1902

Pour lire le Manuel, allez sur le site (excellent !) d’archives anarchistes.

En mars, création à Tours du Parti socialiste français (P.S.F.) constitué autour de J. Jaurès. 27 mars : la chambre adopte le principe de l’obligation du repos hebdomadaire qui ne concernait que les enfants de moins de 16 ans et les femmes. Le premier avril fondation de la Fédération nationale des Jaunes de France sous l’impulsion de l’ancien guesdistes Pierre Biétry qui vient de rompre avec Lanoir. En septembre fondation à Commentry du Parti socialiste de France (P.S.d.F) qui regroupe les partisans d’Édouard Vaillant et ceux de Jules Guesde.

En septembre, du 22 au 27, à Montpellier, la Fédération des Bourses du Travail fusionne avec la C.G.T. : Griffuelhes est élu secrétaire-général, Yvetot secrétaire de la section des Bourses, Pouget secret à La Voix du Peuple. Publication posthume de Pelloutier Histoire des Bourses du Travail et la CGT publie Le Nouveau manuel du soldat.

  •  1902

* Le Syndicat des ardoisiers reprend sa place à la Bourse du Travail d’Angers, celui des allumettiers sous l’impulsion de Soutif y adhère.

* La Bourse du Travail d’Angers, achète pour 8 francs de brochure de Vers la Grève générale, rédigée par Yvetot, et/ou celle en réponse à Jaurès et également imprimée en 1902. Ces brochures sont publiées par la CGT, sous l’égide du Comité de propagande de la Grève Générale. Ce Comité est autonome au sein de la CGT jusqu’au Congrès de Montpellier. En Maine-et-Loire, il ne semble pas qu’il y est de syndicat qui souscrive à cette caisse de propagande (La Voix du Peuple n°97 du 21/09/1902). Cf. quelques extraits de textes en lien sur la préparation de la grève générale et après dans La Voix du Peuple n°79 du 18/05/1902 ; n°88 du 20/07/1902 ; n°89 du 27/07/1902 ; numéro 96 du 14/09/1902 ; n°97 du 21/09/1902.

* Un ouvrier allumettier de Trélazé gagne en 1902 6fr60 par jour en moyenne. Une ouvrière de la même manufacture ne gagne elle que 5fr05 en moyenne par jour.

  • JANVIER

// Appel de la Fédération de 5e catégorie du bâtiment de la Seine à créer une Fédération nationale des ouvriers maçons plâtriers, tailleurs et scieurs de pierres, briquetiers, carreleurs et parties similaires de France et des colonies. L’appel se place sur le plan de la Solidarité en cas de conflit ; de la lutte à long terme pour se préparer la lutte finale pour l’émancipation des travailleurs par eux-mêmes et un chouïa d’antimilitarisme et d’anti-police (La Voix du Peuple n°59 du 12/01/1902).

// Versements de souscriptions pour Régis Meunier dans le n°1541 du 07/01/1902 (50 centimes) et dans  le n°1547 du 13/01/1902, de l’Aurore, pour 27francs 60 suite à une réunion salle Saint-Isaure (Paris). Dans Le Libertaire n°08 du 05/01/1902 : Amiens, Toulon, Paris, Londres, etc. : les dons affluent, au 113 francs précédent, 255 francs sont arrivés en peu de temps. Il est au moins en Martinique fin janvier, puisqu’il écrit un courrier de remerciement aux camarades qui l’ont aidé à partir du bagne. Il informe qu’il ne rentrera pas avant la fin mars, à cause du froid qui risquerait de lui être fatal, mais aussi parce qu’il entame une série de conférences sur l’île (Le Libertaire n°15 du 22/02/1902).

  • FÉVRIER

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par M. de Trélazé (Les Temps Nouveaux n°43 du 22/02/1902).

// Rappel que la souscription pour Régis Meunier et payer son retour est close (Le Libertaire n°12 du 01/02/1902).

Samedi 22 Février

Saumur. Réunie en Assemblée Générale, la Bourse du Travail de Saumur, tient à envoyer son salut fraternel aux travailleurs de Trieste et de Barcelone qui sont en lutte pour leur affranchissement (La Voix du Peuple n°67 du 02/03/1902).

  • MARS

// Des compagnons attendent en vain les 24 et 25 mars, à Saint-Nazaire, l’arrivée de Meunier (Le Libertaire n°22 du 06/04/1902).

// Trélazé. Les allumettiers de Trélazé, Marseille et Saintines font une grève de Solidarité avec ceux de Pantin et Aubervilliers (La Voix du Peuple n°68 du 09/03/1902).

Dimanche 02 Mars

Angers et autres villes à 9 heures. Y-a-t-il une ou des réunions publiques appelées par la CGT contre le chômage selon la circulaire de la CGT adressée aux Fédérations nationales et départementales mais aux aussi aux Bourses du Travail ? (La Voix du Peuple n°64 du 09/02/1902).

// 02 au 04 Mars

Congrès national du Parti socialiste français tenu à Tours. C’est l’acte de naissance d’une organisation dominée par la personnalité de Jean Jaurès regroupant FTS, Confédération des socialistes indépendants et Fédérations autonomes.

  • AVRIL

// Dans La Voix du Peuple n°72 du 06/04/1902, appel des syndicats de carriers de l’Oise, de Seine-et-Oise et de Savonnière-en-Perthois (Meuse), sous le patronage du secrétaire de la CGT Victor Griffuelhes, à la création d’une Fédération d’ouvriers carriers et matières extractives du bâtiment.

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par M. de Trélazé (Les Temps Nouveaux n°52 du 26/04/1902).

// Sur la circonscription de Trélazé, Mercier se présente comme candidat abstentionniste pour les élections législatives (Le Libertaire n°23 du 13/04/1902).

  • Mardi 01 Avril

// Trélazé, à 19 h, « au local habituel ». Réunion ouverte aux camarades désirant s’associer à la campagne abstentionniste et pour leur faire part des décisions déjà prises (Le Libertaire n°21 du 30/03/1902).

// Nantes. Un nommé C. Bruon, peut-être Constant ayant  résidé à Angers auparavant, est Secrétaire de la Fédération des Syndicats Ouvriers du Bâtiment de Nantes (syndicalisme d’Industrie opposé au syndicalisme de métiers corporatiste) (La Voix du Peuple n°73 du 14/04/1902).

  • 11 Avril

Comité Fédéral des Bourses du Travail. À l’initiative de la Bourse de Boulogne-sur-Mer soutenue par celles de Creil et d’Albi, discussion de faire de l’agitation sur la loi Millerand-Colliard et sur la supposée baisse du temps de travail. Demande au Secrétaire de rédiger une circulaire aux Bourses, lui demandant de montrer l’inanité de cette loi comme les autres, et qu’il faut grève et protestation pour faire appliquer cette loi. Il faut donc, selon ces Bourses, appeler à la révolte seul « moyen d’obtenir quelque chose« (La Voix du Peuple n°74 du 20/04/1902).

  • MAI

// Une annonce de Prost est publiée dans Le Libertaire n°29 du 25/05/1902. Il cherche à joindre Mercier à Angers, Kouaut à Saint Nazaire et n’importe qui de Brest et Nantes . Il s’agit sans doute d’une proposition d’une tournée de conférences dans l’Ouest.

  • 23 Mai.

Comité Fédéral des Bourses du Travail. La Bourse de Créteil proteste contre une circulaire (un courrier) envoyée aux différentes Bourses du travail (toutes ?) par celle d’Angers. La Bourse du Travail d’Angers proteste contre le Comité Fédéral qui serait sorti de ses attributions en ne préconisant pas la conquête des pouvoirs public, et, à contrario, en prêchant la révolte contre les lois Millerand-Colliard (baisse du temps de travail journalier -à 10h30- et hebdomadaire. cette baisse du temps de travail de 11 heures à 10 heures s’effectuant sur 4 ans !…). Voir également 11 Avril. (La Voix du Peuple n°82 du 08/06/1902).

  • MAI/JUIN

// Versement par M. de Trélazé d’un soutien financier à Courtois emprisonné à Marseille (Les Temps Nouveaux n°04 du 24/05/1902).

// Meunier revient en France après avoir reçu des compagnonNEs angevinEs et trélazenNEs une somme de 150 francs qui semble lui avoir permis de joindre une colonie anglaise, peut-être la Guyane britannique. Il se rend ensuite quelques mois en Martinique, à Saint-Pierre, capitale économique et culturelle de l’époque. Il part, selon un courrier de Marestan à Malato, 3 semaines avant l’éruption (chanceux, car devant les mouvements de panique qui commençait à se faire sentir dans la population, les autorités locales pour assurer la bonne marche des élections feront interdire le départ des habitantEs de la ville peu de temps avant l’éruption) pour Saint-Nazaire puis Paris (L’Aurore n°1690 du 05/06/1902). 

  • JUIN

// Cholet. Une grève d’une soixantaine de cordonniers a lieu contre une baisse des salaires. Le secrétaire de la CGT des cordonniers de Cholet est Pegneau (La Voix du Peuple n°85 du 29/06/1902).

// Proposition de (re)création d’une Fédération nationale de mineurs mais adhérente à la CGT (La Voix du Peuple n°81 du 01/06/1902).

  • Vendredi 13 juin

Comité Fédéral des Bourses du Travail. La Bourse de Versailles dit comprendre sur le fond la Bourse d’Angers (pas sur la forme) et sa circulaire car pour elle le Comité Fédéral ne peut être que l’organe administratif et ne peut prendre des décisions et ne peut donner une opinion prédéterminée (La Voix du Peuple n°85 du 29/06/1902).

  • JUILLET
  • Dimanche 13 juillet

Angers. À midi. Réunion du groupe Les Affamés. Causerie par un camarade (Les Temps Nouveaux n°11 du 12/07/1902).

  • Samedi 26 juillet

  Régis Meunier vient faire au moins une conférence à Angers, le 26/07/1902 à l’Université Populaire puis ensuite sera présent à la réunion privée du groupe Les Affamés (Les Temps Nouveaux n°13 du 26/07/1902).

  • AOÛT

// Sans plus de précision de date, un article d’E.G. indique qu’il y a eu une manifestation catholique à laquelle des personnes sont venues montrer leur opposition. Au moment de l’altercation, un agent est blessé/éraflé par un coup de couteau selon l’auteur (Les Temps Nouveaux n°15 du 08/08/1902).

// En Août, le groupe Les Affamés, se réunit tous les samedis à l’heure et au local habituel (Les Temps Nouveaux n°15 du 08/08/1902).

// 15-17 août. À Amiens, Congrès du Textile. Les syndicats de La Séguinière et de Cholet sont représentés. Morel représente celui de Cholet. À ce Congrès, il est décidé que chaque chambre syndicale, dans un délai de 6 mois, face parvenir au syndicat national, un  état des lieux précis sur la situation du travail et des tarifs en vigueur dans leur localité. Un second point à l’ordre du jour est la réduction du temps de travail. En cette même année 1902, il a été votée la réduction de la journée par le parlement ; mais, les congressistes constatent que le patronat n’applique pas loyalement cela. partout des arrangements sont faits. Il est cité l’exemple de la double journée. L’entreprise fait travailler deux équipes à des horaires différents, et des ouvriers inconscients ou forcés, font une journée mais dans deux équipes, doublant ainsi leur journée réelle… Sur le temps de travail est abordé le travail de nuit et le souhait de sa disparition. Un troisième thème de travail est abordé sur les modes de production avec la disparition de l’atelier familial replacé au profit de la grande industrie et de la mécanisation y compris dans les petits ateliers. Il est décidé également la création d’un journal ; l’intégration progressive à la Fédération du Textile -adhérente à la CGT- des nouveaux éléments. Cette adhésion reposant sur l’acceptation des statuts et règlements fédéraux (et donc des valeurs de transformation de la CGT).  (La Voix du Peuple n°94 du 31/08/1902 ; n°95 du 07/09/1902 ; n°97 du 21/09/1902).

  • 08 Août

Paris; Fédération des Bourses. Compte-rendu de la Fédération des Bourses dans La Voix du Peuple n°92 du 17/08/1902Cholet est représentée à la réunion du 08/08/1902 (discussion sur le Label, l’antimilitarisme, les adhésions). 

  • Dimanche 16 Août

Réunion et causerie par L. à 10h, café Deschamps, Place du Ralliement (Les Temps Nouveaux n°16 du 15/08/1902).

  • Vendredi 22 Août

Paris. Comité fédéral des Bourses. Louis Maurice, présenté comme membre du Syndicat des Sculpteurs d’Angers est désigné pour représenté la Bourse du Travail d’Angers (La Voix du Peuple n°95 du 07/09/1902).

  • Samedi 30 Août

Angers. Réunion chez Louis Legloahec, au 6 rue des Tanneries, de l’un des groupe anarchiste angevin, celui se revendiquant groupe communiste anarchiste Les Ennemis de l’Autorité (Les Temps Nouveaux n°18 du 30/08/1902).

  • SEPTEMBRE
dessin LVdP an02 n0104 05111902 p2 2 refus obeissance

Archives autonomies. La Voix du Peuple.  n° 0104, 05/11/1902. Numéro spécial. p2. La différence de traitement et la désobéissance de Saint-Rémy et sa faible condamnation est à l’origine du Manifeste du Libertaire

// Paul Guillet, Charles Moinet, Émile Guichard, Louis Legloahec signent le Manifeste antimilitariste publié dans Le Libertaire (Le Libertaire n°45 du 18/09/1902 ; n°46 du 20/09/1902 ; n°47 du 27/09/1902 ; n°47 du 27/09/1902). Il y a d’autres noms mais je n’ai pas de certitude que ce soient des angevins… Les deux groupes anarchistes d’Angers projettent de diffuser ce manifeste s’ils récoltent assez d’argent, soit par affichage soit en le distribuant.

  • Dimanche 07 septembre

Angers-Doutre. Réunion à 14 heures, chez Legloahec, des deux groupes anarchistes angevins, Les Affamés et Les Ennemis de l’Autorité, en vue d’étudier l’éventuelle idée de créer un journal local. L’initiative vient du groupe Les ennemis de l’Autorité et le titre projeté de cet hebdomadaire est La Révolution Sociale (Le Libertaire n°43 du 30/08/1902 et Les Temps Nouveaux n°19 du 06/09/1902).

// 15 au 18 septembre.

Alger. 10e congrès de la Fédération nationale des Bourses du Travail.

// 21 au 23 Septembre.

Congrès national du POF tenu à Issoudun.

// 22 au 27 Septembre.

Montpellier. 13e congrès national corporatif (VIIe de la CGT). L’unité est réalisée à l’intérieur de la CGT : la Fédération des Bourses, qui avait conservé depuis 1895 son autonomie au sein de la Confédération est maintenant complètement intégrée à celle-ci, sous la dénomination de Section de la Fédération des Bourses du Travail.

// 26-28 septembre. Congrès de Commentry tenu par l’Union socialiste révolutionnaire. Création officielle du Parti socialiste de France (PSDF), Union socialiste révolutionnaire, emmené par Jules Guesde et Édouard Vaillant.

  • OCTOBRE

// Versement de soutien aux Temps Nouveaux par M. de Trélazé pour 0fr75 (Les Temps Nouveaux n°23 du 04/10/1902).

// Versement d’une collecte faite par des prolétaires angevins au profit de Liebengut(h?) mais je ne sais de qui il s’agit) (Les Temps Nouveaux n°23 du 04/10/1902).

lib serie 04 an08 n045 18091902 manifeste aux soldats tjs Philippe gérant Libertaire

Archives autonomies. Le texteen grand est là.

// Réunions tous les dimanche à 14h, chez Legloahec, des deux groupes. Guichard Émile pour Les Affamés et Legloahec pour Les Ennemis de l’Autorité recueillent de l’argent pour acheter un manifeste au soldat, initié par Le Libertaire (Les Temps Nouveaux n°23 du 04/10/1902 et n°26 du 22/09/1902).

// Des affiches, publiées par le Groupe de Propagande Antimilitariste de Paris, sont collées à plusieurs reprises à Angers en février et peu de temps après leur parution pour certaines. Le titre de l’une d’elles est : « Assassins galonnés » qui s’en prend aux agissements des officiers sur les disciplinaires. Une autre est intitulée « Justice militaire ». La troisième est intitulée « Crimes militaires ». En Octobre 1902, se sont des affiches intitulées « Manifeste aux soldats » émanant du Libertaire qui sont collées à Angers et Trélazé. (S. Boussion, un siècle d’antimilitarisme en Anjou…)

  • NOVEMBRE

// Entre novembre 1902 et décembre, les ouvriers étrilleurs, de l’entreprise Voisine à Angers (rue Volney) demandent une conciliation puis demandent l’intercession du juge de Paix, rien n’y fait, le patron, en situation de force, refuse tout dialogue. Preuve, une affiche des AMA numérisées d’Angers sur ce fait.

// La Bourse du Travail de Saumur, par l’intermédiaire de la Fédération des Bourses du Travail, apporte 50 francs (importante somme) en Solidarité à la grève des mineurs (La Voix du Peuple n°107 du 23/11/1902), la Bourse du Travail de Cholet, elle, verse 20 francs pour les mineurs syndiqués (La Voix du Peuple n°108 du 30/11/1902).

  • 14 novembre

Paris. Comité Fédéral des Bourses du Travail. La Bourse du Travail de Saumur est représentée par un délégué, qui fait part de sa grande méfiance envers les coopérative et en particulier pour lutter pour l’Émancipation. Ce délégué est nommé pour la Commission de l’Office : viaticum, caisse de prêt, etc. (La Voix du Peuple n°108 du 30/11/1902).

  • Dimanche (30) novembre

Réunion du groupe communiste anarchiste d’Angers, Les ennemis de l’Autorité chez Brosseau, 1 rue Tharreau de 9 h à 11h.

  • DÉCEMBRE

// Versement d’une solidarité financière avec la grève des mineurs versée par le Syndicat des mécaniciens d’Angers. Cet argent est versé par l’intermédiaire du journal de la CGT, La Voix du Peuple (La Voix du Peuple n°111 du 21/12/1902).

// Dans Le Libertaire n°08 du 28/12/1902, J. Mercier de l’Université Populaire d’Angers dresse le bilan de pièces jouées : Cher Maître, la Courroie, la Muse et L’ouvrier, l’Aiguilleur, le Gendarme est sans pitié, les Oubliettes et L’engrenage qui est en répétition.

  • 04 Décembre

Réunion de la Commission juridique de la C.G.T. Dans le compte-rendu est abordé le cas d’un ouvrier de Cholet décédé à Cholet dès suite d’un accident du travail, son Syndicat questionne comment faire pour faire reconnaître en accident du travail (La Voix du Peuple n°110 du 14/12/1902).

  • 12 Décembre

Paris. Comité Fédéral des Bourses. Celles d’Angers, Cholet et Saumur sont représentées. Toutes sont d’accord pour le soutien au journal pour enfants Jean-Pierre ; idem pour la réédition future « tant qu’il faudra » de la Brochure Manuel du Soldat. Dans les différentes discussions, celle de Saumur, ne veut pas que la Fédération des Bourses soutiennent la création de coopérative ouvrière de Productions à Bouxhors en Haute-Loire mais un soutien aux victimes de la fermeture de toutes les mines et non pas seulement telle ou telle.

1901

 

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Publication de 1901 par le Comité de Propagande de la Grève Générale. À lire sur le site dArchives anarchistes

En mars fondation de l’Union fédérative des syndicats de Paul Lanoir, première centrale syndicale jaune. Le 13 mars décès de Pelloutier, il est remplacé par Georges Yvetot (anar) au secrétariat de la Fédération des Bourses, Eugène Guérard est élu secrétaire-général de la C.G.T. Début septembre Jaurès dans la Petite République fait une longue critique des thèses de la grève-générale ; fin septembre la Commission de propagande de la grève générale de la C.G.T. répond à Jaurès dans les colonnes de La Voix du Peuple. En novembre Griffuelhes est élu secrétaire-général de la C.G.T., Pouget secrétaire-adjoint.

 

Selon Vivien Bouhey (voir 1893 pour quelques limites) ;

  • sur 111 anarchistes du Maine-et-Loire recensés et dont on connaît l’origine : 84 sont originaires du département (dont 36 à Trélazé et 21 à Angers) ; 1 de Charente, 7 du Finistère, 2 de l’Ille-et-Vilaine, 2 du Morbihan (soit 11 de Bretagne), 2 de Loire-Atlantique, 5 de Mayenne, 6 de Sarthe, 2 de Seine-Inférieure.
  • Sur 115 anars dont on connaît l’âge, 23 ont entre 20 et 30 ans, 51 ont entre 30 et 40 ans, 29 entre 40 et 50 ans et 12 plus de 50 ans.
  • Sur 97 dont la situation de famille est connue : 21 sont célibataires, 73 sont mariés, 1 est divorcé ou a été marié, 2 sont veufs.
  • Sur 111 anars du Maine-et-Loire dont la situation professionnelle est stable : 59 sont ardoisiers (46 carriers, 8 fendeurs, 5 carriers-fendeurs) -soit 65% du total connu-, 9 sont cordonniers, 1 cordier, 1 étrilleur, 1 ouvrier maréchal-ferrant, 1 ferblantier-plombier, 1 verrier, 16 allumettiers et allumettières -17,7% du total connu-, 3 menuisiers, 1 vendeur de journaux, 1 marchand forain, 3 journaliers, 11 ouvriers et ouvrières de fabrique, 1 sculpteur-dessinateur, 1 ménagère.

(V. Bouhey, les anarchistes contre la république, PUR)

  • JANVIER

// En Isère, des compagnons « libertaires angevins » versent une souscriptions pour le journal Le Libertaire. Il s’agit de Lelièvre, Gernigon (Théophile ?), Rumiano, Chauvin (Eugène ?), Georgette  Pierre, Georgette Théophile, Hamelin (Le Libertaire n°56 du 13/01/1901).

  • FÉVRIER
Assassins galonnés 1901 4m6 58 editee 011901 selon boussion mais en fait décembre 1900 collee nuit 24 au 25 fev 1901 GPAP

AD. 49. 4M6/58. Affiches plusieurs fois collées en février, sur Angers (quartiers de La Doutre, Saint-Léonard) et Trélazé

justice militaire gpap publié janvier collee fin fevrier angers trelaze 4m658

AD49. 4M6/58. Rapport du 25/02/1901. Affiche publié en janvier 1901 par le G.A.A.P.

  • Dimanche 10 Février

À 9 heures, salle Daviers, au 34 rue Daviers à Angers, réunion organisée à l’initiative de Ludovic Ménard de Trélazé et de J. Mercier fils (pas Henri donc ?) d’Angers, pour créer une Université Populaire / Maison du Peuple / Théâtre Populaire (Les Temps Nouveaux n°41 du 02/02/1901 ; La Lanterne du07/02/1901).

  • Samedi 16 Février

Angers. 18 H. Réunion du Groupe Libertaire, « au local habituel ». Réunion pour prendre des décisions pour favoriser le retour de Régis Meunier, sans doute lancement de la campagne financière pour payer un billet de bateau (Le Libertaire n°60 du 09/02/1901). Dès la semaine suivante, une somme de 7 francs est versée par Hamelin pour Régis Meunier (Le Libertaire n°61 du 13/02/1901)

  • MARS
AMA numerises 06Fi 2277 0.84m par 0.61 protestation 1901 com admn bourse du travail

Arch. Municipales. Numérisées d’Angers. 06 Fi 2277. 84 cm par 61 cm.

// Paiement des ventes du journal des Temps Nouveaux par Hamelin ; versement pour les Brochures à distribuer par le Groupe de Propagande anarchiste d’Angers ; souscription de soutien pour le journal par P. de Saumur. Le journal en profite pour répondre à Hamelin, pour affirmer qu’il restera indépendant tant qu’il le pourra et ne fusionnera pas avec un autre journal libertaire (Les Temps Nouveaux n°47 du 16/03/1901).

// Dans le n°1231 du 03/03/1901 de l’Aurore, Francis de Pressensé, s’attarde sur les cas de Meunier et de Broutchoux pour critiquer le vote de la loi d’Amnistie qui a surtout profité (comme d’habitude, et 117 ans plus tard rien ne change) aux copains des pouvoirs politiques, financiers, militaires. Par ailleurs, un article de Pouget publié dans La Voix du Peuple n°14 du 03/03/1901 où il s’étonne que la LDH ne fasse pas plus pour Régis Meunier toujours en Guyane. Il en profite également pour rappeler succinctement son parcours militant et quelques démêlées judiciaires. La semaine suivante, dans le n°15 du 10/03/1901, est publié une copie d’un courrier de la LDH par la voix de J.Reinach au ministre de la Justice. À la fin de la lettre, un petit mot de Pouget montre son courroux à l’encontre de cette association.  Dès la semaine suivante, dans le n°16 du 17/03/1901, Pouget, outre Régis Meunier demande l’amnistie pleine et entière pour 3 autres bagnards, un peu dans le même cas de figure que Meunier : Paul Bury, Ernest Grangé et Paul Mouysset.

// Affiche de protestation de La Bourse du Travail et de mise en garde des syndicats ouvriers contre les syndicats mixtes d’ouvriers et de patrons

  • Samedi 16 mars

Angers, salle Daviers, 34 Boulevard Daviers, réunion de l’Université Populaire à 20h30 (Les Temps Nouveaux n°47 du 16/03/1901).

  • AVRIL

// En 1901, selon Brachet J-P, venu de Liard-Courtois pour tenir une conférence sur les bagnes. Elle doit avoir lieu selon une note des Temps Nouveaux vers avril (Les Temps Nouveaux n°43 du 23/03/1901 ; Le Libertaire n°66 du 23/01/1901) Dans ces journaux, Liard-Courtois dit son espoir déçu de ne pouvoir faire cette tournée avec Régis Meunier.

  • Samedi 20 Avril

Trélazé, local ordinaire, 20h, réunion du Groupe de Propagande anarchiste (Les Temps Nouveaux n°51 du 13/04/1901 et Le Libertaire n°69 du 13/04/1901).

  • Printemps

Sans plus de précisions, annonce d’une tournée de conférences, probablement anti-religieuse, de Marie Murjas. Cette grande tournée passera outre la Bretagne et la Normandie, le sud mais aussi par Niort, Tours et Angers (Les Temps Nouveaux n°50 du 06/04/1901 et Le Libertaire n°68 du 06/04/1901).

  • MAI

    LVdP an01 n0023 01051901 dessin numero spécial

    Archives autonomies non encore mis en ligne

// Paiement du journal des Temps Nouveaux par M. de Trélazé et P. à Saumur (Les Temps Nouveaux n°1 du 04/05/1901 et n°2 du 11/05/1901).

  • 16 Mai

Décès de Gustave Lefrançais, né en Anjou, où il n’y resta certes pas longtemps !

  • JUIN

// Versement dans le n°7 du 11/06/1901 des Temps Nouveaux, versement de 13 francs 60, suite à une conférence de Marie Murjas à Brest, pour le rapatriement de Meunier.

// Dans Les Temps Nouveaux n°5 du 01/06/1901, Liard-Courtois écrit sur le retour de Paul Bury et la folie de Gallo, et se souvient de Régis Meunier, Mouysset mais aussi de tous les autres. Dans Les Temps Nouveaux n°9 du 29/06/1901, annonce de la grâce de Meunier sur sa résidence suite à une démarche de la L.D.H. et ce par un décret du 18/06/1901.

// Construction d’une nouvelle caserne à Angers. Sous couvert d’un management libéral, le patron n’en vire pas moins les fortes têtes (La Voix du Peuple n°29 du 16/06/1901).

// Publication d’un Manifeste des travailleurs de France aux travailleurs anglais. Ce manifeste de la CGT est adressé aux travailleurs anglais. C’est un texte antimilitariste, contre les guerres coloniales et le service militaire. En Maine-et-Loire, il est seulement signé par la Chambre syndicale des Tisserands de la Seguinière (près de Cholet). Aucune Bourse de Travail ne le signe ni aucun autre syndicat (La Voix du Peuple du n°30 du 23/06/1901).

  • JUILLET

// Par deux fois, le groupe Les libertaires de Tours, invite les groupes des anarchistes des environs pour se lancer dans un Congrès régional. Il semblerait que début juillet 1901, les anarchistes organisés de Trélazé et Angers n’aient toujours pas répondu à cette invitation (Les Temps Nouveaux n°10 du 06/07/1901). Ce congrès aura-t’il lieu ?

// Souscription d’un « libertaire angevin » pour le journal Le Libertaire (Le Libertaire n°74 du 20/07/1901).

// Une annonce publiée dans Les Temps Nouveaux n°12 du 20/07/1901 et Le Libertaire n°74 du 20/07/1901, annonce que le groupe se réunit au local habituel (où ? à la Coopérative de la Doutre ? dans un café ?) tous les lundis soirs à 20h30.

// Suite à une énième délégation ouvrière allumettière non reçue au ministère des Finances, les allumettiers de Trélazé seraient prêt à la grève (Le Libertaire n°73 du 13/07/1901).

  • Dimanche 21 Juillet
grand théatre et café guesnault a gauche

Place du Ralliement, au milieu le Grand Théâtre. Le café Gasnault est à gauche sur la photo

cafe gasnault

café vue de face

Réunion publique au café Gasnault, place du Ralliement, à 10 heures, sur le thème : « La bourgeoisie en face de l’anarchie » avec bien entendu des chansons à la fin (Les Temps Nouveaux n°12 du 20/07/1901 et Le Libertaire n°74 du 20/07/1901).

  • AOÛT

// Combrée : grève des fendeurs (500 ?). Protestation contre la baisse des prix de la journée de travail, ils réclament cet effet effet un minimum de 4 francs par jour. Ils protestent également contre la suppression d’un modèle d’ardoise qui permettait de gagner plus d’argent. Ils font des quêtes et collectes pour tenir. Les gendarmes, souvenir d’événements violents par le passé, sont en permanence sur les lieux et le Commissaire spécial vient tous les jours (Les Temps Nouveaux n°14 du 03/08/1901 et n°16 du 17/08/1901).

  • SEPTEMBRE

// Paiement de la vente des journaux des Temps Nouveaux par H. à Angers (Les Temps Nouveaux n°21 du 21/09/1901).

// Un nommé R.B. envoie trop tard pour la parution dans le journal, un article ou une date de réunion ? (Les Temps Nouveaux n°22 du 28/09/1901).

  • 07 Septembre

À l’occasion d’un grand raout catholique, la bande à Jésus en profite pour organiser une procession. Selon le texte, au moins 30.000 personnes… Cependant, une toute petite voie discordante se fit entendre « Dieu, c’est le mensonge !« . Une dizaine d’anars, après, ils ont dû ce prendre une rouste (Les Temps Nouveaux n°24 du 12/10/1901). Est-ce dû à cette altercation ou tout simplement par un fanatisme tranquille, toujours est-il qu’un incident conduit l’abbé Maurey au tribunal des simples mortels pour avoir giflé un passant qui ne se découvrait pas assez vite au passage du cortège (Le Libertaire n°86 du 12/10/1901). Auparavant un manifeste avait été affiché dans les rues d’Angers, revendiqué par des socialistes-révolutionnaires et anticléricaux (Le Libertaire n°82 du 15/09/1901). Quelques commerçants matérialistes mais individualistes semblent se plaindre de ne pas avoir fait d’affaires très florissantes contrairement aux promesses (Le Libertaire n°83 du 22/09/1901).

  • 23 au 27 septembre

Lyon. 6e Congrès de la CGT.

Du Maine-et-Loire, sont représentés, les employés, les mécaniciens et la Bourse d’Angers. Les cordonniers et les monteurs-sabotiers de Cholet et le sont par Griffuelhes.

Les angevins, suive la motion Craissac, avec le vote par Quentin -au nom de la Bourse du Travail- du projet réformiste (libéral) sur les retraites ouvrières faute de mieux (La Voix du Peuple n°44 du 23/09/1901 et n°49 du 03/11/1901). -vote pour avec modifications- « Le délégué de la Bourse du Travail d’Angers, considérant que le prolétaire arrivé aux limites de la vie a droit à l’existence et que, ne pouvant plus produire, la société doit lui assurer les moyens de vivre ; Considérant que le projet du gouvernement ne donne qu’une retraite illusoire et que cette retraite n’est que le produit d’un vol sur le salaire des ouvriers, salaire déjà insuffisant ; Considérant d’autre part que c’est le seul qui momentanément à chance d’aboutir, Propose que le Congrès l’adopte en fixant la limite d’âge à soixante ans et le minimum de la retraite à 365 francs en attendant que le prolétariat, mieux organisé et plus fort, assure dans une société meilleure une large part de bien-être aux vieux travailleurs. Quentin, délégué de la Bourse du Travail d’Angers. » (page 121 et 160/161 sur 178 du Rapport du Congrès). Les mécaniciens votent contre le projet, tout comme les cordonniers de Cholet, les employés de d’Angers eux votent pour sans aucune modification le projet gouvernemental.

Sur la question du Conseil supérieur du Travail,

Sur les conseil du Travail : Quentin lit le texte suivant : « Quintin, délégué de la Bourse du Travail d’Angers, au nom des chambres syndicales adhérentes à cette organisation, Considérant que l’entrée des ouvriers dans les grandes Commissions d’études ne peut que leur être favorable en les habituant à envisager froidement les questions à l’ordre du jour, acheminement méthodique vers leur émancipation ; Considérant que la formation des Conseils du Travail pourra donner aux travailleurs l’occasion de rendre service à leurs collègues ; Considérant en outre que, lors des sessions desdits Conseils, les travailleurs devront momentanément abandonner les ateliers, ce qui leur portera un préjudice matériel, Propose au Congrès d’adopter la formation des Conseils du Travail composés par moitié de patrons et d’ouvriers élus par les organisations composées exclusivement de l’une et de l’autre des parties et la rétribution des membres desdits Conseils. » Les mécaniciens et employés votent également pour. (page 135 et 149 sur 178.) Position minoritaire. Les cordonniers de Cholet votent contre cette collaboration de classe.

Sur la réforme de l’article 18 des statuts, les mécaniciens, les employés et la Bourse d’Angers votent contre tout comme les cordonniers de Cholet (position largement majoritaire) (p151/153 sur 178).

Sur l’admission des Fédérations régionales et locales au sein de la Confédération (page 154/178) : La Bourse du Travail d’Angers vote pour (position légèrement majoritaire) ; les mécaniciens et employés d’Angers votent contre, tout comme les cordonniers et sabotiers de Cholet.

  • NOVEMBRE

// Annonce de la réception d’une lettre de Régis Meunier. Dans un courrier adressé aux Temps Nouveaux, les angevins et trélazéens annoncent plusieurs choses : des infos sur la situation de Meunier au bagne, sur son interdiction de rester à Cayenne, la non-levée de son interdiction de séjour, de l’évasion de Duval et quelques autres anarchistes , de l’envoi à Meunier de 150 francs pour lui permettre de rejoindre rapidement une colonie anglaise des environs, de la levée de fond avec comme trésorier de Mercier pour lui permettre d’acheter un billet en vue de son rapatriement en france métropolitaine (Les Temps Nouveaux n°28 du 10/11/1901 ; Le Libertaire n°03 du 30/11/1901).

// Souscription en soutien au journal Les Temps Nouveaux par M. de Trélazé (Les Temps Nouveaux n°28 du 10/11/1901).

// À Angers, collage d’affiches antimilitaristes (rouges) qui sont rapidement lacérées (Le Libertaire n°90 du 09/11/1901).

  • Samedi 02 Novembre

Réunion de l’Université Populaire, sans doute 9, rue de Lespine. Cette U.P. se nomme t’elle L’Éducation ? Mercier en est le trésorier (Les Temps Nouveaux n°29 du 17/11/1901 et Le Libertaire n°3 du 30/11/1901). L’adhésion est de 0fr50 par mois. Décision de discussions générales sur un sujet précis entre membres, le thème projeté à l’avance permettra d’en discuter. Il est proposé que chacun puisse écrire ses réflexions et qu’elles soient lues. Il est adopté à unanimité le texte suivant :

« Considérant que l’Université populaire de Maine-et-Loire -sans doute ainsi que les autres- a été fondée pour vulgariser parmi ses membres, les idées de progrès, de liberté, de justice, de solidarité sociale, et pour l’enseignement mutuel de ses membres ;

Considérant encore que la raisonnement, l’observation, la confrontation sont nécessaires pour acquérir ces idées et toutes connaissances ;

Décide que chaque mois il soit choisi un sujet à traiter par écrit, le plus brièvement possible (par chacun des membres qui, nous l’espérons, s’en feront un plaisir), pour que le jour fixé, la lecture de toutes les réponses puissent se faire ;

Si une seule séance ne pouvait suffire, une séance suivante serait consacrée à ce travail« .

La première discussion proposée par Mercier J. (?) est « La peine de mort à t’elle sa raison d’être ?« . L’article est rédigé par Hamelin.

  • Dimanche 03 novembre (?)

Angers. Réunion au local habituel (?) de 9h à 10h pour préparer une campagne abstentionniste (journal Le Libertaire n°89 du 02/11/1901).

  • Dimanche 10 novembre

Angers. Salle Gazeau, rue Faidherbe, à 11 heures. Réunion des deux groupes anarchiste : Les Affamés et les Indépendants. La réunion a pour thème : « La Grève générale, les Moyens à employer à Angers » (Le Libertaire n°90 du 09/11/1901).

  • Dimanche 17 Novembre

Permanence au local habituel (mais est-ce le groupe anarchiste local ? où l’Université Populaire ?), de 9 heures à 10 heures, pour percevoir de l’argent pour le retour de Meunier (Le Libertaire n°02 du 16/11/1901 et Les Temps Nouveaux n°29 du 17/11/1901).

  • DÉCEMBRE

// Annonce d’une tournée gigantesque ! (à peu de choses près un tour de France), passant par Angers, de conférences de Marie Murjas dans Les Temps Nouveaux n°35 du 29/12/1901 et Le Libertaire n°7 du 28/12/1901. Il s’agit probablement de la tournée annoncée au printemps qui n’a sans doute pas eu lieu.

=> ARGENT pour Meunier : Dans le numéro 1525 du 22/12/1901 de l’Aurore, un article de Charles Malato (et ici) qui relate où en est l’affaire Meunier et informe de la souscription lancée par les anarchistes d’Angers et Trélazé pour le rapatrier et ainsi payer son billet de bateau. Dans L’Aurore, n°1528 du 25/12/1901 : Argent versé pour Meunier par des ouvriers mécaniciens pour 6 francs. 13francs20, par l’Université Populaire d’Asnière dans Le Libertaire n°04 du 07/12/1901. 75 francs versés par le Groupe Ouvrier International de Londres dans les Temps Nouveaux n°32 du 08/12/1901. De Liard-Courtois, dans les Temps Nouveaux n°35 du 29/12/1901, mais écrit presque un mois plus tôt, annonce de la souscription en faveur de Meunier et annonce qu’une collecte sera faite à chaque fin de conférences de sa tournée au profit de Régis Meunier afin d’obtenir les 420 francs pour son rapatriement. Dans les Temps Nouveaux n°33 du 15/12/1901, le Groupe de la Bibliothèque populaire libertaire de Bordeaux, sise 13 rue de la Porte-Basse, fait circuler des listes de souscriptions en faveur de Meunier, le mandaté est Hyppolite DUTOU. Dans le même numéro 33 des Temps Nouveaux du 15/12/1901, versements de souscriptions pour Meunier par mal de personnes et un groupe de peintre libertaire. Dans le numéro 34 du 22/12/1901 des Temps Nouveaux, la Bibliothèque des Scientifiques, des anarchistes et des socialistes de Roubaix versés par le groupe de la ville, d’Agen, de Rochefort des souscriptions sont versées. Dans le n°35 du 29/12/1901, Les Temps Nouveaux informent qu’ils ont reçu pour 212 francs et 60 centimes de souscriptions qu’ils envoient à Angers. Dans ce numéro, l’argent est versé par la Libre Pensée bretonne, le groupe libertaire brestois, le groupe de la Parole et des périodiques d’Amiens, de Vienne, Limoges, Roubaix, Lausanne. Pour voir de manière plus exhaustive la liste des donateurs, des groupes, etc. voir l’article où tout est répertorié : écrits divers pour y voir plus clairs.

1895

La page des attentats est (à peu près) tournée en France. Une amnistie « générale » est votée (mais excluant de nombreux anarchistes). Les journaux anars sont de nouveaux publiés en France : La Sociale d’Émile Pouget, Le Libertaire avec S. Faure, Les Temps Nouveaux de J. Grave. Les «  »individualistes » » se séparent un peu plus du mouvement anarchiste majoritaire et lance un journal La Renaissance. En juin, le 4e Congrès de la Fédération des Bourses du Travail nomme l’anarchiste Pelloutier comme secrétaire à la place du blanquiste Rieul Cordier.

bandeau pub La Sociale 08_amsd93_20fi_2948

Sources : placard info et http://archives.ville-saint-denis.fr/galerie : 20Fi 2948

AD49 rapport 04071895 Leleièvre et Piriou prop p1

AD49 : 4M6/22.

// Un nommé P. à Trélazé (le Buisson), probablement Piriou  et B., D. à Angers ; H. (Hamelin de passage ?) et B., V. à Renazé se chargent d’envoyer l’argent des Temps Nouveaux et de faire parvenir la somme des ventes à la rédaction (n°22 p4) mais aussi, à peu près les mêmes pour La Sociale : Angers : D., B., H., P. ; Trélazé : P. ; Renazé : H. (sans doute Hamelin de passage) ; D. à Renazé. (Les Temps Nouveaux 6 et suivants : 7, 25, 27, 29, 35 ; La Sociale : n°10, n°15, n°19, n°21, n°22, n°24, n°28,).

// En juillet 1895, à Trélazé, le commissariat spécial, estime que les deux dépositaires principaux, Cantal et Piriou, vendent à eux-deux, entre 100 et 150 exemplaires de La Sociale et moins d’une centaine de numéros des Temps nouveaux, par semaine (rapport du 04/07/1895).

// Des brochures sont distribuées de la main à la main. En particulier « Évolution et Révolution » de Reclus ; « L’Ordre par l’Anarchie » de Saurin ; « La société au lendemain de la Révolution » de Grave semblent particulièrement prisées (rapport du 19/08/1895).

  • MARS

// Grève de Solidarité aux Allumettes de Trélazé envers les manufactures de Pantin et Aubervillliers contre l’utilisation du phosphore blanc. La grève reprend peu après car le directeur de Trélazé voulait coller un mauvais boulot à un ouvrier (La Sociale n°1 du 12/05/1895). Cependant, il semble que le secrétaire fédéral des Syndicats Allumettiers, Deroy, ai joué un rôle trouble dans la reprise du turbin (La Sociale n°02 du 19/05/1896).

  • 30 mars

Zévaes, rédacteur à la Petite république (socialiste indépendant), devant 1200 personnes traite de l’Internationalisme, critique les armées permanentes.
(Boussion S.)

  • 8 mai 1895

Trélazé : une dizaine d’ouvriers du fond, de la carrière de l’Hermitage, sont licenciés pour avoir molesté un contremaître.
(Poperen M.)

  • JUIN 1895

« LES OUBLIES DE L’AMNISTIE. La Sociale passe en revue les condamnés politiques qu’on n’a pas jugé à propos de faire bénéficier de l’amnistie, sans doute à cause de leurs opinions anarchistes. Ce sont 1° Cyvoct, condamné à mort, […] Viennent ensuite les « malfaiteurs » d’Angers, Meunier, Chevry, Fouquet et Philippe, condamnés à des peines diverses, en vertu de la fameuse entente. Les extraits de l’acte d’accusation que publie notre camarade caractérisent la mauvaise foi qui inspire toujours les magistrats dans les affaires analogues. Chevry, par exemple, a été condamné à cinq ans de travaux forcés, bien que, dit l’acte d’accusation, « aucun fait n’ait été relevé contre lui depuis le 22 décembre 1894 ; mais il est certain qu’il était un des habitués des réunions tenues chez Philippe, et qu’il a cherché à faire, à Angers et Trélazé, de la propagande anarchiste ». c’est donc bien à cause de ses opinions que Chevry a été condamné et, à ce titre, il aurait dû être amnistié. Quant à Meunier, voici ce qu’on lui reproche : « La correspondance saisie au domicile de ses parents le représente comme un esprit mauvais, dévoyé, ennemi par principe de toute autorité, dénué de sens moral, imbu des idées les plus fausses sur tout ce qui touche à l’organisation de la famille et de la société ». Coût : sept ans de travaux forcés. J’ignore si ce document est appelé à survivre aux successifs bouleversements qui se produiront à travers les âges, mais les générations futures seront stupéfaites d’apprendre, à sa lecture, qu’au siècle de Darwin, d’Ibsen et de Tolstoï, on condamnait un homme à sept ans de travaux forcés pour avoir l’esprit mal fait et des idées fausses ! […]
(Les Temps Nouveaux, numéro 05, 01-07/06/1895  et La Sociale n°02 du 19/05/1895.

  • JUILLET
Affiche-Roubille-Frontispice-signé-pour-les-Temps-Nouveaux 1895 épreuve sur vergé signée à la mine de plomb lithographie Format : 38,5 cm x 50,8 cm

site de vente aux enchères. Frontispice, épreuve sur vergé. Signé à la mine de plomb. Format 38.5 cm par 50.8 cm. Roubille pour Les Temps nouveaux.

// Grève d’une semaine chez Bessonneau à l’usine de l’Ecce-Homo contre un contre-maître. C’est un échec, cependant un ouvrier qui balance aux chefs celles et ceux qui sont solidaires financièrement des grévistes, se fait « tatouiller », en clair tabasser (La Sociale n°10 du 14/07/1895).

  • AOÛT

// Un nommé Armand, envoie trop tard une convocation à La Sociale (La Sociale n°15 du 18/08/1895).

// Un article est publié au sujet d’élections contre les calomnies colportés par l’Éclaireur de Tours, sans doute un journal d’orientation guesdiste qui par le passé, dans le Nord, à menti, et contribué à faire condamné au bagne et à la mort-sèche Lorion-Girier (La Sociale n°15 du 18/08/1895).

 

AD Maine-et-Loire

// Eugène Lelièvre et Jean-Marie Piriou, se font prendre à lancer des journaux anarchistes (La Sociale et Les Temps Nouveaux ) et des brochures, au-dessus des murs de la caserne Dupetit-Thouars à Angers. Lors de réunions interne du groupe « Les indépendants », Cantal et Philippe les critiqueront vertement sur le fait qu’il ne faut pas s’exposer inutilement (Rapport du 18/08/1895).

// Une réunion organisée par les groupes Les indépendants, avec pour orateur Philippe, salle Jouet à Angers (Rapport du 18/08/1895)

  • SEPTEMBRE

// Du 23 au 28 septembre : Congrès constitutif de la C.G.T. à Limoges.

// À Trélazé, une conférence est faite par un « marquis » (?). À l’issue de celle-ci, une collecte est effectuée au profit de La Sociale et versée à la mi-septembre (La Sociale n°19 du 15/09/1895).

// À Angers, fin septembre, un groupe annonce qu’il organise des réunions hebdomadaires comme sur l’Octroi (La Sociale n°21 du 29/09/1895).

  • OCTOBRE

// Versement d’une souscription de Trélazéen -ne-s pour 1.40 franc pour soutenir le journal La Sociale, s’y ajoute également le versement de la « mère Peinard » qui est le surnom de Manceau Aimée, la compagne d’Émile Hamelin (La Sociale n°22 du 06/10/1895).

épée gendarme// Sans plus de date précise, aux Ponts-de-Cé, à l’occasion d’un bal, une bagarre éclate. Elle se règle vite, mais les gendarmes arrivés sur place se font rossés par les différents protagonistes et se font piquer un sabre (La Sociale n°22 du 06/10/1895). 

// Des trélazéen-ne-s versent pour 3 francs 60 pour les verriers de Carmaux (La Sociale n°24 du 20/10/1895)

  • NOVEMBRE
lelibertaire-serie 01. 1895-n001.16111895

Archives autonomies, non mis en ligne. Publication du Libertaire

// Régis Meunier et Anatole Chevry sont à l’Île Saint-Joseph en Guyane. Fouquet est peut-être dans une prison de France (La Sociale n°27 du 10/11/1895).

// Versement de la vente de journaux de La Sociale par P. à Trélazé (La Sociale n°27 du 10/11/1895).

// Un groupe de camarades anarchistes, à Cholet, procède à une grande vente de La Sociale d’après le n°28 du 17/11/1895.

// Dès le début de la parution du Libertaire, 4 personnes s’abonnent. Leurs initiales sont A., V., R. et B. d’Angers (Le Libertaire n°03 du 29/11/1895).

  • DÉCEMBRE

// Projet d’une conférence anarchiste sur Angers (La Sociale n°31 du 08/12/1895 et Le Libertaire n°04 du 06/12/1895).

// Un nommé R. Ed. d’Angers semble poser avoir une ou des questions sur l’amour libre, le journal Le Libertaire lui répond (Le Libertaire n°06 du 21/12/1895).