuple.  n° 0104, 05/11/1902. Numéro spécial. p2. La différence de traitement et la désobéissance de Saint-Rémy et sa faible condamnation est à l’origine du Manifeste du Libertaire

// Paul Guillet, Charles Moinet, Émile Guichard, Louis Legloahec signent le Manifeste antimilitariste publié dans Le Libertaire (Le Libertaire n°45 du 18/09/1902 ; n°46 du 20/09/1902 ; n°47 du 27/09/1902 ; n°47 du 27/09/1902). Il y a d’autres noms mais je n’ai pas de certitude que ce soient des angevins… Les deux groupes anarchistes d’Angers projettent de diffuser ce manifeste s’ils récoltent assez d’argent, soit par affichage soit en le distribuant.

  • Dimanche 07 septembre

Angers-Doutre. Réunion à 14 heures, chez Legloahec, des deux groupes anarchistes angevins, Les Affamés et Les Ennemis de l’Autorité, en vue d’étudier l’éventuelle idée de créer un journal local. L’initiative vient du groupe Les ennemis de l’Autorité et le titre projeté de cet hebdomadaire est La Révolution Sociale (Le Libertaire n°43 du 30/08/1902 et Les Temps Nouveaux n°19 du 06/09/1902).

// 15 au 18 septembre.

Alger. 10e congrès de la Fédération nationale des Bourses du Travail.

// 21 au 23 Septembre.

Congrès national du POF tenu à Issoudun.

// 22 au 27 Septembre.

Montpellier. 13e congrès national corporatif (VIIe de la CGT). L’unité est réalisée à l’intérieur de la CGT : la Fédération des Bourses, qui avait conservé depuis 1895 son autonomie au sein de la Confédération est maintenant complètement intégrée à celle-ci, sous la dénomination de Section de la Fédération des Bourses du Travail.

// 26-28 septembre. Congrès de Commentry tenu par l’Union socialiste révolutionnaire. Création officielle du Parti socialiste de France (PSDF), Union socialiste révolutionnaire, emmené par Jules Guesde et Édouard Vaillant.

  • OCTOBRE

// Versement de soutien aux Temps Nouveaux par M. de Trélazé pour 0fr75 (Les Temps Nouveaux n°23 du 04/10/1902).

// Versement d’une collecte faite par des prolétaires angevins au profit de Liebengut(h?) mais je ne sais de qui il s’agit) (Les Temps Nouveaux n°23 du 04/10/1902).

lib serie 04 an08 n045 18091902 manifeste aux soldats tjs Philippe gérant Libertaire

Archives autonomies. Le texteen grand est là.

// Réunions tous les dimanche à 14h, chez Legloahec, des deux groupes. Guichard Émile pour Les Affamés et Legloahec pour Les Ennemis de l’Autorité recueillent de l’argent pour acheter un manifeste au soldat, initié par Le Libertaire (Les Temps Nouveaux n°23 du 04/10/1902 et n°26 du 22/09/1902).

// Des affiches, publiées par le Groupe de Propagande Antimilitariste de Paris, sont collées à plusieurs reprises à Angers en février et peu de temps après leur parution pour certaines. Le titre de l’une d’elles est : « Assassins galonnés » qui s’en prend aux agissements des officiers sur les disciplinaires. Une autre est intitulée « Justice militaire ». La troisième est intitulée « Crimes militaires ». En Octobre 1902, se sont des affiches intitulées « Manifeste aux soldats » émanant du Libertaire qui sont collées à Angers et Trélazé. (S. Boussion, un siècle d’antimilitarisme en Anjou…)

  • NOVEMBRE

// Entre novembre 1902 et décembre, les ouvriers étrilleurs, de l’entreprise Voisine à Angers (rue Volney) demandent une conciliation puis demandent l’intercession du juge de Paix, rien n’y fait, le patron, en situation de force, refuse tout dialogue. Preuve, une affiche des AMA numérisées d’Angers sur ce fait.

// La Bourse du Travail de Saumur, par l’intermédiaire de la Fédération des Bourses du Travail, apporte 50 francs (importante somme) en Solidarité à la grève des mineurs (La Voix du Peuple n°107 du 23/11/1902), la Bourse du Travail de Cholet, elle, verse 20 francs pour les mineurs syndiqués (La Voix du Peuple n°108 du 30/11/1902).

  • 14 novembre

Paris. Comité Fédéral des Bourses du Travail. La Bourse du Travail de Saumur est représentée par un délégué, qui fait part de sa grande méfiance envers les coopérative et en particulier pour lutter pour l’Émancipation. Ce délégué est nommé pour la Commission de l’Office : viaticum, caisse de prêt, etc. (La Voix du Peuple n°108 du 30/11/1902).

  • Dimanche (30) novembre

Réunion du groupe communiste anarchiste d’Angers, Les ennemis de l’Autorité chez Brosseau, 1 rue Tharreau de 9 h à 11h.

  • DÉCEMBRE

// Versement d’une solidarité financière avec la grève des mineurs versée par le Syndicat des mécaniciens d’Angers. Cet argent est versé par l’intermédiaire du journal de la CGT, La Voix du Peuple (La Voix du Peuple n°111 du 21/12/1902).

// Dans Le Libertaire n°08 du 28/12/1902, J. Mercier de l’Université Populaire d’Angers dresse le bilan de pièces jouées : Cher Maître, la Courroie, la Muse et L’ouvrier, l’Aiguilleur, le Gendarme est sans pitié, les Oubliettes et L’engrenage qui est en répétition.

  • 04 Décembre

Réunion de la Commission juridique de la C.G.T. Dans le compte-rendu est abordé le cas d’un ouvrier de Cholet décédé à Cholet dès suite d’un accident du travail, son Syndicat questionne comment faire pour faire reconnaître en accident du travail (La Voix du Peuple n°110 du 14/12/1902).

  • 12 Décembre

Paris. Comité Fédéral des Bourses. Celles d’Angers, Cholet et Saumur sont représentées. Toutes sont d’accord pour le soutien au journal pour enfants Jean-Pierre ; idem pour la réédition future « tant qu’il faudra » de la Brochure Manuel du Soldat. Dans les différentes discussions, celle de Saumur, ne veut pas que la Fédération des Bourses soutiennent la création de coopérative ouvrière de Productions à Bouxhors en Haute-Loire mais un soutien aux victimes de la fermeture de toutes les mines et non pas seulement telle ou telle.

1896

24 mai : congrès ouvrier chrétien à Reims, qui crée un éphémère Parti démocrate-chrétien. 30 mai : banquet des maires socialistes à Saint-Mandé. Discours du socialiste indépendant Alexandre Millerand : c’est le « programme » de Saint-Mandé qui définit dès lors les objectifs du socialisme parlementaire.Millerand dans ce discours propose « la substitution nécessaire et progressive de la propriété sociale à la propriété capitaliste » et ce par le moyen du suffrage universel.

Juillet. 4e congrès de la 2e Internationale tenu à Londres. Les délégués anarchistes, anti-parlementaires, voire socialistes etc. sont exclus du Congrès socialiste international de Londres. Les sociaux-démocrates par des magouilles excluent tous les représentants syndicaux ou politiques hostiles à la primauté de l’action politique parlementaire. L’idée de grève générale est par la suite rejetée par ce Congrès épuré (motion présentée par l’allemaniste E. Guérard). 21- 24 juillet. Congrès national du P.O.F. tenu à Lille. 9-12 septembre: 5e congrès de la Fédération nationale des Bourses du Travail tenu à Tours. 14- 19 septembre. 8e congrès national corporatif (2e de la C.G.T.) tenu à Tours. 24- 25 septembre : Congrès national du P.O.S.R. Scission de l’Alliance communiste révolutionnaire.


// Pour le Père Peinard versement des journaux vendus sur la fin d’année à partir de fin octobre par : Hamelin, D. et B. d’Angers ; (H-B Angers ou H et B. ?); P. à Trélazé.

// Pour les Temps Nouveaux versent au journal : Hamelin à Angers, Dron, Duvivier et Bruon, pour Angers ; L.M. et B. pour Trélazé.

// Pour La Sociale jusqu’à octobre : Angers : D. et H. et Leduc en milieu d’année ; Trélazé : ? ; Combrée : D. ; Renazé : V. ; Saumur : C.; Cholet : M. voir n°37, n°48, n°50, n°55, n°59, n°61, n°66, n°69,

// Pour Le Libertaire le versement pour les ventes de journaux sont assurés par H(amelin ?), D. et C. d’Angers. Voir les n° 11 du 25/01/1896, n°12 du 01/02/1896, n°13 du 08/02/1896, n°15 du 22/02/1896,

// À Angers, en 1896, les lieux utilisés pour des réunions publiques sont Place du Pélican au café Saint-Michel, chez Blain (libertaire ?) ; Place des Arts : salle Jouet et salle Chanteau ; café Duroy, rue Saumuroise ; salle Aubin au 133 ou 135 rue Saumuroise ; Le Cirque Théâtre, place Molière ;

// À Trélazé, en 1896 : café Clément au Buisson ; La Chambre Syndicale.

  • JANVIER

// Réunions tous les samedis soir, à 8 heures du soir, réunion chez Blain, place du Pélican au café Saint-Michel (La Sociale n°37 du 19/01/1896 et Le Libertaire n°10 du 18/01/1896 et n°11 du 25/01/1896).

// Dans le n°48 des Temps Nouveaux, Hamelin demande la brochure de (Bordenave ?) ; « De Caserio à Ravachol, de quoi les députés sont-ils capable ?  » (Les Temps Nouveaux, n°37  journal du 18 au 24/01).

// Deux articles, un de La Sociale et un du Libertaire, critiquent l’habilité patronale aux allumettes de Trélazé, une leçon toujours valable aujourd’hui : il faut toujours se méfier d’un-e- patron-e- ou d’un-e- chef-fe -petit-e- ou grand-e-, surtout quand il à l’air affable, fait des compliments, etc. (La Sociale n°37 du 19/01/1896 ; Le Libertaire n°10 du 18/01/1896).

// Un samedi soir de la fin janvier, un gueuleton a lieu chez Bessonneau, des ouvriers -sans conscience- l’applaudissent. L’auteur de l’article publié critique leur peu d’intelligence (La Sociale n°39 du 02/02/1896).

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par D. à Angers (Les Temps Nouveaux n°39 du 25/01/1896).

  • FÉVRIER

// Réunions tous les samedis soir, à 8 heures du soir, réunion chez Blain, place du Pélican au café Saint-Michel (Les Temps Nouveaux n°40 du 01/02/1896 et Le Libertaire n°12 du 01/02/1896).

// Une grosse souscription de 18francs75 est versée pour la famille Monod, dont François Monod père de 4 enfants, de Dijon, est condamné au bagne pour ses idées anarchistes en août 1894 par des trélazéen-ne-s (Les Temps Nouveaux n°40 du 01/02/1896).

// Une souscription versée par Eugène L. (peut-être Lelièvre ? ou Lemaître ?) au profit du journal La Sociale est publiée : Eugène L. (Lelièvre ?) 0.50 ; Bert. Eug. (Bertin Eugène ?) 0.50 ; B. Auguste (Bertin Auguste ?) 0.20 ; B. Pierre (Bertin Pierre ?) 0.50 ; T. Jules (?) 0.50 ; F. François ( ?) 0.50 ; Aimée M (Aimée Manceau ?) 0.40 ; Total : 3francs 10. (La Sociale n°39 du 02/02/1896).

// Une autre souscription venant de Trélazé est versée par Piriou : Piriou (Probablement Piriou Jean-Marie dit La Sardine) pour 0.50 ; B. Jean ( trop de B. avec pour prénom Jean rien que ceux dans les listes) 0.25 ; M. Louis ( ? ) 0.50 ; X. pour 0.50 ; B. André (Bahonneau ? Bellanger ?, un-e autre ? ) 0.50 ; La Naze ( ) 0.25 ; Germinal (?) 1 franc. (La Sociale n°41 du 16/02/1896).

// Dans le même numéro, venant d’Angers et versée par P. : R. 0.25 ; C. 0.25 ; P. 0.50 (pour 1.25 ?) ; Hamelin (Émile ?) pour 0.50 ; C. fils pour 0.10 ; Papillon pour 0.10 ; Louis B. (trop nombreux) 0.25 ; Ch. pour 0.25 ; André P. (André Pierre ?) 0.25 ; compagne P. (?) 0.25 ; compagne L (? ) 0.25 ; B. (?) 0.60 + liste remise à C. 2 francs. (La Sociale n°41 du 16/02/1896).

// Barbaut -0.50 -, Flock -0.50 -, Baron (Eugène ?)-0.25- versent pour La Sociale (La Sociale n°42 du 23/02/1896).

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par H. et D. à Angers ; D. à Combrée (Les Temps Nouveaux n°40 du 01/02/1896 ; n°41 du 08/02/1896 ; n°42 du 15/02/1896 ; n°44 du 29/02/1896).

// Paiement du Libertaire par Hamelin dans le n°16 du 29/02/1896.

// Toujours l’exploitation chez Bessonneau, ce patron soit-disant philanthrope et encore présenté comme tel dans certains livres d’histoire. L’auteur raconte l’obligation d’acheter une couronne mortuaire pour la femme du patron, les heures retenues et les heures travaillées gratuites pour le patron, les primes (qui sont une honte soit-disant en passant) sucrées pour-un-oui-pour-un-non (La Sociale n°42 du 23/02/1896 et Le Libertaire n°15 du 22/02/1896). Dans Le Libertaire, une série d’article, peut-être de la même personne ?, tente de faire comprendre au travers de dialogues et discussions tenues avec des ouvriers du « bagne » ou par des exemples concrets sur les différences qui existent entre eux et « Lui« , l’exploitation qu’ils et elles subissent (Le Libertaire n°12 du 01/02/1896, n°23 du 14/04/1896).

lib n013 08021896 reu s faure angers

Archives Autonomies non encore mis en ligne. Le Libertaire n°13 du 08/02/1896

// Annonce des réunions publiques tenues par Sébastien Faure dans Le Libertaire n°13 du 08/02/1896.

  • Lundi 10 février 1896

Angers, Cirque national ou Cirque Théâtre, place Molière, 20h30, entrées à 1franc ou 50 centimes,  environ 1500 participant-e-s, conférence de Sébastien Faure et Matha « Oppose la théorie scientifique du déterminisme à la théorie mystico-religieuse du libre-arbitre ». Selon J-P Brachet, le thème était « la question sociale » (Le Libertaire, n°13, du 8 au 15/02/1896 et n°14 ; La Sociale n°40 du 09/02/1896 ; Les Temps Nouveaux n°41 du 02/02/1896). Un abbé professeur de théologie, veut parler, ce qui lui est accordé. Plutôt que de relever le débat et la contradiction, il propose à S. Faure un tête-à-tête plutôt qu’un débat public… (Le Libertaire n°14 du 15/02/1896).

  • Mercredi 12 février 1896

Angers, Cirque Théâtre, place Molière, 20h30, entrées à 1 francs ou à 50 centimes,  environ 2000 participant-e-s, conférence de Sébastien Faure, le sujet est-il « libre-arbitre et déterminisme » comme il semblerait dans le compte-rendu de la 1e réunion ?

  • Jeudi 13 février

Trélazé. soirée, discussion des idées libertaires ? puis soirée familiale improvisée avec plus de 200 personnes (Le Libertaire n°15 du 22/02/1896).

  • Vendredi 14 février 1896

Angers, Cirque Théâtre, place Molière, 20h30, entrées à 1 franc ou à 50 centimes,  environ 2000 participant-e-s, conférence de Sébastien Faure (Le Libertaire n°15 du 22/02/1896)

cirque théatre 2 ad49cartespostalesad496fi00542c2500250000000

Arch. du Dep. du 49

 

  • Samedi 29 février 1896

Salle Jouet, place des Arts, 20h : réunion publique et contradictoire. Sujet : « suffrage universel et abstention » (Le Libertaire n°15 du 22/02/1896).

  • MARS

    lib spécial election affiche p4 an 02 n018 14031896 500 000 ex tirés selon lib

    Archives autonomies non encore mis en ligne. affiche tirée à 500.000 exemplaires (!?) selon le Libertaire n°18 du 14/03/1896.

// Grève chez Bessonneau des peloteuses contre une baisse de 30% du salaire et toutes les immondicités qui se passe et sont sous-entendu dans les articles (La Sociale n°44 du 08/03/1896, n°45 du 15/03/1896, n°46 du 22/03/1896. Le Libertaire n°17 du 07/03/1896, n°19 du 21/03/1896, n°20 du 28/03/1896, n°21 du 04/04/1896). Bessoneau craint quand même la contagion puisqu’un sorte de police des ateliers semble exister et en particulier aussi pour débusquer celles et ceux qui donnent des informations sur ce qui se passe dans les différents ateliers. Partisan avant-gardiste du partenariat social chère à certains syndicats actuel, Bessoneau organise ainsi des conférences, des vins d’honneur en particulier aux ouvrières non-grévistes, offre un repas à des ouvriers charpentiers (avec l’argent gagné par ses mêmes ouvriers….) et pour montrer sa bienveillance à tout-un-chacun, il offre des cygnes à la ville d’Angers, etc. Pendant ce temps, les contre-maîtres se rendent chez les ouvrières pour les menacer individuellement, font virer des maris d’ouvrières grévistes pour que la faim fasse son œuvre… (La Sociale n°47 du 29/03/1896, n°48 du 05/04/1896 et Les Temps Nouveaux n°46 du 14/03/1896).

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par H. à Angers  (Les Temps Nouveaux n°45 du 07/03/1896 ; n°46 du 14/03/1896).

// Paiement des journaux du Libertaire par H. et/ou D. d’Angers (Le Libertaire n°17 du 07/03/1896 ; n°19 du 21/03/1896 ; n°20 du 28/03/1896).

parole révolté titre

arch. BNF/Gallica

// H. (probablement Hamelin) a commandé deux « Paroles d’un révolté » de Kropotkine (Les Temps Nouveaux n°47 du 21/03/1896). Il demande également le prix des brochures (pour 100 exemplaires ?) de « Ravachol à Caserio » (Les Temps Nouveaux n°48 du 28/03/1896).

  • Samedi 7 mars

A 8h du soir, salle Jouet, Place des Arts    « réunion publique et contradictoire : Le Pain gratuit et la Grève générale ». La campagne du Pain gratuit est combattu par les Temps nouveaux mais par de nombreuses personnes telle Sébastien Faure dans Le Libertaire. À l’opposé le journal de Pouget, La Sociale, est à fond pour cette propagande. les angevins soutiennent également cette initiative et cette propagande, preuve en est, le nombre important de réunions qui auront lieu sur ce thème. Cependant l’annonce dans les Temps nouveaux, n°4 du 23 mai annonce la même réunion au même endroit : « question sociale et pain gratuit » + dans la rubrique petite correspondance, il est inscrit « reçu Londres mandats. Merci. » Quelle signification ? (Le Libertaire n°17 du 07/03/1896 et La Sociale n°44 du 08/03/1896).

  • Samedi 14 mars

Réunion à Angers, salle Jouet, à 20h, sur le thème «  Le pain gratuit et les groupements » (La Sociale n°45 du 15/03/1896).

Vingt-cinquième anniversaire de la Semaine sanglante. https://placard.ficedl.info/mot6685.html

  • Samedi 21 mars (?)

Angers, salle Jouet, réunion sur « le pain gratuit et le communisme » avec pour orateur Philippe (La Sociale n°47 du 29/03/1896)

  • Jeudi 26 mars

Angers, salle Chanteau, réunion sur le pain gratuit (La Sociale n°47 du 27/03/1896)

  • Samedi 28 mars

Trélazé, 20h au café Clément au Buisson, conférence sur « Le Pain gratuit et l’Amour Libre » (La Sociale n°047 du 29/03/1896)

  • Mars ou Avril ?

À la suite de 3 conférences de Barrucand, un groupe nommé L’Action Sociale d’Angers est créé autour de cette question du Pain Gratuit. Le secrétaire est Phillipe qui demeure alors 7, place de la République à Angers (La Sociale n°49 du 12/04/1896).

  • AVRIL

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par H. et D. à Angers  (Les Temps Nouveaux n°50 du 11/04/1896 ; n°51 du 18/04/1896 ; n°52 du 25/04/1896).

// Paiement des journaux du Libertaire par H. d’Angers et s’enquiert du suivi des abonnements. Il crie le journal dans les rues et porte également à domicile (n°22 du 11/04/1896 ; n°23 du 14/04/1896 ; n°24 du 25/04/1896).

  • Samedi 04 Avril

Angers, café Duroy, rue Saumuroise, conférence « Les élections municipales, le pain gratuit, la grève générale » (Le Libertaire n°21 du 04/04/1896 et La Sociale n°48 du 05/04/1896).

  • Dimanche 12 avril

Angers, Salle Jouet, 14h « La femme dans la société actuelle. La femme dans une société meilleure » entrée 0F25, les femmes ne paieront pas,  fêtes familiales, chants, poésies, monologues. (Le Libertaire n°22 du 11/04/1896 et La Sociale n°49 du 12/04/1896).

  • Mercredi 15 avril

Tentative d’évasion par une vingtaine de prisonniers du bagne, sur la goëlette Le Delta qui les emmenaient à la Montagne d’Agent. Un camp agricole de 180 hectare situé sur l’embouchure de l’Oyapock, évacué en 1864, réoccupé partiellement en 1886. (Culture de caféiers et cacaoyers). Régis Meunier en fait partie (Le Libertaire n°27 du 16/05/1896). Selon le dossier du bagne de Meunier, ce n’est pas en mai mais le 15 avril que cette tentative a lieu.

  • Samedi 18 avril

Angers, salle Aubin, 133 rue Saumuroise, à 20h30, réunion publique sur « Les élections municipales, le pain gratuit, la grève générale » (La Sociale n°50 du 19/04/1896). Le texte d’une affiche à l’occasion du cirque-électoral et en lien avec le Pain Gratuit, est publié dans La Sociale (La Sociale n°50 du 19/04/1896).

  • MAI

// Selon un article généraliste de Paul Delesalle, même s’il y a du travail voire même un peu plus qu’en 1895, les prix à la façon sont toutefois à la baisse au May-sur-Èvre (Les Temps Nouveaux n°4 du 23/05/1896). Du même, un article du même journal mais du n°23 du 03/10/1896, il indique une baisse importante des salaires chez Bessonneau d’un tiers pour 200 ouvriers.

// Le journal Le Libertaire est également en vente chez Dron au 23 rue Bodinier, Duvuvier 26 rue Plantagenêt et chez Hamelin au 83 Fbg St-Michel (n°52 avril 1896). Hamelin envoie toujours les mandats de paiement pour Le Libertaire ainsi que B. et L.M pour Trélazé.

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par H. à Angers  (Les Temps Nouveaux n°01 du 02/05/1896 ; n°04 du 23/05/1896).

// Paiement des journaux du Libertaire par H. et D. (Le Libertaire n°29 du 30/05/1896).

  • Vendredi 8 mai

À 8h du soir au local de la Chambre syndicale de Trélazé.  « Les lecteurs du Libertaire [des Temps Nouveaux] sont invités à se réunir […]. Ordre du jour ; mesures à prendre pour faciliter l’apparition et l’existence du quotidien : La Clameur » (Le Libertaire n°25 du 02/051896 & Les Temps Nouveaux n°01 du 02/05/1896 ; La Sociale n°52 du 03/05/1896). Dans La Sociale n°55 du 24/05/1896, un nommé Germinal, à Malaquais, réceptionne les souscriptions pour La Clameur. Est-ce un nom de personne où le nom d’une groupe anarchiste comme pourrait le laisser supposer le n°55 du 24/05/1896 de La Sociale où une souscription est versée par de La Solitude et par « le groupe Germinal » ?

titre La Cravache Ad49 11Fi

Arch. Dep. 49 : 11 Fi. Une tribune libre; est publiée par A. Philippe dans ce journal sur plusieurs numéros sur le Pain gratuit.

  • Samedi 23 mai

Angers, salle Jouet, place des Arts, 20h30, réunion publique et contradictoire sur « La Question Sociale et le Pain gratuit » (La Sociale n°55 du 24/05/1896 ; Les Temps Nouveaux n°04 du 23/05/1896).

  • Samedi 30 mai

Trélazé, salle Clément, 20h30, réunion publique et contradictoire sur le thème « Le Pain Gratuit et la Révolution » (La Sociale n°56 du 31/05/1896).

  • JUIN

// À Trélazé, aux allumettes, un charivari a lieu face à l’injustice d’une mise-à-pied d’un ouvrier ; malheureusement, l’auteur utilise des propos antisémites (La Sociale n°58 du 14/08/1896), avec la Page de Une afférente. Quelques jours plus tard, un contre-maître se fait tabasser (La Sociale n°59 du 21/06/1896 et Le Libertaire n°32 du 20/06/1896).

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par H., D. et L. à Angers  (Les Temps Nouveaux n°06 du 06/06/1896 ; n°07 du 13/06/1896 ; n°08 du 20/06/1896 ; n°09 du 27/06/1896).

// Leduc porte et vend les journaux du Libertaire (Le Libertaire n°32 du 20/06/1896).

  • Dimanche 14 juin

À « 3 heures du soir, salle Jouet, Place des Arts, fête familiale. Chants, poésies, causerie, tombolas ». L ou D à Angers envoient les mandats (Hamelin parti ? en août de nouveau lui). Bordat (d’Angers abonné ?). E. Hamelin envoi un dialogue, non publié, entre votards et non votards et pour l’abstentionnisme. (Les Temps Nouveaux, n°7 du 13/06 au 19/06 et n°24 ; Le Libertaire n°31 du 13/06/1896 ; La Sociale n°58 du 14/06/1896)

  • lettre du 31 mai publiée en juillet

« […]Meunier qui a été condamné à Angers est partie de Cayenne avec 24 autres, il y a environ six semaines, pour aller à la Montagne d’Argent, avec une chaloupe. En route, il y a des détenus qui ont ligoté tout l’équipage et la chaloupe a été dirigée sur Démarara, (Guyane Anglaise) probablement pour rejoindre le Venezuela. Ils ont été arrêtés à bord ; 15 s’étaient déjà évadés, 10 restaient dans la chaloupe. Depuis, neuf ont déjà été repris, -ce qui fait 19 sur 25,- et on les attend prochainement à Cayenne. On dit que tous seront jugés à Cayenne par le Tribunal Maritime. Meunier est-il repris ou évadé ? Je n’en sais rien. Dans tous les cas, c’est malheureux pour lui, s’il n’a rien fait là dedans et qu’il passe au Conseil. […] » R. Meunier, trélazéen, est gracié en juin 1902, Chevry décède au bagne en 1898. (Le Libertaire, n°37 du 25 au 31/07/1896 p.1, publication d’une lettre publiée par La Sociale n°63 du 19/07/1896 et reprise dans le Libertaire. Lettre écrite à Cayenne et datée du 31 mai 1896 et signée C.M.).

  • JUILLET

    dessins la sociale 61 05071896

    Arch. CIRA Marseille. La Sociale n°61 du 05/07/1896

// Souscription de « camarades de Trélazé » pour 13francs75 afin de soutenir le journal La Sociale (somme importante qui témoigne du nombre de sympathisant-e-s libertaires) dans le numéro 64 du 26/07/1896.

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par L. à Angers  (Les Temps Nouveaux n°11 du 11/07/1896 ; n°12 du 18/07/1896).

// Les dépositaires des Temps Nouveaux, sont à Angers : Duvivier demeurant (?) 26 rue Plantagenet ; Dron demeurant 23 rue Bodinier et Leduc qui lui est au 18 rue Reculée et qui porte à domicile (Les Temps Nouveaux n°10 du 04/07/1896).

  • Dimanche 26 juillet

Aux Ponts-de-Cé, à 16 heures, sortie familiale des « copains et copines » (Le Libertaire n°37 du 25/07/1896 et La Sociale n°64 du 26/07/1896).

  • AOÛT

// Lors du Congrès de Londres de 1896, où les anarchistes furent exclus en tant que tel par les socialistes, Émile Pouget pût assister au Congrès car il était mandaté par des chambres syndicales, dont celle des ouvriers ardoisiers d’Angers-Trélazé. Ce mandatement viendrait selon F.Lebrun, uniquement de Ménard car le syndicat ardoisier serait alors en léthargie. (E. Pouget, L’Action Directe et autres écrits syndicalistes (1903-1910). Présentation & textes rassemblés par M. Chueca, Agone 2010. F. Lebrun, L. Ménard…  p19.), La Sociale n°65 du 02/08/1896.

// Souscription pour 5 francs de Trélazéen-ne-s pour aider à la naissance du journal anarchiste La Clameur qui se voulait quotidien (La Sociale n°66 du 09/08/1896).

// Souscription pour les enfants Mignot par H. (La Sociale n°69 du 30/08/1896).

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par H. à Angers  (Les Temps Nouveaux n°14 du 01/08/1896 ; n°16 du 15/08/1896).

  • Dimanche 09 août

alcazar angers bolero actuelAux Ponts-de-Cé une sortie familiale est organisée. Le rendez-vous est à 16h, derrière l’Alcazar à Angers (le Boléro actuel) La Sociale n°66 du 09/08/1896.

  • Dimanche 16 août

Sortie au bord de Loire, aux Ponts-de-Cé. Toujours le même rendez-vous à l’Alcazar (Le Libertaire n°40 du 15/08/1896).

Arch numérisées en ligne ISSS Amsterdam conf Boussouloux 1896 Nantes

Arch numérisées en ligne ISSS Amsterdam conf Boussouloux 1896 Nantes. Imprimée à Angers pdt ces conf ?

  • Mercredi 19 août

Trélazé. Broussouloux y parle du Congrès de Londres (La Sociale n°69 du 30/08/1896 ; Les Temps Nouveaux n°20 du 12/09/1896). Il sera impressionné, semble t-il, par l’organsiation des ardoisiers puisque -selon la bio du Maitron, le 17 octobre, à Saint-Chamond il vantera la puissance du Syndicat national des chemins de fer où l’organisation corporative des ardoisiers de Trélazé.

  • Samedi 22 août

Angers, salle Jouet, 20h30, conférence de Broussouloux. Thème : La Question religieuse devant la Question sociale (La Sociale n°68 du 23/08/1896). Un nommé Julden aurait également parlé (La Sociale n°69 du 30/08/1896)

  • Dimanche 23 août

Angers, salle Aubin, 135 rue Saumuroise, 14 heures, conférence de Broussouloux. Thème : Les Mensonges sociaux (La Sociale n°68 du 23/08/1896).

  • Mardi 25 août

Angers, salle Aubin, 20h30. Conférence Broussouloux. Thème : Le Militarisme et le Parlementarisme (La Sociale n°68 du 23/08/1896).

  • Samedi 29 août

Angers, salle Jouet, Place des Arts, 20h30. En soutien pour la parution du journal La Clameur, conférence Broussouloux avec pour thème : La Crise économique et les moyens d’en finir (La Sociale n°69 du 30/08/1896). Est-ce pour cette réunion qu’une convocation est envoyée trop tard par H.? (Les Temps Nouveaux n°18 du 29/08/1896).

  • SEPTEMBRE

// Annonce d’une tournée de conférences par Elie Lemanceau et Évariste Laurent qui passera par Angers et Trélazé (Les Temps Nouveaux, n°21 du 19/09/1896 ; Le Libertaire n°44 du 12/09/1896 et n°45 du 19/09/1896).

Notons que 3 mois plus tard (n°36 du 02/01/1897), Les Temps Nouveaux font passer un billet comme quoi il est peu sérieux. 

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par H. et D. à Angers ; L.M. à Trélazé  (Les Temps Nouveaux n°19 du 05/09/1896 ; n°20 du 12/09/1896 ; n°21 du 19/09/1896 ; n°22 du 26/09/1896).

  •  début septembre

Saumur, Bourse du Travail, quand ? Une ou plusieurs conférences de Broussouloux (La Sociale n°71 du 13/09/1896).

  • 14 au 19 septembre 1896

Au IIe congrès confédéral de la C.G.T. Broussouloux y représenta 5 syndicats de Saumur, le syndicat des Ardoisiers d’Angers-Trélazé et celui des Galochiers de La Flèche, et s’y fit remarquer par ses interventions à forte tonalité libertaire. Il proposa que la future Clameur soit l’organe de la C.G.T., mais le congrès refusa. Au terme des débats, il fut élu au Comité de la grève générale, et fut un des orateurs du meeting de clôture du congrès, avec Eugène Guérard, Riom, Faberot et Rozier. Selon J-P Brachet, Broussouloux serait venu faire une conférence sur « le syndicalisme ».

  • 3e semaine de septembre

Angers, salle Jouet et Bourse du Travail, conférences de Broussouloux. L’une contre le militarisme, l’autre sur l’utilité du syndicalisme, à condition toutefois, de ne pas y faire rentrer la politique de parti. Il parle également du projet du journal La Clameur (La Sociale n°73 du 29/09/1896).

  • OCTOBRE

// Dans la rubrique mouvement ouvrier, « À Angers, chez les ouvriers de l’industrie textile, diminution du gain hebdomadaire de près d’un tiers, atteignant 200 ouvriers » (Les Temps Nouveaux, n°22, du 03/10 au 09/10)

// « Les copains d’Angers » versent 5 francs « pour aider à la naissance de la Clameur » (journal quotidien anarchiste projeté, entre-autres, par Pelloutier et Pouget. (Le Père Peinard, n°1, série 2, 25/10/1896).

// Un nommé G. de la Membrolle envoie de l’argent en soutien aux Temps Nouveaux. Mais rien n’indique qu’il s’agisse du village du Maine-et-Loire (Les Temps Nouveaux n°23 du 03/10/1896).

// D. à Angers envois des règlements ou des abonnements de journaux du Père Peinard.

// Les dépositaires des Temps Nouveaux, sont à Angers : Duvivier demeurant (?) 26 rue Plantagenet ; Dron demeurant 23 rue Bodinier et Constant Bruon demeurant 21 Place de la République, ce dernier portant à domicile (Les Temps Nouveaux n°26 du 24/10/1896).

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par H. à Angers  (Les Temps Nouveaux n°26 du 24/10/1896).

// Hamelin semble envoyer aux Temps Nouveaux une proposition de présentation de candidats pour rire, afin de faire reconnaître l’abstention ? (Les Temps Nouveaux n°24 du 10/10/1896)

  • Dimanche 04 octobre

Angers, salle Jouet, 14h30, soirée familiale et propagande pour le futur journal La Clameur ainsi que pour la constitution d’une bibliothèque libertaire (La Sociale n°74 du 04/10/1896).

  • Jeudi 08 octobre (ou le 15/10 ?)

Angers, à la Bourse du Travail, Quintin (Quentin ? des charpentiers) et Brocherie (des sculpteurs d’Angers), rendent compte du Congrès confédéral à Tours devant une centaine de personnes. mais aussi de leur mandats. À une question, Quintin affirme avoir voté pour repoussé la politique du syndicat et que ce dernier ne devait s’intéresser qu’au mouvement économique et corporatif et qu’au delà de ça, avec le récent Congrès de Londres, les syndicats qui se sont intéressés à la politique n’ont en fait que servi de marchepieds aux politiciens. (La Sociale n°76 du 18/10/1896)

  • Dimanche 11 octobre

« À 2h30 de l’après-midi », salle Jouet,  soirée familiale (La Sociale n°75 du 11/10/1896 et Le Libertaire n°48 du 10/10/1896).

  • NOVEMBRE

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par B. et H. à Angers ; P. à Trélazé (Les Temps Nouveaux n°28 du 07/11/1896 ; n°30 du 21/11/1896 ; n°31 du 28/11/1896).

  • Dimanche 8 novembre

Constant BRUON

Constant Bruon en Argentine avec le journal La accion obrera. Arch. C.Bruon.

Salle Jouet, 14h30, causerie de Bruon sur  « Le rôle des anarchistes dans la société actuelle », + discussion au sujet du journal La Clameur, + poésies et chants, entrée gratuite. (Le Libertaire n°51 du 31/10/1896 et n°52 du 06/11/1896 ; Les Temps Nouveaux n°28 07/11/1896, le Père Peinard n°2,série 2, 01/11/1896).

  • Dimanche 15 novembre

// A 14h30, salle Aubin, rue de la Madeleine à Angers, réunion des anars d’Angers et Trélazé pour préparer la réunion de Sébastien Faure (Le Père Peinard n°4 du 15/11/1896)

// B. à Trélazé verse des mandats pour les journaux et la Solitude de Trélazé verse un trop perçu de cotisation pour le Père Peinard (le Père Peinard n°4 du 15/11)

  • Dimanche 29 novembre

// 14h30, salle Aubin, rue Saumuroise à Angers, réunion pour la création d’un groupe de Jeunes libertaires. (Le Père Peinard n°6, 2e série, 29/11/1896). A cette réunion des activités comme des sorties familiales et des réunions semblent-être prévues (Le Père Peinard n°8 du 13/12). Dans Le Libertaire n°55 du 27/11/1896, l’annonce est plus flou.

// B (Burgevin? Bordat ?)et H. à Angers et P.(Philippe ?) à Trélazé envoient les mandats au Père Peinard. Dans le n°6, la Solitude, via le Père Peinard envoie de l’argent pour les enfants Mignot (Le Père Peinard n°6 du 29/11/1896)

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Le Père Peinard n°8 du 13/12

  • DÉCEMBRE

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par B. et H. à Angers ; P. à Trélazé (Les Temps Nouveaux n°33 du 12/12/1896 ; n°34 du 19/12/1896 ; n°35 du 26/12/1896).

// D. et B. d’Angers versent les thunes pour les journaux du Père Peinard.

  • Mercredi 09 décembre

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    Archives autonomies non encore mis en ligne. Affiche extraite du Libertaire de la page 4 du n°44 du 12/09/1896 et destinée à être affichée.

Deux conférences de Sébastien Faure sur « les Crimes de Dieu » au Cirque-Théâtre à Angers. Environ 1800 personnes dans la salle du Cirque-Théâtre. Un nombre important de calotins qui s’étaient mobilisé depuis le week-end précédent. L’abbé Delahaye, accompagné de son frangin un exploiteur (voir art. dans Le Libertaire n°59 du 24/12/1896), tente de perturber la réunion. Ce dernier monte à la tribune, mais il ne peut se faire entendre tant les huées et sifflets sont nombreux et fort. Il redescend dans « l’orchestre »; mais perturbe sans arrêt Sébastien Faure en particulier quand il parle « du socialisme chrétien ». Lassé, Faure descend alpaguer l’industriel. Un début de bagarre générale commence. Sébastien Faure semble jouer des poings ! Il faut selon certains même protéger le patron de la fureur ouvrière… (Le Libertaire n°55 du 27/11/1896La Lanterne du 10/12/1896 ; Le Père Peinard n°09 du 20/12/1896).

  • Vendredi 11 décembre

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    Archives autonomies non encore mis en ligne. Affiche extraite du n°49 du 19/09/1896 du Libertaire et destinée à être affichée

Angers, Cirque-Théâtre ; 2000 personnes. Au moins 800 sont obligés de rester dehors. L’armée est réquisitionnée, face à l’appel aux violences des cléricaux, baïonnettes aux fusils. Les jeunes énervés cathos se font discrets, il faut dire qu’en plus des angevins, le SO est assuré « par les gars de Trélazé ». L’abbé Bonboeuf fait la contradiction (Le Libertaire n°58 du 17/12/1896).

  • Mercredi 16 décembre

Angers, conférence Sébastien Faure (Le Libertaire n°58 du 17/12/1896).

  • Vendredi 18 décembre

Angers, conférence Sébastien Faure (Le Libertaire n°58 du 17/12/1896).

A Trélazé, selon J-P Brachet, la même conférence se déroule devant 350 trélazéens.

1895

La page des attentats est (à peu près) tournée en France. Une amnistie « générale » est votée (mais excluant de nombreux anarchistes). Les journaux anars sont de nouveaux publiés en France : La Sociale d’Émile Pouget, Le Libertaire avec S. Faure, Les Temps Nouveaux de J. Grave. Les «  »individualistes » » se séparent un peu plus du mouvement anarchiste majoritaire et lance un journal La Renaissance. En juin, le 4e Congrès de la Fédération des Bourses du Travail nomme l’anarchiste Pelloutier comme secrétaire à la place du blanquiste Rieul Cordier.

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Sources : placard info et http://archives.ville-saint-denis.fr/galerie : 20Fi 2948

AD49 rapport 04071895 Leleièvre et Piriou prop p1

AD49 : 4M6/22.

// Un nommé P. à Trélazé (le Buisson), probablement Piriou  et B., D. à Angers ; H. (Hamelin de passage ?) et B., V. à Renazé se chargent d’envoyer l’argent des Temps Nouveaux et de faire parvenir la somme des ventes à la rédaction (n°22 p4) mais aussi, à peu près les mêmes pour La Sociale : Angers : D., B., H., P. ; Trélazé : P. ; Renazé : H. (sans doute Hamelin de passage) ; D. à Renazé. (Les Temps Nouveaux 6 et suivants : 7, 25, 27, 29, 35 ; La Sociale : n°10, n°15, n°19, n°21, n°22, n°24, n°28,).

// En juillet 1895, à Trélazé, le commissariat spécial, estime que les deux dépositaires principaux, Cantal et Piriou, vendent à eux-deux, entre 100 et 150 exemplaires de La Sociale et moins d’une centaine de numéros des Temps nouveaux, par semaine (rapport du 04/07/1895).

// Des brochures sont distribuées de la main à la main. En particulier « Évolution et Révolution » de Reclus ; « L’Ordre par l’Anarchie » de Saurin ; « La société au lendemain de la Révolution » de Grave semblent particulièrement prisées (rapport du 19/08/1895).

  • MARS

// Grève de Solidarité aux Allumettes de Trélazé envers les manufactures de Pantin et Aubervillliers contre l’utilisation du phosphore blanc. La grève reprend peu après car le directeur de Trélazé voulait coller un mauvais boulot à un ouvrier (La Sociale n°1 du 12/05/1895). Cependant, il semble que le secrétaire fédéral des Syndicats Allumettiers, Deroy, ai joué un rôle trouble dans la reprise du turbin (La Sociale n°02 du 19/05/1896).

  • 30 mars

Zévaes, rédacteur à la Petite république (socialiste indépendant), devant 1200 personnes traite de l’Internationalisme, critique les armées permanentes.
(Boussion S.)

  • 8 mai 1895

Trélazé : une dizaine d’ouvriers du fond, de la carrière de l’Hermitage, sont licenciés pour avoir molesté un contremaître.
(Poperen M.)

  • JUIN 1895

« LES OUBLIES DE L’AMNISTIE. La Sociale passe en revue les condamnés politiques qu’on n’a pas jugé à propos de faire bénéficier de l’amnistie, sans doute à cause de leurs opinions anarchistes. Ce sont 1° Cyvoct, condamné à mort, […] Viennent ensuite les « malfaiteurs » d’Angers, Meunier, Chevry, Fouquet et Philippe, condamnés à des peines diverses, en vertu de la fameuse entente. Les extraits de l’acte d’accusation que publie notre camarade caractérisent la mauvaise foi qui inspire toujours les magistrats dans les affaires analogues. Chevry, par exemple, a été condamné à cinq ans de travaux forcés, bien que, dit l’acte d’accusation, « aucun fait n’ait été relevé contre lui depuis le 22 décembre 1894 ; mais il est certain qu’il était un des habitués des réunions tenues chez Philippe, et qu’il a cherché à faire, à Angers et Trélazé, de la propagande anarchiste ». c’est donc bien à cause de ses opinions que Chevry a été condamné et, à ce titre, il aurait dû être amnistié. Quant à Meunier, voici ce qu’on lui reproche : « La correspondance saisie au domicile de ses parents le représente comme un esprit mauvais, dévoyé, ennemi par principe de toute autorité, dénué de sens moral, imbu des idées les plus fausses sur tout ce qui touche à l’organisation de la famille et de la société ». Coût : sept ans de travaux forcés. J’ignore si ce document est appelé à survivre aux successifs bouleversements qui se produiront à travers les âges, mais les générations futures seront stupéfaites d’apprendre, à sa lecture, qu’au siècle de Darwin, d’Ibsen et de Tolstoï, on condamnait un homme à sept ans de travaux forcés pour avoir l’esprit mal fait et des idées fausses ! […]
(Les Temps Nouveaux, numéro 05, 01-07/06/1895  et La Sociale n°02 du 19/05/1895.

  • JUILLET

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site de vente aux enchères. Frontispice, épreuve sur vergé. Signé à la mine de plomb. Format 38.5 cm par 50.8 cm. Roubille pour Les Temps nouveaux.

// Grève d’une semaine chez Bessonneau à l’usine de l’Ecce-Homo contre un contre-maître. C’est un échec, cependant un ouvrier qui balance aux chefs celles et ceux qui sont solidaires financièrement des grévistes, se fait « tatouiller », en clair tabasser (La Sociale n°10 du 14/07/1895).

  • AOÛT

// Un nommé Armand, envoie trop tard une convocation à La Sociale (La Sociale n°15 du 18/08/1895).

// Un article est publié au sujet d’élections contre les calomnies colportés par l’Éclaireur de Tours, sans doute un journal d’orientation guesdiste qui par le passé, dans le Nord, à menti, et contribué à faire condamné au bagne et à la mort-sèche Lorion-Girier (La Sociale n°15 du 18/08/1895).

 

AD Maine-et-Loire

// Eugène Lelièvre et Jean-Marie Piriou, se font prendre à lancer des journaux anarchistes (La Sociale et Les Temps Nouveaux ) et des brochures, au-dessus des murs de la caserne Dupetit-Thouars à Angers. Lors de réunions interne du groupe « Les indépendants », Cantal et Philippe les critiqueront vertement sur le fait qu’il ne faut pas s’exposer inutilement (Rapport du 18/08/1895).

// Une réunion organisée par les groupes Les indépendants, avec pour orateur Philippe, salle Jouet à Angers (Rapport du 18/08/1895)

  • SEPTEMBRE

// Du 23 au 28 septembre : Congrès constitutif de la C.G.T. à Limoges.

// À Trélazé, une conférence est faite par un « marquis » (?). À l’issue de celle-ci, une collecte est effectuée au profit de La Sociale et versée à la mi-septembre (La Sociale n°19 du 15/09/1895).

// À Angers, fin septembre, un groupe annonce qu’il organise des réunions hebdomadaires comme sur l’Octroi (La Sociale n°21 du 29/09/1895).

  • OCTOBRE

// Versement d’une souscription de Trélazéen -ne-s pour 1.40 franc pour soutenir le journal La Sociale, s’y ajoute également le versement de la « mère Peinard » qui est le surnom de Manceau Aimée, la compagne d’Émile Hamelin (La Sociale n°22 du 06/10/1895).

épée gendarme// Sans plus de date précise, aux Ponts-de-Cé, à l’occasion d’un bal, une bagarre éclate. Elle se règle vite, mais les gendarmes arrivés sur place se font rossés par les différents protagonistes et se font piquer un sabre (La Sociale n°22 du 06/10/1895). 

// Des trélazéen-ne-s versent pour 3 francs 60 pour les verriers de Carmaux (La Sociale n°24 du 20/10/1895)

  • NOVEMBRE

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Archives autonomies, non mis en ligne. Publication du Libertaire

// Régis Meunier et Anatole Chevry sont à l’Île Saint-Joseph en Guyane. Fouquet est peut-être dans une prison de France (La Sociale n°27 du 10/11/1895).

// Versement de la vente de journaux de La Sociale par P. à Trélazé (La Sociale n°27 du 10/11/1895).

// Un groupe de camarades anarchistes, à Cholet, procède à une grande vente de La Sociale d’après le n°28 du 17/11/1895.

// Dès le début de la parution du Libertaire, 4 personnes s’abonnent. Leurs initiales sont A., V., R. et B. d’Angers (Le Libertaire n°03 du 29/11/1895).

  • DÉCEMBRE

// Projet d’une conférence anarchiste sur Angers (La Sociale n°31 du 08/12/1895 et Le Libertaire n°04 du 06/12/1895).

// Un nommé R. Ed. d’Angers semble poser avoir une ou des questions sur l’amour libre, le journal Le Libertaire lui répond (Le Libertaire n°06 du 21/12/1895).

1894

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Caserio. Sources : BNF / Gallica

En janvier, vague de répression en France contre le mouvement anarchiste, suite aux votes des lois dites scélérates (et votées par les députées socialistes, lois dès 11 et 12 décembre 1893) : perquisitions, locaux mis à sac, militants emprisonnés, les journaux Le Père Peinard et La Révolte s’interrompent, des dizaines de militants se réfugient à Londres en particulier dans un quartier où de nombreux proscrits trouvent refuge : La petite France. Auguste Vaillant condamné à mort est exécuté le 07/02. 12 février : attentat de l’anarchiste Émile Henry dans le hall de l’hôtel Terminus à Saint-Lazare. 24 juin : assassinat du président Sadi Carnot par l’anarchiste italien Caserio.

25-27 juin. 3e congrès de la Fédération nationale des Bourses du Travail tenu à Lyon. 29 juin : Loi sur les retraites ouvrières et les caisses d’assurance maladie des mineurs.

17 et 27 juillet. Nouvelles « lois scélérates » de sûreté générale contre les anarchistes.

En août, deuxième procès spectacle de l’anarchisme à Paris, « le procès des Trente » qui tourne lui-aussi au ridicule pour l’accusation. En octobre, de l’exil de Londonien, les journaux The Torch et Le Père Peinard appellent les anars à investir le mouvement syndical. 14-16 septembre : Congrès national du P.O.F. tenu à Nantes. 17- 22 septembre : 6e congrès de la Fédération des syndicats tenu à Nantes, en commun avec la Fédération nationale des Bourses du Travail. Le congrès se prononce pour l’indépendance du mouvement syndical et la grève générale. Rupture avec les guesdistes.

Début de l’affaire Dreyfus (24/09) et en décembre, condamnation du capitaine Dreyfus.

  • 1894

// Thierry Buron, sans citer de sources me semble-t-il, indique que le nombre d’anarchiste aurait gagner 47 nouveaux militants, passant ainsi de 6 à 53 ! Un rapport issu des Archives nationales (F7 / 12506) parle lui de 97 anarchistes, dont 28 rayés et 5 considérés comme dangereux. (BURON Thierry, Le Mouvement anarchiste à Angers de 1892 à 1914, mémoire fait sous la direction de Jean le Yaouanq, 1990, Université François Rabelais, Tours).

// À Cholet, environ 17 000 habitant-e-s ; l’industrie textile ferai vivre dans la ville et les villages alentours près de 30000 personnes selon un article de l’Émancipation Ouvrière (n°01 de juin 1894).

  • JANVIER
  • 01 Janvier

À Brest, arrestations d’Hamelin et Meunier, en compagnies d’autres personnes. Leur logement est également perquisitionné (le Radical du 03/01/1894). Est-ce le même jour, est-ce le 08 janvier ?, toujours est-il que Meuneir est arrêté, suite à un mandat du parquet d’Angers. Il est mis en détention préventive avant d’être transféré sur Angers (La Petite presse du 09/01/1894).

  • 04 Janvier.

Angers. 1er Interrogatoire d’Henri Mercier par le Juge d’Instruction.

  • 08 Janvier

Angers. 3e interrogatoire d’Henri Mercier.

  • FÉVRIER

20150708_110818 AD49 4M6 29 fevrier 1894 A Carnot le Tueur affiche saisie

AD49 : 4M6/29.

// Alors qu’ils sont l’objet d’une surveillance étroite, les anarchistes – Philippe et Mercier- se font interroger pour un lot d’affiches à leur destination, en provenance de Londres et intitulé « Carnot le tueur !« . Ils répondent qu’ils ne sont pas responsable de ce que l’on envoie à leur adresse, voire même d’une ancienne adresse pour Mercier… (Arch. Nat. BB1 86450 : courrier du Proc. Général du 19/02/1894 ou note du 21/02/1894).

  •  16 février

Angers. 5e interrogatoire de Mercier par le juge d’instruction d’Angers. Henri Mercier reçoit à une ancienne adresse, qui plus est au mauvais numéro, l’affiche « Carnot le tueur » envoyée de Londres à Angers.

  • 18 février 1894

Dans un rapport du 18 février 1894, du commissariat spécial sur Eugène Lelièvre, lors de la grève des Allumettes, il aurait « excité les dragons à la désobéissance en s’écriant ‘’frères de misères, si on vous commande de charger, tournez la crosse en l’air’’. Par ailleurs il incite les ouvriers des allumettes, avec d’autres carriers, à tenir bon. (AD49 4M6/15)

  • 19 février 1894

Lors des perquisitions chez les anars de Loire-Atlantique, l’anarchiste Prion est arrêté car il entretenait une correspondance avec l’anarchiste Philippe, « impliqué dans l’affaire Vaillant ». Les anars du 44 recommandent la prudence et la discrétion. (Y. Guin, p.294)

Le même jour, premières perquisitions de l’année, en Anjou chez les anars. (Sources : Brachet J-P.)

  • 20 février 1894

Par 14 voix contre 9 et une abstention, Bernard est exclu du poste de secrétaire de la Bourse du travail. Deux facteurs se rencontrent pour l’exclure. Le premier est qu’il est anarchiste, révolutionnaire et que la majorité est plutôt modéré. Mais le fait principal est qu’il lui « est reproché retards, négligences dans la besogne administrative, des absences injustifiées, parfois un état d’ébriété avancé », ce qu’il admet d’ailleurs. Le nouveau secrétaire de la Bourse du Travail d’Angers est Lhumeau de tendance plus modéré.

  • 11 mars

Perquisitions en Anjou chez les anarchistes. (sources : mémoire de Brachet J-P). Entre autres : Bernard, Georget Olivier, Monternault Louis, Chrétien Eugène

  • 14 mars

Angers. 6e interrogatoire de Mercier par le juge d’instruction d’Angers sur ses liens avec Hamelin, etc.

  • 17 mars

Angers. 7e interrogatoire de Mercier par le juge d’instruction d’Angers sur ses idées et sa propagande.

  • fin mars 1894

A propos du procès en Assises, des fréquentations des uns et des autres « Bien que la situation soit très calme en apparence, il semble que les esprits soient quelques peu excités. Ainsi on a fêté, samedi soir par d’amples libations, dans un débit de vins tenus par un sieur Blot, la mise en liberté des compagnons [Veau?] Morin et Houassin Ernest, arrêtés récemment pour cris séditieux » le 14 mars (ils ont chanté la Carmagnole). Par ailleurs, il semble que certains anarchistes aient tenus des réunions secrètes, à proximité de la carrière de la Grand’Maison avec Ménard, Georget, Becmoeur, Morin, Lemaitre, Pironi, Laurent, Monternault, Leroy, Bahonneau, etc. et ce à aux moins deux reprises. (AD49 4M6/15)

  • rapport du 1 avril 1894

Perquisition au domicile de Philippe suite à une délation. Le but : « recherche d’engins meurtriers ou incendiaires agissant par explosion » au 14 rue Millet. S’y trouvaient 3 hommes et deux femmes : sa concubine ; le père de cette dernière Cléro J-P ; Henri Arnault, tisserand à Cholet ; Coutant Hortense (épouse d’Arnault). (AD49 4M6/15)

  • rapport du 6 avril 1894

D’autres perquisitions ont lieu à Angers et Trélazé ; chez Maillard sa femme est surprise a caché de la correspondance et des n° du Père Peinard « dans son corsage ». Moru se plaint de s’être fait prendre des registres de son travail et du coup d’avoir perdu son travail ; des réunions ont lieu par ailleurs dans la cambuse collective gérée par Ménard et Georget entre autres. Toutes ont lieu en rapport avec l’explosion du restaurant Foyot.
(AD49 4M6/15)

  • 23-28 avril

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phot issue de In Situ, revue des patrimoines, 26-2015. Membres du comité central de la Fédération nationale des ouvriers et ouvrières des manufactures d’allumettes de France, lors du deuxième congrès national tenu aux Quatre-Chemins en avril 1894. Au centre, Louise Ménard, présidente d’honneur et déléguée de Trélazé. Archives Fédération CGT des tabacs et allumettes. © CGT Tabacs et Allumettes.

  • 21 Mai à juin 1894

Procès des anarchistes Philippe, Meunier, Chevry, Fouquet, Mercier et Guenier devant la Cour d’Assises : procès pour association de malfaiteurs. Les 5 hommes sont (ré)arrêtés en avril 1894 et poursuivis en vertus des lois scélérates de novembre 1893 : propos ou correspondances anarchistes, placards affichés (AD49 4M6/15.) L’appel en Cassation sera balayé tant sur les arguties juridiques que sur des éléments de fonds tel la question : peut-on être jugé sur un prétendu délit, commis antérieurement à la promulgation d’une loi (Journal des Parquet, 06/07/1894).

Voir article et sources

  • JUIN

// Parution du Bulletin mensuel de la Fédération nationale du Textile, publié à Roubaix. D’inspiration guesdiste, les anciens camarades du choletais écrivent régulièrement dedans.

L'Émancipation_ouvrière___bulletin_mensuel_[...]Fédération_nationale textile an01 n01

arch. BNF/Gallica

  • 25 au 29 juin

Lyon. Congrès de la fédération nationale des Bourses du Travail. Les Bourses de Cholet, Saumur et d’Angers sont respectivement représentées par Dubois de Paris ; Bousquet de Toulouse et Yvan -sans précision, sans doute Lyon-. Toutefois Angers et Saumur devaient se faire représentées (comme Rennes) par le délégué de Nantes : Colombes. Les autres délégués refusent cette combinaison donnant à une personne plus de voix et de mandats que les autres. (L’Ouvrier Syndiqué des Bouches du Rhône, n°131 du 15/09/1894).

  • JUILLET

// Envoi de cotisations pour les syndicats de tisserands du May-sur-Èvre, de Cholet et de la Bourse de Cholet ; de renseignement divers pour Cholet et la Séguinière ; envoi de 40 francs via Cholet, pour moitié du Comité Régional de l’Ouest et pour moitié du syndicat de Cholet pour la délégation de Manchester (L’Émancipation ouvrière °2 de fin juillet).

  • 06 juillet

Perquisitions chez des anarchistes (Brachet).

Rejet du pourvoi pour Chevry et Meunier.

  • 08 juillet

Perquisitions en Anjou chez des anarchistes (Brachet)

  • 10 juillet

Perquisitions (Brachet)

  • 18 juillet

Perquisitions (Brachet)

  • 27 juillet

Perquisitions (Brachet)

  • AOÛT

// Versements des cotisations des syndicats de tisserands de Cholet, du May-sur-Èvre, de La Séguinière ; des renseignements de Cholet (L’Émancipation n°3 de la fin août 1894, compte-rendu du Conseil Fédéral du 23/08/1894).

  • 6 août 1894

Ménard part à Paris comme témoin à décharge pour le procès des Trente.
(F. Lebrun, L. Ménard…)
ménard à paris 1894

  • 9 août 1894

Paris. Suite à une perquisition à Aix, chez l’anarchiste Leyet, des registres de Sébastien Faure sont saisis. Les noms de Sevry Emile, Pyramide à Trélazé ; Guénier de Trélazé et Maynard hôtelière à Trélazé sont trouvés. Des perquisitions sont demandées. En réponse à cette note du 4e bureau, il est affirmé que chez Sevry rien d’utile ne fut trouvé ; que Guesnier bénéficie d’un acquittement pour association de malfaiteur ; pour la veuve Maynard, les flics affirment qu’elle a bonne réputation, ne semble pas être anar ni son fils ; mais que son débit de boisson est fréquenté par des compagnons et qu’«elle peut leur remettre des correspondances sous son couvert». (AD49 4M6/15)

  • SEPTEMBRE

// Versement de cotisation pour le syndicat de Cholet ; renseignement à une demande précise du syndicat de Bégrolles (L’Émancipation n°4 de septembre et octobre 1894 – pour être publié en début de mois – compte-rendu des Conseils Fédéraux des 06 et 20/09/1894).

// En septembre, le Congrès corporatif de la Fédération des syndicats à Nantes qui débat de se rallier à la grève générale et ainsi/aussi rejeter la tutelle des partis politiques provoque une scission. En gros, restent à la Fédé. des Syndicats les guesdistes. Ceux partisans de la grève générale s’en vont et vont créer la C.G.T.

  • OCTOBRE

// Versement de cotisations et demande de journaux pour le syndicat des tisserands de La Séguinière (L’Émancipation n°5 de novembre 1894).

  • 16 octobre 1894

La fête de Malaquais est calme, sans aucun incident ! Une grande première selon les flics. Selon les argousins, les habitantEs obéissent aux consignes de discrétions données par les anarchistes pour ne pas « donner de prises à la police« . « Du reste, dès qu’un individu commence à parler politique, il se trouve toujours un camarade ou, à défaut, le débitant, pour le faire taire ou détourner la conversation au moment opportun. ». Il n’y même pas une chanson révolutionnaire ou « un refrain séditieux sans lesquels il n’y avait pas de bonne fête autrefois« . Lors de la fête, il note que Philippe et sa maîtresse se promène en compagnie du ménage Lemaître, que Mercier est accompagné de sa famille et du couple Lelièvre mais qu’on aperçoit déambulant également d’autres anarchistes seul ou en couple : Ménard et sa femme, Bahonneau, Bertin, Arlet, Gasnier (Henry ou Adolphe ?), etc.

Au cours d’une réunion à « La Solitude », les conseils donnés –auraient- été pris par Ménard, Lemaître, Georget, Bahonneau, Attibert François, Sevry, etc. « il faut se taire et se taire partout, ne plus parler d’anarchie, car il y a des oreilles qui ne laissent rien perdre ».
(AD49 4M6/15, rapport du 15/10/1894)

  • NOVEMBRE

// Lors du Conseil Fédarl du 15/11/1894 de la fédération du Textile, dans le compte-rendu publié dans le numéro 06 de décembre ; il y ait fait part d’une réponse donnée au syndicat de Bégrolles et surtout l’annonce du Congrès national en mai 1895, avec une demande liée, pour Cholet pour savoir s’ils peuvent accueillir le Congrès.

  • 10 au 16 novembre 1894

Grève à Trélazé à la carrière de la Grand’Maison. Piron, ouvrier carrier d’à-bas, est mis à pied un jour, pour refus d’obéissance. Tous les ouvriers fonceurs et ceux d’à-haut cessent le travail. Les ouvriers se déclarent content de leur paie et n’agissent que par solidarité. Notons qu’il existe à ce moment deux groupes principaux d’anarchistes à Trélazé, l’un plus violent et insurrectionaliste avec Mercier, savetier tenant l’échoppe à Trélazé, L’Arche de Noé anarchiste (84 membres) et l’autre se réunissant à la Solitude de Malaquais (Société éducative et d’enseignement, plus syndicaliste) avec Ménard, Bahonneau, Georget comprenant 52 membres. Il existe également d’autres petits groupements annexes, de jeunes principalement. Tous se rencontrent régulièrement par ailleurs. Il existe une vraie porosité entre les groupes et il ne faut pas y voir l’imagerie traditionnelle déformante d’une pseudo-coupure entre « individualistes » et « communistes » ou « syndicalistes ».
(M.Poperen, Un siècle…)

  • DÉCEMBRE

// Au conseil fédéral de la Fédération du Textile tenu le 24/12/1894, annonce que le 3e Congrès de la fédération se tiendra en mai 1895 à Cholet. En parallèle un texte annonce quels sont les grandes lignes les objectifs, en particulier la finalité du mouvement syndicaliste, « la socialisation de tous les moyens de production » (L’Émancipation n°7 de janvier 1895 ; compte-rendu et texte général).

  • 20 décembre

Départ sur le Ville de St-Nazaire, pour le bagne de Chevry et Meunier.