1898

13 janvier : parution de « J’accuse » de Zola dans l’Aurore (procès en Février de Zola). Les socialistes sont divisés. Le manifeste du groupe socialiste recommande : « Ne vous enrôlez dans aucun des clans de cette guerre entre bourgeois. » 20 février : Création de la Ligue des droits de l’homme et du citoyen. En avril, le 9, : loi sur la responsabilité des accidents du travail, qui oblige le patronat à garantir le travailleur contre le risque d’accident du travail. Un droit d’indemnité est créé. En juillet, F. Pelloutier est nommé secrétaire de la Chevalerie du Travail, le Premier juillet  le C.R.C. devient P.S.R. Le 13/07 : arrestation de Picquart, Esterhazy. Ce dernier bénéficiera d’un non-lieu le 12 août. Du 17 au 20/09 : Congrès national du P.O.F. tenu à Montluçon. Formation d’un Fédération des groupes socialistes révolutionnaires indépendants devenue Confédération des socialistes indépendants en 1899. Du 21-24 septembre:  7e congrès de la Fédération nationale des Bourses du Travail tenu à Rennes puis du 26 septembre-1er octobre: 10e congrès national corporatif (IVe de la C.G.T.) tenu à Rennes.

// En Maine-et-Loire, selon un article du Père Peinard, les catholiques ont multiplié par 5 en 17 ans leur patrimoine immobilier (Le Père Peinard n°89 du 03/07/1898).

// Selon un article de L’Ouvrier des deux mondes, pour 11 heures de travail, les tisseurs choletais gagnent environ 1 franc 25 (L’Ouvrier des deux mondes n°15 du 01/05/1898 ; dans Bulletin Social).

 

  • JANVIER

// En janvier, les règlements des journaux du Père Peinard sont payés par A. de Trélazé (n°063 du 02/01), D. et B. à Angers. Les Temps Nouveaux eux, sont payés par P.A. d’Angers (Les Temps Nouveaux n°41 du 05/02/1898).

// Dans le numéro 41 du 05/02/1898 des Temps Nouveaux, des camarades de Brest rappellent le souvenir de Meunier au bagne en versant des sous pour soutenir le journal.

// Des trélazéens pour 3francs50 et des camarades de La Forêt pour 5 francs, donnent de l’argent pour le Père Peinard. Il s’agit de Germinal, Oger, Marianne, une copine, Mercier, des révoltés, Armand, un malheureux, pous-au-cul… (Le Père Peinard n°66 du 23/01/1898)

// « Voyez-vous, les bons bougres, tant que le peuple tombe seul sous la coupe des jugeurs et des garde-chiourmes, les journaleux restent indifférents et muets comme des carpes. Mais ça change de gamme dès qu’un jean-foutre de la haute se trouve pris dans la filière […] Et vous Môssieur Zola,… que ne réclamez-vous avec la même flamme que pour Dreyfus, la mise en liberté de Girier-Lorion, de Meunier, de Chevry, de Monod, de Liard-Courtois, de Vauthier, de Lardoux ? Dites… Pourquoi ? » (Le Père Peinard, 2e série, édito du n°64 du 09/01/1898 ; n°65 du 16/01/1898 ).

// Philippe, condamné en Maine-et-Loire pour propagande anarchiste en vertus des lois scélérates à 5 ans de sursis, est condamné comme gérant de La Cravache à Roubaix à un mois de prison, 50 francs d’amende, 100 francs de dommages et intérêts au profit d’un patron, Wibaux, dont il avait dénoncé les turpitudes. La Cravache cédera la place au Cravacheur. Philippe s’exile à Londres mais fait parvenir un texte où il s’accuse d’un texte signé Leon Wolke. Il s’accuse car ce dernier est poursuivi en justice. (BNF, Les Temps Nouveaux n°37 et n°43 du 19/02/1898 et Le Père Peinard, série 2, n°063 du 02/01/1898).

// Émile Hamelin se présente comme candidat abstentionniste aux législatives. (AM de Trélazé, 1K52)

// Grosses manifestations pro-militariste et antisémite à Angers après la parution du J’accuse de Zola. Des anarchistes par la voie de Ménard, proposent aux socialistes angevins de s’allier contre ces manifestations. Les socialistes refusent. (Boussion S, …  & F. Lebrun, L. Ménard) voir aussi projet de conférence Janvion (AN F7/12506). Voir également le compte-rendu d’une de ces manifestations, écrit peut-être par Bruon (Le Libertaire n°120 du 13/03/1898 et n°122 du 20/03/1898).

Arch numérisées en ligne ISSS Amsterdam Le Libertaire 1898 pas parution

Arch numérisées en ligne ISSS Amsterdam Le Libertaire 1898. Annonce de la non publication du Libertaire pour raison financière

  • 28 janvier

Paris. Réunion de la Fédération des Bourses du Travail. Cholet représentée et prend part aux discussions (L’Ouvrier des deux mondes, n°16 du 01/06/1898).

  • FÉVRIER

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par P.A. d’Angers (Les Temps Nouveaux n°43 du 19/02/1898).

// P. de Saumur reçoit des infos sur un journal aux Temps Nouveaux n°44 du 26/02/1898.

  • 10 février

Paris. Réunion de la Fédération des Bourses du Travail. Cholet représenté. Saumur paye sa cotisation de 6francs 30 et donne 11 francs pour participer à l’envoi d’un délégué en Algérie, sous condition que le délégué soit membre d’une Bourse fédérée et tirée au sort. Si la Bourse désignée ne peut fournir un délégué, le délégué devrait être choisi par le Comité fédéral. La Bourse de Saumur demande de lui désigner un représentant pour les réunions de la Commission (L’Ouvrier des deux monde n°16 du 01/06/1898).

  • 27 Février

À 15h, au café les Bonnes Fillettes, réunion des anarchistes d’Angers -qui invitent ceux et celles de Trélazé- pour réfléchir à faire une campagne contre les élections (Le Père Peinard n°71 du 27/02/1898 et Le Libertaire n°119 du 26/02/1898).

  • MARS

// Germinal, Ferd., F. Fort, Vibet versent de l’argent pour Les Temps Nouveaux dans le numéro 45 du 05/03/1898. Germinal rouge, un libertaire, deux frères, un coq, en tout et pour tout, G.V. rue S, anonyme, G.L, d’Angers versent de l’argent pour les Temps Nouveaux dans le n°47 du 19/03/1898. Les ardoisiers de la Forêt, près de Noyant-la-Gravoyère versent eux pour deux francs dans le numéro 46 du 12/03/1898.

// Les paiements de journaux du Père Peinard sont effectués par P.A. de Trélazé et B. d’Angers (Le Père Peinard n°73 du 13/03/1898).

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Archives autonomies

// Le journal Le Naturien, un journal anarchiste et précurseur de l’écologie politique et sociale est vendu au 7 Place de la République à Angers mais aussi diffusé à la criée par Émile Hamelin (Les Naturiens n°3 du 01/05/1898 et n°04 du 01/06/1898).

// Les paiements du Libertaire sont effectués par P.A. d’Angers (Le Libertaire n°122 du 27/03/1898).

// Un court article signé des initiales P.D., explique la misère à Cholet en particulier pour les tisserands (Les Temps Nouveaux n°48 du 26/03/1898).

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Arch. FH.

// Des articles du Père Peinard permettent de continuer la propagande en faveur « des oubliés du bagne » (édito du Père Peinard n°72 du 06/03/1898) mais aussi des articles plus précis sur les affaires comme celui des anarchistes d’Angers (Le Père Peinard n°072 du 06/03/1898).

  • 11 mars

Paris. Fédération des Bourses du Travail. Dans cette séance la Bourse du Travail de Cholet informe la Fédération qu’elle ne peut payer plus. Les tisserands gagnent entre 18 et 40 francs par mois. L’Ouvrier des Deux Mondes semblent servir utilement de lien en particulier aux petits syndicats (L’Ouvrier des Deux Mondes n°17 du 01/07/1898).

  • Samedi 26 Mars

Angers. Cirque-Théâtre. Conférence de Millerand et intervention de David. Selon Pierre André, Millerand soutien que le triomphe du Socialisme est liée à la grandeur de la Patrie française ; qu’il n’y a pas de liberté individuelle sans propriété individuelle ; veut que les propriétés capitalistes soient remises aux mains des artisans et petits commerçants. David intervient que pour supprimer les Lois scélérates, il faut d’abord voter (Le Libertaire n°125 du 17/04/1898).

  • AVRIL

// Au mois d’Avril, les versements des ventes du Père Peinard sont assurés par P.A. de Trélazé ; H. , A. et (P.A. identique A; et celui Trélazé ?) à Angers ; C. à Saumur ; L. à La Forêt (?) : numéros 80 du 01/05/1898 ; n°78 du 17/04/1898 ; n°77 du 10/04/1898 ; n°79 du 24/04/1898.

// Les versements pour Les Temps Nouveaux sont effectués par P.A. ; M. et H. d’Angers : Les Temps Nouveaux n°49 du 02/04/1898 ; n°50 du 09/04/1898 ; n°51 du 16/04/1898 ; n°01 du 30/04/1898.

// Les paiements pour les ventes de journaux du Libertaire sont effectués par Pierre André et H. (Hamelin sans doute) d’Angers ; L. à La Forêt de Combrée et C. à Saumur (Le Libertaire n°126 du 24/04/1898).

// Souscriptions d’angevin-e-s pour la publication d’affiches du Père Peinard pour 1fr70 (Le Père Peinard n°79 du 24/04/1898).

// Un vendeur de journaux anarchistes d’Angers se fait incarcérés car il est intervenu contre des roussins qui emmenaient avec brutalité un prisonnier. Pierre André retranscrit son interrogatoire à la prison par un gardien (Le Libertaire n°123 du 03/04/1898).

// À Brissac, un des garde du château tire au fusil sur un braconnier, nommé Massonneau, qui tendait des pièges à la lisière d’un bois, et le tue. Un correspondant local des journaux anarchistes, Pierre André, ironise sur le fait que pendant La Commune, au cours de la Semaine sanglante, il n’y eu pas de protestation.  En tout cas l’Ordre et la Propriété sont sauf puisqu’à priori le garde-chasse fût acquitté tandis que Charassé, le gus qui accompagnait Massonneau fût lui condamné à 50 francs d’amende pour braconnage… À ce propos, une petite question contemporaine, le duc ou le machin-chose qui se veut le gardien d’un patrimoine plus que de sa particule et des biens qui vont avec, se sent-il l’héritier aussi de ce meurtre ? (Les Temps Nouveaux, n°01, année 4, du 30/04 au 06/05 et n°09 du 25/06/1898, Le Libertaire n°126 du 24/04/1898 et le Père Peinard n°86 du 12/06/1898)

  • Dimanche 10 avril

Réunion des « camarades d’Angers et Trélazé » à 14h, aux Bonnes-Fillettes, à Angers (Les Temps Nouveaux n°50 du 09/04/1898, Le Libertaire n°124 du 10/04/1898 et le Père Peinard n°77 du 10/04/1898).

  • Dimanche 17 avril

Réunion aux Bonnes Fillettes à 14h (Le Père Peinard n°78 du 17/04/1898).

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Affiche/Tract de la CGT ? peut-être de 1898 ? Trouvé sur un site d’enchère.

  • Samedi 23 et dimanche 24 Avril

À Trélazé, deux réunions électorales se font plus ou moins perturbées. L’une, menée par un candidat de gauche, « un socialo (…) bon fieu mais pas mariole » tente de convaincre les auditeurs et auditrices qu’il faudrait voter pour lui mais que connaissant les trélazéens à défaut de voter pour lui il ne faut pas voter pour les autres… Le lendemain, le dimanche, c’est le ratichon Bosseboeuf qui tente de convaincre le public de voter pour lui. Puis il enchaîne sur une seconde réunion en Breton mais là, il dit aux femmes que ce n’était pas leur place. Du coup, ça se passe mal, et partira accompagne par la Chanson du Père Duchesne (Le Père Peinard n°80 du 01/05/1898 et Le Libertaire n°134 du 18/06/1898 sur l’abbé).

  • MAI

// En Mai, les journaux Les Temps Nouveaux sont payés par P.A. d’Angers, M. à Saumur, L. à La Forêt de Combrée (Les Temps Nouveaux n°02 du 07/05/1898 ; n°03 du 14/05/1898 ; n°05 du 28/05/1898).

// En mai, les règlements des ventes de journaux du Père Peinard, sont réglés par H., D. et B. à Angers, A. à Trélazé et L. à La Forêt (Le Père Peinard n°82 du 15/05/1898, n°84 du 29/05/1898 et n°85 du 05/06/1898).

// Les journaux du Libertaire sont payés par A. (P.A. ?) et H. d’Angers (Le Libertaire n°128 du 08/05/1898 et n°130 du 22/05/1898)

ppeinard 05_amsd93_20fi_2978// Envoi d’argent d’un ouvrier de l’Ecce Homo pour les affiches du Père Peinard (Le Père Peinard n°82 du 15/05/1898).

  • JUIN

// Au mois de juin, les règlements des journaux des Temps Nouveaux sont payés par P.A. et H. à Angers, H.P. à Saumur et L. à Combrée (Les Temps Nouveaux n°06 du 04/06/1898 ; n°07 du 11/06/1898 ; n°08 du 18/06/1898 ; n°09 du 25/06/1898).

// En juin, les versements des règlements des ventes de journaux du Père Peinard, sont effectués par P.A. à Trélazé, H. à Angers, L. à Combrée, C. à Saumur (Le Père Peinard n°86 du 12/06/1898, n°87 du 19/06/1898, n°88 du 26/06/1898, n°89 du 03/07/1898).

// Les versements pour le paiement des ventes de journaux du Libertaire sont effectués par D., H. et P.A. d’Angers ; L. à La Forêt de Combrée (Le Libertaire n°132 du 05/06/1898 et n°134 du 18/06/1898).

// Dans Le Libertaire n°134 du 18/06/1898, dans la rubrique petites correspondances, une réponse à G. de Trélazé (MAIS est-ce bien cette ville car difficile à voir) qui demande des brochures mais surtout une réponse sur son individualisme.

// À Angers, fin juin, à peine un sixième des électeurs se déplacent pour voter pour compléter le Conseil Municipal (Le Père Peinard n°89 du 03/07/1898).

  • Samedi 18 juin

Angers, café des Bonnes Fillettes, rue Danfert-Rochereau, réunion des camarades angevin-e-s et trélazéen-ne-s pour préparer la réunion publique de Henri Dhorr à la Salle Aubin, le 29 juin (Les Temps nouveaux n°08 du 18/06/1898, Le Père Peinard n°87 du 19/06/1898 et Le Libertaire n°134 du 18/06/1898).

  • Samedi 25 juin

Angers, 20h30, réunion au café Le Petit Tonneau, à la Madeleine pour préparer la conférence d’Henri Dhorr. Il s’agit probablement de mettre en place ce que l’on appelle le SO ou la Sérénité Organisée de nos jours suite aux violences lors de la tenue de la conférence Janvion de décembre 1897 (Le Père Peinard n°88 du 26/06/1898 et Le Libertaire n°135 du 26/06/1898).

  • Mercredi 29 juin

Henri Dhorr, tient une conférence en faveur de Dreyfus -selon Boussion et Brachet- à la salle Aubin, rue Saumuroise, à Angers. Cependant, dans un court compte-rendu publié dans le Père Peinard, il n’est pas directement fait mention de Dreyfus, mais des marloupiers de la haute, des gouvernants, des galonnards, des jugeurs, des ratichons et autres porcs vermineux qui ont été passé ferme à l’astique. Le thème de la réunion annoncée dans Le Libertaire est d’ailleurs « Ce que veulent les anarchistes« . Selon un article de critique construite, d’un nommé Teberli dans les Temps nouveaux, cette conférence traite d’une part de la société actuelle et de la société future. Il y avait 300 personnes selon  les journaux anarchiste le Père Peinard et Le Libertaire. Dans les Temps Nouveaux le compte-rendu parle de 200 environ. (Boussion S. et Brachet J-P, op;cit. ; Le Père Peinard n°88 du 26/06/1898 ; n°90 du 10/07/1898 ; Les Temps Nouveaux n°11 du 09/07/1898 -il est par ailleurs fait mention de la conférence Janvion perturbée par les étudiants catholiques en décembre 1897- ; Le Libertaire : n°130 du 22/05/1898, n°135 du 26/06/1898, n°137 du 10/07/1898).

  • 30 juin

À cette date, il y a à Angers 24 syndicats dont 23 syndicats payants leurs adhésion à la Fédération des Bourses du Travail ; à Cholet il y a 5 syndicats qui sont tous payants ; de même à Saumur avec les 5 syndicats (L’Ouvrier des Deux Mondes n°18 du 01/08/1898).

  • JUILLET

// Voir CEDIAS & BNF via Gallica    p258 (=p2), « Cholet, sur la question du bulletin fédéral, regrette de ne pouvoir accepter le premier projet, les tisserands gagnant en ce moment de 18 à 40 francs par mois, et les exemplaires de l’Ouvrier des Deux Mondes que souscrit leur syndicat pour la propagande dans le rayon industriel constituant une charge déjà lourde, bien qu’ils soient d’un utile secours, puisque « sans ces exemplaires, les petits syndicats seraient disparus ». (L’Ouvrier des Deux Mondes, n°17 du 01/07)

// Deux voleurs de cerises à Trélazé. Pour excuses ils croyaient que c’étaient des cerises des ardoisières… ils étaient mal renseignés les chapardeurs… il faut dire que ce sont des gendarmes ! (Le Père Peinard n°91 du 17/07/1898).

// Annonce d’une tournée de Séraphine Pajaud (et ici) qui passera par le Maine-et-Loire (Le Père Peinard n°93 du 31/07/1898).

// SOUSCRIPTION pour les détenus anarchistes des saumurois H., B. et M. (Les Temps Nouveaux n°12 du 16/07/1898).

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par P.A. et A.A. (erreur de typo ?) d’Angers, L. à la Forêt de Combrée (Les Temps Nouveaux n°11 du 09/07/1898 ; n°12 du 16/07/1898 ; n°13 du 23/07/1898 ; n°14 du 30/07/1898).

// Paiement des journaux du Père Peinard par H., D., B., P.A. (= A.?) à Angers ; L. à La Forêt et C. à Saumur (Le Père Peinard : n°90 du 10/07/1898 ; n°92 du 24/07/1898 ; n°93 du 31/07/1898).

// Paiement des journaux du Libertaire par H. et P.A. d’Angers ; C. de Saumur (Le Libertaire n°136 du 03/07/1898, n°138 du 17/07/1898, n°139 du 24/07/1898).

// Un nommé H.A. (?) de Saumur se fait envoyer des brochures anarchistes (Les Temps Nouveaux n°12 du 16/07/1898).

// À Angers, 1/6e des électeurs seulement se déplacent pour les élections municipales partielles. Les conseillers élus le sont avec 300 voix environs selon Pierre André (Le Libertaire n°136 du 03/07/1898).

// À l’occasion des courses de taureaux et autres corridas à la mode de Madrid mais ayant lieu à Angers, Téberli, écrit un article sur la morale et les lois mais aussi sur la souffrance animale (Le Libertaire n°138 du 17/07/1898).

  • Samedi 09 juillet

Angers, Aux Bonnes Fillettes, réunion des « camarades » à 20h30 (Le Père Peinard n°90 du 10/07/1898 et Le Libertaire n°137 du 10/07/1898).

  • Samedi 16 juillet

Angers. Réunions aux Bonnes-Fillettes ? (Le Libertaire n°138 du 17/07/1898)

  • Samedi 23 juillet

Angers, Aux Bonnes Fillettes, réunion à 20h30 (Les Temps nouveaux n°13 du 23/07/1898, Le Libertaire n°139 du 24/07/1898 et Le Père Peinard n°92 du 24/07/1898).

  • AOÛT

// Paiement des journaux du Père Peinard par H. et P.A. pour Angers ; A. et P.A. à Trélazé ; L. à La Forêt ; C. à Saumur (Le Père Peinard n°94 du 07/08/1898 ; n°95 du 14/08/1898 ; n°96 du 21/08/1898 ; n°97 du 28/08/1898 ; n°98 du 04/09/1898).

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par H. à Angers et L. à Noyant-la-Gravoyère (Les Temps Nouveaux n°16 du 13/08/1898 ; n°18 du 27/08/1898).

// Paiement des journaux du Libertaire par P.A. et H. d’Angers, L. à La Forêt de Combrée et H. à La Flèche (dep 72 à proximité du 49) (= Hamelin ?) (Le Libertaire n°141 du 07/08/1898 et n°144 du 28/08/1898).

// P.A. d’Angers commande les brochures de Malatesta À mon frère le paysan (Les Temps Nouveaux n°16 du 13/08/1898).

  • Samedi 27 août

Angers, Aux Bonnes Fillettes, réunion à 20h30 (Le Père Peinard n°96 du 21/08/1898 et Le Libertaire n°143 du 21/08/1898).

  • SEPTEMBRE

// Deux réunions publiques sont organisées, l’une à Noyant-la-Gravoyère qui se tient devant 150 personnes environ ; l’autre à Segré. À Segré quelques bourgeois ont tenté de faire de l’esclandre mais les ardoisiers leur ont rappelé les bonnes manières. La conférencière était Séraphine Pajaud. Elle se rend ensuite sur Angers/Trélazé (Le Père Peinard n°101 du 25/09/1898 et Le Libertaire n°148 du 25/09/1898).

// Paiement des journaux du Père Peinard par H., P.A. et A. à Angers (Le Père Peinard n°99 du 11/09/1898 ; n°100 du 18/09/1898 ; n°101 du 25/09/1898)

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par P.A. (et A. probablement pour André, donc le même) d’Angers et M. de Saumur (Les Temps Nouveaux n°19 du 03/09/1898 ; n°20 du 10/09/1898 ; n°22 du 24/09/1898).

// Paiement des journaux du Libertaire par M. à Misengrain ; P.A. et H. d’Angers (Le Libertaire n°148 du 25/09/1898).

// Un article de Pierre André sur une bavure policière, tandis que Lelièvre écrit un article sur la surveillance et les pressions policières subies par les anarchistes (Le Libertaire n°146 du 11/09/1898).

  • Samedi 03 septembre

Angers, Aux Bonnes Fillettes, réunion à 20h30 (Le Père Peinard n°97 du 28/08/1898 et Le Libertaire n°145 du 02/09/1898).

  • Samedi 10 septembre

Angers, Aux Bonnes Fillettes, réunion à 20h30 (Le Père Peinard n°98 du 04/09/1898).

  • Samedi 17 septembre

Angers, Aux Bonnes Fillettes, réunion à 20h30 (Le Père Peinard n°99 du 11/09/1898).

  • 21, 22, 23 et 24 septembre

Rennes. 7e Congrès de la Fédération des Bourses du Travail. Des extraits du 7e Congrès de la fédération des Bourses du Travail, tenue fin septembre, dans L’Ouvrier des Deux Mondes n°20 du 01/10/1898 avec des interventions d’Angers. La Bourse d’Angers est représentée par Bry, celle de Cholet par la Bourse de Bourges (?) Notons que la Bourse du Havre est représentée par Auguste PHILIPPE, est-ce l’ancien angevin ?, c’est sans doute un homonyme.

Dans ces extraits, la Bourse d’Angers est pour la suppression de la fédération des Bourses du Travail car elle est en concurrence de la C.G.T. et cela provoque des tiraillements.  La Bourse d’Angers demande à ce qu’une campagne est lieu contre le travail dans les prisons, les couvents et les ouvroirs en interpellant les députés et sénateurs. Elle émet également le souhait que les cours professionnels dispensés dans les Bourses le soient par des ouvriers et pas par des théoriciens. La Bourse d’Angers souscrit pour 10 numéros de la revue de l’Ouvrier des Deux Mondes, la Bourse de Cholet pour 30. Le viaticum, où la caisse et l’argent pour les ouvriers de passage est à peu près équilibrée pour l’année 1896, avec 230 francs de recettes et 264 fr55 de dépenses. Les ouvriers syndiqué depuis plus de (6 mois) -principalement des jeunes de 17 à 20 ans- reçoivent 1 franc 50 tandis que les ouvriers-non syndiqué reçoivent 1 francs 25 mais qu’ils n’aient rien demandé depuis 6 mois et qu’ils se soient syndiqué entre-temps. La Bourse d’Angers craint cependant les trimardeurs professionnels. Elle reconnaît également que les petits syndicats ne peuvent gérer cela en prenant exemple sur le Syndicat des vanniers qui comptait 11 membres sr les 60 de la corporation. La bibliothèque de la Bourse du Travail d’Angers détient 1200 volumes, elle est ouverte à tous et toutes. La Bourse d’Angers est pour le soutien par les Syndicats des société de Coopératives de consommation. Elle cite une coopérative de consommation d’Angers qui œuvre pour faire changer de mentalité les égoïstes. La veuve (et le veuf …?) d’un coopérateur reçoit 3 mois de pain à discrétion ; en cas de maladie si l’adhérent est à jour de sur-cotisation de 10 centimes par mois et ce au moins depuis 6 mois, il peut bénéficier du pain également pendant 3 mois. Sur les retraites, la Bourse d’Angers, malgré qu’elle soit convaincue que le projet Escuyer n’est pas bon, elle le soutien quand même car ce projet acte la création d’une caisse de retraite. La Bourse de Cholet est d’accord avec la demande de la Bourse de Nice de demander des réductions de billets de trains pour les Congrès car cela coûte cher pour les Bourses locales. La Bourse de Cholet enfin appuie la revendication de la création d’une campagne soutenue contre les bureaux de placements payants (en gros agence d’interim).

  • Samedi 24 septembre

Angers, Aux Bonnes Fillettes, réunion à 20h30 (Le Père Peinard n°100 du 18/09/1898).

  • OCTOBRE

// Paiement des journaux du Père Peinard par H. et A. d’Angers ; P.A. et A. de Trélazé ; C. à Saumur ; P. à Combrée (Le Père Peinard n°103 du 09/10/1898 ; n°105 du 23/10/1898 ; n°106 du 30/10/1898 ; n°107 du 06/11/1898).

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par H. et P.A. à Angers ; P. à Combrée (Les Temps Nouveaux n°23-24 du 01/10/1898 ; n°26 du 22/10/1898 ; n°27 du 29/10/1898).

// Les versements pour les paiements des ventes du journal Le Libertaire sont effectués par P.A., D. et H. d’Angers et P. à Combrée (Le Libertaire n°152 du 23/10/1898).

// Petite correspondance des Temps Nouveaux, le nommé L. reçoit son abonnement au journal ou bien une brochure par l’intermédiaire de P. (Pierre André probablement) (Les Temps Nouveaux n°23-24 du 01/10/1898).

  • Samedi 01 octobre

Angers, Aux Bonnes Fillettes, réunion à 20h30 (Le Père Peinard n°101 du 25/09/1898).

  • Samedi 08 octobre

Angers, Aux Bonnes Fillettes, réunion à 20h30 (Le Père Peinard n°102 du 02/10/1898)

  • s faure dreyfus p60

    Source : J.-P. Brachet p60.

      Jeudi 13 octobre

À 20h30, au Cirque-Théâtre d’Angers. Tout comme bon nombre de conférences menées par les anarchistes, celle de Sébastien Faure est finalement annulée par les pouvoirs publics (voir affiche ci-contre). Le Libertaire n°149 du 02/10/1898.

  • Samedi 15 octobre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°103 du 09/10/1898).

  • Samedi 22 octobre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°104 du 16/10/1898).

  • Samedi 29 octobre
p124 conf h Dhor 29101898 trelaze Bahonneau et Mercier

J. Thomé, Trélazé. Cité des Faiseurs d’ardoises. 1606-1918

Henri Dhorr, le 29 octobre, devant 50 personnes tient une conférence en faveur de Dreyfus, salle Malaquais à Trélazé où il attaque les cléricaux, les catholiques et les généraux (Boussion S).

Il aurait dû le même jour, tenir à Angers, salle Aubin, au 131 rue Saumuroise, une conférence sur le thème de « La liberté en danger« . Le propriétaire quelques jours avant refuse la salle. Le 27 octobre, Mercier et Bahonneau informent le maire de Trélazé que la réunion se tiendra à la Chambre syndicale (Les Temps nouveaux n°27 du 29/10/1898, Le Père Peinard n°106 du 30/10/1898 et Le Libertaire n°153 du 30/10/1898, n°154 du 06/11/1898).

// 3000 personnes manifestent devant les casernes des dragons pour soutenir l’armée. Les anars de Trélazé envisagent de venir «prendre leur revanche contre les étudiants et la police ». (Boussion S)

  • NOVEMBRE

// Paiement des journaux du Père Peinard et versé par P. à Segré ; P.A. à Trélazé ; H. , A. et  B. à Angers (Le Père Peinard n°109 du 20/11/1898 ; n°110 du 27/11/1898 ; n°111 du 04/12/1898).

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par P.A. d’Angers ; P. à Segré et Combrée (Les Temps Nouveaux n°28 du 05/11/1898 ; n°30 du 19/11/1898 ; n°31 du 26/11/1898).

// Paiement des journaux du Libertaire par P.A., H. et D. d’Angers ; P. à Combrée et P. à Segré (le même ?) (Le Libertaire n°155 du 13/11/1898 et n°158 du 04/12/1898).

  • samedi 12 novembre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°107 du 06/11/1898).

  • samedi 19 novembre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°108 du 13/11/1898).

  • samedi 26 novembre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°109 du 20/11/1898).

  • DÉCEMBRE

// Un vieil ardoisier, nommé Leduc, viré après les grèves de 1891, meurt à l’âge de 73 ans. Il vivait dans une sorte de grotte et vivait grâce à la mendicité. Le maire refusait d’abord de le placer à l’hospice (Le Père Peinard n°113 du 18/12/1898).

// Paiement des journaux du Père Peinard et versé par H. à Angers ; C. à Saumur ; A. à Trélazé ; P. à La Forêt (Le Père Peinard n°113 du 18/12/1898 ; n°114 du 25/12/1898).

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par P.A. et H. d’Angers et P. à Combrée (Les Temps Nouveaux n°32 du 03/12/1898 ; n°34 du 17/12/1898).

// Souscription d’Émile Hamelin pour 1 franc pour le Père Peinard (journal le Père Peinard n°114 du 25/12/1898).

// Souscription pour la Brochure à distribuer de la part d' »un loup rouge » (0.25), L.D. (0.25), un copain (0.20), un carrier (0.25), Célestine (0.50) (HOUASSIN Célestine ?) dans Les Temps Nouveaux n°34 du 17/12/1898.

// À Paris, suite à une réunion publique, une controverse s’engage en Reinach, député ayant voté les Lois scélérates mais aussi futur président de la L.D.H. et Delesalle (Les Temps Nouveaux n°33 du 10/12/1898).

  • samedi 03 décembre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°110 du 27/11/1898).

  • 09 décembre

Paris. Séance de la Fédération des Bourses du Travail. Saumur et Cholet représentées. Angers envoie sa cotisation pour les revues de la Fédération n°20 (4f50). Discussion sur la mutualité et le mutualisme. La Bourse de Saumur, défend une position très tranchée sur la question du mutualisme, de l’argent, du capitalisme, le Communisme et la Révolution Sociale (L’Ouvrier des Deux Mondes n°26 de 03/1899).

  • samedi 10 décembre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°111 du 04/12/1898).

  • samedi 17 décembre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°112 du 11/12/1898)

  • samedi 24 décembre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°113 du 18/12/1898)

  • 29 décembre

Comme il difficile de faire venir Sébastien Faure, un billet circule à Trélazé : « En butte aux tracasseries administratives, policières, patronales, les libertaires de Trélazé, dans l’impossibilité de trouver une salle pour y dénoncer publiquement les turpitudes de notre époque, s’associent de tout cœur à la campagne entrepris par Zola et autres hommes véritablement dignes de ce nom, contre les prétentions des sectaires et énergumènes, partisans abrutis du mensonge et de l’obscurantisme.
Fidèles à nos convictions révolutionnaires, nous lutterons, en toutes circonstances, pour la liberté, la justice, la vérité, sans jamais nous arrêter à des questions mesquines de classes, de races ou de nationalités.
Pour les camarades libertaires de Trélazé, L.Ménard, fendeur d’ardoise. » (AD 49 : note policière du 29/12/1898)

  • samedi 31 décembre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°114 du 25/12/1898).

1895

La page des attentats est (à peu près) tournée en France. Une amnistie « générale » est votée (mais excluant de nombreux anarchistes). Les journaux anars sont de nouveaux publiés en France : La Sociale d’Émile Pouget, Le Libertaire avec S. Faure, Les Temps Nouveaux de J. Grave. Les «  »individualistes » » se séparent un peu plus du mouvement anarchiste majoritaire et lance un journal La Renaissance. En juin, le 4e Congrès de la Fédération des Bourses du Travail nomme l’anarchiste Pelloutier comme secrétaire à la place du blanquiste Rieul Cordier.

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Sources : placard info et http://archives.ville-saint-denis.fr/galerie : 20Fi 2948

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AD49 : 4M6/22.

// Un nommé P. à Trélazé (le Buisson), probablement Piriou  et B., D. à Angers ; H. (Hamelin de passage ?) et B., V. à Renazé se chargent d’envoyer l’argent des Temps Nouveaux et de faire parvenir la somme des ventes à la rédaction (n°22 p4) mais aussi, à peu près les mêmes pour La Sociale : Angers : D., B., H., P. ; Trélazé : P. ; Renazé : H. (sans doute Hamelin de passage) ; D. à Renazé. (Les Temps Nouveaux 6 et suivants : 7, 25, 27, 29, 35 ; La Sociale : n°10, n°15, n°19, n°21, n°22, n°24, n°28,).

// En juillet 1895, à Trélazé, le commissariat spécial, estime que les deux dépositaires principaux, Cantal et Piriou, vendent à eux-deux, entre 100 et 150 exemplaires de La Sociale et moins d’une centaine de numéros des Temps nouveaux, par semaine (rapport du 04/07/1895).

// Des brochures sont distribuées de la main à la main. En particulier « Évolution et Révolution » de Reclus ; « L’Ordre par l’Anarchie » de Saurin ; « La société au lendemain de la Révolution » de Grave semblent particulièrement prisées (rapport du 19/08/1895).

  • MARS

// Grève de Solidarité aux Allumettes de Trélazé envers les manufactures de Pantin et Aubervillliers contre l’utilisation du phosphore blanc. La grève reprend peu après car le directeur de Trélazé voulait coller un mauvais boulot à un ouvrier (La Sociale n°1 du 12/05/1895). Cependant, il semble que le secrétaire fédéral des Syndicats Allumettiers, Deroy, ai joué un rôle trouble dans la reprise du turbin (La Sociale n°02 du 19/05/1896).

  • 30 mars

Zévaes, rédacteur à la Petite république (socialiste indépendant), devant 1200 personnes traite de l’Internationalisme, critique les armées permanentes.
(Boussion S.)

  • 8 mai 1895

Trélazé : une dizaine d’ouvriers du fond, de la carrière de l’Hermitage, sont licenciés pour avoir molesté un contremaître.
(Poperen M.)

  • JUIN 1895

« LES OUBLIES DE L’AMNISTIE. La Sociale passe en revue les condamnés politiques qu’on n’a pas jugé à propos de faire bénéficier de l’amnistie, sans doute à cause de leurs opinions anarchistes. Ce sont 1° Cyvoct, condamné à mort, […] Viennent ensuite les « malfaiteurs » d’Angers, Meunier, Chevry, Fouquet et Philippe, condamnés à des peines diverses, en vertu de la fameuse entente. Les extraits de l’acte d’accusation que publie notre camarade caractérisent la mauvaise foi qui inspire toujours les magistrats dans les affaires analogues. Chevry, par exemple, a été condamné à cinq ans de travaux forcés, bien que, dit l’acte d’accusation, « aucun fait n’ait été relevé contre lui depuis le 22 décembre 1894 ; mais il est certain qu’il était un des habitués des réunions tenues chez Philippe, et qu’il a cherché à faire, à Angers et Trélazé, de la propagande anarchiste ». c’est donc bien à cause de ses opinions que Chevry a été condamné et, à ce titre, il aurait dû être amnistié. Quant à Meunier, voici ce qu’on lui reproche : « La correspondance saisie au domicile de ses parents le représente comme un esprit mauvais, dévoyé, ennemi par principe de toute autorité, dénué de sens moral, imbu des idées les plus fausses sur tout ce qui touche à l’organisation de la famille et de la société ». Coût : sept ans de travaux forcés. J’ignore si ce document est appelé à survivre aux successifs bouleversements qui se produiront à travers les âges, mais les générations futures seront stupéfaites d’apprendre, à sa lecture, qu’au siècle de Darwin, d’Ibsen et de Tolstoï, on condamnait un homme à sept ans de travaux forcés pour avoir l’esprit mal fait et des idées fausses ! […]
(Les Temps Nouveaux, numéro 05, 01-07/06/1895  et La Sociale n°02 du 19/05/1895.

  • JUILLET
Affiche-Roubille-Frontispice-signé-pour-les-Temps-Nouveaux 1895 épreuve sur vergé signée à la mine de plomb lithographie Format : 38,5 cm x 50,8 cm

site de vente aux enchères. Frontispice, épreuve sur vergé. Signé à la mine de plomb. Format 38.5 cm par 50.8 cm. Roubille pour Les Temps nouveaux.

// Grève d’une semaine chez Bessonneau à l’usine de l’Ecce-Homo contre un contre-maître. C’est un échec, cependant un ouvrier qui balance aux chefs celles et ceux qui sont solidaires financièrement des grévistes, se fait « tatouiller », en clair tabasser (La Sociale n°10 du 14/07/1895).

  • AOÛT

// Un nommé Armand, envoie trop tard une convocation à La Sociale (La Sociale n°15 du 18/08/1895).

// Un article est publié au sujet d’élections contre les calomnies colportés par l’Éclaireur de Tours, sans doute un journal d’orientation guesdiste qui par le passé, dans le Nord, à menti, et contribué à faire condamné au bagne et à la mort-sèche Lorion-Girier (La Sociale n°15 du 18/08/1895).

 

AD Maine-et-Loire

// Eugène Lelièvre et Jean-Marie Piriou, se font prendre à lancer des journaux anarchistes (La Sociale et Les Temps Nouveaux ) et des brochures, au-dessus des murs de la caserne Dupetit-Thouars à Angers. Lors de réunions interne du groupe « Les indépendants », Cantal et Philippe les critiqueront vertement sur le fait qu’il ne faut pas s’exposer inutilement (Rapport du 18/08/1895).

// Une réunion organisée par les groupes Les indépendants, avec pour orateur Philippe, salle Jouet à Angers (Rapport du 18/08/1895)

  • SEPTEMBRE

// Du 23 au 28 septembre : Congrès constitutif de la C.G.T. à Limoges.

// À Trélazé, une conférence est faite par un « marquis » (?). À l’issue de celle-ci, une collecte est effectuée au profit de La Sociale et versée à la mi-septembre (La Sociale n°19 du 15/09/1895).

// À Angers, fin septembre, un groupe annonce qu’il organise des réunions hebdomadaires comme sur l’Octroi (La Sociale n°21 du 29/09/1895).

  • OCTOBRE

// Versement d’une souscription de Trélazéen -ne-s pour 1.40 franc pour soutenir le journal La Sociale, s’y ajoute également le versement de la « mère Peinard » qui est le surnom de Manceau Aimée, la compagne d’Émile Hamelin (La Sociale n°22 du 06/10/1895).

épée gendarme// Sans plus de date précise, aux Ponts-de-Cé, à l’occasion d’un bal, une bagarre éclate. Elle se règle vite, mais les gendarmes arrivés sur place se font rossés par les différents protagonistes et se font piquer un sabre (La Sociale n°22 du 06/10/1895). 

// Des trélazéen-ne-s versent pour 3 francs 60 pour les verriers de Carmaux (La Sociale n°24 du 20/10/1895)

  • NOVEMBRE
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Archives autonomies, non mis en ligne. Publication du Libertaire

// Régis Meunier et Anatole Chevry sont à l’Île Saint-Joseph en Guyane. Fouquet est peut-être dans une prison de France (La Sociale n°27 du 10/11/1895).

// Versement de la vente de journaux de La Sociale par P. à Trélazé (La Sociale n°27 du 10/11/1895).

// Un groupe de camarades anarchistes, à Cholet, procède à une grande vente de La Sociale d’après le n°28 du 17/11/1895.

// Dès le début de la parution du Libertaire, 4 personnes s’abonnent. Leurs initiales sont A., V., R. et B. d’Angers (Le Libertaire n°03 du 29/11/1895).

  • DÉCEMBRE

// Projet d’une conférence anarchiste sur Angers (La Sociale n°31 du 08/12/1895 et Le Libertaire n°04 du 06/12/1895).

// Un nommé R. Ed. d’Angers semble poser avoir une ou des questions sur l’amour libre, le journal Le Libertaire lui répond (Le Libertaire n°06 du 21/12/1895).

1892

En février, congrès constitutif de la Fédération des Bourses du Travail à Saint-Étienne, le premier secrétaire est le blanquiste Besset. Lors du Ve Congrès de la Fédération des syndicats à Marseille, et grâce à l’éloquence de A. Briand, le principe de la grève générale est adoptée.
Le 11 juillet : exécution de Ravachol.

En 1892, Pinguet est abonné au journal anarchiste cherbourgeois « Le Falot Cherbourgeois » (sources : AN : BB 166451 : correspondances, dossier Caen et collection]

  • JANVIER

// Le groupe de Brest propose de faire une tournée de conférence sur les thèmes du Premier Mai et des élections municipales (Le Père Peinard n°150 du 31/01/1892).

// Le groupe de Trélazé, verse 7 francs pour le soutien aux prisonniers (Le Père Peinard n°146 du 03/01/1892)

  • 4 février 1892

Angers : à l’initiative de Bernard (Textile), Pilmis des Cordonniers, Lhummeau des Chapeliers ; les chambres syndicales sont conviées à discuter de l’opportunité de créer une Bourse du Travail sur le modèle de Cholet. 7 répondent à cet appel. Une commission est créée pour se charger de voir auprès des Bourses existantes de la région et de faire des propositions. Le 4 février 1892 en Assemblée générale de syndicat, la commission fait connaître ses conclusions. C’est favorable. Des statuts sont proposés, élaborés et adoptés ; une intervention près de la municipalité pour obtenir un local et des fonds est envisagée. Une pétition signée par 12 chambres syndicales est envoyé à la mairie et le 23 février lecture en est donnée au Conseil municipal. Avec les élections qui approchent les éléments réactionnaires ne s’y opposent pas. (M. Poperen, Création…)

  • 7 février 1892

Soulageon de Cholet assiste aux Premiers Congrès des Bourses du Travail à Saint-Étienne. Il y représente 8 syndicats choletais. (M. Poperen, Création…)

  • 18 Mars 1892
cpa bourse travail angers

arch. (LB.) : CPA

Le Conseil municipal d’Angers adopte les conclusions de son rapporteur et vote l’acceptation de la Création de la Bourse du Travail. 2600 francs sont alloués pour assumer son service (salaires des permanents, frais de gestion ; 1300 francs mis à la disposition de la Commission Administrative comme fonds de première installation ; mise à disposition des chambres syndicales de l’ancienne résidence de la Cour d’Appel d’Angers, place des Halles (aujourd’hui Place L. Imbach). (M. Poperen, Création…)

  • AVRIL

// Cholet. Correspondance de T. avec le journal anarchiste édité à Marseille L’Agitateur (L’Agitateur n°8 du 16/04/1892).

titre L Agitateur an01 n 08 17041892 cholet p4

Archives nationales BB/18/6450 in Archives Anarchistes

  • 2 avril 1892

Première réunion des bureaux des 14 Chambres syndicales fédérés se réunissent pour la première fois. Les administrateurs sont désignés (en particulier pour leur énergie pour y arriver), leurs salaires. Le secrétaire en est H.Bernard, secrétaire de l’Union Textile, employé à plein temps, 600 francs de salaire annuel. Le Trésorier est Pilmis, des Cordonniers, 200 francs. Garçon de bureau, Bedouet des Sculpteurs, employé à mi-temps, 600 francs.   Décision de faire une manifestation, en accord avec la municipalité pour fêter cet événement. Le secrétaire est astreint à une présence de 10 hebdomadaires, deux fois par semaine il doit rester jusqu’à 22h, 3h chaque dimanche matin. (M. Poperen, Création…)

  • nuit du 05 au 06 avril

Le commissariat était situé sur la Place Cupif, futur nom de la Place de la République

Angers. Une cartouche de dynamite explose dans la nuit sur la Place Cupif. Le commissariat de police est visé. Il y aura de nombreux dégâts. La bombe semblait être une bombe pour faire le plus de dégâts possible puisque environ 5 kilos de clous et des morceaux de fer y étaient adjoints. Chevry et sa compagne Marie Artel (épouse Ledu), Daumas et sa compagne, Camus et sa femme, Le Floch, Fayet, Dupuis et Laballe seront suspecté (Le Figaro du 07/04/1892 et du 09/04/1892 ; Le Matin du 07/04/1892 ; Le Temps du 08/04/1892 ; L’Union bretonne du 09/04/1892 ; Le Progrès de Nantes et de la Loire-Inférieure du 09/04/1892 ; La Gazette nationale du 11/04/1892 ; Le Journal des débats du 16/04/1892).

  • Dimanche 24 avril

Environs 400 ouvriers de diverses corporations se rendent à l’Hôtel de Ville. En tête « l’Harmonie angevine », suivi des représentants des 14 chambres syndicales : Cantal pour l’Union Textile ; Lebreton pour les Ardoisiers ; Bordereau pour les Mouleurs ; Mère pour les Menuisiers ; Rouillière pour les Déformeurs ; Pilmis pour les Cordonniers ; Berteaux pour les Tanneurs ; Morisseau pour les Vanniers ; Olivier pour les Charpentiers ; Monnier pour les Typographes ; Pinard pour les Scieurs de longs ; Guimier pour les Carrossiers et Chemu pour les Peintres.
Le Maire Guignard et des adjoints les attendent à la mairie ; vont à la salle des fêtes y chantent la Marseillaise ; ils se rendent à la nouvelle Bourse en cortège. Le Maire remet symboliquement les clés de l’édifice « Vous y êtes ici chez vous, pour y discuter librement de vos intérêts professionnels ; nul ne viendra vous y déranger ». Burgain et Bernard, au nom des organisations syndicales répondent en remerciant, y compris les camarades présents des Chambres syndicales et des Bourses de Tours et Nantes. Burgain expose les buts essentiels. « La Bourse est appelée à faire disparaître cette vieille légende du compagnonnage et, aussi, nous en sommes certains cette honteuse exploitation qui s’étale en public et qu’on appelle les bureaux de placement. Puis ici, nous nous [serrerons] les coudes : syndicats fédérés, réunis sous le même toit, pour la défense de nos revendications communes, sous les plis du drapeau social, nous deviendrons plus forts. Nous pourrons peut-être alors apporter un soulagement durable à nos communes misères qui tous les jours grandissent. Je bois à l’avenir des syndicats, à l’avenir de notre Bourse et de ses travaux ». A l’opposé du discours plus combatif de Burgain, Denéchère (vice-président du Conseil des Prud’hommes d’Angers, plus modéré, plus réformiste, remerciant la mairie qui œuvre « pour la paix sociale » et que « l’objet le plus élevé de la Bourse sera de favoriser, grâce à des rapports constants entre le Capital et le Travail, non seulement le placement gratuit des ouvriers sans emploi, mais encore la bonne harmonie entre patrons et ouvriers, afin de trancher de façon courtoise les différends qui se rattachent aux questions de travail ». Notons que la tendance réformiste est la plus importante à Angers mais qu’elle fait face à une opposition de plus en plus active, plus bouillonnante avec des tendances classistes qui se diversifient. (M. Poperen, Création…) et voir l’extrait du journal républicain-progressiste Le Ralliement, du 26/04/1892 sur l’inauguration de la Bourse du Travail d’Angers.

P1018291 ppeinard affiche election munici 01051892

Arch. Nat. BB 18 6450. dossiers correspondances criminelles. fourni par FH.

  • JUILLET

Mercier d’Angers cherche à joindre les compagnons de Nantes. Il leur écrit plusieurs lettres restés sans réponses (fainéantise, saisies par les flics, … ?) (Le Père peinard n°176 du 31/07/1892)

  • fin août (entre le 20/08 et le 27/08)

Dans un atelier, un vieux travailleur nommé Turpin, âgé de 69 ans qui venait d’apprendre qu’il était viré car pas assez productif, va mettre deux coups de hache dans la tête du contre-maître ! (Le Père Peinard n°180 du 28/08/1892).

  • Samedi 27 septembre (?)

Un nommé Cognard tabasse un contre-maître de Bessonneau. Quand les flics s’en mêlent, deux gars viennent le soutenir (Le Père Peinard n°181, page de Une et article dans n°181 du 04/09/1892).

  • OCTOBRE  / Saint-Nazaire / Angers

// Aux élections, à Angers, pas grand monde vote, problème dans l’organisation (Le Père Peinard n°185 du 02/10/1892)

// Meunier, à peine sorti de prison s’en va faire une conférence à Saint-Nazaire. Il semble tenir des propos violents qui lui valent une courte interpellation (Le Père Peinard n°186 du 09/10/1892).

// Angers. Grève des ouvriers ferblantiers, plombiers et chaudronniers d’Angers. Les ouvriers acceptent la conciliation mais les patrons refusent toute négociation (AMA numérisée : affiche du 28/10/1892).

  • NOVEMBRE

// Vol de dynamite à la carrière des Fresnais (A.D.49.: 4M6/15)

// À Trélazé suite à une petite manifestation / balade de carriers où ils chantent des chansons révolutionnaires, une bagarre éclatent avec les flics quand les carriers s’arrêtent devant la gendarmerie et les huent (Le Père Peinard n°193 du 27/11/1892)