1898

13 janvier : parution de « J’accuse » de Zola dans l’Aurore (procès en Février de Zola). Les socialistes sont divisés. Le manifeste du groupe socialiste recommande : « Ne vous enrôlez dans aucun des clans de cette guerre entre bourgeois. » 20 février : Création de la Ligue des droits de l’homme et du citoyen. En avril, le 9, : loi sur la responsabilité des accidents du travail, qui oblige le patronat à garantir le travailleur contre le risque d’accident du travail. Un droit d’indemnité est créé. En juillet, F. Pelloutier est nommé secrétaire de la Chevalerie du Travail, le Premier juillet  le C.R.C. devient P.S.R. Le 13/07 : arrestation de Picquart, Esterhazy. Ce dernier bénéficiera d’un non-lieu le 12 août. Du 17 au 20/09 : Congrès national du P.O.F. tenu à Montluçon. Formation d’un Fédération des groupes socialistes révolutionnaires indépendants devenue Confédération des socialistes indépendants en 1899. Du 21-24 septembre:  7e congrès de la Fédération nationale des Bourses du Travail tenu à Rennes puis du 26 septembre-1er octobre: 10e congrès national corporatif (IVe de la C.G.T.) tenu à Rennes.

// En Maine-et-Loire, selon un article du Père Peinard, les catholiques ont multiplié par 5 en 17 ans leur patrimoine immobilier (Le Père Peinard n°89 du 03/07/1898).

// Selon un article de L’Ouvrier des deux mondes, pour 11 heures de travail, les tisseurs choletais gagnent environ 1 franc 25 (L’Ouvrier des deux mondes n°15 du 01/05/1898 ; dans Bulletin Social).

 

  • JANVIER

// En janvier, les règlements des journaux du Père Peinard sont payés par A. de Trélazé (n°063 du 02/01), D. et B. à Angers. Les Temps Nouveaux eux, sont payés par P.A. d’Angers (Les Temps Nouveaux n°41 du 05/02/1898).

// Dans le numéro 41 du 05/02/1898 des Temps Nouveaux, des camarades de Brest rappellent le souvenir de Meunier au bagne en versant des sous pour soutenir le journal.

// Des trélazéens pour 3francs50 et des camarades de La Forêt pour 5 francs, donnent de l’argent pour le Père Peinard. Il s’agit de Germinal, Oger, Marianne, une copine, Mercier, des révoltés, Armand, un malheureux, pous-au-cul… (Le Père Peinard n°66 du 23/01/1898)

// « Voyez-vous, les bons bougres, tant que le peuple tombe seul sous la coupe des jugeurs et des garde-chiourmes, les journaleux restent indifférents et muets comme des carpes. Mais ça change de gamme dès qu’un jean-foutre de la haute se trouve pris dans la filière […] Et vous Môssieur Zola,… que ne réclamez-vous avec la même flamme que pour Dreyfus, la mise en liberté de Girier-Lorion, de Meunier, de Chevry, de Monod, de Liard-Courtois, de Vauthier, de Lardoux ? Dites… Pourquoi ? » (Le Père Peinard, 2e série, édito du n°64 du 09/01/1898 ; n°65 du 16/01/1898 ).

// Philippe, condamné en Maine-et-Loire pour propagande anarchiste en vertus des lois scélérates à 5 ans de sursis, est condamné comme gérant de La Cravache à Roubaix à un mois de prison, 50 francs d’amende, 100 francs de dommages et intérêts au profit d’un patron, Wibaux, dont il avait dénoncé les turpitudes. La Cravache cédera la place au Cravacheur. Philippe s’exile à Londres mais fait parvenir un texte où il s’accuse d’un texte signé Leon Wolke. Il s’accuse car ce dernier est poursuivi en justice. (BNF, Les Temps Nouveaux n°37 et n°43 du 19/02/1898 et Le Père Peinard, série 2, n°063 du 02/01/1898).

// Émile Hamelin se présente comme candidat abstentionniste aux législatives. (AM de Trélazé, 1K52)

// Grosses manifestations pro-militariste et antisémite à Angers après la parution du J’accuse de Zola. Des anarchistes par la voie de Ménard, proposent aux socialistes angevins de s’allier contre ces manifestations. Les socialistes refusent. (Boussion S, …  & F. Lebrun, L. Ménard) voir aussi projet de conférence Janvion (AN F7/12506). Voir également le compte-rendu d’une de ces manifestations, écrit peut-être par Bruon (Le Libertaire n°120 du 13/03/1898 et n°122 du 20/03/1898).

Arch numérisées en ligne ISSS Amsterdam Le Libertaire 1898 pas parution

Arch numérisées en ligne ISSS Amsterdam Le Libertaire 1898. Annonce de la non publication du Libertaire pour raison financière

  • 28 janvier

Paris. Réunion de la Fédération des Bourses du Travail. Cholet représentée et prend part aux discussions (L’Ouvrier des deux mondes, n°16 du 01/06/1898).

  • FÉVRIER

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par P.A. d’Angers (Les Temps Nouveaux n°43 du 19/02/1898).

// P. de Saumur reçoit des infos sur un journal aux Temps Nouveaux n°44 du 26/02/1898.

  • 10 février

Paris. Réunion de la Fédération des Bourses du Travail. Cholet représenté. Saumur paye sa cotisation de 6francs 30 et donne 11 francs pour participer à l’envoi d’un délégué en Algérie, sous condition que le délégué soit membre d’une Bourse fédérée et tirée au sort. Si la Bourse désignée ne peut fournir un délégué, le délégué devrait être choisi par le Comité fédéral. La Bourse de Saumur demande de lui désigner un représentant pour les réunions de la Commission (L’Ouvrier des deux monde n°16 du 01/06/1898).

  • 27 Février

À 15h, au café les Bonnes Fillettes, réunion des anarchistes d’Angers -qui invitent ceux et celles de Trélazé- pour réfléchir à faire une campagne contre les élections (Le Père Peinard n°71 du 27/02/1898 et Le Libertaire n°119 du 26/02/1898).

  • MARS

// Germinal, Ferd., F. Fort, Vibet versent de l’argent pour Les Temps Nouveaux dans le numéro 45 du 05/03/1898. Germinal rouge, un libertaire, deux frères, un coq, en tout et pour tout, G.V. rue S, anonyme, G.L, d’Angers versent de l’argent pour les Temps Nouveaux dans le n°47 du 19/03/1898. Les ardoisiers de la Forêt, près de Noyant-la-Gravoyère versent eux pour deux francs dans le numéro 46 du 12/03/1898.

// Les paiements de journaux du Père Peinard sont effectués par P.A. de Trélazé et B. d’Angers (Le Père Peinard n°73 du 13/03/1898).

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Archives autonomies

// Le journal Le Naturien, un journal anarchiste et précurseur de l’écologie politique et sociale est vendu au 7 Place de la République à Angers mais aussi diffusé à la criée par Émile Hamelin (Les Naturiens n°3 du 01/05/1898 et n°04 du 01/06/1898).

// Les paiements du Libertaire sont effectués par P.A. d’Angers (Le Libertaire n°122 du 27/03/1898).

// Un court article signé des initiales P.D., explique la misère à Cholet en particulier pour les tisserands (Les Temps Nouveaux n°48 du 26/03/1898).

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Arch. FH.

// Des articles du Père Peinard permettent de continuer la propagande en faveur « des oubliés du bagne » (édito du Père Peinard n°72 du 06/03/1898) mais aussi des articles plus précis sur les affaires comme celui des anarchistes d’Angers (Le Père Peinard n°072 du 06/03/1898).

  • 11 mars

Paris. Fédération des Bourses du Travail. Dans cette séance la Bourse du Travail de Cholet informe la Fédération qu’elle ne peut payer plus. Les tisserands gagnent entre 18 et 40 francs par mois. L’Ouvrier des Deux Mondes semblent servir utilement de lien en particulier aux petits syndicats (L’Ouvrier des Deux Mondes n°17 du 01/07/1898).

  • Samedi 26 Mars

Angers. Cirque-Théâtre. Conférence de Millerand et intervention de David. Selon Pierre André, Millerand soutien que le triomphe du Socialisme est liée à la grandeur de la Patrie française ; qu’il n’y a pas de liberté individuelle sans propriété individuelle ; veut que les propriétés capitalistes soient remises aux mains des artisans et petits commerçants. David intervient que pour supprimer les Lois scélérates, il faut d’abord voter (Le Libertaire n°125 du 17/04/1898).

  • AVRIL

// Au mois d’Avril, les versements des ventes du Père Peinard sont assurés par P.A. de Trélazé ; H. , A. et (P.A. identique A; et celui Trélazé ?) à Angers ; C. à Saumur ; L. à La Forêt (?) : numéros 80 du 01/05/1898 ; n°78 du 17/04/1898 ; n°77 du 10/04/1898 ; n°79 du 24/04/1898.

// Les versements pour Les Temps Nouveaux sont effectués par P.A. ; M. et H. d’Angers : Les Temps Nouveaux n°49 du 02/04/1898 ; n°50 du 09/04/1898 ; n°51 du 16/04/1898 ; n°01 du 30/04/1898.

// Les paiements pour les ventes de journaux du Libertaire sont effectués par Pierre André et H. (Hamelin sans doute) d’Angers ; L. à La Forêt de Combrée et C. à Saumur (Le Libertaire n°126 du 24/04/1898).

// Souscriptions d’angevin-e-s pour la publication d’affiches du Père Peinard pour 1fr70 (Le Père Peinard n°79 du 24/04/1898).

// Un vendeur de journaux anarchistes d’Angers se fait incarcérés car il est intervenu contre des roussins qui emmenaient avec brutalité un prisonnier. Pierre André retranscrit son interrogatoire à la prison par un gardien (Le Libertaire n°123 du 03/04/1898).

// À Brissac, un des garde du château tire au fusil sur un braconnier, nommé Massonneau, qui tendait des pièges à la lisière d’un bois, et le tue. Un correspondant local des journaux anarchistes, Pierre André, ironise sur le fait que pendant La Commune, au cours de la Semaine sanglante, il n’y eu pas de protestation.  En tout cas l’Ordre et la Propriété sont sauf puisqu’à priori le garde-chasse fût acquitté tandis que Charassé, le gus qui accompagnait Massonneau fût lui condamné à 50 francs d’amende pour braconnage… À ce propos, une petite question contemporaine, le duc ou le machin-chose qui se veut le gardien d’un patrimoine plus que de sa particule et des biens qui vont avec, se sent-il l’héritier aussi de ce meurtre ? (Les Temps Nouveaux, n°01, année 4, du 30/04 au 06/05 et n°09 du 25/06/1898, Le Libertaire n°126 du 24/04/1898 et le Père Peinard n°86 du 12/06/1898)

  • Dimanche 10 avril

Réunion des « camarades d’Angers et Trélazé » à 14h, aux Bonnes-Fillettes, à Angers (Les Temps Nouveaux n°50 du 09/04/1898, Le Libertaire n°124 du 10/04/1898 et le Père Peinard n°77 du 10/04/1898).

  • Dimanche 17 avril

Réunion aux Bonnes Fillettes à 14h (Le Père Peinard n°78 du 17/04/1898).

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Affiche/Tract de la CGT ? peut-être de 1898 ? Trouvé sur un site d’enchère.

  • Samedi 23 et dimanche 24 Avril

À Trélazé, deux réunions électorales se font plus ou moins perturbées. L’une, menée par un candidat de gauche, « un socialo (…) bon fieu mais pas mariole » tente de convaincre les auditeurs et auditrices qu’il faudrait voter pour lui mais que connaissant les trélazéens à défaut de voter pour lui il ne faut pas voter pour les autres… Le lendemain, le dimanche, c’est le ratichon Bosseboeuf qui tente de convaincre le public de voter pour lui. Puis il enchaîne sur une seconde réunion en Breton mais là, il dit aux femmes que ce n’était pas leur place. Du coup, ça se passe mal, et partira accompagne par la Chanson du Père Duchesne (Le Père Peinard n°80 du 01/05/1898 et Le Libertaire n°134 du 18/06/1898 sur l’abbé).

  • MAI

// En Mai, les journaux Les Temps Nouveaux sont payés par P.A. d’Angers, M. à Saumur, L. à La Forêt de Combrée (Les Temps Nouveaux n°02 du 07/05/1898 ; n°03 du 14/05/1898 ; n°05 du 28/05/1898).

// En mai, les règlements des ventes de journaux du Père Peinard, sont réglés par H., D. et B. à Angers, A. à Trélazé et L. à La Forêt (Le Père Peinard n°82 du 15/05/1898, n°84 du 29/05/1898 et n°85 du 05/06/1898).

// Les journaux du Libertaire sont payés par A. (P.A. ?) et H. d’Angers (Le Libertaire n°128 du 08/05/1898 et n°130 du 22/05/1898)

ppeinard 05_amsd93_20fi_2978// Envoi d’argent d’un ouvrier de l’Ecce Homo pour les affiches du Père Peinard (Le Père Peinard n°82 du 15/05/1898).

  • JUIN

// Au mois de juin, les règlements des journaux des Temps Nouveaux sont payés par P.A. et H. à Angers, H.P. à Saumur et L. à Combrée (Les Temps Nouveaux n°06 du 04/06/1898 ; n°07 du 11/06/1898 ; n°08 du 18/06/1898 ; n°09 du 25/06/1898).

// En juin, les versements des règlements des ventes de journaux du Père Peinard, sont effectués par P.A. à Trélazé, H. à Angers, L. à Combrée, C. à Saumur (Le Père Peinard n°86 du 12/06/1898, n°87 du 19/06/1898, n°88 du 26/06/1898, n°89 du 03/07/1898).

// Les versements pour le paiement des ventes de journaux du Libertaire sont effectués par D., H. et P.A. d’Angers ; L. à La Forêt de Combrée (Le Libertaire n°132 du 05/06/1898 et n°134 du 18/06/1898).

// Dans Le Libertaire n°134 du 18/06/1898, dans la rubrique petites correspondances, une réponse à G. de Trélazé (MAIS est-ce bien cette ville car difficile à voir) qui demande des brochures mais surtout une réponse sur son individualisme.

// À Angers, fin juin, à peine un sixième des électeurs se déplacent pour voter pour compléter le Conseil Municipal (Le Père Peinard n°89 du 03/07/1898).

  • Samedi 18 juin

Angers, café des Bonnes Fillettes, rue Danfert-Rochereau, réunion des camarades angevin-e-s et trélazéen-ne-s pour préparer la réunion publique de Henri Dhorr à la Salle Aubin, le 29 juin (Les Temps nouveaux n°08 du 18/06/1898, Le Père Peinard n°87 du 19/06/1898 et Le Libertaire n°134 du 18/06/1898).

  • Samedi 25 juin

Angers, 20h30, réunion au café Le Petit Tonneau, à la Madeleine pour préparer la conférence d’Henri Dhorr. Il s’agit probablement de mettre en place ce que l’on appelle le SO ou la Sérénité Organisée de nos jours suite aux violences lors de la tenue de la conférence Janvion de décembre 1897 (Le Père Peinard n°88 du 26/06/1898 et Le Libertaire n°135 du 26/06/1898).

  • Mercredi 29 juin

Henri Dhorr, tient une conférence en faveur de Dreyfus -selon Boussion et Brachet- à la salle Aubin, rue Saumuroise, à Angers. Cependant, dans un court compte-rendu publié dans le Père Peinard, il n’est pas directement fait mention de Dreyfus, mais des marloupiers de la haute, des gouvernants, des galonnards, des jugeurs, des ratichons et autres porcs vermineux qui ont été passé ferme à l’astique. Le thème de la réunion annoncée dans Le Libertaire est d’ailleurs « Ce que veulent les anarchistes« . Selon un article de critique construite, d’un nommé Teberli dans les Temps nouveaux, cette conférence traite d’une part de la société actuelle et de la société future. Il y avait 300 personnes selon  les journaux anarchiste le Père Peinard et Le Libertaire. Dans les Temps Nouveaux le compte-rendu parle de 200 environ. (Boussion S. et Brachet J-P, op;cit. ; Le Père Peinard n°88 du 26/06/1898 ; n°90 du 10/07/1898 ; Les Temps Nouveaux n°11 du 09/07/1898 -il est par ailleurs fait mention de la conférence Janvion perturbée par les étudiants catholiques en décembre 1897- ; Le Libertaire : n°130 du 22/05/1898, n°135 du 26/06/1898, n°137 du 10/07/1898).

  • 30 juin

À cette date, il y a à Angers 24 syndicats dont 23 syndicats payants leurs adhésion à la Fédération des Bourses du Travail ; à Cholet il y a 5 syndicats qui sont tous payants ; de même à Saumur avec les 5 syndicats (L’Ouvrier des Deux Mondes n°18 du 01/08/1898).

  • JUILLET

// Voir CEDIAS & BNF via Gallica    p258 (=p2), « Cholet, sur la question du bulletin fédéral, regrette de ne pouvoir accepter le premier projet, les tisserands gagnant en ce moment de 18 à 40 francs par mois, et les exemplaires de l’Ouvrier des Deux Mondes que souscrit leur syndicat pour la propagande dans le rayon industriel constituant une charge déjà lourde, bien qu’ils soient d’un utile secours, puisque « sans ces exemplaires, les petits syndicats seraient disparus ». (L’Ouvrier des Deux Mondes, n°17 du 01/07)

// Deux voleurs de cerises à Trélazé. Pour excuses ils croyaient que c’étaient des cerises des ardoisières… ils étaient mal renseignés les chapardeurs… il faut dire que ce sont des gendarmes ! (Le Père Peinard n°91 du 17/07/1898).

// Annonce d’une tournée de Séraphine Pajaud (et ici) qui passera par le Maine-et-Loire (Le Père Peinard n°93 du 31/07/1898).

// SOUSCRIPTION pour les détenus anarchistes des saumurois H., B. et M. (Les Temps Nouveaux n°12 du 16/07/1898).

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par P.A. et A.A. (erreur de typo ?) d’Angers, L. à la Forêt de Combrée (Les Temps Nouveaux n°11 du 09/07/1898 ; n°12 du 16/07/1898 ; n°13 du 23/07/1898 ; n°14 du 30/07/1898).

// Paiement des journaux du Père Peinard par H., D., B., P.A. (= A.?) à Angers ; L. à La Forêt et C. à Saumur (Le Père Peinard : n°90 du 10/07/1898 ; n°92 du 24/07/1898 ; n°93 du 31/07/1898).

// Paiement des journaux du Libertaire par H. et P.A. d’Angers ; C. de Saumur (Le Libertaire n°136 du 03/07/1898, n°138 du 17/07/1898, n°139 du 24/07/1898).

// Un nommé H.A. (?) de Saumur se fait envoyer des brochures anarchistes (Les Temps Nouveaux n°12 du 16/07/1898).

// À Angers, 1/6e des électeurs seulement se déplacent pour les élections municipales partielles. Les conseillers élus le sont avec 300 voix environs selon Pierre André (Le Libertaire n°136 du 03/07/1898).

// À l’occasion des courses de taureaux et autres corridas à la mode de Madrid mais ayant lieu à Angers, Téberli, écrit un article sur la morale et les lois mais aussi sur la souffrance animale (Le Libertaire n°138 du 17/07/1898).

  • Samedi 09 juillet

Angers, Aux Bonnes Fillettes, réunion des « camarades » à 20h30 (Le Père Peinard n°90 du 10/07/1898 et Le Libertaire n°137 du 10/07/1898).

  • Samedi 16 juillet

Angers. Réunions aux Bonnes-Fillettes ? (Le Libertaire n°138 du 17/07/1898)

  • Samedi 23 juillet

Angers, Aux Bonnes Fillettes, réunion à 20h30 (Les Temps nouveaux n°13 du 23/07/1898, Le Libertaire n°139 du 24/07/1898 et Le Père Peinard n°92 du 24/07/1898).

  • AOÛT

// Paiement des journaux du Père Peinard par H. et P.A. pour Angers ; A. et P.A. à Trélazé ; L. à La Forêt ; C. à Saumur (Le Père Peinard n°94 du 07/08/1898 ; n°95 du 14/08/1898 ; n°96 du 21/08/1898 ; n°97 du 28/08/1898 ; n°98 du 04/09/1898).

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par H. à Angers et L. à Noyant-la-Gravoyère (Les Temps Nouveaux n°16 du 13/08/1898 ; n°18 du 27/08/1898).

// Paiement des journaux du Libertaire par P.A. et H. d’Angers, L. à La Forêt de Combrée et H. à La Flèche (dep 72 à proximité du 49) (= Hamelin ?) (Le Libertaire n°141 du 07/08/1898 et n°144 du 28/08/1898).

// P.A. d’Angers commande les brochures de Malatesta À mon frère le paysan (Les Temps Nouveaux n°16 du 13/08/1898).

  • Samedi 27 août

Angers, Aux Bonnes Fillettes, réunion à 20h30 (Le Père Peinard n°96 du 21/08/1898 et Le Libertaire n°143 du 21/08/1898).

  • SEPTEMBRE

// Deux réunions publiques sont organisées, l’une à Noyant-la-Gravoyère qui se tient devant 150 personnes environ ; l’autre à Segré. À Segré quelques bourgeois ont tenté de faire de l’esclandre mais les ardoisiers leur ont rappelé les bonnes manières. La conférencière était Séraphine Pajaud. Elle se rend ensuite sur Angers/Trélazé (Le Père Peinard n°101 du 25/09/1898 et Le Libertaire n°148 du 25/09/1898).

// Paiement des journaux du Père Peinard par H., P.A. et A. à Angers (Le Père Peinard n°99 du 11/09/1898 ; n°100 du 18/09/1898 ; n°101 du 25/09/1898)

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par P.A. (et A. probablement pour André, donc le même) d’Angers et M. de Saumur (Les Temps Nouveaux n°19 du 03/09/1898 ; n°20 du 10/09/1898 ; n°22 du 24/09/1898).

// Paiement des journaux du Libertaire par M. à Misengrain ; P.A. et H. d’Angers (Le Libertaire n°148 du 25/09/1898).

// Un article de Pierre André sur une bavure policière, tandis que Lelièvre écrit un article sur la surveillance et les pressions policières subies par les anarchistes (Le Libertaire n°146 du 11/09/1898).

  • Samedi 03 septembre

Angers, Aux Bonnes Fillettes, réunion à 20h30 (Le Père Peinard n°97 du 28/08/1898 et Le Libertaire n°145 du 02/09/1898).

  • Samedi 10 septembre

Angers, Aux Bonnes Fillettes, réunion à 20h30 (Le Père Peinard n°98 du 04/09/1898).

  • Samedi 17 septembre

Angers, Aux Bonnes Fillettes, réunion à 20h30 (Le Père Peinard n°99 du 11/09/1898).

  • 21, 22, 23 et 24 septembre

Rennes. 7e Congrès de la Fédération des Bourses du Travail. Des extraits du 7e Congrès de la fédération des Bourses du Travail, tenue fin septembre, dans L’Ouvrier des Deux Mondes n°20 du 01/10/1898 avec des interventions d’Angers. La Bourse d’Angers est représentée par Bry, celle de Cholet par la Bourse de Bourges (?) Notons que la Bourse du Havre est représentée par Auguste PHILIPPE, est-ce l’ancien angevin ?, c’est sans doute un homonyme.

Dans ces extraits, la Bourse d’Angers est pour la suppression de la fédération des Bourses du Travail car elle est en concurrence de la C.G.T. et cela provoque des tiraillements.  La Bourse d’Angers demande à ce qu’une campagne est lieu contre le travail dans les prisons, les couvents et les ouvroirs en interpellant les députés et sénateurs. Elle émet également le souhait que les cours professionnels dispensés dans les Bourses le soient par des ouvriers et pas par des théoriciens. La Bourse d’Angers souscrit pour 10 numéros de la revue de l’Ouvrier des Deux Mondes, la Bourse de Cholet pour 30. Le viaticum, où la caisse et l’argent pour les ouvriers de passage est à peu près équilibrée pour l’année 1896, avec 230 francs de recettes et 264 fr55 de dépenses. Les ouvriers syndiqué depuis plus de (6 mois) -principalement des jeunes de 17 à 20 ans- reçoivent 1 franc 50 tandis que les ouvriers-non syndiqué reçoivent 1 francs 25 mais qu’ils n’aient rien demandé depuis 6 mois et qu’ils se soient syndiqué entre-temps. La Bourse d’Angers craint cependant les trimardeurs professionnels. Elle reconnaît également que les petits syndicats ne peuvent gérer cela en prenant exemple sur le Syndicat des vanniers qui comptait 11 membres sr les 60 de la corporation. La bibliothèque de la Bourse du Travail d’Angers détient 1200 volumes, elle est ouverte à tous et toutes. La Bourse d’Angers est pour le soutien par les Syndicats des société de Coopératives de consommation. Elle cite une coopérative de consommation d’Angers qui œuvre pour faire changer de mentalité les égoïstes. La veuve (et le veuf …?) d’un coopérateur reçoit 3 mois de pain à discrétion ; en cas de maladie si l’adhérent est à jour de sur-cotisation de 10 centimes par mois et ce au moins depuis 6 mois, il peut bénéficier du pain également pendant 3 mois. Sur les retraites, la Bourse d’Angers, malgré qu’elle soit convaincue que le projet Escuyer n’est pas bon, elle le soutien quand même car ce projet acte la création d’une caisse de retraite. La Bourse de Cholet est d’accord avec la demande de la Bourse de Nice de demander des réductions de billets de trains pour les Congrès car cela coûte cher pour les Bourses locales. La Bourse de Cholet enfin appuie la revendication de la création d’une campagne soutenue contre les bureaux de placements payants (en gros agence d’interim).

  • Samedi 24 septembre

Angers, Aux Bonnes Fillettes, réunion à 20h30 (Le Père Peinard n°100 du 18/09/1898).

  • OCTOBRE

// Paiement des journaux du Père Peinard par H. et A. d’Angers ; P.A. et A. de Trélazé ; C. à Saumur ; P. à Combrée (Le Père Peinard n°103 du 09/10/1898 ; n°105 du 23/10/1898 ; n°106 du 30/10/1898 ; n°107 du 06/11/1898).

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par H. et P.A. à Angers ; P. à Combrée (Les Temps Nouveaux n°23-24 du 01/10/1898 ; n°26 du 22/10/1898 ; n°27 du 29/10/1898).

// Les versements pour les paiements des ventes du journal Le Libertaire sont effectués par P.A., D. et H. d’Angers et P. à Combrée (Le Libertaire n°152 du 23/10/1898).

// Petite correspondance des Temps Nouveaux, le nommé L. reçoit son abonnement au journal ou bien une brochure par l’intermédiaire de P. (Pierre André probablement) (Les Temps Nouveaux n°23-24 du 01/10/1898).

  • Samedi 01 octobre

Angers, Aux Bonnes Fillettes, réunion à 20h30 (Le Père Peinard n°101 du 25/09/1898).

  • Samedi 08 octobre

Angers, Aux Bonnes Fillettes, réunion à 20h30 (Le Père Peinard n°102 du 02/10/1898)

  • s faure dreyfus p60

    Source : J.-P. Brachet p60.

      Jeudi 13 octobre

À 20h30, au Cirque-Théâtre d’Angers. Tout comme bon nombre de conférences menées par les anarchistes, celle de Sébastien Faure est finalement annulée par les pouvoirs publics (voir affiche ci-contre). Le Libertaire n°149 du 02/10/1898.

  • Samedi 15 octobre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°103 du 09/10/1898).

  • Samedi 22 octobre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°104 du 16/10/1898).

  • Samedi 29 octobre
p124 conf h Dhor 29101898 trelaze Bahonneau et Mercier

J. Thomé, Trélazé. Cité des Faiseurs d’ardoises. 1606-1918

Henri Dhorr, le 29 octobre, devant 50 personnes tient une conférence en faveur de Dreyfus, salle Malaquais à Trélazé où il attaque les cléricaux, les catholiques et les généraux (Boussion S).

Il aurait dû le même jour, tenir à Angers, salle Aubin, au 131 rue Saumuroise, une conférence sur le thème de « La liberté en danger« . Le propriétaire quelques jours avant refuse la salle. Le 27 octobre, Mercier et Bahonneau informent le maire de Trélazé que la réunion se tiendra à la Chambre syndicale (Les Temps nouveaux n°27 du 29/10/1898, Le Père Peinard n°106 du 30/10/1898 et Le Libertaire n°153 du 30/10/1898, n°154 du 06/11/1898).

// 3000 personnes manifestent devant les casernes des dragons pour soutenir l’armée. Les anars de Trélazé envisagent de venir «prendre leur revanche contre les étudiants et la police ». (Boussion S)

  • NOVEMBRE

// Paiement des journaux du Père Peinard et versé par P. à Segré ; P.A. à Trélazé ; H. , A. et  B. à Angers (Le Père Peinard n°109 du 20/11/1898 ; n°110 du 27/11/1898 ; n°111 du 04/12/1898).

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par P.A. d’Angers ; P. à Segré et Combrée (Les Temps Nouveaux n°28 du 05/11/1898 ; n°30 du 19/11/1898 ; n°31 du 26/11/1898).

// Paiement des journaux du Libertaire par P.A., H. et D. d’Angers ; P. à Combrée et P. à Segré (le même ?) (Le Libertaire n°155 du 13/11/1898 et n°158 du 04/12/1898).

  • samedi 12 novembre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°107 du 06/11/1898).

  • samedi 19 novembre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°108 du 13/11/1898).

  • samedi 26 novembre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°109 du 20/11/1898).

  • DÉCEMBRE

// Un vieil ardoisier, nommé Leduc, viré après les grèves de 1891, meurt à l’âge de 73 ans. Il vivait dans une sorte de grotte et vivait grâce à la mendicité. Le maire refusait d’abord de le placer à l’hospice (Le Père Peinard n°113 du 18/12/1898).

// Paiement des journaux du Père Peinard et versé par H. à Angers ; C. à Saumur ; A. à Trélazé ; P. à La Forêt (Le Père Peinard n°113 du 18/12/1898 ; n°114 du 25/12/1898).

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par P.A. et H. d’Angers et P. à Combrée (Les Temps Nouveaux n°32 du 03/12/1898 ; n°34 du 17/12/1898).

// Souscription d’Émile Hamelin pour 1 franc pour le Père Peinard (journal le Père Peinard n°114 du 25/12/1898).

// Souscription pour la Brochure à distribuer de la part d' »un loup rouge » (0.25), L.D. (0.25), un copain (0.20), un carrier (0.25), Célestine (0.50) (HOUASSIN Célestine ?) dans Les Temps Nouveaux n°34 du 17/12/1898.

// À Paris, suite à une réunion publique, une controverse s’engage en Reinach, député ayant voté les Lois scélérates mais aussi futur président de la L.D.H. et Delesalle (Les Temps Nouveaux n°33 du 10/12/1898).

  • samedi 03 décembre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°110 du 27/11/1898).

  • 09 décembre

Paris. Séance de la Fédération des Bourses du Travail. Saumur et Cholet représentées. Angers envoie sa cotisation pour les revues de la Fédération n°20 (4f50). Discussion sur la mutualité et le mutualisme. La Bourse de Saumur, défend une position très tranchée sur la question du mutualisme, de l’argent, du capitalisme, le Communisme et la Révolution Sociale (L’Ouvrier des Deux Mondes n°26 de 03/1899).

  • samedi 10 décembre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°111 du 04/12/1898).

  • samedi 17 décembre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°112 du 11/12/1898)

  • samedi 24 décembre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°113 du 18/12/1898)

  • 29 décembre

Comme il difficile de faire venir Sébastien Faure, un billet circule à Trélazé : « En butte aux tracasseries administratives, policières, patronales, les libertaires de Trélazé, dans l’impossibilité de trouver une salle pour y dénoncer publiquement les turpitudes de notre époque, s’associent de tout cœur à la campagne entrepris par Zola et autres hommes véritablement dignes de ce nom, contre les prétentions des sectaires et énergumènes, partisans abrutis du mensonge et de l’obscurantisme.
Fidèles à nos convictions révolutionnaires, nous lutterons, en toutes circonstances, pour la liberté, la justice, la vérité, sans jamais nous arrêter à des questions mesquines de classes, de races ou de nationalités.
Pour les camarades libertaires de Trélazé, L.Ménard, fendeur d’ardoise. » (AD 49 : note policière du 29/12/1898)

  • samedi 31 décembre

Angers, réunion Aux Bonnes Fillettes à 20h30 (Le Père Peinard n°114 du 25/12/1898).

1897

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Sources : IHS CGT30

Fernand Pelloutier fonde L’Ouvrier des Deux Mondes, revue mensuelle d’économie

broch_sabotage_couv - Copie arch anarchiste

Sources : archives anarchistes. Brochure à lire sur le site

sociale, dont le premier numéro paraîtra le 1 février (et jusqu’à juillet 1899). Il s’agira dans un premier temps de l’organe officieux de La Fédération des Bourses. 10-13 juillet : Congrès national du P.O.F. tenu à Paris. Du 15 au 18/09, à Toulouse, 6e congrès de la Fédération nationale des Bourses du Travail. Du 20 au 25/09 à Toulouse, au troisième Congrès de la C.G.T., largement inspiré par l’anarchiste Pouget adopte « à l’unanimité et par applaudissements » (sic !) le rapport sur le boycottage et le sabotage. En Septembre, l’Alliance communiste révolutionnaire rejoint le C.R.C. qui devient l’année suivante le Parti socialiste révolutionnaire (P.S.R.). 19 octobre: Premier numéro de l’Aurore. Le 25 novembre, article d’Émile Zola sur l’Affaire dans Le Figaro. Le Premier ministre Canovas del Castillo, un responsable de la barbarie espagnole envers les prisonniers, assassiné par Angiolillo.

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L’exécution d’Angiolillo. La barbarie étatique médiatisée par la presse. Sources : GUILLOTINE

  • JANVIER

// B., D., P., M. P.A. et H à Angers et P. à Trélazé (Malaquais) en particulier versent les sous, issu des ventes, pour le Père Peinard, à plusieurs reprises au cours de l’année 1897. C. de Saumur et C. de La Forêt, de façon plus épisodique.

// À la fin du mois, L., X., La Sardine (surnom de Piriou Jean-Marie) et V.Fives versent de l’argent pour le journal (Le Père Peinard n°15 du 31/01/1897).

// Au mois de Janvier, les sous des Temps Nouveaux sont versés par B. et Dron d’Angers et P. de Trélazé (Les Temps Nouveaux n°37 du 09/01/1897 ; n°38 du 16/01/1897 ; n°40 du 30/01/1897).

// Bruon demande des brochures au Libertaire qui le renvoie sur Les Temps nouveaux (Le Libertaire n°64 du 29/01/1897).

  • 03 janvier

« Les copains et copines de Trélazé, Angers et des environs, ainsi que le groupe La Jeunesse Libertaire, sont invités à assister à la réunion qui aura lieu le dimanche 3 janvier 1897, à la salle Aubin rue Saumuroise, à 2h.1/2 après-midi. Ordre du jour : Organisation de la soirée familiale du 17 janvier. » (Le Libertaire n°59 du 24/12/1896 ; Les Temps Nouveaux n°35 26/12/1896 ; Le Père Peinard n°10 du 27/12/1896). Selon J-P Brachet, cette réunion -qui aurait eu lieu le 29/01- aurait eu pour thème la solidarité avec les carriers de Barcelone (? sans doute avec ceux qu’on a appelés les bannis de Montjuich, du nom de la geôle où se pratiquait la torture à Barcelone, et où à cette époque furent détenus plusieurs dizaines de militants anarchistes et certains condamnés à mort par vil-garrottage).

  • 17 janvier

Angers. Soirée familiale. Dimanche 17 janvier à 18H, salle Aubin, rue Saumuroise.  Prix : 0,5 f et gratos pour les femmes et les moins de 12 ans. « 6h du soir : chant et poésie. 8h conférence par Buteaud (BUTAUD ?) puis bal à 21h. (Le Libertaire n°62 du 15/01/1897 et n°63 du 22/01/1897 ; Les Temps Nouveaux n°38 du 16/01/1897 et Le Père Peinard n°13, deuxième série, Dimanche 17/01/1897, p7.)

  • 23 janvier

Angers, salle Jouet. Conférence sur « l’Inquisition en Espagne » par Buteaud (Butaud ?) et prise de parole de Bruon qui flétrit les basses manœuvres policières qui ont tentés d’empêcher la conférence en faisant pression sur le loueur de la salle Jouet, qui au dernier acceptera comme celle-ci était déjà louée. Présence de trélazéens. (Le Libertaire n°63 du 22/01/1897 et n°64 du 29/01/1897).

  • FÉVRIER

// « Les camarades désireux d’étudier la question sociale » se réunissent au 68 faubourg Saint-Michel, chez le « marchand de vin » tous les samedis soirs à 20h. (Les Temps Nouveaux, n°42 du 13/02/1897, Le Père Peinard n°17 & n18 -21/02/1897-, Le Libertaire n°66 du 11/02/1897 et n°67 du 18/02/1897).

// En février, les ventes des Temps Nouveaux sont versées par B. et P. à Angers (et librairie Duvivier doit en recevoir 5 de plus) (Les Temps Nouveaux n°42 du 13/02/1897 ; n°44 du 27/02/1897).

  • Dimanche 07 février

Angers, 14h, rue Denfert-Rochereau près de la Place de la République, réunion « des copains et copines d’Angers-Trélazé », pour préparer une soirée-conférence et un collage des manifestes anticléricaux. Le texte du manifeste en français et en breton ainsi qu’un texte d’affiche parisienne sur le contexte sont visibles ici 123 : (Le Père Peinard, n°16 du Dimanche 07/02/1897)

  • Dimanche 14 février

Dans le Père Peinard n°17 du 14/02/1897, on apprend que Meunier vient de passer 9 mois au cachot pour sa tentative d’évasion de 1896, dont 4 mois avec les fers aux pieds.

  • Mi-février au mois de mai

À Cholet, grève des tisserands. 5 grands patrons sur 7 (les 2 entreprises  sont Allerand frères et Bouet se présentant comme socialisant) acceptent les demandes ouvrières. Les ouvriers des 5 usines décident de reprendre le travail et de partager les salaires entre grévistes et ceux ayant obtenus satisfactions. Les premiers pouvant faire ainsi continuer la grève. Pendant deux mois, ça fonctionne. Puis les 4 patrons sur les 5 qui avaient accepter les nouveaux tarifs, reprennent leurs accords, la grève repartira de plus belle mais, échouera.

Les tisserands à la main gagnent environ entre 1franc25 et 1fr50 pour 15 à 16 heures de travail ! Dans les usines, le salaires est plus élevé mais bien plus faible qu’ailleurs comme Angers par exemple : environ 2fr50 pour 11 heures de travail.  Sur les 7 entreprises citées, 6 paient à la pièce donc uniquement en fonction du rendement, le pseudo-socialiste Bouet paye une part fixe et part variable au trimestre. Dans cette dernière entreprise, le salaire final est largement plus bas. Dans une logique de survie, les ouvriers préfèrent le gain immédiat. De nombreux industriel pour le travail à la coupe, ne déterminent pas les prix à l’avance, c’est un peu en fonction du moment, de l’humeur, du contexte (Le Père Peinard n°32 du 30/05/1897 et L’Ouvrier des Deux Mondes n°03 du 01/04/1897).

  • MARS

// Sous l’investigation du nantais Brunellière (devenu socialiste révolutionnaire), trois militants angevins sont initiés à la Chevalerie du Travail : Brisset, Gaisné, Daumeau ; à la fin du mois ils seront 10, le ‘’chantier’’ se nomme Louis-Eugène Varlin. D’après les recherches effectuées, il ne nous semble pas que des anarchistes locaux en ait fait partie. (M. Dommanget, La Chevalerie du Travail française. 1893-1911. p.380)

// Grève chez les Tisserands de Cholet (commencé en février) dont un patron est un socialiste. (Le Père Peinard n°22, 21/03/1897 et n°32 du 30/05/1897 sur l’échec de la grève.)

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Arch. de la ville de Saint-Denis. [1897] Affiche éditée à l’occasion de l’anniversaire de la Commune de Paris.

// Dans le Père Peinard n°21 du 14/03/1897, de nombreux et nombreuses angevinEs versent de l’argent, par l’intermédiaire d’un homme (mais qui?) pour que soit tirer une affiche du Père Peinard sur le 18/03 -anniversaire de la Commune- : un paysan, Jean Labeur (?), la mère Peinard (surnom en général de Manceau Aimée), Siriau, Léon Meunier, Baptiste Beaudoin, Allain Louis, Monfiot, Roux, Marius, un ami, Cachet (Pierre ?), Legault, un qui ne veut plus de soutane, ma compagne, le tout pour 5francs40.

// Souscription pour la CAMPAGNE de propagande anti-cléricale suite à « l’inquisition espagnole » Dans Le Libertaire n°69 du 04/03/1897 versement de la liste n°238 pour 17francs 85. Plusieurs noms ou surnoms sont indiqués  : Ralu (Rallu ? ¤)et sa compagne, la Sardine (= Piriou Jean-Marie), Cornu (¤), Barbot (¤), Legendre, versement d’une cagnotte par Ludovic (Ménard ?), Lelièvre et sa compagne, Veau (¤), Montemault (Monternault, si oui lequel ?), Jean Labeur (pseudo, y-a t’il un lien avec Constant Bruon ?), Fricot et E. Fricot, Lebreton (lequel ?), Moche (?), Louis Priou, Challin, Pochard et d’autres pas identifiables : un ex-forçat (un vieux de la Marianne ?), un pochard, Marianne (hommage au mouvement, vrai prénom ?), un ami de la liberté, etc. Dans Le Libertaire n°72 du 25/03/1897, dans la liste n°237 versé par Bruon pour 6 francs75, de nombreux noms et surnoms sont présents : Guillot, Piton, Prigeard, Gauvazé, Garzaud, Jules Defaut, Henri Freulon, Deshayes, Martin, Barreau dit Cholet, Besnard dit Chut, et les signatures significatives et/ou fantaisistes habituelles : un père de famille qui ne veut plus avoir faim ; un révolté ; vive la révolution sociale ; sans cul ni tête ; Rit toujours ; supplément d’écot pour l’enterrement civil d’une compagne ; etc.

// B. d’Angers veut la brochure Entre paysans.

// B. d’Angers verse l’argent pour les ventes des Temps Nouveaux (Les Temps Nouveaux n°45 du 06/03/1897).

  • 07 mars

Réunions des « copains et copines d’Angers-Trélazé », salle Aubin 133 rue Saumuroise, pour préparer la soirée du 14 mars et distribuer les lettres d’invitations. (Le Père Peinard n°19 du 28/02/1897, Le Libertaire n°68 du 25/02/1897 et n°69 du 04/03/1897).

  • Dimanche 14 mars

Dimanche 14 mars 1897, 15h, salle Aubin, 133 rue Saumuroise ; à 0,5 pour les mecs, gratos pour les mômes et les femmes. Chants et poésies à 3h, causerie sur la Commune par plusieurs intervenants, dont Bruon. Bal. La salle prévue ayant été refusée sous la pression policière, ils se rabattent sur un café des environs, « Au Pâté de foie« ,  et qui possède une salle pour le bal. Il est prévue que pour rentrer il faut une lettre d’invitation. Selon le compte-rendu de Bruon, 250 libertaires auraient été présentEs. (Le Libertaire n°70 du 11/03/1897 et n°72 du 25/03/1897, Les Temps Nouveaux n°46 du 13/03/1897Le Père Peinard n°21 du 14/03/1897 et n°23 du 28/03/1897)

arch. F.H. Le Père Peinard, n°23 du 28/03/1897.

  • 21 mars

Une trentaine de libertaire se rendent à une réunion des socialistes d’Angers. Mercier et Bruon y parlent également de la Commune et de la Commune future. Pour chanter, là aussi, il faut s’inscrire, les mecs anars, chantent des chansons révolutionnaires car les socialos ne semblent chanter que des chansons comiques. Les compagnes libertaires, elles, entament des chansons libertaires, sans demander leur tour pour chanter, lassées de toutes ces réglementations (Le Libertaire n°72 du 25/03/1897).

  • AVRIL

// En avril, B. d’Angers verse les sous pour le paiement des vente de journaux des Temps Nouveaux (Les Temps Nouveaux n°49 du 03/04/1897 ; n°50 du 10/04/1897).

  • MAI

// Réponse des Temps Nouveaux à Pierre-André qui pose des questions sur une brochure (Les Temps Nouveaux n°3 du 15/05/1897).

// En Mai, l’argent des vente des Temps Nouveaux est versé par B. et P à Angers (Les Temps Nouveaux n°01 du 01/05/1897 ; n°02 du 08/05/1897 ; n°04 du 22/05/1897 ; n°05 du 29/05/1897).

// «Toute la clique administrative, préfectorale et municipale a mis en campagne tous ses larbins : police en livrée et mouchards afin d’influencer les proprios de salles. Et les crapules ont réussi ! Ayant demandé le Cirque et offert 120f de location, le directeur nous a répondu qu’il avait des ordres de la municipalité de refuser… ». L’orateur, Broussouloux a fait des conférences dans des localités voisines (lesquelles?). Cependant à la lecture des Temps Nouveaux, la tenue de ses conférences ne sont pas si évidentes que cela, où pour le moins, sont d’une moindre ampleur que prévues. (Le Libertaire  n°71 du 18/03/1897 et n°81 du 26/05/1897 ; Le Père Peinard n°32 du 30/05/1897 ; Les Temps Nouveaux n°05 du 29/05/1897). Ces conférences furent proposée par l’orateur en mars 1897 (Le Père Peinard n°022 du 21/03/1897 et Les Temps Nouveaux n°48 du 27/03/1897).

// Des militaires du « Génie »chargés de convoyer du sable, dont une partie serait destiné à entretenir les allées des officiers, se noient à La Pointe, à Bouchemaine. Leurs bateaux étaient surchargé (Le Libertaire n°81 du 26/05/1897).

  • Premier Mai

À Cholet, malgré la présence considérable de forces militaires et policières, près de 2000 manifestants investissent la ville et conspuent le député-maire. Grâce à l’énergie des manifestants, il n’y a pas d’arrestation. C’est la Bourse du Travail qui organise la manifestation. Cette manifestation prend également de l’ampleur car il y a 450 ouvriers des manufactures Pellaumail, Bigot, Lambert, Richard et Creuse en grève (L’Ouvrier des Deux Mondes n°05 du 01/06/1897).

  • JUIN

// Au mois de Juin, l’argent des ventes des Temps Nouveaux est versé par B. d’Angers (Les Temps Nouveaux n°06 du 05/06/1897 ; n°09 du 26/06/1897).

// Dans Le Libertaire n°85 du 25/06/1897, une importante souscription est versée par Germinal pour 40 francs. Il s’agit d’un indice supplémentaire d’une groupe spécifique anarchiste-syndicaliste mais lié à La Solitude (cf. article sur le mouvement anar). Cette souscription prend toute sa place dans cette campagne contre le cléricalisme entamée en fin d’année 1896 et début 1897 et en soutien aux révolutionnaires espagnols. Il s’agit du soutien aux « bannis de Montjuich » car une fois torturé, les survivants libérés au compte-goutte doivent s’exiler.

  • JUILLET

// Au mois de juillet, l’argent des ventes des Temps Nouveaux est versé par B. d’Angers (Les Temps Nouveaux n°11 du 10/07/1897 ; n°13 du 24/07/1897).

  • AOÛT

// Un copain d’Angers verse un peu d’argent pour le Père Peinard (n°42 du 08/08/1897).

// L’argent des Temps Nouveaux est versé par B. d’Angers (Les Temps Nouveaux n°17 du 21/08/1897).

// Dans LE SUPPLÉMENT LITTÉRAIRE des Temps Nouveaux, le n°16 de 1897, un article de Pouget sur les condamnations des anarchistes angevins.

  • 12 août

Saumur : dates imprécises. Cession du Tribunal le 12/08/1897. Un inspecteur du travail ose faire son taf. Il avait dressé à trois fabricants de chapelets de Saumur ou de ses environs, une contravention pour une mauvaise hygiène des ateliers. Il considérait que les poussières émises par les machines pour travailler le bois n’étaient pas expulsées vers l’extérieur et que les ventilateurs n’étaient pas assez puissants. En outre, cet inspecteur considérait que les poussières étaient « incommodes, insalubres et toxiques ». La justice saisie par les fabricants de chapelets, dans sa grande sagesse, décide de diligenter une enquête plus approfondie pour connaître les teneurs de ces poussières de bois. Rien de nouveau sous le soleil… (L’Ouvrier des Deux Mondes n°9 du 01/10/1897).

  • SEPTEMBRE

// L’argent des ventes des Temps Nouveaux est versé par B. d’Angers (Les Temps Nouveaux n°20 du 11/09/1897).

// B. d’Angers, verse 0f50 pour la famille d’Angiolillo (Les Temps Nouveaux n°21 du 18/09/1897).

// En septembre 1897, selon l’article publié dans « la revue mensuelle d’Économie Sociale« , revue officieuse des Bourses du Travail, il y à Angers 29 syndicats adhérent à la Bourse et 23 qui payent leur cotisation à la Fédération des Bourses du Travail. La Bourse angevine est adhérente à la Fédération depuis janvier 1893.  Il y a 6 syndicats à Cholet et tous paient leur cotisations à la Fédération. La Bourse de Cholet est adhérente depuis avril 1892. Saumur comprend 10 syndicats à la Bourse et 6 paient leurs cotisations à la Fédération des Bourses du Travail. La Bourse de Saumur, quant-à elle, est adhérente depuis le 19 avril 1894.

La Bourse de Cholet, dans une région textile ou les tisserands gagnent très peu, 1f75 par jour (en général le double ailleurs), s’est fait sucrer les subventions municipales, probablement suite à la grève des tisserands. Non seulement la Bourse de Cholet réussit à payer régulièrement ses cotisations fédérales mais réussi, grâce à son volontarisme, à organiser des tournées de propagande et à distribuer la revue L’Ouvrier des Deux Mondes !

Angers fait partie des centres ouvriers ayant un grand nombre de syndicats -ce qui ne veut rien dire en nombre total de syndiqués !- qui sont fédérés ; puisque seul Paris, Limoges et Saint-Étienne ont plus de syndicats fédérés. Angers fait jeu égal avec Nantes en nombre de syndicats fédérés. Cela ne signifie pas qu’il n’y a pas de plus grands centres ouvriers, y compris avec des Bourses du travail -non fédérées- qui fonctionnent comme Bordeaux, Saint-Nazaire, Angoulême… (L’Ouvrier des Deux Mondes n°8 du 01/09/1897). Les Bourses d’Angers et Cholet déclarent ne pouvoir (comme une vingtaine d’autres) accueillir le siège du Comité fédéral des Bourses tandis que la Bourse de Saumur souhaite que le siège reste à Paris.

  • Samedi 18 Septembre

Réunion salle Baron à 20h30. « La loi et l’autorité devant la question sociale ; la crise économique et les moyens d’en finir« . Seule cette salle reste ouverte aux anarchistes et autres libertaires pour tenir des conférences. Le propriétaire est par ailleurs conseiller municipal, ce que tiennent à souligner les libertaires. (Le Père Peinard n°48 du 18/09/1897 et Le Libertaire n°97 du 19/09/1897).

  • 27 Septembre / 29 octobre

Les ouvriers réclament depuis plusieurs mois le renvoi d’un « clerc d’à bas » violent (d’ailleurs victime d’une tentative de meurtre, à coup de poinçon  par le carrier Hamon). Cette ordure frappe les ouvriers à coup de pied et de poings. Les carriers des Petits-Carreaux se mettent alors en grève, suivis par l’ensemble des ouvriers de la Commission (2110 ouvriers), puis revendiquent une augmentation de salaire. Le 30 septembre, Larivière, le gérant, renvoi tous les délégués ouvriers, déchirant leur lettre de réclamation. Il y a lors environ 700 ouvriers d’à-bas en grève.

Pour éviter la contagion, des renforts de gendarmes sont placés autour de la carrière des Fresnaies, la seule encore en activité. Les grévistes, après une réunion, s’en vont faire cesser le travail aux quelques ‘’jaunes’’ qui étaient protégés par les flics. Ces derniers ne peuvent empêcher les ouvriers de passer et doivent s’enfuir après une bagarre ! Une bonne part des ardoisiers des Fresnaies rejoignent la lutte. Les grévistes jettent au fond des puits des échelles ce qui fait que certains non-grévistes se retrouvent bloqués pendant plusieurs jours dans les fonds ! Toutefois, « on » leur fait passer de la nourriture pour qu’ils ne meurent pas de faim.

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Arch. Municipales numérisées d’Angers. 06 Fi 2342.

Le préfet réquisitionne alors 2 compagnies d’infanterie, 1 peloton de dragons, 6 brigades de gendarmeries et consigne l’ensemble des troupes d’Angers pour être prêt à intervenir. Le magasin à poudre et de dynamite des mine, à l’Aubinière, est gardé par l’armée. L’État, dans sa neutralité dans les conflits du travail, confie aux gendarmes le soin de s’occuper de nourrir les chevaux des mines et de devenir palefreniers. Les gendarmes et militaires, occupant les carrières en profitent et détruisent les salles de repos et de cantines des carriers. Les gendarmes et l’armée, conformément à leur devoir d’assurer l’Ordre et la Propriété privée, cassent le matériel nécessaire à la descente. Le chapeau et la lampe, coûtant 6F50 aux ouvriers, sont ainsi systématiquement détruits par les pandores. De violents affrontements ont régulièrement lieu avec parfois des arrestations. Régulièrement les flics isolés, des militaires en petits groupes se font chopper sur les buttes et se prennent une tannée. Il faut dire qu’ils ne maîtrisent pas le milieu. Par exemplarité, ces mêmes « forces de l’Ordre » parfois, semblent être violent avec des passants, gardien de la Morale et du Patriarcat, frappant aussi femmes et enfants… Le Préfet venu sur place en compagnie d’un général, avec d’autres types du même genre, semblent avoir oublier de donner l’ordre de tabasser, de charger sabre au clair les « indélicates » exactions des gardiens de la Propriété des gros bonnets…

Face au choix de l’intransigeance patronale, outre le renvoi de Leroy, il est rajouté par les grévistes la demande d’augmentation de 1,25 par jour et de 50 centimes pour les journaliers. Pour les fendeurs, la revendication est une augmentation de 2 francs pour « mille d’ardoises ».

De  multiples actes de sabotages sont commis : fils électriques coupés servant aux éclairages des puits de mines, des pompes de puisards brisées, les gares de Trélazé, de la Paperie et de la Pyramide sont prises d’assaut et les wagons d’ardoises sont renversés et les ardoises détruites. Des camions de machines et d’outils sont dételés.

Le 03 octobre, il y a environ 2000 grévistes.

Le 02 ou 03 octobre, la Compagnie décide le 02 octobre un lock-out patronal. Dans une langue de bois culpabilisatrice et toujours en cours dans la bouche des bourgeois et « des béni-oui-oui », la Compagnie fait afficher le texte suivant :

« En présence des entraves par des groupes parcourant les chantiers depuis plusieurs jours au travail des différentes exploitations ; à la livraison des ardoises ; considérant que l’exercice de son industrie est devenue impossible, la commission des ardoisières d’Angers se trouve à regret dans l’obligation de fermer ses chantiers jusqu’à nouvel avis« .

Des contremaîtres sillonnent la région pour embaucher des ouvriers, mais partout c’est le même refus (solidarité mais aussi sans doute peur  des représailles !). Les grévistes refusent par ailleurs tout arbitrage par un juge de paix (le 11/10) considérant que par  » éducation, par intérêt, sa situation est nécessairement favorable aux patrons ». Cet arbitrage est également refusé par le patronat…

Des rassemblements ouvriers sont appelés par clairon.

Le 03 octobre au soir, une centaine de carriers se rend à la Bourse et demande le soutien financier des autres corporations syndicales. Des réunions ont lieu tous les jours à La Maraîchère et est même envisagée pour -sans doute la première fois- les modalités d’une grève générale de Trélazé. Les réunions se tiennent français et en breton. La diaspora rejoint en masse la voix révolutionnaire de l’Émancipation sociale et rompt en grande part avec l’encadrement social, en particulier des curés qui parlent en langue des pays bretons.

Des ouvriers de chantiers, non ardoisiers, se joignent aux grévistes et aux affrontements (les ouvriers du terrassement du tramway de Trélazé à la Pyramide par exemple). Parfois les forces de l’ordre réussissent à repousser les ardoisiers, comme le 04 octobre lorsqu’ils se rendent à environ 500 pour arrêter les pompes d’épuisement de la carrière de Monthibert (et ainsi l’inonder). D’autres fois, dans la nuit du 04 au 05 octobre » la rousse » ne peut rien faire comme lorsque les fils téléphoniques, sont coupés au niveau de la manufacture d’allumettes (ainsi les forces de l’ordre sont privés de la possibilité d’appeler des renforts). C’est aussi le cas quand les pandores arrivent à arrêter une personne mais que les ouvriers arrivent à le libérer et lui permettre de s’enfuir (le 04 octobre). Les anarchistes Legrall et Morin jouent un rôle important, tandis que l’anarchiste Mercier affirme que la lutte est sans issue car mal conçue et mal-préparée. Henri Joly, Louis Ruaud sont condamnés à 1 mois de prison pour entrave à la liberté du travail. Yves Gueguen à 3 mois pour violence à gendarme.

Malgré tout, la détermination vacille, une centaine d’ouvriers du haut et du bas reprennent aux Grands-Carreaux et à Monthibert, sans qu’ils ne soient empêcher.

Les grévistes sont soutenus et on reçu, en particulier par les camarades de Misengrain et du bassin ardoisier du Sud-Mayenne/nord segréen avec par exemple dans la semaine du 23/10, le jeudi, un wagon de pain de 6 livres, de charcuteries, de conserves, de fromages, etc. Des cuisines collectives sont créés et installés mais le dénuement est grand. « La grève est un échec » selon Poperen, et n’est que peu soutenu par la Bourse du Travail d’Angers (d’inspiration réformiste) qui voie d’un mauvais œil se former un prolétariat révolutionnaire anarchisant à Trélazé. Ce n’est que le 7 octobre que la Bourse d’Angers, après plusieurs réunions, vote un secours -dérisoire – de 50 francs. Les ouvriers se battaient en gros pour avoir 5 francs par jours ! C’est en effet près de 3000 grévistes et leur famille qu’il faut nourrir, d’autant plus, que les ouvriers ne peuvent s’employer aux champs en raison de la saison.

Cependant des centaines de francs sont récoltés dès les premiers jours par les ardoisiers dans la population locale. À Paris, des récoltes pécuniaires se mettent en place, sans doute un peu tard, à l’initiative des syndicalistes, des anars (n’ayant pas dépouillés les journaux socialistes, je ne suis pas en mesure d’affirmer ou d’infirmer leur soutien, mais il n’y pas de raison qu’ils ne donnent pas).

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Arch. BNF/Gallica. Annonce publiée dans Les Temps Nouveaux n°28 & 29 du 06/11/1897

Le maire fait afficher des menaces de prisons, d’exils, de bagnes pour les grévistes qui font des attroupements armés. Le Syndicat ardoisier est brisé. Le « clerc d’à-bas », Leroy est toujours là ; 37 ouvriers sont licenciés et qui étaient des délégués grévistes de différents puits. Les frais des dégâts causés par la flicaille à l’outillage personnel restent à la charge des carriers. Girard dans un article des Temps Nouveaux, finit son article par : « Que feront-ils [tous les patrons], où-seront-ils, le jour où tous les travailleurs imiteront ceux de Trélazé ? ». L’Union des syndicats de la Seine, qui les avaient soutenu financièrement, écrit que puisqu’ils sont malheureusement vaincu et qu’ils doivent reprendre le taf, il ne faut pas qu’ils oublie les résolutions du Congrès de Toulouse en particulier le sabotage.

Le jour de la reprise, à la carrière de Monthibert, 4 ouvriers meurent dans un éboulement.

SOURCES : M.Poperen, un siècle… Journaux et revues : Les Temps Nouveaux, n°25 du 16/10/1897, n°26 du 23/10/1897, n°27 du 30/10/1897, n°28 & 29 du 06/11/1897Le Père Peinard : n°51 ; n°52 ; n°53n°54, n°57. Le Libertaire n°100 du 10/10/1897, n°102 du 24/10/1897, n°103 du 31/10/1897, n°104 du 07/11/1897 et L’Ouvrier des Deux Mondes n°10 10/11/1897, p157.

  • OCTOBRE

// L’argent des ventes des Temps Nouveaux est versé par P.A. d’Angers et sans doute le même P.A. de Malaquais à Trélazé (via le Père Peinard) (Les Temps Nouveaux n°23 du 02/10/1897 ; n°25 du 16/10/1897 ; n°27 du 30/10/1897).

// P.A. de Malaquais , à Trélazé, envoie de la thune pour le journal, pour la famille d’Angiolillo, un anar exécuté et pour les « bannis de Montjuich »(Les Temps Nouveaux n°25 du 16/10/1897).

// Une brève affirme que le maire de Trélazé, rechigne à donner leurs secours financiers aux hommes obligés d’accomplir leur réserve militaire (Les Temps Nouveaux n°27 du 30/10/1897).

Arch numérisées en ligne ISSS Amsterdam paris 101897 circulaire pour brochure sabottage

Arch numérisées en ligne ISSS Amsterdam paris 101897 circulaire pour brochure sabottage

// Circulaire envoyée par la Commission sur « le boycottage et la sabottage », annonçant la possibilité de commander cette brochure validée par le Congrès de Toulouse (ISSS Amsterdam)

  • samedi 09 octobre :

Réunion aux Bonnes Fillettes, (rue Denfert-Rochereau ?)à 20h30 pour organiser une « fête familiale ». (le Père Peinard, n°50 -deuxième série- du 03/10/1897.) + dans le n°51 du Père Peinard, organisation d’une coopérative mais à 8h30 salle Baron (à Angers ?). Le même lieu, salle Baron, est indiqué dans Le libertaire n°100 du 10/10/1897 -donc publié après la réunion…-, mais le projet semble plus avancé puisque des cartes semblent disponibles où ce ne sont que des cartes d’invitations ?

arch. F.H. n°51 (bas) et n°50 (haut)

  •  NOVEMBRE

// L’Union du Tissu de Cholet compte 10.000 membres.

// L’argent de la vente à la criée des Temps Nouveaux est versé par P.A. d’Angers en novembre (Les Temps Nouveaux n° double 28&29 du 06/11/1897 ; n°31 du 27/11/1897).

  • 18 novembre

À Trélazé, 150 militants relancent le syndicat ardoisier, avec un bureau provisoire : Thuleau François-Xavier (anarchiste), président, Bahonneau (anarchiste) et Breton assesseurs (anarchiste), secrétaire : Judon (anarchiste).

  • 19 novembre

Paris. Réunion de la Fédération des Bourses du Travail. Angers envoie sa cotisation de 24 francs 15 pour le 3e Trimestre. La Bourse d’Angers justifie sa demande de dissolution de la Fédération des Bourses du Travail, par la volonté de fusionner les 2 organisations du mouvement ouvrier que sont la Fédération des Bourses du Travail et la CGT (L’Ouvrier des deux mondes n°14 du 01/04/1898).

  • DÉCEMBRE

// L’argent des ventes des Temps Nouveaux est versé par (Les Temps Nouveaux n°33 du 11/12/1897 ; n°35 du 25/12/1897).

  • 4 décembre

Angers, salle Baron, place des Arts, le samedi 4 décembre, 20H. Réunion des libertaires d’Angers et Trélazé pour préparer la réunion du 11 décembre avec Janvion ; répétition générale « du Tréteau électoral » et distribution des cartons d’invitation pour la soirée familiale du 12 décembre. P.A. se charge des envoi de thunes et mandats depuis septembre. (Les Temps Nouveaux n°31 du 27/11/1897, Le Libertaire n°107 du 27/11/1897 et Le Père Peinard, n°58 du 28/11/1897).

Salle Baron, place des Arts, Angers, 20h30. « En enseignement autoritaire et enseignement libertaire » au bénéfice de l’école libertaire ou plus exactement la ligue d’enseignement libertaire (qui ne verra pas le jour). La réunion ne peut se tenir, les étudiants de la catho et leurs potos réactionnaires aux environs de 200, vinrent pour empêcher la réunion. Ils sont armés de cannes, sifflets, voire de gourdins. Ils se font rosser « par les camarades » mais les flics interviennent pour protéger les petits bourges et les cléricaux. Là, comme de nos jours c’est une autre histoire. Holbeau bousculé par un flic en civil, nommé Pohu, le gifle en retour.Trois agents, en particulier un nommé Duchêne, se ruent sur Holbeau et le frappe y compris avec le tranchant de leur sabre. Ces flics dans leur fureur cassent probablement le bras de leur collègue Pohu. Holbeau lui, à la main coupée, le nez fendu… Il restera infirme de son bras. Hier comme aujourd’hui, l’ouvrier, le révolté est toujours coupable. Le 22 janvier 1898 il passe en procès est condamné à 15 jours de prison ! Un autre ouvrier, Tabeau (?), sera lui arrêté et tabassé par les flics.

Janvion est brièvement arrêté pendant quelques heures. Notons que les étudiants de pharmacie et de médecine font passer un courrier dans le journal local pour dire qu’ils ne sont pas dans cette histoire et qu’eux sont partisans de la discute, de liberté et du progrès. (Les Temps Nouveaux, n°33 du 11/12/1897 et n°34 du 18/12/1897le Père Peinard n°61 du 19/12/1897. Un compte-rendu, forcément partial, mais bien plus complet est écrit par J.F. dans Le Libertaire n°110 du 18/12/1897 mais également dans le numéro 115 du 29/01/1898).

  • Dimanche 12 décembre

14h, salle Baron. Conférence de Janvion sur les élections et la morale libertaire puis pièce de théâtre en vers : « le Tréteau électoral » puis grande sauterie. 0f50 pour les hommes et gratos pour les enfants et les femmes. (Le Père Peinard n°60 du 12/12/1897)

  • Vendredi 17 décembre

// Conférence Janvion. Cirque Théâtre. 600 personnes. (Le Père Peinard n°62 du 26/12/1897 et Le Libertaire n°111 du 25/12/1897).

// Paris. Réunion de la Fédération des Bourses du Travail. Saumur envoie sa cotisation pour le 3e trimestre et demande qu’elle solution est donnée pour sa représentation. Cholet est représenté (par qui ?). (L’Ouvrier des deux mondes n°15 du 01/05/1898).

1896

24 mai : congrès ouvrier chrétien à Reims, qui crée un éphémère Parti démocrate-chrétien. 30 mai : banquet des maires socialistes à Saint-Mandé. Discours du socialiste indépendant Alexandre Millerand : c’est le « programme » de Saint-Mandé qui définit dès lors les objectifs du socialisme parlementaire.Millerand dans ce discours propose « la substitution nécessaire et progressive de la propriété sociale à la propriété capitaliste » et ce par le moyen du suffrage universel.

Juillet. 4e congrès de la 2e Internationale tenu à Londres. Les délégués anarchistes, anti-parlementaires, voire socialistes etc. sont exclus du Congrès socialiste international de Londres. Les sociaux-démocrates par des magouilles excluent tous les représentants syndicaux ou politiques hostiles à la primauté de l’action politique parlementaire. L’idée de grève générale est par la suite rejetée par ce Congrès épuré (motion présentée par l’allemaniste E. Guérard). 21- 24 juillet. Congrès national du P.O.F. tenu à Lille. 9-12 septembre: 5e congrès de la Fédération nationale des Bourses du Travail tenu à Tours. 14- 19 septembre. 8e congrès national corporatif (2e de la C.G.T.) tenu à Tours. 24- 25 septembre : Congrès national du P.O.S.R. Scission de l’Alliance communiste révolutionnaire.


// Pour le Père Peinard versement des journaux vendus sur la fin d’année à partir de fin octobre par : Hamelin, D. et B. d’Angers ; (H-B Angers ou H et B. ?); P. à Trélazé.

// Pour les Temps Nouveaux versent au journal : Hamelin à Angers, Dron, Duvivier et Bruon, pour Angers ; L.M. et B. pour Trélazé.

// Pour La Sociale jusqu’à octobre : Angers : D. et H. et Leduc en milieu d’année ; Trélazé : ? ; Combrée : D. ; Renazé : V. ; Saumur : C.; Cholet : M. voir n°37, n°48, n°50, n°55, n°59, n°61, n°66, n°69,

// Pour Le Libertaire le versement pour les ventes de journaux sont assurés par H(amelin ?), D. et C. d’Angers. Voir les n° 11 du 25/01/1896, n°12 du 01/02/1896, n°13 du 08/02/1896, n°15 du 22/02/1896,

// À Angers, en 1896, les lieux utilisés pour des réunions publiques sont Place du Pélican au café Saint-Michel, chez Blain (libertaire ?) ; Place des Arts : salle Jouet et salle Chanteau ; café Duroy, rue Saumuroise ; salle Aubin au 133 ou 135 rue Saumuroise ; Le Cirque Théâtre, place Molière ;

// À Trélazé, en 1896 : café Clément au Buisson ; La Chambre Syndicale.

  • JANVIER

// Réunions tous les samedis soir, à 8 heures du soir, réunion chez Blain, place du Pélican au café Saint-Michel (La Sociale n°37 du 19/01/1896 et Le Libertaire n°10 du 18/01/1896 et n°11 du 25/01/1896).

// Dans le n°48 des Temps Nouveaux, Hamelin demande la brochure de (Bordenave ?) ; « De Caserio à Ravachol, de quoi les députés sont-ils capable ?  » (Les Temps Nouveaux, n°37  journal du 18 au 24/01).

// Deux articles, un de La Sociale et un du Libertaire, critiquent l’habilité patronale aux allumettes de Trélazé, une leçon toujours valable aujourd’hui : il faut toujours se méfier d’un-e- patron-e- ou d’un-e- chef-fe -petit-e- ou grand-e-, surtout quand il à l’air affable, fait des compliments, etc. (La Sociale n°37 du 19/01/1896 ; Le Libertaire n°10 du 18/01/1896).

// Un samedi soir de la fin janvier, un gueuleton a lieu chez Bessonneau, des ouvriers -sans conscience- l’applaudissent. L’auteur de l’article publié critique leur peu d’intelligence (La Sociale n°39 du 02/02/1896).

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par D. à Angers (Les Temps Nouveaux n°39 du 25/01/1896).

  • FÉVRIER

// Réunions tous les samedis soir, à 8 heures du soir, réunion chez Blain, place du Pélican au café Saint-Michel (Les Temps Nouveaux n°40 du 01/02/1896 et Le Libertaire n°12 du 01/02/1896).

// Une grosse souscription de 18francs75 est versée pour la famille Monod, dont François Monod père de 4 enfants, de Dijon, est condamné au bagne pour ses idées anarchistes en août 1894 par des trélazéen-ne-s (Les Temps Nouveaux n°40 du 01/02/1896).

// Une souscription versée par Eugène L. (peut-être Lelièvre ? ou Lemaître ?) au profit du journal La Sociale est publiée : Eugène L. (Lelièvre ?) 0.50 ; Bert. Eug. (Bertin Eugène ?) 0.50 ; B. Auguste (Bertin Auguste ?) 0.20 ; B. Pierre (Bertin Pierre ?) 0.50 ; T. Jules (?) 0.50 ; F. François ( ?) 0.50 ; Aimée M (Aimée Manceau ?) 0.40 ; Total : 3francs 10. (La Sociale n°39 du 02/02/1896).

// Une autre souscription venant de Trélazé est versée par Piriou : Piriou (Probablement Piriou Jean-Marie dit La Sardine) pour 0.50 ; B. Jean ( trop de B. avec pour prénom Jean rien que ceux dans les listes) 0.25 ; M. Louis ( ? ) 0.50 ; X. pour 0.50 ; B. André (Bahonneau ? Bellanger ?, un-e autre ? ) 0.50 ; La Naze ( ) 0.25 ; Germinal (?) 1 franc. (La Sociale n°41 du 16/02/1896).

// Dans le même numéro, venant d’Angers et versée par P. : R. 0.25 ; C. 0.25 ; P. 0.50 (pour 1.25 ?) ; Hamelin (Émile ?) pour 0.50 ; C. fils pour 0.10 ; Papillon pour 0.10 ; Louis B. (trop nombreux) 0.25 ; Ch. pour 0.25 ; André P. (André Pierre ?) 0.25 ; compagne P. (?) 0.25 ; compagne L (? ) 0.25 ; B. (?) 0.60 + liste remise à C. 2 francs. (La Sociale n°41 du 16/02/1896).

// Barbaut -0.50 -, Flock -0.50 -, Baron (Eugène ?)-0.25- versent pour La Sociale (La Sociale n°42 du 23/02/1896).

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par H. et D. à Angers ; D. à Combrée (Les Temps Nouveaux n°40 du 01/02/1896 ; n°41 du 08/02/1896 ; n°42 du 15/02/1896 ; n°44 du 29/02/1896).

// Paiement du Libertaire par Hamelin dans le n°16 du 29/02/1896.

// Toujours l’exploitation chez Bessonneau, ce patron soit-disant philanthrope et encore présenté comme tel dans certains livres d’histoire. L’auteur raconte l’obligation d’acheter une couronne mortuaire pour la femme du patron, les heures retenues et les heures travaillées gratuites pour le patron, les primes (qui sont une honte soit-disant en passant) sucrées pour-un-oui-pour-un-non (La Sociale n°42 du 23/02/1896 et Le Libertaire n°15 du 22/02/1896). Dans Le Libertaire, une série d’article, peut-être de la même personne ?, tente de faire comprendre au travers de dialogues et discussions tenues avec des ouvriers du « bagne » ou par des exemples concrets sur les différences qui existent entre eux et « Lui« , l’exploitation qu’ils et elles subissent (Le Libertaire n°12 du 01/02/1896, n°23 du 14/04/1896).

lib n013 08021896 reu s faure angers

Archives Autonomies non encore mis en ligne. Le Libertaire n°13 du 08/02/1896

// Annonce des réunions publiques tenues par Sébastien Faure dans Le Libertaire n°13 du 08/02/1896.

  • Lundi 10 février 1896

Angers, Cirque national ou Cirque Théâtre, place Molière, 20h30, entrées à 1franc ou 50 centimes,  environ 1500 participant-e-s, conférence de Sébastien Faure et Matha « Oppose la théorie scientifique du déterminisme à la théorie mystico-religieuse du libre-arbitre ». Selon J-P Brachet, le thème était « la question sociale » (Le Libertaire, n°13, du 8 au 15/02/1896 et n°14 ; La Sociale n°40 du 09/02/1896 ; Les Temps Nouveaux n°41 du 02/02/1896). Un abbé professeur de théologie, veut parler, ce qui lui est accordé. Plutôt que de relever le débat et la contradiction, il propose à S. Faure un tête-à-tête plutôt qu’un débat public… (Le Libertaire n°14 du 15/02/1896).

  • Mercredi 12 février 1896

Angers, Cirque Théâtre, place Molière, 20h30, entrées à 1 francs ou à 50 centimes,  environ 2000 participant-e-s, conférence de Sébastien Faure, le sujet est-il « libre-arbitre et déterminisme » comme il semblerait dans le compte-rendu de la 1e réunion ?

  • Jeudi 13 février

Trélazé. soirée, discussion des idées libertaires ? puis soirée familiale improvisée avec plus de 200 personnes (Le Libertaire n°15 du 22/02/1896).

  • Vendredi 14 février 1896

Angers, Cirque Théâtre, place Molière, 20h30, entrées à 1 franc ou à 50 centimes,  environ 2000 participant-e-s, conférence de Sébastien Faure (Le Libertaire n°15 du 22/02/1896)

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Arch. du Dep. du 49

 

  • Samedi 29 février 1896

Salle Jouet, place des Arts, 20h : réunion publique et contradictoire. Sujet : « suffrage universel et abstention » (Le Libertaire n°15 du 22/02/1896).

  • MARS

    lib spécial election affiche p4 an 02 n018 14031896 500 000 ex tirés selon lib

    Archives autonomies non encore mis en ligne. affiche tirée à 500.000 exemplaires (!?) selon le Libertaire n°18 du 14/03/1896.

// Grève chez Bessonneau des peloteuses contre une baisse de 30% du salaire et toutes les immondicités qui se passe et sont sous-entendu dans les articles (La Sociale n°44 du 08/03/1896, n°45 du 15/03/1896, n°46 du 22/03/1896. Le Libertaire n°17 du 07/03/1896, n°19 du 21/03/1896, n°20 du 28/03/1896, n°21 du 04/04/1896). Bessoneau craint quand même la contagion puisqu’un sorte de police des ateliers semble exister et en particulier aussi pour débusquer celles et ceux qui donnent des informations sur ce qui se passe dans les différents ateliers. Partisan avant-gardiste du partenariat social chère à certains syndicats actuel, Bessoneau organise ainsi des conférences, des vins d’honneur en particulier aux ouvrières non-grévistes, offre un repas à des ouvriers charpentiers (avec l’argent gagné par ses mêmes ouvriers….) et pour montrer sa bienveillance à tout-un-chacun, il offre des cygnes à la ville d’Angers, etc. Pendant ce temps, les contre-maîtres se rendent chez les ouvrières pour les menacer individuellement, font virer des maris d’ouvrières grévistes pour que la faim fasse son œuvre… (La Sociale n°47 du 29/03/1896, n°48 du 05/04/1896 et Les Temps Nouveaux n°46 du 14/03/1896).

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par H. à Angers  (Les Temps Nouveaux n°45 du 07/03/1896 ; n°46 du 14/03/1896).

// Paiement des journaux du Libertaire par H. et/ou D. d’Angers (Le Libertaire n°17 du 07/03/1896 ; n°19 du 21/03/1896 ; n°20 du 28/03/1896).

parole révolté titre

arch. BNF/Gallica

// H. (probablement Hamelin) a commandé deux « Paroles d’un révolté » de Kropotkine (Les Temps Nouveaux n°47 du 21/03/1896). Il demande également le prix des brochures (pour 100 exemplaires ?) de « Ravachol à Caserio » (Les Temps Nouveaux n°48 du 28/03/1896).

  • Samedi 7 mars

A 8h du soir, salle Jouet, Place des Arts    « réunion publique et contradictoire : Le Pain gratuit et la Grève générale ». La campagne du Pain gratuit est combattu par les Temps nouveaux mais par de nombreuses personnes telle Sébastien Faure dans Le Libertaire. À l’opposé le journal de Pouget, La Sociale, est à fond pour cette propagande. les angevins soutiennent également cette initiative et cette propagande, preuve en est, le nombre important de réunions qui auront lieu sur ce thème. Cependant l’annonce dans les Temps nouveaux, n°4 du 23 mai annonce la même réunion au même endroit : « question sociale et pain gratuit » + dans la rubrique petite correspondance, il est inscrit « reçu Londres mandats. Merci. » Quelle signification ? (Le Libertaire n°17 du 07/03/1896 et La Sociale n°44 du 08/03/1896).

  • Samedi 14 mars

Réunion à Angers, salle Jouet, à 20h, sur le thème «  Le pain gratuit et les groupements » (La Sociale n°45 du 15/03/1896).

Vingt-cinquième anniversaire de la Semaine sanglante. https://placard.ficedl.info/mot6685.html

  • Samedi 21 mars (?)

Angers, salle Jouet, réunion sur « le pain gratuit et le communisme » avec pour orateur Philippe (La Sociale n°47 du 29/03/1896)

  • Jeudi 26 mars

Angers, salle Chanteau, réunion sur le pain gratuit (La Sociale n°47 du 27/03/1896)

  • Samedi 28 mars

Trélazé, 20h au café Clément au Buisson, conférence sur « Le Pain gratuit et l’Amour Libre » (La Sociale n°047 du 29/03/1896)

  • Mars ou Avril ?

À la suite de 3 conférences de Barrucand, un groupe nommé L’Action Sociale d’Angers est créé autour de cette question du Pain Gratuit. Le secrétaire est Phillipe qui demeure alors 7, place de la République à Angers (La Sociale n°49 du 12/04/1896).

  • AVRIL

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par H. et D. à Angers  (Les Temps Nouveaux n°50 du 11/04/1896 ; n°51 du 18/04/1896 ; n°52 du 25/04/1896).

// Paiement des journaux du Libertaire par H. d’Angers et s’enquiert du suivi des abonnements. Il crie le journal dans les rues et porte également à domicile (n°22 du 11/04/1896 ; n°23 du 14/04/1896 ; n°24 du 25/04/1896).

  • Samedi 04 Avril

Angers, café Duroy, rue Saumuroise, conférence « Les élections municipales, le pain gratuit, la grève générale » (Le Libertaire n°21 du 04/04/1896 et La Sociale n°48 du 05/04/1896).

  • Dimanche 12 avril

Angers, Salle Jouet, 14h « La femme dans la société actuelle. La femme dans une société meilleure » entrée 0F25, les femmes ne paieront pas,  fêtes familiales, chants, poésies, monologues. (Le Libertaire n°22 du 11/04/1896 et La Sociale n°49 du 12/04/1896).

  • Mercredi 15 avril

Tentative d’évasion par une vingtaine de prisonniers du bagne, sur la goëlette Le Delta qui les emmenaient à la Montagne d’Agent. Un camp agricole de 180 hectare situé sur l’embouchure de l’Oyapock, évacué en 1864, réoccupé partiellement en 1886. (Culture de caféiers et cacaoyers). Régis Meunier en fait partie (Le Libertaire n°27 du 16/05/1896). Selon le dossier du bagne de Meunier, ce n’est pas en mai mais le 15 avril que cette tentative a lieu.

  • Samedi 18 avril

Angers, salle Aubin, 133 rue Saumuroise, à 20h30, réunion publique sur « Les élections municipales, le pain gratuit, la grève générale » (La Sociale n°50 du 19/04/1896). Le texte d’une affiche à l’occasion du cirque-électoral et en lien avec le Pain Gratuit, est publié dans La Sociale (La Sociale n°50 du 19/04/1896).

  • MAI

// Selon un article généraliste de Paul Delesalle, même s’il y a du travail voire même un peu plus qu’en 1895, les prix à la façon sont toutefois à la baisse au May-sur-Èvre (Les Temps Nouveaux n°4 du 23/05/1896). Du même, un article du même journal mais du n°23 du 03/10/1896, il indique une baisse importante des salaires chez Bessonneau d’un tiers pour 200 ouvriers.

// Le journal Le Libertaire est également en vente chez Dron au 23 rue Bodinier, Duvuvier 26 rue Plantagenêt et chez Hamelin au 83 Fbg St-Michel (n°52 avril 1896). Hamelin envoie toujours les mandats de paiement pour Le Libertaire ainsi que B. et L.M pour Trélazé.

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par H. à Angers  (Les Temps Nouveaux n°01 du 02/05/1896 ; n°04 du 23/05/1896).

// Paiement des journaux du Libertaire par H. et D. (Le Libertaire n°29 du 30/05/1896).

  • Vendredi 8 mai

À 8h du soir au local de la Chambre syndicale de Trélazé.  « Les lecteurs du Libertaire [des Temps Nouveaux] sont invités à se réunir […]. Ordre du jour ; mesures à prendre pour faciliter l’apparition et l’existence du quotidien : La Clameur » (Le Libertaire n°25 du 02/051896 & Les Temps Nouveaux n°01 du 02/05/1896 ; La Sociale n°52 du 03/05/1896). Dans La Sociale n°55 du 24/05/1896, un nommé Germinal, à Malaquais, réceptionne les souscriptions pour La Clameur. Est-ce un nom de personne où le nom d’une groupe anarchiste comme pourrait le laisser supposer le n°55 du 24/05/1896 de La Sociale où une souscription est versée par de La Solitude et par « le groupe Germinal » ?

titre La Cravache Ad49 11Fi

Arch. Dep. 49 : 11 Fi. Une tribune libre; est publiée par A. Philippe dans ce journal sur plusieurs numéros sur le Pain gratuit.

  • Samedi 23 mai

Angers, salle Jouet, place des Arts, 20h30, réunion publique et contradictoire sur « La Question Sociale et le Pain gratuit » (La Sociale n°55 du 24/05/1896 ; Les Temps Nouveaux n°04 du 23/05/1896).

  • Samedi 30 mai

Trélazé, salle Clément, 20h30, réunion publique et contradictoire sur le thème « Le Pain Gratuit et la Révolution » (La Sociale n°56 du 31/05/1896).

  • JUIN

// À Trélazé, aux allumettes, un charivari a lieu face à l’injustice d’une mise-à-pied d’un ouvrier ; malheureusement, l’auteur utilise des propos antisémites (La Sociale n°58 du 14/08/1896), avec la Page de Une afférente. Quelques jours plus tard, un contre-maître se fait tabasser (La Sociale n°59 du 21/06/1896 et Le Libertaire n°32 du 20/06/1896).

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par H., D. et L. à Angers  (Les Temps Nouveaux n°06 du 06/06/1896 ; n°07 du 13/06/1896 ; n°08 du 20/06/1896 ; n°09 du 27/06/1896).

// Leduc porte et vend les journaux du Libertaire (Le Libertaire n°32 du 20/06/1896).

  • Dimanche 14 juin

À « 3 heures du soir, salle Jouet, Place des Arts, fête familiale. Chants, poésies, causerie, tombolas ». L ou D à Angers envoient les mandats (Hamelin parti ? en août de nouveau lui). Bordat (d’Angers abonné ?). E. Hamelin envoi un dialogue, non publié, entre votards et non votards et pour l’abstentionnisme. (Les Temps Nouveaux, n°7 du 13/06 au 19/06 et n°24 ; Le Libertaire n°31 du 13/06/1896 ; La Sociale n°58 du 14/06/1896)

  • lettre du 31 mai publiée en juillet

« […]Meunier qui a été condamné à Angers est partie de Cayenne avec 24 autres, il y a environ six semaines, pour aller à la Montagne d’Argent, avec une chaloupe. En route, il y a des détenus qui ont ligoté tout l’équipage et la chaloupe a été dirigée sur Démarara, (Guyane Anglaise) probablement pour rejoindre le Venezuela. Ils ont été arrêtés à bord ; 15 s’étaient déjà évadés, 10 restaient dans la chaloupe. Depuis, neuf ont déjà été repris, -ce qui fait 19 sur 25,- et on les attend prochainement à Cayenne. On dit que tous seront jugés à Cayenne par le Tribunal Maritime. Meunier est-il repris ou évadé ? Je n’en sais rien. Dans tous les cas, c’est malheureux pour lui, s’il n’a rien fait là dedans et qu’il passe au Conseil. […] » R. Meunier, trélazéen, est gracié en juin 1902, Chevry décède au bagne en 1898. (Le Libertaire, n°37 du 25 au 31/07/1896 p.1, publication d’une lettre publiée par La Sociale n°63 du 19/07/1896 et reprise dans le Libertaire. Lettre écrite à Cayenne et datée du 31 mai 1896 et signée C.M.).

  • JUILLET

    dessins la sociale 61 05071896

    Arch. CIRA Marseille. La Sociale n°61 du 05/07/1896

// Souscription de « camarades de Trélazé » pour 13francs75 afin de soutenir le journal La Sociale (somme importante qui témoigne du nombre de sympathisant-e-s libertaires) dans le numéro 64 du 26/07/1896.

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par L. à Angers  (Les Temps Nouveaux n°11 du 11/07/1896 ; n°12 du 18/07/1896).

// Les dépositaires des Temps Nouveaux, sont à Angers : Duvivier demeurant (?) 26 rue Plantagenet ; Dron demeurant 23 rue Bodinier et Leduc qui lui est au 18 rue Reculée et qui porte à domicile (Les Temps Nouveaux n°10 du 04/07/1896).

  • Dimanche 26 juillet

Aux Ponts-de-Cé, à 16 heures, sortie familiale des « copains et copines » (Le Libertaire n°37 du 25/07/1896 et La Sociale n°64 du 26/07/1896).

  • AOÛT

// Lors du Congrès de Londres de 1896, où les anarchistes furent exclus en tant que tel par les socialistes, Émile Pouget pût assister au Congrès car il était mandaté par des chambres syndicales, dont celle des ouvriers ardoisiers d’Angers-Trélazé. Ce mandatement viendrait selon F.Lebrun, uniquement de Ménard car le syndicat ardoisier serait alors en léthargie. (E. Pouget, L’Action Directe et autres écrits syndicalistes (1903-1910). Présentation & textes rassemblés par M. Chueca, Agone 2010. F. Lebrun, L. Ménard…  p19.), La Sociale n°65 du 02/08/1896.

// Souscription pour 5 francs de Trélazéen-ne-s pour aider à la naissance du journal anarchiste La Clameur qui se voulait quotidien (La Sociale n°66 du 09/08/1896).

// Souscription pour les enfants Mignot par H. (La Sociale n°69 du 30/08/1896).

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par H. à Angers  (Les Temps Nouveaux n°14 du 01/08/1896 ; n°16 du 15/08/1896).

  • Dimanche 09 août

alcazar angers bolero actuelAux Ponts-de-Cé une sortie familiale est organisée. Le rendez-vous est à 16h, derrière l’Alcazar à Angers (le Boléro actuel) La Sociale n°66 du 09/08/1896.

  • Dimanche 16 août

Sortie au bord de Loire, aux Ponts-de-Cé. Toujours le même rendez-vous à l’Alcazar (Le Libertaire n°40 du 15/08/1896).

Arch numérisées en ligne ISSS Amsterdam conf Boussouloux 1896 Nantes

Arch numérisées en ligne ISSS Amsterdam conf Boussouloux 1896 Nantes. Imprimée à Angers pdt ces conf ?

  • Mercredi 19 août

Trélazé. Broussouloux y parle du Congrès de Londres (La Sociale n°69 du 30/08/1896 ; Les Temps Nouveaux n°20 du 12/09/1896). Il sera impressionné, semble t-il, par l’organsiation des ardoisiers puisque -selon la bio du Maitron, le 17 octobre, à Saint-Chamond il vantera la puissance du Syndicat national des chemins de fer où l’organisation corporative des ardoisiers de Trélazé.

  • Samedi 22 août

Angers, salle Jouet, 20h30, conférence de Broussouloux. Thème : La Question religieuse devant la Question sociale (La Sociale n°68 du 23/08/1896). Un nommé Julden aurait également parlé (La Sociale n°69 du 30/08/1896)

  • Dimanche 23 août

Angers, salle Aubin, 135 rue Saumuroise, 14 heures, conférence de Broussouloux. Thème : Les Mensonges sociaux (La Sociale n°68 du 23/08/1896).

  • Mardi 25 août

Angers, salle Aubin, 20h30. Conférence Broussouloux. Thème : Le Militarisme et le Parlementarisme (La Sociale n°68 du 23/08/1896).

  • Samedi 29 août

Angers, salle Jouet, Place des Arts, 20h30. En soutien pour la parution du journal La Clameur, conférence Broussouloux avec pour thème : La Crise économique et les moyens d’en finir (La Sociale n°69 du 30/08/1896). Est-ce pour cette réunion qu’une convocation est envoyée trop tard par H.? (Les Temps Nouveaux n°18 du 29/08/1896).

  • SEPTEMBRE

// Annonce d’une tournée de conférences par Elie Lemanceau et Évariste Laurent qui passera par Angers et Trélazé (Les Temps Nouveaux, n°21 du 19/09/1896 ; Le Libertaire n°44 du 12/09/1896 et n°45 du 19/09/1896).

Notons que 3 mois plus tard (n°36 du 02/01/1897), Les Temps Nouveaux font passer un billet comme quoi il est peu sérieux. 

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par H. et D. à Angers ; L.M. à Trélazé  (Les Temps Nouveaux n°19 du 05/09/1896 ; n°20 du 12/09/1896 ; n°21 du 19/09/1896 ; n°22 du 26/09/1896).

  •  début septembre

Saumur, Bourse du Travail, quand ? Une ou plusieurs conférences de Broussouloux (La Sociale n°71 du 13/09/1896).

  • 14 au 19 septembre 1896

Au IIe congrès confédéral de la C.G.T. Broussouloux y représenta 5 syndicats de Saumur, le syndicat des Ardoisiers d’Angers-Trélazé et celui des Galochiers de La Flèche, et s’y fit remarquer par ses interventions à forte tonalité libertaire. Il proposa que la future Clameur soit l’organe de la C.G.T., mais le congrès refusa. Au terme des débats, il fut élu au Comité de la grève générale, et fut un des orateurs du meeting de clôture du congrès, avec Eugène Guérard, Riom, Faberot et Rozier. Selon J-P Brachet, Broussouloux serait venu faire une conférence sur « le syndicalisme ».

  • 3e semaine de septembre

Angers, salle Jouet et Bourse du Travail, conférences de Broussouloux. L’une contre le militarisme, l’autre sur l’utilité du syndicalisme, à condition toutefois, de ne pas y faire rentrer la politique de parti. Il parle également du projet du journal La Clameur (La Sociale n°73 du 29/09/1896).

  • OCTOBRE

// Dans la rubrique mouvement ouvrier, « À Angers, chez les ouvriers de l’industrie textile, diminution du gain hebdomadaire de près d’un tiers, atteignant 200 ouvriers » (Les Temps Nouveaux, n°22, du 03/10 au 09/10)

// « Les copains d’Angers » versent 5 francs « pour aider à la naissance de la Clameur » (journal quotidien anarchiste projeté, entre-autres, par Pelloutier et Pouget. (Le Père Peinard, n°1, série 2, 25/10/1896).

// Un nommé G. de la Membrolle envoie de l’argent en soutien aux Temps Nouveaux. Mais rien n’indique qu’il s’agisse du village du Maine-et-Loire (Les Temps Nouveaux n°23 du 03/10/1896).

// D. à Angers envois des règlements ou des abonnements de journaux du Père Peinard.

// Les dépositaires des Temps Nouveaux, sont à Angers : Duvivier demeurant (?) 26 rue Plantagenet ; Dron demeurant 23 rue Bodinier et Constant Bruon demeurant 21 Place de la République, ce dernier portant à domicile (Les Temps Nouveaux n°26 du 24/10/1896).

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par H. à Angers  (Les Temps Nouveaux n°26 du 24/10/1896).

// Hamelin semble envoyer aux Temps Nouveaux une proposition de présentation de candidats pour rire, afin de faire reconnaître l’abstention ? (Les Temps Nouveaux n°24 du 10/10/1896)

  • Dimanche 04 octobre

Angers, salle Jouet, 14h30, soirée familiale et propagande pour le futur journal La Clameur ainsi que pour la constitution d’une bibliothèque libertaire (La Sociale n°74 du 04/10/1896).

  • Jeudi 08 octobre (ou le 15/10 ?)

Angers, à la Bourse du Travail, Quintin (Quentin ? des charpentiers) et Brocherie (des sculpteurs d’Angers), rendent compte du Congrès confédéral à Tours devant une centaine de personnes. mais aussi de leur mandats. À une question, Quintin affirme avoir voté pour repoussé la politique du syndicat et que ce dernier ne devait s’intéresser qu’au mouvement économique et corporatif et qu’au delà de ça, avec le récent Congrès de Londres, les syndicats qui se sont intéressés à la politique n’ont en fait que servi de marchepieds aux politiciens. (La Sociale n°76 du 18/10/1896)

  • Dimanche 11 octobre

« À 2h30 de l’après-midi », salle Jouet,  soirée familiale (La Sociale n°75 du 11/10/1896 et Le Libertaire n°48 du 10/10/1896).

  • NOVEMBRE

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par B. et H. à Angers ; P. à Trélazé (Les Temps Nouveaux n°28 du 07/11/1896 ; n°30 du 21/11/1896 ; n°31 du 28/11/1896).

  • Dimanche 8 novembre
Constant BRUON

Constant Bruon en Argentine avec le journal La accion obrera. Arch. C.Bruon.

Salle Jouet, 14h30, causerie de Bruon sur  « Le rôle des anarchistes dans la société actuelle », + discussion au sujet du journal La Clameur, + poésies et chants, entrée gratuite. (Le Libertaire n°51 du 31/10/1896 et n°52 du 06/11/1896 ; Les Temps Nouveaux n°28 07/11/1896, le Père Peinard n°2,série 2, 01/11/1896).

  • Dimanche 15 novembre

// A 14h30, salle Aubin, rue de la Madeleine à Angers, réunion des anars d’Angers et Trélazé pour préparer la réunion de Sébastien Faure (Le Père Peinard n°4 du 15/11/1896)

// B. à Trélazé verse des mandats pour les journaux et la Solitude de Trélazé verse un trop perçu de cotisation pour le Père Peinard (le Père Peinard n°4 du 15/11)

  • Dimanche 29 novembre

// 14h30, salle Aubin, rue Saumuroise à Angers, réunion pour la création d’un groupe de Jeunes libertaires. (Le Père Peinard n°6, 2e série, 29/11/1896). A cette réunion des activités comme des sorties familiales et des réunions semblent-être prévues (Le Père Peinard n°8 du 13/12). Dans Le Libertaire n°55 du 27/11/1896, l’annonce est plus flou.

// B (Burgevin? Bordat ?)et H. à Angers et P.(Philippe ?) à Trélazé envoient les mandats au Père Peinard. Dans le n°6, la Solitude, via le Père Peinard envoie de l’argent pour les enfants Mignot (Le Père Peinard n°6 du 29/11/1896)

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Le Père Peinard n°8 du 13/12

  • DÉCEMBRE

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par B. et H. à Angers ; P. à Trélazé (Les Temps Nouveaux n°33 du 12/12/1896 ; n°34 du 19/12/1896 ; n°35 du 26/12/1896).

// D. et B. d’Angers versent les thunes pour les journaux du Père Peinard.

  • Mercredi 09 décembre

    affiche crime dieu paris conf lib an 02 n044 12091896

    Archives autonomies non encore mis en ligne. Affiche extraite du Libertaire de la page 4 du n°44 du 12/09/1896 et destinée à être affichée.

Deux conférences de Sébastien Faure sur « les Crimes de Dieu » au Cirque-Théâtre à Angers. Environ 1800 personnes dans la salle du Cirque-Théâtre. Un nombre important de calotins qui s’étaient mobilisé depuis le week-end précédent. L’abbé Delahaye, accompagné de son frangin un exploiteur (voir art. dans Le Libertaire n°59 du 24/12/1896), tente de perturber la réunion. Ce dernier monte à la tribune, mais il ne peut se faire entendre tant les huées et sifflets sont nombreux et fort. Il redescend dans « l’orchestre »; mais perturbe sans arrêt Sébastien Faure en particulier quand il parle « du socialisme chrétien ». Lassé, Faure descend alpaguer l’industriel. Un début de bagarre générale commence. Sébastien Faure semble jouer des poings ! Il faut selon certains même protéger le patron de la fureur ouvrière… (Le Libertaire n°55 du 27/11/1896La Lanterne du 10/12/1896 ; Le Père Peinard n°09 du 20/12/1896).

  • Vendredi 11 décembre

    affiche 2 lib an 02 n045 19091896 crime dieu conf paris

    Archives autonomies non encore mis en ligne. Affiche extraite du n°49 du 19/09/1896 du Libertaire et destinée à être affichée

Angers, Cirque-Théâtre ; 2000 personnes. Au moins 800 sont obligés de rester dehors. L’armée est réquisitionnée, face à l’appel aux violences des cléricaux, baïonnettes aux fusils. Les jeunes énervés cathos se font discrets, il faut dire qu’en plus des angevins, le SO est assuré « par les gars de Trélazé ». L’abbé Bonboeuf fait la contradiction (Le Libertaire n°58 du 17/12/1896).

  • Mercredi 16 décembre

Angers, conférence Sébastien Faure (Le Libertaire n°58 du 17/12/1896).

  • Vendredi 18 décembre

Angers, conférence Sébastien Faure (Le Libertaire n°58 du 17/12/1896).

A Trélazé, selon J-P Brachet, la même conférence se déroule devant 350 trélazéens.