1913

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La Bataille Syndicaliste n°862 du 04/09/1913. La progression des effectifs de la C.G.T.

  • JANVIER

// Versement d’une souscription en faveur de La Bataille Syndicaliste de Subrécot (au groupe des Amis de La Bat. Synd. d’Angers), d’un écot à la réunion de Morel – Gogumus (celui de la Bataille Syndicaliste?), de la coopérative des Syndicats angevins (?), Gratteau, et du versement d’un concert de la Jeunesse Syndicaliste du 21/12/1912 (La Bataille Syndicaliste n°617 du 02/01/1913). Versement de Peltier de Trélazé et d’un groupe de lithos et de typos d’Angers (La Bataille Syndicaliste n°621 du 06/01/1913).

  • Samedi 11 janvier

Réunion mensuelle du groupe des Amis de la Bataille Syndicaliste, à la Bourse du Travail, Angers, 20h30. Il est annoncé que le groupe a presque doublé (La Bataille Syndicaliste n°619 du 04/01/1913).

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  • 11 mars
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Affiche du Comité de Défense Sociale. Publié sur le site d’affiches anarchistes.

La Jeunesse Syndicaliste de Trélazé organise un meeting contre la loi des trois ans (qui sera votée le 7/08). Socialistes, anarchistes, syndicalistes ardoisiers et allumettiers s’y rallient. Ils mettent en place une pétition (2394 signatures au 23 mars). Ludovic Ménard y parle. Il y fait le procès des « chauvins », « invite la classe ouvrière de tous les pays à s’unir contre la folie d’armement des classes réactionnaires » (Boussion S)

 

  • 20 mars

Meeting à la Bourse du Travail avec Boulan contre le militarisme. Présence de 300 personnes.

  • 27 Avril

Le soldat Péan, d’origine angevine, est accusé d’avoir tiré sur son capitaine au Maroc au camp de Khessaria. Il sera condamné à mort par le conseil de guerre de Fez le 03/07/1913. Les Comités de Défenses Sociales de France, les syndicalistes et les socialistes ainsi que la L.D.H. entament une campagne en sa faveur. Le 02/09/1913, sa peine est ensuite commuée en 20 ans de travaux forcés. Voir article.
(Boussion S)

  • 27 avril (?)

// Meeting socialiste contre les 3 ans. Boulan et d’autres protestent énergiquement contre les propos tenu. Les contradicteurs sont plus sur des positions antimilitariste internationaliste, révolutionnaire.
(Boussion S)

// Toujours le 27 avril, les groupes d’Angers (?), Nantes/Saint-Nazaire aident à l’organisation d’une journée autour de l’éducation et de l’enfance, avec une conférence de Sébastien Faure, à La Montagne, près de Nantes. L’organisateur sont « Les enfants Prolétaires de La Montagne« (Les Temps Nouveaux n°50 du 12/04/1913).

  • 30 avril

De 20h45 à 22h50, à la Bourse du travail, organisée par la C.G.T. (Métel, Maingot et Thibault), de 400 à 450 personnes assistent à une conférence d’Yvetot, « Les origines du Premier mai ». « les travailleurs américains avaient cependant obtenu la journée de 8h, sans qu’aucune loi intervienne à ce sujet, car ils n’avaient pas demandé cet avantage, ils l’avaient pris et conquis d’eux-mêmes et par leurs propres moyens malgré les chars pleins de viande policière qui avaient l’ordre de charger impitoyablement les travailleurs ». « il faut faire la même chose : partir au bout de 8h, sans en demander l’autorisation. On ne quémande pas on prend ». Contre la loi des trois ans et le militarisme.
Collongy, soutenu par Boudoux, regrette que les organisations ouvrières ne passent pas leurs communiqués dans le Cri Populaire mais dans la presse bourgeoise (A.D. :35Jo1 : Le Cri Populaire d’Anjou. 1913-1914. (n°9 du 03/05/1913) AD 49 : 4M6/76).

  • PREMIER mai

// Trélazé le matin. Coopérative de la Doutre l’après-midi, en présence d’Yvetot.

// Misengrain : concert de la Jeunesse syndicaliste en présence d’Yvetot également (?)
(AD49 : 4M6/76 : Premiers mai 1890-1902, 1906-1917, 1919-1921.)

  • Mai

// Les Jeunesses Syndicaliste de Trélazé distribuent des tracts contre la loi des 3 ans pendant le conseil de révision qui se déroule à la mairie. Le 9, ils doivent quitter les abords de la mairie sur injonction de la police. Ils partent en manifestation vers Angers en portant des pancartes : « Nous ne voulons pas faire 3 ans ! – A bas les saboteurs de 2 ans ! – A bas les 3 ans ! » (Boussion S)

  • 17/05

D’après Les Temps Nouveaux n°3 de la dix-neuvième année, du 17/05/1913 La Jeunesse Syndicaliste de Trélazé, par l’intermédiaire de F. (le/la trésorierE) verse leur cotisation pour le groupe de Propagande par la brochure (brochure mensuelle liées aux Temps Nouveaux). (sources : BNF/Gallica). Les JS de Renazé verse leur cotisation en octobre (Temps Nouveaux du 11/10/1913, n°21)

  • 26 mai

« Par ordre du parquet de la Seine des perquisitions ont lieux à Angers et Trélazé pour rechercher « tout document contre la loi de trois ans et notamment une circulaire excitant les militaires à la révolte » ». Ces troubles sont dus à une prolongation du service de 2 à 3 ans, du coup la classe 1910 doit faire un an de plus. Des troubles ont lieu un peu partout, voire avec des débuts de mutineries comme à Rodez ; des remous ont lieu au 25e dragons ; les 135eme régiment d’infanterie et au 6e génie où une manifestation aurait été prévu. 7 perquisitions ont lieu à Angers et 11 à Trélazé. A Angers chez Boudoux et Collongy du Cri Populaire ; chez Gangloff du même journal et membre du P.S.U. ; chez Cantal vieil anar ; chez Pilard secrétaire des ardoisiers ; à la Bourse du Travail et chez Gaignard, secrétaire-adjoint de la Bourse car les flics pense que Bahonneau (anarchiste et secrétaire de la Bourse du Travail) n’aurait pas tout donné. A Trélazé à la Coopérative de l’Avenir du Prolétariat et dans les locaux réservés aux allumettiers, aux ardoisiers et aux Jeunesses Syndicalistes ; ainsi que chez 10 membres des Jeunesses.
Une somme de 5 francs, des talons de mandats-postes adressés à des militaires sont trouvés, quelques brochures antimilitaristes et de la correspondance sont trouvés. Aucune arrestation. Au niveau national : 18 personnes chez les dirigeants de la C.G.T. seront poursuivis.
(Boussion S)

  • 31 Mai

La Jeunesse Syndicaliste de Renazé et le Syndicat de Renazé, réunion contre les trois ans malgré la présence d’une trentaine de gendarmes (La Bataille Syndicaliste n°805 du 09/07/1913)

  • 1 juin
arch num AMA 6 F1 1503 cgt loi 3 ans 1913 taille 1m24 sur 0.855cm

Archives Municipale d’Angers. 06 Fi 1503. Taille 124 cm par 85.5cm. Sans date de collage

Le 06 juin, la manifestation aux Plaines (entre Angers et Trélazé) réunie 3000 à 5000 personnes. Contre la loi de trois ans. Fanfare de la Jeunesse syndicaliste de Trélazé qui fait retentir l’Internationale. Présidence de Bahonneau. Discours de Ménard qui démontre que « le service de 3 ans est réclamé par les capitalistes non pour la défense de leur patrie mais pour la protection de leur fortune » ; Dumas –délégué de la C.G.T.- proteste contre « les gouvernants républicains qui sont les hommes de paille des sociétés financières », prise de parole de Soutif (socialiste, conseiller municipal et C.G.T. allumettiers), Boulan et Soubillon (conseiller socialiste d’Angers). Colongy et Boudoux du Cri Populaire qui s’attaque au Vieux (Ludovic Ménard), aux syndicalistes d’Angers et de la Bourse, s’abstiennent de prendre la parole car les syndicalistes de Trélazé « leur auraient sûrement fait un mauvais parti ». Dans le mémoire de Brachet, il est fait mention de la présence de Jouhaux. il s’agit vraisemblablement de Dumas de la C.G.T. (Le Combat, n°23 du 06/06/1913 ; AD49. : 35Jo1 : Le Cri Populaire d’Anjou. 1913-1914. n°14 du 07/06/1913. Boussion S. op. cit. Le Combat (Roubaix) n°23 du 06/06/1913.)

  • 23 juin

Réunion C.G.T. ardoisiers à la salle de la Maraichère, 1800 carriers. Décision d’établir un cahier de revendication : 15% d’augmentation plus pour ceux du fond, une diminution des heures du travail ainsi que l’entretien de l’outillage au frais des exploitants. Planchenault, Péan et  »Monterneau » pour Trélazé et Pilard et Ménard pour la Fédération se rende Boulevard du Roi René à Angers, pour négocier. Le 26, les sociétés refusent. Les ouvriers refusent la grève le 17 juillet. Mais, le 23 un ouvrier est congédié par un contremaître, aussitôt : grève de solidarité et réunion des ouvriers à plus de 2000 pour imposer la réintégration, le travail reprend le 25. Le 10/09 un nouveau cahier de revendication est remis à la direction des ardoisières. Le 11/09, en guise de réponse, les patrons ferment les chantiers (sauf à la Grand’Maison), le soir la troupe prend position. Le 17/09, avec le soutien financier de la commune (socialiste), le soutien de l’U.D. (Bahonneau) des « soupes communistes » sont mises en place et réservé aux syndiqués. Le 24/09, un groupe d’enfants de grévistes part pour Renazé. De nombreux carriers pour faire la jonction se font employer à la campagne. Début octobre, un nouvel exode d’enfants est organisé. Multiples conférences en soutien (Faure, Colly et Basly députés du nord, Jouhaux. Merrheim, le 2 novembre prononce un discours violent devant plus de 2000 personnes. La C° décide alors de rouvrir ses chantier le 10 mais avec une main d’œuvre étrangère (italien). Le 9/11 les carriers se rendent à la gare Saint-Laud pour accueillir les italiens, travailleurs qui se refusent à briser la grève. Le lendemain accompagnés par les carriers, les italiens demandent leur rapatriement aux frais de la compagnie. Une réception est faite en leur honneur à Trélazé avec plusieurs milliers de personnes. Le 11 ils repartent au frais de la C°. La tension augmente quand on apprend que 2 ouvriers trouvent la mort à Bel-Air de Combrée. Le 19, la C° accorde 50 c. d’augmentation. Sous la présidence de Bartuel, l’AG décide la reprise. Cependant la Commission des Ardoisières refuse d’embaucher nombre d’ouvriers radicaux, 350 d’entre eux incendient des abris de fendeurs le 25 novembre aux Fresnais. 250 ouvriers ont été congédiés définitivement, 152 ont refusés de reprendre.
(M. Poperen, un siècle…)

Pour aller plus loin : Le Travailleur du Sous-sol : n°43 et n°44Photos des soupes communistes ; La Bataille Syndicaliste : n°814 du 18/07/1913, n°817 du 21/07/1913, n°820 du 24/07/1913,

d’autres journaux ne pas encore mis en ligne ; ça viendra !

Voir également plus bas. (LB.)

  • Dimanche 29 Juin

À Renazé, venue des pupilles de la coopérative Angers-Doutre pour une matinée familiale contre les 3 ans. Sur tout le trajet de la gare à Renazé chanson révolutionnaires diverses à l’aller et au retour hymne au 17e et au 153e ainsi que des slogans contre les 3 ans et rassemblement pour huer l’armée, devant la caserne à 200 environs (La Bataille Syndicaliste n°805 du 09/07/1913)

  • Juillet

// Lepin Arthémont est le nouveau secrétaire de la Jeunesse Syndicaliste de Trélazé (La Bataille Syndicaliste n°801 du 05/07/1913).

// Versement d’une souscription, via la Bataille Syndicaliste, faite le 26 juin à Renazé en faveur des soldats victime de la répression suite à leurs protestations après le vote de la loi sur les 3 ans. (La Bataille Syndicaliste n°802 du 06/07/1913)

// Grève des granitiers à Angers. Ces ouvriers travaillant pour les entreprises intervenant dans les cimetières réclament la fin du paiement à la tâche, l’augmentation des salaires (La Bataille Syndicaliste n°819 du 23/07/1913).

// Collecte à Misengrain pour les soldats poursuivis par la justice suite aux démonstrations de mécontentements des trouffions suite au vote de la loi des 3 ans (La Bataille Syndicaliste n°820 du 24/07/1913)

  • 2 juillet

Réunion à Saumur contre la loi des 3 ans.
(Boussion S)

  • 04 juillet

Salle de la coopérative (mais dans quelle ville !? probablement Angers / Trélazé d’après Bat. Synd. n°843 du 16/08/1913), réunion du Comité Fédéral des Jeunesses Syndicaliste de l’Ouest (La Bataille syndicaliste n°800 du 04/07/1913).

  • 07 Juillet

Condamnation à mort de François Péan, une campagne orchestrée par les Originaires de l’Anjou, le Comité de Défense Sociale et la Ligue des Droits de l’Homme le sauvera.

  • mi juillet

Constant de Saumur assiste à la 3e conférence des Bourses et des Fédérations à Paris. D’importants débats ont lieu  sur le rôle et la constitution des Unions départementales et sur l’antimilitarisme (La Bataille Syndicaliste n°811 et 812)

  • 15 juillet

À Saumur, début de la grève des Vanniers. Un appel à la Solidarité est lancé, les fonds sont à envoyé à Gogain (La Bataille Syndicaliste n°818 du 22/07/1913). Au début du mois de septembre, la grève perdure toujours, la ville est mise-à-l’interdit (La Bataille Syndicaliste n°837 du 10/08/1913 et n°861 du 03/09/1913)

  • Août

// Grève aux carrières de granit de Bécon, chez le patron Lélard, débutée le 01/08/1913 se termine vers la mi-août par la victoire des grévistes (La Bataille Syndicaliste n°832 du 05/08/1913 et n°840 du 13/08/1913)

// Versement pour la Bataille Syndicaliste : Pilard (0.30f), subrécots ravaleurs (0.35 fr) ??, Legagneux (0.50 fr), une ou des personnes de La Daguenière (1.50 fr), Bedouet fils (1 franc), un ardoisier (0.50 f), Georget dorénavant à Lens (1 franc). Le Syndicat du Bâtiment effectue son versement mensuel de 5 francs ainsi que le Syndicat des Allumettiers (10 francs) (La Bataille Syndicaliste n°840 du 13/08/1913)

// Versement pour la Caisse de l’Entr’Aide, caisse du C.D.S., de la coopérative de l’Union de Travailleurs (5 frcs), d’ardoisiers de Renazé (don d’une partie d’un pourboire d’un guêtrage pour les victimes de Marianne, 3e versement, À bas Barthou et sa bande ! (2.50 francs), versement du 3e Congrès de Jeunesse Syndicaliste (La Bataille Syndicaliste n°841 du 14/08/1913)

// Versement du Syndicat des ardoisiers de Bel-Air Combrée, à raison de 5 francs, pour les militants emprisonnés (La Bataille Syndicaliste n°849 du 22/08/1913).

  • 13 août

À Paris, à la réunion du Comité de Défense Sociale, à l’ordre du jour est noté l’Affaire Péan (La Bataille Syndicaliste n°840 du 13/08/1913)

  • 15, 16 et 17 août

Paris, grande salle des syndiqués du XVe. 15,16 et 17/08. Congrès anarchiste. 60 groupes représentés, dont 36 de provinces et 24 de Paris ainsi que 24 personnes adhérents individuellement. Présence de Le Gall de Brest et Moreau de Nantes.
(La Vie ouvrière, n°95 du 05/09/1913. pp 310 à 313., La Bataille Syndicaliste n°821 du 25/07/1913, La Bataille Syndicaliste n°843 du 16/08/1913n°844 du 17/08/1913, n°845 du 18/08/1913,

  • Dimanche 16 Août

Réunion en urgence à la Coopérative de Trélazé, à 20h. Réunion lancée par le C.D.S. de Trélazé. Il s’agit probablement de l’Affaire Péan qui va être exposée (La Bataille Syndicaliste n°842 du 15/08/1913)

  • Vendredi 22 Août

Conférence Bahonneau à Cholet (La Bataille Syndicaliste n°856 du 29/08/1913)

  • Samedi 23 Août

Conférence Bahonneau à Mortagne (nord de la Vendée actuelle, à 10 km de Cholet) devant 200 personnes, dont de nombreux tisseurs.

  • Dimanche 24 Août

Conférence Bahonneau à Vezins, chez les granitiers.

  • 30 août

Article d’Émile Hamelin pour la création d’un groupe Communiste-Anarchiste à Angers.
(A.D. :35Jo1 : Le Cri Populaire d’Anjou. 1913-1914. (n°26 du 30/08/1913)

  • septembre

// Le syndicat des mineurs de Noyant cotise mensuellement à la caisse de l’Entr’aide, le syndicat des allumettiers de Trélazé (Les Temps Nouveaux n°19 du 20/09/1913) ainsi que la coopérative d’Angers-la Madeleine verse une cotisation, versement publié dans le n°896 du 08/10/1913 de 5 francs de la Coopérative de la Madeleine à la Caisse de l’Entr’aide.

Subrécot d’Angers, verse 1 franc pour la caisse de soutien aux prisonniers d’après le n°864 du 06/09/1913 de la Bataille Syndicaliste. Subrécot de Renazé et Cottier versent une souscription publiée dans le n°883 du 25/09/1913.

// Le Syndicat du Bâtiment d’Angers souscrit pour 5 francs à La Bataille Syndicaliste (La Bataille Syndicaliste n°860 du 02/09/1913). Le Syndicat des Allumettiers verse 20 francs pour les mois d’Août et Septembre (La Bataille Syndicaliste n°862 du 04/09/1913).

// Le Syndicats des Ardoisiers de Renazé achète une action de la Bataille Syndicaliste (La Bataille Syndicaliste n°867 du 09/09/1913)

// HOYEZ représente le syndicat de la Métallurgie d’Angers au deuxième Congrès national des Métaux. (La Bataille Syndicaliste n°867 du 09/09/1913, numéro 868 du 10/09/1913 et du numéro 869 du 11/09/1913, numéro 870 du 12/09/1913)

  • 10 septembre

Début de la grève des ardoisières (voir ci-dessous) : La Bataille Syndicaliste numéro 870 du 12/09/1913, n°871 du 13/09/1913

  • 13/09/1913  à la fin septembre sur la grève des ardoisières

La Commission des Ardoisières de l’Anjou déclare le lock-out (La Bataille Syndicaliste n°872 du 14/09/1913, numéro 874 du 16/09/1913). La gendarmerie amène rapidement des renforts, l’armée s’installe également « pour protéger la propriété » (La Bataille Syndicaliste n°875 du 17/09/1913). Il faut bien retenir que l’armée joue non pas seulement un rôle de gardien au service des capitalistes mais de milice patronale puisque l’armée en cas de grève est défrayée par le patronat… ! La mairie d’ailleurs proteste contre cela (La B.S. n°878 du 20/02/1913). Bartuel –secrétaire de la Fédération du Sous-Sol– arrivé à Trélazé pour soutenir les grévistes, écrit un article sur la grève, l’état d’esprit, le besoin de solidarité pour les soupes communistes, l’exode des enfants à venir, le lock-out et l’intransigeance patronale, la présence militaire, etc. (La Bataille Syndicaliste numéro 877 du 19/09/1913). Lorsque les patrons disent venir chercher leur solde, aucun ouvrier ne vient, réunion une à deux fois par jour à la Coopérative en particulier, carte pour venir manger (?) à la Soupe Communiste (Bat. Synd n°879 du 21/02/1913). Le curé de Trélazé semble sur sollicitaions des patrons prêcher le calme et la reprise du travail, donc la triple alliance : Patrons/Armée-gendarmes/Curés ! (La Bataille Syndicaliste n°883 du 25/09/1913). Des « ouvriers » font circuler des pétitions demandant la réouverture des chantiers, publication d’une Communiqué dans la Bataille Syndicaliste n°884 du 26/09/1913 sur ces agissements et annonce d’une meeting pour le jeudi suivant (02/10 ou le vendredi 26/09 ?). L’exode des enfants, le placement d’enfants d’ouvriers grévistes chez les camarades ouvriers d’autres localités, en particulier lors de cette grève avec au moins une trentaine d’enfants à Misengrain et d’autres à Avrillé, est l’occasion d’une manifestation au chant de l’Internationale pour les accompagné à la gare. Le communiqué du jour, signé de Pierre Péan, relate le fait que la dizaine de jaunes  seraient armé, cherchant probablement à semer le trouble et légitimer plus facilement la répression (La Bataille Syndicaliste n°885 du 27/09/1913).

Vendredi 26/09, à 16 heures, à la coopérative de l’Avenir du Prolétariat, Pierre Péan et Léon Jouhaux devant plus de 2000 personnes tiennent un meeting. Si Péan parle de la déconfiture de l’initiative des Jaunes, de la marche de la grève, Jouhaux exhorte à la résistance, etc. À 21 heures, à la Bourse du Travail d’Angers, réunion des Conseils Syndicaux pour amplifier le soutien aux grévistes (La Bataille Syndicaliste n°887 du 29/09/1913).

Refus de l’argent récolté par le Cri Populaire, journal plutôt de gauche radicale, organe en fait du Parti Ouvrier (je ne l’ai pas dépouillé) et considéré comme bourgeois par les ardoisiers. Les créateurs me semble-t-ils sont Boudoux, Collongy et des libertaires ont pu y écrire aussi (La Bataille Syndicaliste n°888 du 30/09/1913)

  • 15 septembre

Suite à l’arrestation de Jean-Marie, secrétaire du Syndicat des Mineurs d’Epinac, les syndicats ardoisiers de Trélazé et Renazé s’engagent à verser 10 francs chaque mois, et pendant le temps de sa détention à la Santé, à sa femme et ses trois enfants.

  • 19 septembre

À 20h30, à la Bourse du Travail d’Angers, réunion du groupe des Amis de la Bataille Syndicaliste d’Angers (La Bataille Syndicaliste n°876 du 18/09/1913).

  • 20 septembre

p374, La Quinzaine sociale : « Jeudi 11.- Grève aux ardoisières de Trélazé. – Samedi 13. La commission des ardoisières de Trélazé répond par le lock-out à une demande d’augmentation des salaires.
(La Vie Ouvrière, n°96. 20/09/1913.)

  • 27 septembre

Salle de la Maraîchère, Sébastien Faure. Devant un public nombreux, « une foule vibrante, la sortie s’effectue au chant d’hymnes révolutionnaires, mais sans incidents». Il s’agit d’une causerie dans le cadre du lock-out patronal et des grèves de Trélazé du printemps à l’automne 1913.
(Maurice Poperen, Un siècle de luttes au pays de l’Ardoise, pp105-119) (La Bataille Syndicaliste n°889 01/10/1913)

  • 27 septembre

20h30, Bourse du Travail, Sébastien Faure, à l’invitation de la Section communiste-anarchiste d’Angers. Conférence sur la Ruche.

  • 28 septembre

3e Congrès des Jeunesses Syndicalistes de l’Ouest. Congrès extraordinaire. Bourse du Travail de Lorient, 28/09/1913. Sont représentés, les J.S. de Brest, Lorient, Trélazé, Angers, Tours, Renazé, La Montagne, Nantes, Saint-Nazaire, Laval et présence des J.S. de la Seine. Présidence de Boulan de Trélazé, secrétaire Fédéral de J.S. de l’Ouest. Il communique les raisons de ce congrès : « Un situation nouvelle s’est créée, à mon avis, avec la loi de trois ans et l’incorporation à vingt ans, qui vont nous prendre un grand nombre des nôtres et des plus actifs. Au Congrès d’Angers, les décisions prises n’ayant pas été suffisamment appliquées, ce second point venait également militer en faveur de ce congrès. Le cas pour Trélazé de maintenir le siège fédéral vous est soumis. Trélazé ne pourra plus le supporter davantage
L’ordre du Jour du Congrès est le suivant : « Rapport moral et financier ; l’incorporation à vingt ans et les J.S. ; l’antimilitarisme et l’insoumission (Trélazé) ; le néo-malthusianisme ; doit-on faire de l’action antiparlementaire au sein de nos groupes (Angers) ; les sports et les amusements ; l’antialcoolisme (Brest et Saint-Nazaire) ; l’action fédérale (Brest) ; timbres fédéraux (Saint-Nazaire) ; siège de la fédération ; questions diverses. »
A cette date le siège des J.S. de l’Ouest est Trélazé. La correspondance est à adresser chez « A. Boulan, 34, La Pyramide, Trélazé ». Le siège des J.S d’Angers est à la Bourse du Travail, les réunions des J.S. de Trélazé se font le jeudi à 8h30 du soir, à la salle de la Coopérative, Malaquais ; à Renazé salle de la Coopérative l’Union Prolétarienne ; La J.S de Misengrain-La Forêt à la salle Poirier à Misengrain. (La Bataille Syndicaliste n°865 du 07/09/1913 et numéro 889 du 01/10/1913).

  • Octobre

// Souscription pour la Bataille Syndicaliste : Versement du Syndicat du Bâtiment d’Angers pour 5 francs, par l’intermédiaire de Pilard 2 souscriptions à 0.75 (pour lui ?) et de Letallec pour 0.25. (La Bataille Syndicaliste n°892 du 04/10/1913).

// Les réunions de la Jeunesse Syndicaliste de Trélazé se tiennent à 20h30 tous les jeudis  à la Coopérative de l’Avenir du Prolétariat de Tréalzé. Les autres lieux de réunions sont indiqués dans la Bataille syndicaliste n°904 du  16/10/1913.

  • Dimanche 05 octobre

Réunion à 9h, à la Bourse du Travail d’Angers, du groupe des Amis de la Bataille Syndicaliste pour discuter des besoins d’argent de la Bataille Syndicaliste mais aussi de la grève de Trélazé (La Bataille Syndicaliste n°891 du 03/10/1913).

  • Début Octobre à mi-octobre : grève de Trélazé suite
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AD 49. La Cuisine

Le Conseil Syndical des Serruriers de la Seine, membre du Syndicat du Bâtiment, vote pour 200 francs de solidarité avec les grévistes ardoisiers de Trélazé (La Bataille Syndicaliste n°890 du 02/10/1913). À la même date le Conseil Syndical des Terrassiers de la Seine verse la même montant de souscription de Solidarité pour les ardoisiers. Il est en outre possible erreur-serruriers-terrassiersque ce soit une erreur de la Bataille Syndicaliste qui a attribué par erreur aux Serruriers ce qui était fait par les Terrassiers (Bataille Syndicaliste n°891 du 03/10/1913).

Des ouvriers ardoisiers s’embauchent dans divers métiers aux alentours ce qui allègent d’autant les Caisses des Soupes Communistes. Des secours semblent versés par les mairies des Ponts-de-Cé et de la Daguenière (sous quelle forme ?) (La Bataille Syndicaliste n°892 du 04/10/1913). Vendredi 03/10/1913, conférence avec Jouhaux, Planchenault, Péan : annonce du lock-out patronal pour 3 mois ; annonce d’un nouvel exode d’enfants, annonce d’un meeting le vendredi 10/10 au Cirque-Théâtre contre le lock-out patronal (plusieurs milliers ? B.S. n°904 du 16/10), sous-entendu de Jouhaux sur les moyens à employer en cas de grève qui se prolonge, … (La Bataille Syndicaliste n°894 du 06/10/1913).

Sans doute le dimanche 05/10, un nouvel exode d’une vingtaine d’enfants à lieu, principalement vers Renazé et Pierre Gemin vient les chercher à la gare de Saint-Serge. Cela fait au total une 60 de mômes exilés loin de leurs parents à cause des patrons. Une manifestation symbolique a lieu au chant de l’Internationale. Un syndicat se crée à La Pouëze (La Bataille Syndicaliste n°896 du 08/10/1913).

Les réunions sont quotidiennes à la coopérative de l’Avenir du Prolétariat. Dénonciations des manœuvres des patrons qui tentent de faire signer des reçu de solde de tout compte à des ouvriers (la Bataille syndicaliste n°899 du 11/10/1913).

  • Dimanche 12 octobre

Réunion des Amis de la Bataille Syndicaliste à 9 heures à la Bourse du Travail d’Angers. L’ordre du jour est consacré à trouvé de l’argent pour la Bataille (La Bataille Syndicaliste n°899 du 11/10/1913).

  • 15 octobre

« A l’aide pour nos camarades lock-outés de Trélazé. Depuis le 10 septembre, nos camarades ardoisiers de Trélazé sont lock-outés par la rapace « Commission des Ardoisières » dont le directeur Larivière est la plus beau spécimen de despote que l’on puisse rencontrer. Ce Monsieur croit utile de faire subir à ses esclaves toutes les vexations imaginables, tout en leur octroyant des salaires de famine. Mais il n’admet pas la moindre réclamation de leur part. En réponse à de bien modestes revendications, cet arrogant personnage refuse toute discussion, ferme ses chantiers et jette sur le pavé 1500 travailleurs et leurs nombreuses familles. Il oublie, ce puissant du jour, ce parasite de l’humanité productrice que ces 1500 travailleurs ont contribué largement à l’édification de sa fortune et à celle de ces acolytes de même acabit. Il les considère, non comme des êtres humains ayant droit à la vie, mais comme des machines à produire et rien de plus. Il escompte les maintenir dans une servitude dégradante, par la misère qu’il sème parmi eux. Il pense les réduire par la famine et étouffer chez eux tout sentiment de dignité, toute velléité de revendications. Il espère détruire leur belle organisation syndicale. Confiants dans leur bon droit, fort de leur union, ayant conscience de leur dignité, nos camarades ont organisés la résistance contre les potentats de cette société rapace et inhumaine. Les soupes communistes ont été organisées à cet effet. Il y a 3000 bouches à nourrir. Nos camarades, pleins d’énergie et d’espoir, sont bien résolus à la résistance à outrance. Les tentatives de quelques jaunes inconscients, piteux valets du patronat, ont totalement échoué pour désagréger le bloc ouvrier ; Mais nos camarades escomptent aussi que, pour les aider à vaincre, la solidarité de tous les groupements se manifestera à leur égard jusqu’à la victoire complète. Leur cause est celle de tous les travailleurs conscients. Leur victoire sera celle du Prolétariat sur le Patronat. Comme pour Cransac, il faut que la solidarité ouvrière soit l’arme puissante qui permettra à nos camarades de Trélazé d’abattre l’arrogance patronale, d’obtenir satisfaction et maintenir plus puissant et plus uni que jamais leur Syndicat, lequel, en toutes circonstances, n’a jamais oublié de pratiquer la solidarité la plus large à l’égard des autres. A son tour, il appelle à l’aide. Nous nous joignons à lui et disons à tous les camarades, à toutes les organisations : Hâtez-vous d’envoyer votre obole quotidienne ! Recueillez des subsides par tous les moyens propices et rapides, pour alimenter les soupes communistes de Trélazé ! par la solidarité de tous, nous assurerons leur victoire en fortifiant la résistance. Hâtez-vous ! Camarades ! Tous pour Un, Un pour Tous, appliquez cette belle devise. Bartuel. Nota.- Adresser les fonds au camarade Guyomard, Coopérative de Trélazé (Maine-et-Loire). »
(Le Travailleur du sous-sol, n°43, 15/10)

Grève des ardoisiers. Soupe communiste

Arch. AD49. Réfectoire de la Soupe Communiste : serait-ce à l’intérieur de la Coopérative ?

Article de Georges Card, secrétaire du syndicat des ardoisiers de Misengrain. L’importance du syndicat, de venir y discuter. « Ce n’est que par le syndicat que l’on peut prétendre améliorer son sort », « ne pas dépenser son énergie en pure perte au profit de tel ou tel parti »…
(Le Travailleur du sous-sol, n°43, 15/10)

  • mi-octobre à la fin octobre : grève Trélazé suite

// La situation se complique pour la tenue des Soupes communistes (La Bataille Syndicaliste n°904 du 16/10/1913, n°906 du 18/10/1913, n°914 du 26/10/1913. Le 27 octobre, le conseil national des mineurs vote 100 francs en Solidarité (B.S. n°916 du 28/10/1913)

// Tensions lors d’une tentative de réembauchage -très partiellement réussi- de « jaunes »  par les patrons (La Bataille Syndicaliste n°907 du 17/10/1913). Selon un article du n°909 du 21/10/1913, ce sont 19 ouvriers des Fresnais qui acceptent cette tentative patronale. Publication d’une affiche dont le texte est reproduit dans le journal la Bataille Syndicaliste n°910 du 22/10/1913. Conférence de Laurent, membre du Syndicat de l’Alimentation, délégué par la Confédération, pour un meeting à Trélazé afin de soutenir les grévistes. Est-ce lui qui fait un texte dans le n°911 du 23/10/1913 de la Bataille Syndicaliste ? Dans le n°913 du 25/10/1913, un article de Laurent rappelle les origines de la grève et la stratégie employée par Larivière pour briser ce mouvement, en particulier faire perdurer le temps de réponse aux demandes ouvrières afin de passer l’été, une période favorable pour une grève puisque les ouvriers peuvent se faire aisément embaucher aux travaux des champs.

// Les courriers sont probablement saisis comme le montre le doute des J.S. dans la Bataille Syndicaliste n°916 du 28/10/1913 à propos de la réunion du Comité Fédéral des J.S. le 29/10/1913.

// Un article en lien avec la grève de Trélazé, au titre évocateur : « L’alliance du coffre-fort et du goupillon » révèle comment sont exploités les bretons qui cherchent dans l’exil économique un espoir de vie meilleur se font avoir par le curé qui joue le rôle de rabatteur (La Bataille Syndicaliste n°912 du 24/10/1913)

// À la fin du mois, le juge de Paix propose une conciliation. Les ardoisiers acceptent. Par ailleurs des contribuables envoient une lettre pour protester contre le coût de la présence des gendarmes et militaires à Trélazé au cas où il y aurait des troubles (La Bataille Syndicaliste n°919 du 31/10/1913). Les revendications sont toujours les mêmes : augmentation de 15% pour tous, prime versée tous les 3 mois, la répartition du travail et la suppression des ateliers spéciaux. Par ailleurs Larivière cherche à recruter des ouvriers en Bretagne (La Bataille Syndicaliste n°920 du 01/11/1913).

grève ardoisiers

Grève des ardoisiers de Trélazé. Soupe communiste

  • novembre

// souscription de Gilbert pour la Bataille Syndicaliste à hauteur de 1fr25 (La Bataille Syndicaliste n°923 du 04/11/1913). Le Syndicat des Allumettes verse 20 francs au journal (La Bataille Syndicaliste n°929 du 10/11/1913).

// Souscription, peut-être, des mineurs de Noyant (la Gravoyère ?) mais plus probablement de Nayant dans l’Allier (La Bataille Syndicaliste n°934 du 15/11/1913).

// Souscription versée par Bahonneau (y a t-il été pour une conférence) de la part de travailleurs de Cholet et des Jeunesses Syndicalistes de Renazé en faveur du Comité de Défense Sociale (La Bataille Syndicaliste n°954 du 25/11/1913).

  • Dimanche 09 novembre

// Réunion à 10 h, à la Bourse du Travail d’Angers du Groupe des Amis de la Bataille Syndicaliste d’Angers (La Bataille Syndicaliste n°927 du 08/11/1913)

  • début novembre à la mi-novembre : grève des ardoisières

// Le 27 et 28 octobre, la CE de la fédération nationale de l’industrie des mines, minières et carrières ; envoie un secours de 100 francs à Trélazé + décision des membres de la CE d’une propagande sur la grève de Trélazé dans leur régions respectives.
Ordre du jour du syndicat de Segré et environs, réunit à Nyoiseau au café Faribault, veulent intensifier la propagande syndicale + envoi de 20f25c à Trélazé.
Article de Martin-Coupaye du syndicat ardoisier de Fumay (Ardennes) et membre de la CE fédérale du sous-sol, de l’importance de leur lutte, pour les 8 heures et les retraites, + versement de 200 francs par mois du syndicat de Haybes (Ardennes) durant toute la grève en faveur des soupes communistes de Trélazé.
(le Travailleur du Sous-sol, n°44 du 15/11)

// Dimanche 02 Novembre : Meeting avec A. Merrheim, devant 4000 personnes environs en Solidarité avec les ardoisiers. Il annonce se lancer dans une série d’article avec des chiffres, des faits sur les raisons de la grève, l’exploitation patronale, etc. (La Bataille Syndicaliste n°928 du 09/11/1913 ; n°930 du 11/11/1913 ;

// Lundi 03 novembre. Gréve générale de tous les bassins ardoisiers La Bataille Syndicaliste n°922 du 03/11/1913.

// Après une réunion de la direction, Lariviere fait savoir qu’il refuse l’arbitrage de conciliation proposé par le Juge de Paix (La Bataille Syndicaliste n°923 du 04/11/1913). Une affiche des ardoisiers est faite pour démontrer, une fois de plus, la mauvaise foi patronale (La Bataille Syndicaliste n°924 du 05/11/1913). Appel aux secours des ardoisiers pour faire « bouillir les soupes » (La Bataille Syndicaliste n°925 du 06/11/1913). On sent que la situation financière se complique, les appels deviennent incessants dans les journaux. La Commission, elle, cherche à embaucher à tout prix, elle envoie des émissaires chercher de futurs esclaves, oups, de futurs salariés dans divers centres ouvriers. Le Syndicat demande aux différents syndicats et journaux ouvriers de relayer que Trélazé est mise à l’interdit, c’est-à-dire, qu’il est interdit aux ouvriers extérieurs de venir se faire embaucher dans cette localité (La Bataille Syndicaliste n°927 du 08/11/1913) ; il est toutefois étonnant que ce ne fut pas fait avant.

// Lundi 10 Novembre

bat synd 932 13111913 photo dune partie du groupe

Sources : BNF / Gallica. La Bataille Syndicaliste n°932 du 13/11/1913. Une partie des camarades italiens

 30 ouvriers Turinois, provenant d’Italie, apprenant pourquoi ils ont été embauchés, refusent de faire les jaunes et se joignent aux camarades grévistes. Une belle leçon de Solidarité et une victoire morale pour les ouvriers ardoisiers (La Bataille Syndicaliste n°930 du 11/11/1913 et n°932 du 13/11/1913).

// mi novembre : création de Comités de Soutien à Paris, Arcueil-Cachan (Francisque HALOPÉ), Clichy (GÉREC reçoit les souscriptions) par d’anciens ardoisiers trélazéens (La Bataille Syndicaliste n°934 du 15/11/1913) et n°935 du 16/11/1913 pour les dates de réunions et de permanence (au local du Syndicat de la maçonnerie-pierre). Un bel exemple de Solidarité ouvrière est aussi à remarquer : ce sont les selliers de Paris, qui en grève, organisent une soirée de soutien pour eux à la salle Wagram. La somme qu’ils récolteront, ils partageront en deux : une partie pour eux et l’autre moitié pour les ardoisiers en grève (la Bataille Syndicaliste n°932 du 11/11/1913). L’union des Syndicats de Seine-et-Oise met également en place des listes de souscriptions pour les grévistes/lock-outés (La Bataille Syndicaliste n°935 du 16/11/1913). Louis Perron organise une collecte sur des chantiers dans le secteur de Saint-Ouen, Gérec et Hervo (Herviou ?) en font également (La Bataille Syndicaliste n°938 du 17/11/1913).

soupe coco

sources : site de vente en ligne Delcampe, elle coûte 100 balles si quelqu’unE veut me faire un cadeau, faut pas hésiter  ! ici une Soupe Communiste à Trélazé mais à quelle date ? sans doute cette même année, beaucoup d’éléments sont présents et similaires sur l’autre CPA (tas de bois, disposition de la tente par rapport au bois et au buisson, espèce de palox sur le tas de bois…)

  • 12 novembre

À la carrière de la Forêt, à Bel-Air, Combrée, 3 ouvriers carriers sont tués, écraser par un bloc de pierre de 63 tonnes, 2 autres ouvriers sont gravement blessés. Péan de la C.G.T. de Trélazé et Dumoulin viennent aux obsèques et y font des discours. La Compagnie des Ardoisières est mise en cause, est même moralement responsable, puisqu’elle a poussée à la surproduction pour pallier le lock-out qu’elle inflige aux ardoisiers de Trélazé (La Bataille Syndicaliste n°932 du 13/11/1913 et n°933 du 14/11/1913, n°935 du 16/11/1913).

  • mi-novembre

À Renazé, devant l’insistance des ouvriers qui demandent que leurs familles soient admis au même régime qu’eux et avoir accès au médecin de leurs choix mais payé par la Compagnie, le Syndicat -bien que ne semblant pas très motivé par cette question- et devant le refus de dialogue de la direction, convoque une Assemblée générale et pose la question de savoir s’ils sont prêts à faire grève pour obtenir ce nouveau droit. La réponse est oui (La Bataille Syndicaliste n°933 du 14/11/1913).

  • Grève de Trélazé : mi-novembre à la fin du mois

// les 14 et 16 novembre, après le drame de Bel-Air et « la passivité » des ouvriers de là-bas, deux meetings ont lieu devant environ 2000 personnes avec Péan, Dumoulin et Bartuel pour raconter ce qu’ils ont vu, flétrir la Compagnie des Ardoisières responsable du drame et du lock-out de Trélazé (La Bataille Syndicaliste n°936 du 17/11/1913).

// Affiche collée à Trélazé en particulier après le drame de Bel-Air

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Arch. BNF / Gallica. Extrait de la Bataille Syndicaliste n°938 du 17/11/1913.

// La question du terme, le loyer se pose dans certains ménage. La décision est claire, si d’aventure des proprios essaient d’expulser, « des mesures énergiques seront prises » (La Bataille Syndicaliste n°938 du 19/11/1913).

// 20 novembre : Dans la rubrique, les faits de la quinzaine sociale, p. 635, « Lundi 3, Grève de 24h dans les centres ardoisiers de l’Anjou par solidarité avec les grévistes de Trélazé »
« Mardi 5, les ardoisières de Trélazé refusent l’arbitrage »
« Mardi 11, une trentaine d’ouvriers carriers italiens embauchés pour Trélazé, refusent de faire les jaunes. » (La Vie ouvrière, n°100, 20/11/1913)

// 20 novembre : annonce de la reprise du travail par une demi-victoire (augmentation de 50 centimes pour les fonceurs) mais annonce à demi-mot que la répression va être importante. Et là, c’était bien l’objectif du patronat : s’attaquer au Syndicat comme annoncé à plusieurs reprises depuis le lock-out/grève (La Bataille Syndicaliste n°949 du 20/11/1913). L’ordre du jour appelant à la reprise du travail, montre bien que la misère est grande, les gens épuisé et que le patronat ne s’adresse pas au Syndicat pour annoncer la nouvelle de l’augmentation (La Bataille Syndicaliste n°949 du 20/11/1913). Pire, après la reprise du travail, Larivière fait renvoyé 500 ardoisiers, parmi les combatifs forcément, les « soupes communistes » continuent donc de fonctionner pour nourrir tout ce monde (La Bataille Syndicaliste n°952 du 23/11/1913).

 

  • 27 novembre

Réunion au café Deniau à Angers (5e réunion de l’année) Mais existe un autre groupe à Trélazé/Justices. Hamelin Émile intervient pour la création d’un groupe Communiste-Anarchiste.

  • Décembre

// Au Premier décembre 1913, 5800 francs et 65 centimes ont été versés par des syndicats pour les ardoisiers de Trélazé en lutte dont 1222,3 de Renazé ; 726 f de Misengrain ; 619,85 f de Bel-Air ; 145 f de la Pouëze ; 271f20 d’Avrillé, 94 f de Saint-Pierre-Montlimard ; 219,7 du Pavillon d’Angers ; 60f5 de Segré, etc.
(Le Travailleur du sous-sol, n°46 du 15/01/1914).

// Pilard verse 0.50 de souscription pour la Bataille Syndicaliste (La Bataille Syndicaliste n°953 du 04/12/1913). Le Syndicat des Allumettiers pour 10 francs de la Bataille Syndicaliste (La Bataille Syndicaliste n°967 du 18/12/1913).

// Souscription pour 45 francs, en deux versements, du Comité de Défense Sociale de Trélazé pour le C.D.S. de Paris (La Bataille Syndicaliste n°956 du 07/12/1913).

// Souscription du Syndicat des Allumettiers de Trélazé pour les grévistes de la Sellerie militaire de la région parisienne (dépendant des Cuirs et Peaux), qui eux-mêmes en grève avait donné des sous pour les ardoisiers (La Bataille Syndicaliste n°956 du 07/12/1913). Les Tisserands de Cholet versent pour 10 francs (La Bataille Syndicaliste  n°967 du 18/12/1913).

  • Dimanche 14 décembre

Réunion du groupe des Amis de la Bataille Syndicaliste à la Bourse du Travail d’Angers à 9 heures (La Bataille Syndicaliste n°961 du 12/12/1913).

  • 31/12/1913

À Renazé, les Jeunesses Syndicalistes organisent le Réveillon, sous forme d’une soirée ludique avec orchestre, chant et interventions diverses comme une causerie sur la Bataille Syndicaliste (La Bataille Syndicaliste n°971 du 22/12/1913).

1912

  • JANVIER

tps nouv 1912 broch mensuell 72// Début janvier, une grève est déclenchée aux ardoisières de la Société de l’Anjou, aux chantiers de la Grand’Maison à Trélazé ainsi qu’à Renazé (et Misengrain non mentionnée dans ces deux textes) pour une augmentation de 15%. (la Bataille Syndicaliste n°259 du 10/01/1912 et n°273 du 24/01/1912). Le travail reprendra le 23 janvier à Misengrain et Renazé et le 24 à Trélazé. Même si le second texte présente cela comme un victoire, avec une augmentation, ce n’est pas vrai puisque seules certaines catégories d’ouvriers (les wagoneurs par exemple) en auront une et minime : 25 centimes de l’heure, bien loin de la revendication initiale et qui était pour tous.

// Fin des grèves des couvreurs (débutées en 1911), l’une de 15 jours et l’autre de 4 semaines. Augmentation de salaire obtenue. (La Bataille Syndicaliste n°268 du 19/01/1912)

// Embrouille de l’État contre les allumettiers (la Bataille Syndicaliste n°268 du 19/01/1912 et n°279 du 30/01/1912)

// À l’Assemblée Générale des Jeunesses Syndicalistes d’Angers, vote d’une ordre du jour pour la libération de Rousset et contre les lois scélérates (la Bat. Synd. n°264 du 15/01/1912)

// le Syndicat des Vendeurs de journaux d’Angers verse une souscription pour le journal la Bataille Syndicaliste (la Bataille Syndicaliste n°268 du 19/01/1912) tout comme les Jeunesses Syndicalistes qui souscrivent également (dans le n°251 du 02/01/1912 et dans le n°274 du 25/01/1912). Plusieurs versements, cotisations et souscriptions sont versées au Comité de Défense Sociale de Paris par le C.D.S. de Trélazé (La Bat. Synd. n°261 du 12/01/1912 ; cotisation dans le n°280 du 31/01/1912), le Syndicat des Vendeurs de Journaux d’Angers (Bat. Synd. n°273 du 24/01/1912). Le Syndicat des Allumettiers lui, verse à la souscription de Solidarité pour les grévistes de la Maison Esders (ce sera la plus longue grève des Midinettes avant la Première Guerre Mondiale) (La Bataille Syndicaliste n°261 du 12/01/1912)

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Arch. BNF / Gallica. Photo Agence Rol, septembre 1910

  • Dimanche 07 Janvier

// Réunion du groupe des Amis de La Bataille Syndicaliste, à la Bourse du Travail d’Angers (sources : Les Temps Nouveaux, n°36 du 06/01/1912 et La Bataille Syndicaliste n°253 du 04/01/1912). Le groupe semble se réunir le dimanche, à 10 heures le matin (quelle périodicité?), le secrétaire de ce groupe qui fait « de la propagande ouvrière révolutionnaire et antiparlementaire » est Émile Hamelin. (les Temps Nouveaux, n°44 du 02/03/1912).

// À Trélazé, salle de la Maraîchère, 600 personnes assistent à la réunion organisée par le Comité de Défense Sociale de Trélazé sur l’Affaire Rousset et contre les Lois scélérates (lois faites pour lutter contre les anarchistes et leur propagande et qui servent à cette époque aussi pour lutter contre tous et toutes les révolutionnaires). Les orateurs sont Bodéchon du C.D.S. de Paris et Boulan de celui de Trélazé. (La Bataille Syndicaliste n°258 du 09/01/1912).

// Est-ce que le 06 eu lieu une réunion à Angers, comme le laisse supposer le message qui annule la venue de l’orateur prévu (Péraire) (La Bataille Syndicaliste n°225 du 06/01/1912), à moins qu’il ne s’agisse du mois de février ?

  • 12 janvier

Réunion du Syndicat des ardoisiers de Bel-Air qui votent un ordre du jour contre les Lois scélérates (la Bataille Syndicaliste n°264 du 15/01/1912)

  • 14 janvier

Assemblée Générale des mineurs et similaires des mines de la Bellière à Saint-Pierre-Montlimard. Conférence de Bartuel. Sont abordées les thèmes de la retraite des mineurs, les 8 heures, le minimum de salaire, des questions d’ordre syndicales, les différents procès et la répression contre les syndicalistes au nom des Lois Scélérates (la Bataille Syndicaliste n°268 du 19/01/1912).

  • 19 janvier

À 14 h, au café Poirier de Trélazé, Bartuel, secrétaire général de la Fédération des mineurs et ardoisiers, avec Gemin de Renazé et Ménard de Trélazé (Maurice Poperen, Un siècle de luttes au Pays de l’ardoise, page 103).

  • FÉVRIER

// Un nommé F.C. de Trélazé verse les sous pour les journaux des Temps Nouveaux.

// Versement du Comité de Défense Sociale de Trélazé -16frs 50- et du Syndicat des Allumettiers -5 francs- pour le C.D.S. de Paris. (La Bataille Syndicaliste n°289 du 09/02/1912).

// Souscription publiée dans la Bataille Syndicaliste n°291 du 11/02/1912 en soutien à celle-ci, de gens de Renazé :  »Pour que le quotidien ouvrier vive et dans l’espoir que leur geste ne restera pas isolé« : Gemin Pierre et sa femme, Beurrier Jules, Petiteau Pierre, Hunault Louis fils, Alix Émile, Tessier Armand, Planchenault Ferdinand. + Versement de la Jeunesse Syndicaliste de Renazé -3 francs- (La Bataille Syndicaliste n°294 du 14/02/1912) + réunion Rousset (voir le 11/02/1912) + versement en plus des Amis de la Bat. Synd. (un reste ?), Marchenoire d’Angers (?), Bordage d’Angers (?) (La Bat. Synd. n°299 du 19/02/1912). Une liste gérée par Bahonneau rapportera 9francs90 et le bénéfice d’une soirée familiale à Angers (quand ? où ? par qui ?) rapportera 23 francs20 (La Bataille Syndicaliste n°305 du 25/02/1912). Fin février, le Syndicat des Allumettes achètera, de nouveau, deux actions. Ce qui fait qu’à cette date ils ont plus d’actions que les ardoisiers. (la Bat. Synd. n°301 du 21/02/1912). Halopé (Léon ?), Gaussuron, Blais et Renard versent une souscription également (Numéro 309 du 29/02/1912).

// Le Groupe des Amis de la Bataille Syndicaliste aurait vendu 60 timbres pour le mois de février ou le mois de janvier ? (n°301 du 21/02/1912)

// Dans le cadre de sa tournée, Bartuel effectuera une conférence à Renazé (département 53), l’ordre du jour est publié dans la Bataille Syndicaliste n°291 du 11/02/1912.

// Fin février, sans plus de précision de date, une réunion en faveur de Rousset à lieu à la Coopérative de l’Union des Travailleurs à Angers. L’orateur est soit Bahonneau soit Boulan. L’Ordre du jour est des plus timoré avec un appel à moins de sévérité des juges militaires… Une souscription sera faite au profit de la Bataille Syndicaliste qui rapportera 5 francs (La Bataille Syndicaliste n°306 du 26/02/1912 et n°307 du 27/02/1912)

  • Samedi 03 février

Réunion à la salle de la Coopérative, à Trélazé, à 7h 1/2 du soir, de la Jeunesse Syndicaliste. (Les Temps Nouveaux, n°39 du 27/01/1912.)

  • Dimanche 11 février
Aernoult

Albert Aernoult. Photo issue du Dictionnaire des anarchistes

// Meeting à la Bourse du Travail, Angers. 15 heures. L’orateur, Boulan, fait une conférence  sur l’affaire Aernoult / Rousset devant 300 personnes (selon les flics), « contre le militarisme ». Le C.D.S. de Trélazé avait envoyé pour 20 francs de cotisations. Cette date du 11/02 correspond à la demande du CDS de Paris qui appelle à des manifs, rassemblements, etc. dans toutes les villes de France pour l’enterrement d’Aernoult. (Voir extrait Les Temps Nouveaux n°40 du 03/02). Voir liste dans la Bataille Syndicaliste n°290 du 10/02/1912. (Bat. Synd. n°292). Si l’affluence noté par les flics est juste, ce n’est quand même pas une grosse affluence, d’autant plus que devaient être présent un bon nombres de délégués mineurs pour le Congrès national (LB.)

// Trélazé, salle de la Maraîchère. Meeting à 15 heures également « avec des orateurs locaux » sur l’Affaire Rousset. (la Bataille Syndicaliste n°292 du 12/02/1912 ainsi que dans le n°290 pour l’annonce du meeting). Une collecte sera faite au profit de la Bataille Syndicaliste qui rapportera 26 francs 50. C’est une somme relativement importante, témoignage soit d’un nombre relativement important de personnes, soit d’une conscience de classe particulièrement aiguë -où les 2 ! – (La Bataille Syndicaliste n°296 du 16/02/1912).

  • à partir du 12 février

5 au 10 fev 1912 deleg ouvriers Photos des délégués ouvriers de la Région Ouest (et des mines qu’ils  représentent, sans  être forcément des travailleurs dès chantiers cités): de gauche à droite. Premier rang, assis : Ménard (Trélazé) ; Rochereau (Trélazé) ; Faucheux (Fauchet dans Bat. Synd. pour Bel-Air ? ); Rousevoalt (-est-ce bien le même qu’in diqué dans la bio ?-mines d’or de la Bellière, Saint-Pierre-Montlimart) ; Gemin (Couësmes, dep. 35 et Renazé). Deuxième rang : Georget (Faymoreau, dép. 85) ; Perruchot (Perruchat ? dans Bat. Synd. : Renazé) ; Palisson (Bell-Air ?) ; Péan (Trélazé); Boulan (Trélazé) ; Bernier (Trélazé) ; Monternault (Trélazé). Troisième rang : Poncet (Trélazé) ; Maillet (Trélazé) ; Chauvin (Trélazé) ; Michel (région de Segré, quels chantiers ?) ; Bastard (Trélazé) ; Planchenault ( sans doute Ferdinand ? ou Planchot dans Bat. Synd. ? Renazé)

+ 1 nommé Cast pour Misengrain dans la Bataille Syndicaliste, absent lors de la photo ?, erreur de nom ? D’où aussi ? pour les délégués de Bel-Air (L’Anjou Illustré ; BNF/Gallica ; photos et noms cités p76. Liste des délégués, certains sans garanties d’orthographes, là-aussi, issu de la Bat. Synd. n°293 du 13/02/1912.)

  • du 12 février au 17/02/1912

Congrès National des travailleurs du sous-sols, mines, carrières à Angers. (Voir la Bataille Syndicaliste n°291 du 11/02/1912 pour le contexte national et international) ; avant l’ouverture Harmel (syndicaliste des postiers révoqués pour fait de grèves en 1909) publie un article, tout en retenue, sur les thèmes qui seront abordés lors du Congrès. (La Bataille Syndicaliste n°292 du 12/02/1912). Une collecte permanente qui est annoncée au profit de la Bataille Syndicaliste, journal syndicaliste-révolutionnaire- rapportera au cours de cette semaine « que » 10 francs et 15 centimes (la Bataille Syndicaliste n°305 du 25/02/1912). La collecte au profit du C.D.S. elle, rapportera 20,10 francs (B.S. n°313 du 04/03/1912).

1 ère journée : 12/02/1912 : l’ouverture du Congrès -le 12/02/1912 à la Bourse du Travail d’Angers- avec l’annonce du Bureau provisoire, la composition nominative des délégations des différentes régions, les discours d’ouverture (Bartuel ?), de Bahonneau en tant que secrétaire de la Bourse du Travail et le discours lu de Jouhaux, pot et visite de la Coop. de la Doutre (et de sa boulangerie qui ne travaille que le jour), annonce des 7 Commissions (Com°. n°1 : retraite, loi de 8 heures, salaire minimum, assimilation des ardoisiers, Grève Générale. Com°. n°2 : accidents du travail, maladies professionnelles, hygiène, cumul des retraites. Com°. n°3 : caisse de secours, délégués mineurs, prud’hommes, saisies sur salaires. Com°. n°4 : rapport sur le travail des enfants, vacances, le militarisme, la caisse de résistance et de grèves et son financement. Com°. n°5 : loi de 1884, statuts, travail aux pièces, marchandages, primes d’augmentations. Com°. n°6 : repos hebdomadaire, conciliation et arbitrage obligatoire, les conventions passée entre les compagnies et les syndicats,les renvois pour faits de grèves, réintégration des hommes partis au service dans le même poste après. Com°. n°7 : congrès national et international, carte confédérale, journal de la fédération -= le Travailleur du Sous-Sol avec de nombreux extraits-, rapport moral et financier, élection du secrétaire et du trésorier ), annonce de la visite de plusieurs politiciens. (La Bataille Syndicaliste n°293 du 13/02/1912)

2 e journée : 13/02/1912 : une photo générale des congressistes, un petit article de Cordier qui retrace les enjeux, la lecture des différents rapports des Commissions avec parfois, sur la question des maladies professionnelles qui devraient être considérées comme un accident du travail, des discussions vives sur les moyens à employer pour obtenir satisfaction (grève ou négociation via les élus en gros, Gemin -orthographié Germain et Jemain- prend position pour l’action directe). Michel (création d’une courte notice biographique) pour Segré présent un rapport sur les délégués-mineurs ; Boulan présente lui un rapport sur l’antimilitarisme -rapport voté à l’unanimité (la Bataille Syndicaliste n°294 du 14/02/1912).

3 e journée : 14/02/1912 : photo délégués du Centre (Burlan, Blanc, 2 Limoges, Gilbert, Gomot, Abgrall, Saulnier, Blandet) , article de Ménard sur les retraites et les revendications des camarades de Trélazé, débat sur les retraites et les 8 heures, les députés, carte confédérale, etc. (la Bataille Syndicaliste n°295 du 15/02/1912)

4 e journée : 15/02/1912 : photo de la délégation Nord et Pas-de-Calais, article de Jouhaux, Résolution contre renvoi pour fait de grèves, résolution pour le fait de retrouver son taf au même salaire à minima après le service militaire, la question des 8 heures et le fait que le temps de descente et de remontée soit compris dans le temps de travail car lors des accidents mortels survenus ici-ou-là comme à Avrillé, les ouvriers sont bien mort à cause du travail lors de la descente ; intervention Ménard sur l’importance du Syndicalisme par rapport au politique, etc. (La Bataille Syndicaliste n°296 du 16/02/1912)

// À 20h30, à la Bourse du Travail, profitant de la présence de Harmel qui « couvre » pour la Bataille Syndicaliste le Congrès des Travailleurs du Sous-Sols, il fait une conférence sur l’utilité du journal, réunion organisée par le Groupe des Amis de la Bataille Syndicaliste (La Bataille Syndicaliste n°294 du 14/02/1912).

5 e journée : 16/12/1912 : photo délégation ouest (présentée plus-haut) et question des retraites et des moyens à employer. (La Bataille Syndicaliste n°297 du 17/02/1912)

6 e journée : 17/12/1912 : résolution de clôture du Congrès des Travailleurs du Sous-Sols en ce qui concerne les 8 heures, la retraite, l’assimilation des ardoisiers à l’industrie métallurgique + photo de la délégation de Saône-et-Loire (la Bataille Syndicaliste n°298 du 18/02/1912) + dans le n°299 du 19/02/1912 photo de la délégation du midi.

  • 18 février
18 fevrier 1912 congrès jeun synd de l'ouest

photo BNF/ Gallica

Rennes. Photo dimanche 18 février 1912. Congrès des Jeunesses syndicaliste de l’Ouest. Bourse du Travail Rennes.

De gauche à droite : 1er rang : Reynier (Nantes), Planchenault (Renazé), Chevrolet (Angers), Padioleau (Indret), Tournoux (Saint-Malo) ; 2e rang : Boulan de Trélazé, Hansmoennet (Comité d’entente des J.S. de la Seine), Chéreau (secrétaire de la Bourse du travail de Rennes ; Busson (Rennes), Ménardais (représente Saint-Nazaire), Baupérin (trésorier de la Bourse du travail de Rennes) Constitution de la Fédération de l’Ouest à l’instigation des J.S. de Trélazé. (2e mouture). Trélazé refuse d’être le premier siège de la fédération. Une collecte sera effectuée lors du Congrès mais aussi lors de la soirée-concert organisée lors de ce Congrès. Rennes deviendra le siège de la J.S. de l’Ouest (La Vie ouvrière n°59-60 du 5 au 20 mars 1912 et la Bataille Syndicaliste n°271 du 22/01/1912 n°301 du 21/02/1912, n°309 du 29/02/1912). Le Journal Le Semeur de l’Ouest est l’organe de la Bourse du Travail de Rennes.

  • MARS

// Souscriptions pour la Bataille Syndicaliste et publié dans le même journal : Hamelin dans le n°313 du 04/03/1912 ; des lecteurs de la Forêt et Misengrain -12 francs 70- (n°322 du 13/03/1912). Dans le n°337 du 28/03/1912, c’est la coopérative l’Union des Familles qui souscrit une action et verse le montant d’une collecte de 13 francs 35.

// Lefèvre verse (probablement une liste) 8 francs pour le C.D.S. (La Bat. Synd. n°313 du 04/03/1912), collecte faite au meeting d’Angers – quand ? le 11/02/1912 ?- (15 francs 25) ainsi que la collecte faite lors du Congrès des Mineurs (20,10 francs). Dans la Bataille Syndicaliste n°320 du 11/03/1912 c’est Boulan qui verse 7 francs ainsi que le Syndicat des Ardoisiers de Trélazé (20 francs).

// La Bourse du Travail d’Angers verse une souscription de 8 francs pour le Comité de Défense Sociale (La Bataille Syndicaliste n°337 du 28/03/1912)

  • dimanche 10 mars

À 9 heures du matin, à la Bourse du Travail, réunion des Amis de la Bataille Syndicaliste. (la Bataille Syndicaliste n°317 du 08/03/1912). Est-ce à cette réunion qu’il est décidée d’acheter des affiches afin de faire de la propagande en faveur du journal (n°326 du 17/03/1912) ?

  • Lundi 11/03/1912

Grève générale de tous les chantiers des Travailleurs du Sous-Sols (ardoisiers, charbons, etc.) en France, conformément aux décisions du Congrès d’Angers (voir plus haut) et en même temps que la grande grève générale en Grande Bretagne qui paralyse alors le pays, mais en Allemagne, Belgique. Les Français ne profitent pas de cet élan international… De nombreuses dissensions existent au sein de la Fédération (voir -entre-autres- les numéros de la Bataille Syndicaliste : n°317 du 08/03/1912, n°318 du 09/03/1912, le n°320 du 11/03/1912le n°321 du 12/03/1912, le n°324 du 15/03/1912, le n°326 du 17/03/1912, sur les revendications différents articles dans le n°323 du 14/03/1912le n°330 du 21/03/1912le n°329 du 20/03/1912 le n°331 du 22/03/1912le n°333 du 24/03/1912

Un meeting à lieu à Trélazé, à l’issue duquel une collecte est faite pour la Bataille Syndicaliste qui rapporte 20 francs (n°324 du 15/03/1912). Les orateurs sont Monternault et Boulan, un vote à main levée réclame la grève générale immédiate, mais, les ardoisiers suivront par discipline la Commission Exécutive de la Fédération (le n°321 du 12/03/1912).

  • AVRIL

// À La Montagne, près de Nantes, fête enfantine avec pièces de théâtre pour la création du groupe des Pupilles de La Montagne/Indret. Il y avait des Pupilles d’Angers (Trélazé ?). Cette fête ce reproduira en 1913. (les Temps Nouveaux, n°51, 20/04/1912)

// Réunion publique, sans doute tenue à Misengrain au café Guéry, par Michel, secrétaire des ouvriers-mineurs de Segré (La Bataille Syndicaliste n°358 du 18/04/1912).

// Souscription d’une action à 25 francs de la Coopérative de la Madeleine au profit de la Bataille Syndicaliste (numéro 343 du 03/04/1912). Dans le n°369 du 29/04/1912, une souscription de la même coopérative -9 francs- est versée toujours pour la Bataille Syndicaliste. À la même date sont versées deux souscriptions en provenance de Misengrain, l’une issue de la conférence Michel -3 francs- et l’autre issue du jour où sont perçues les cotisations syndicales -6 francs- (La Bataille Syndicaliste n°369 du 29/04/1912).

// Début avril ou fin mars, conférence de Boulignat de la Fédération de l’Alimentation à Saumur pour la diminution des heures de travail, la semaine anglaise (pas de turbin le samedi tantôt et dimanche) et pas de travail de nuit (La Bataille Syndicaliste n°345 du 05/04/1912).

// À Avrillé, problème d’ouvrier sous-payés, ils gagnent 1fr50 par jours alors que les professionnels de la « bâtisse » doivent gagner 4francs50. La question est posée : dans quelles poches va l’argent détrousser aux ouvriers ? (La Bataille Syndicaliste n°345 du 05/04/1912)

  • Dimanche 14 avril

À 9 heures du matin, à la Bourse du Travail, réunion du groupe des Amis de La Bataille Syndicaliste (La Bataille Syndicaliste n°353 du 13/04/1912).

  • Samedi 27 avril

À 20h, à la Bourse du Travail d’Angers, réunion de la C.G.T. textile sur l’importance du syndicat (La Bataille Syndicaliste n°363 du 23/04/1912)

  • Dimanche 28 avril

Bécon (-les-Granits) : dans la cadre de la journée du Premier mai : Coignard du syndicat du Bâtiment d’Angers, Lambert, Bahonneau en sont les orateurs. Lambert parle du projet d’Union Départementale, Coignard fait un compte-rendu du Congrès de Bordeaux (de la Fédération du Bâtiment auquel sont adhérent les granitiers de Bécon) et Bahonneau sur le syndicalisme en général. Ordre du jour en faveur de la fusion en un seul Syndicat du Bâtiment en Anjou (La Bataille Syndicaliste n°376 du 06/05/1912)

  • MAI

// Article de la Jeunesse Syndicaliste de Misengrain sur l’importance du syndicat, de la solidarité de la conscience de ses droits et devoirs ; la J.S. « doit seconder de toutes ses forces les travailleurs » par l’éducation. Se préparer à « l’amélioration de notre sort ». organisé des fêtes dans des lieux qui ne sont pas pour obscurcir les cerveaux. (Le Travailleur du sous-sol, n°26 du 15/05)

// Des nommés P. à Renazé et à Saumur, C.D. à Saint-Barthélemy envoient des sous pour le journal Les Temps Nouveaux. Le nommé P. de Saumur est par ailleurs adhérent au groupe de diffusion de la brochure mensuelle.

// Des « angevins révolutionnaires » versent une souscription -1fr50- pour la Bataille Syndicaliste (La Bataille Syndicaliste n°374 du 04/05/1912). Dans le n°377 du 07/05/1912 versement des collectes faites à l’issue des meeting du Premier Mai pour Misengrain -11fr50-, Angers -4fr60- et Bécon -4fr60-.

// Les allumettiers de Trélazé verseront 5 francs au mois de mai pour le Comité de Défense Sociale de Paris (Les Temps Nouveaux, n°3 du 18/05/1912 et la Bataille Syndicaliste n°389 du 19/05/1912).

// Fin mai, sans doute pour préparer les mineurs et les pouvoirs publics à une grève pour la revendication de l’assimilation des ardoisiers aux régimes général de la loi de 1884 ; une série d’articles de Pierre Gemin, secrétaire de la Fédération régionale des Travailleurs du Sous-Sol de l’Ouest, sur les maladies et risques professionnels des mineurs en particulier avec « la chistose ». Des articles saisissants, qui expliquent pourquoi les ardoisiers doivent être assimilés aux ouvriers-mineurs pour les Caisses de secours et pour la retraite, des articles publiés dans La Bataille Syndicaliste n°397 du 27/05/1912, le n°398 du 28/05/1912 et le n°399/29/05/1912.

  • Premier Mai

// Angers-Trélazé : orateur Constant pour la C.G.T. À Angers, ordre du jour pour la semaine anglaise (pas de taf le samedi après-midi en plus du dimanche) et diminution des heures de travail, en faveur de Rousset et des camarades (de la C.G.T.) détenus arbitrairement (La Bataille Syndicaliste n°376 du 06/05/1912).

// Renazé : orateur : Griffuelhes pour la C.G.T. (La Bataille Syndicaliste : n°366 du 26/04/1912 et un court compte-rendu dans le n°375 du 05/05/1912).

// Misengrain : orateur Bahonneau. Salle Poirier. Sont réunis les ardoisiers de Misengrain, Bel-Air et La Fôret. Ordre du jour : assimilation des ardoisiers au régime minier, retraites, journées de 8 h (votée mais pas appliquée), contre les détentions arbitraire, en faveur de Rousset, + collecte de 11fr50 pour la Bat. Synd. + manif avec le drapeau rouge (La Bataille Syndicaliste n°376 du 06/05/1912).

  • 5 mai

A Paris, proposition que la Fédération Communiste Révolutionnaire  se transforme en Fédération Révolutionnaire Communiste-Anarchiste. Les Originaires de l’Anjou sont toujours membres de ce regroupement. Puis se transforme en Fédération Communiste-Anarchiste. (Bulletin de la F.C.R., n°6 du 20/05)

  • Dimanche 12 mai

À 8h30, à la Bourse du Travail d’Angers, réunion du groupe des Amis de la Bataille Syndicaliste (la Bataille Syndicaliste n°378 du 08/05/1912).

  •  28 mai au 3 juin

Grève du 28 mai au 3 juin à la mine de la Bellière, Saint-Pierre-Montlimard pour l’augmentation des salaires et contre le renvoi du secrétaire du syndicat (Rousvoalt). Ce renvoi intervient après une première grève semi-victorieuse pour les mineurs. Face à l’énergie de Rousvoalt et à la montée en puissance du syndicat, le patronat s’attaque de front au syndicat. La Commission exécutive de la Fédération nationale décide l’envoi de 50 francs de secours immédiat. Rousvoalt conseille la reprise du travail, les mineurs obtiennent une augmentation de 40 centimes pour les manœuvres et 50 centimes pour les mineurs et le dégrèvement des loyers. (Le Travailleur du sous-sol, n°8 du 15/07 ; La Bataille Syndicaliste n°402 du 01/06/1912)

  • JUIN

// Souscription de la Jeunesse Syndicaliste de Trélazé -10 francs- et du Syndicat ardoisiers de Misengrain -5 francs- pour la Bataille Syndicaliste (numéro 409 du 08/06/1912).

// Versement de 10 francs par le C.D.S. de Trélazé au C.D.S. (La Bataille Syndicaliste n°417 du 16/06/1912)

// À la mi-juin, une entrevue à lieu entre ouvriers des tramways d’Angers et la Compagnie (La Bataille Syndicaliste n°418 du 17/06/1912)

// À la mi-juin, deux camarades angevins en visite à Paris (qui ? et pourquoi?), se rendent aux bureaux de la Bataille Syndicaliste et apportent le versement d’une vingtaine d’abonnements pour le journal de camarades d’Angers et Trélazé (La Bataille Syndicaliste n°420 du 19/06/1912)

  • Samedi 01 juin

À Angers, à 20h30, concert avec le concours des Jeunesses Syndicalistes de Trélazé et d’Angers au profit de la Bataille Syndicaliste (La Bataille Syndicaliste n°401 du 31/05/1912)

  • 03 Juin

Congrès des syndicats allumettiers (La Bataille Syndicaliste n°405 du 04/06/1912 ; n°406 du 05/06/1912 ; n°407 du 06/06/1912 ; n°408 du 07/06/1912 ; n°409 du 08/06/1912 ;

  • 17 Juin

Meeting de la C.G.T. à Angers pour la semaine anglaise. Le conférencier est Bourderon, il traite également des retraites et de la loi Millerand-Berry (La Bataille Syndicaliste n°416 du 15/06/1912 et n°426 du 25/06/1912)

  • 21 Juin

Meeting de la C.G.T. à Saumur pour la semaine anglaise. Le conférencier est Bourderon (La Bataille Syndicaliste n°416 du 15/06/1912).

  • Dimanche 23 Juin

À la Bourse du Travail d’Angers, à 9 heures, réunion des Amis de la Bataille Syndicaliste d’Angers. Ordre du jour : compte-rendu financier du concert et versement de l’abonnement (La Bataille Syndicaliste n°423 du 22/06/1912). À cette réunion sera décidée l’achat d’une action pour le journal ainsi que le versement de la souscription de 10francs 15 (La Bataille Syndicaliste n°436 du 05/07/1912).

  • JUILLET

// Versement du Syndicat des Allumettiers de Trélazé -pour 25 francs- et du Syndicat du Tissage de Cholet -pour 20 francs- qui versent dès la première souscription de solidarité pour la grande gréve des inscrits maritimes et des dockers qui a lieu dans la quasi-totalité des ports français (La Bataille Syndicaliste n°450 du 19/07/1912). Les ferblantiers de Saumur -5 francs- via la Fédération des Métaux et les ardoisiers de Trélazé -25 francs- versent également comme on peut le voir dans le n°452 du 21/07/1912.

// Les ouvriers ardoisiers syndiqués de Misengrain envoient 5 francs 50 pour la Bataille Syndicaliste (La Bataille Syndicaliste n°462 du 31/07/1912).

  • Samedi 13 Juillet

Réunion à 20h30 à la Bourse du Travail du Groupe des Amis de la Bataille Syndicaliste d’Angers. L’ordre du jour porte sur la propagande (La Bataille Syndicaliste n°442 du 11/07/1912)

  • AOÛT

// La Jeunesse Syndicaliste de Trélazé verse son adhésion au groupe de propagande par la brochure. Il s’agissait d’une brochure mensuelle soit théorique ou d’aspect général, soit portant sur un sujet d’actualité. (Les Temps nouveaux, n°15 du  10/08/1912). En septembre, la J.S. est de nouveau marquée. 

bat-synd-466-04081912-texte-affiche-jsynd-ouest

Arch. BNF/ Gallica. La Bataille Syndicaliste n°466 du 04/08/1912

// Publication d’une affiche ou d’un tract des Jeunesses Syndicalistes contre les lois Millerand-Berry (ci-contre). Des militants de Saint-Nazaire et Indret-la-Montagne se font gauler en train de colle les affiches. Boulan proposera que toutes les Jeunesses Syndicalistes de l’Ouest, puisqu’elles ont toutes collées ces affiches, réclament aussi des poursuites en guise de Soidarité (La Bataille Syndicaliste n°488 du 26/08/1912)

// La C.G.T. des allumettes envoie envoie 5 francs au C.D.S. Une collecte de 7 francs fut faite par ailleurs « lors du meeting de Jouhaux » (quand ?) à Trélazé et envoyé également au Comité de Défense Sociale. (Les Temps Nouveaux n°18 du 31/08 et La Bataille Syndicaliste n°488 du 26/08/1912)

// Doudart, Boulan et Barras de Trélazé envoie une souscription pour la Bataille Syndicaliste et en disant qu’ils en approuvent sa tactique (La Bataille Syndicaliste n°469 du 07/08/1912). Pierre Gemin verse une souscription de 5frcs25 en provenance de Renazé (La Bat. Synd. n°473 du 11/08/1912). Dans le n°476 du 14/08/1912 ce sont Lamandé et Gararon (?) qui versent 2 francs. Lors d’une conférence effectuée par Jouhaux à Misengrain (quand exactement ?) par le Syndicat ardoisier, versement de la collecte de 17 francs 10 (La Bataille Syndicaliste n°479 du 17/08/1912) voir fête de la Jeunesse Syndicaliste). Souscription d’une action par le Syndicat des Allumettiers de Trélazé pour 25 francs (La Bataille Syndicaliste n°483 du 21/08/1912). Dans le n°485 du 23/08/1912, le somme de 8francs25 et de 3 ou 8 francs 15 récoltés par Subrécot ou Subréquot (?) à la fête de la Bourse du Travail d’Angers est versée. 3 francs 90 est également versé en reliquat d’une fête organisée par les Amis de la Bataille Syndicaliste d’Angers (quand ?). Pierre Quinton verse 1 franc également publié dans le même numéro. Une souscription issue d’une fête champêtre à Renazé est versée dans le n°486 du 24/08/1912 et rapporte 16francs35.

// Le conseil municipal de Trélazé vote un ordre du jour à l’unanimité qui, encourage les instituteurs syndiqués à persévérer dans leur lutte pour obtenir ce droit mais également pour les non-syndiqué à rejoindre le Syndicat (La Bataille Syndicaliste n°492 du 30/08/1912 et ici en page4).

  • 04 août

Des « angevinEs »se rendent à Rambouillet pour la fête annuelle de la Ruche, l’école libertaire créée par Sébastien Faure (La Bataille Syndicaliste numéro 467 du 05/08/1912)

  • 10 août

Réunion à 08h30 (du matin ou du soir ?) à la Bourse du Travail d’Angers du Groupe des Amis de La Bataille Syndicaliste. À l’ordre du jour : perception des cotisations mais aussi une brochure éducative (?) (La Bataille Syndicaliste n°471 du 09/08/1912 et n°472 du 10/08/1912). À l’issue de cette réunion, la collecte versée sera de 6 francs 55, publiée dans le n°478 du 16/08/1912.

  • 15-16-17 Août

Congrès des Instituteurs et Institutrices à Chambéry (La Bataille Syndicaliste n°471 du 09/08/1912). Présentation du Rapport sur la co-éducation (= mixité à l’école et en prenant l’exemple de la Ruche), par le Syndicat du Maine-et-Loire par la voix de Muller dans le n°479 du 17/08/1912. Suite à ce Congrès et à l’acceptation de l’œuvre de Solidarité du Sou du Soldat, la préfecture du Maine-et-Loire convoque le Syndicat des Instits du Maine-et-Loire (La Bataille Syndicaliste n°490 du 28/08/1912)

  • mi Août

// Misengrain, salle Poirier. Fête de la Jeunesse Syndicaliste devant 600 personnes. Discours de Jouhaux. Une collecte en faveur de la Bataille Syndicaliste produit 17francs20 (La Bataille Syndicaliste n°480 du 18/08/1912)

// Organisation d’une fête, à la campagne, par la Bourse du Travail d’Angers avec le concours des Jeunesses  Syndicalistes d’Angers et Trélazé. Concours de pêche, jeux, concert et discours de Bahonneau. Une « quête » pour la Bataille Syndicaliste rapporte 8 francs 25 (La Bataille Syndicaliste n°485 du 23/08/1912 –ici et -).

  • Dimanche 25 Août

// À Segré, organisé par le Syndicat des mineurs de Segré et en partenariat avec les Pupilles et Jeunesses Syndicalistes de Renazé, petites pièces de théâtres, concert, discours de Bahonneau sur l’Émancipation Sociale et en particulier des femmes et le rôle des Jeunesses Syndicalistes (La Bataille Syndicaliste n°491 du 29/08/1912)

  • 28 Août

où ? Réunion du Comité fédéral des Jeunesses Syndicaliste de l’Ouest. Un des thèmes de discussion est la publication d’affiche antimilitariste, « Encore une Lois scélérate » pour le départ de la Classe (La Bataille Syndicaliste n°496 du 03/09/1912). La J.S. de Rennes, dans le même numéro, répond qu’elle n’est pas tout à fait d’accord à la proposition de Boulan de Trélazé et ne croit pas à la nécessité d’une Congrès exceptionnel afin de répondre aux arrestations et poursuites contre les militants de Saint-Nazaire et de la Montagne (La Bataille Syndicaliste n°496 du 03/09/1912).

  • 31 Août

Bourse du Travail d’Angers : la Commission Administrative vote une motion de Solidarité au Syndicat des Instituteurs, en butte à des tracasseries administratives – la demande de dissolution du Syndicat pour le 10/09/1912- de la part de l’État, pour avoir voté le principe du Sou du Soldat (La Bataille Syndicaliste n°501 du 08/09/1912). Le Syndicat des Employés de Commerce, qui lui aussi félicite les instits, déclare que si leur Syndicat est dissout, ils peuvent se syndiqués chez eux ! (La Bataille Syndicaliste n°502 du 09/09/1912).

  • SEPTEMBRE
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Arch. BNF / Gallica. La Bataille Syndicaliste n°476 du 14/08/1912

// Souscriptions versés pour les mineurs de Saint-Laurs (Deux-Sèvres) : Saint-Pierre-Montlimard : 15 frs ; ardoisiers de Trélazé : 50 frcs ; ardoisiers de Misengrain : 25 frcs ; ardoisiers de Renazé : 10 frcs, ouvriers métallurgistes de Connéré (72) : 3 frcs ; etc. (Le Travailleur du sous-sol, n°30, 15/09) puis au profit de ceux de Faymoreau (Vendée) : 10 francs par les ardoisiers de Trélazé, 5 francs par ceux de la Bellière à Saint-Pierre-Montlimard, de Segré et ceux de Misengrain, 23f55 par ceux de Renazé (n°32 du 15/11/1912).

 

 

// un groupe de trélazéen-ne-s, sans doute affiliés ou proche de la Fédération Communiste Anarchiste, envoie pour 8 francs au Groupe des Conscrits (La Bataille Syndicaliste n°508 du 15/09/1912).

// Le groupe des « amis de la Bataille syndicaliste », dont le secrétaire est Hamelin, se réunit tous les deuxièmes samedis du mois à la Bourse du travail (Angers). (Les Temps Nouveaux, n°21 du 21/09/1912)

// Versement de souscriptions au profit de la Bataille Syndicaliste de la part des J.S. de Renazé pour 4 francs 45 et issue de leur fête (sans doute celle du 25/08/1912) et des J.S. d’Angers pour 5 francs. Dans le même numéro, un nommé Giré verse 0.50 francs et il surnomme son don « pour les gars de Trélazé en fasse autant » (La Bataille Syndicaliste n°494 du 01/09/1912). La J.S. de Trélazé organise elle-aussi un bal (quand ?) et versera le bénéfice de la soirée à la Bataille Syndicaliste. Par l’intermédiaire de Lamandé, elle verse 11 francs 25 (La Bataille Syndicaliste n°508 du 15/09/1912).

Achat d’une action de la Bataille Syndicaliste par le Syndicat du Bâtiment d’Angers (La Bataille Syndicaliste n°499 du 06/09/1912). Deux versements issu de collectes faites à la Bourse du Travail, 2 subricots (?) et le Syndicat des Boulangers versent de l’argent – 7francs 25 au total- au profit de La Bataille Syndicaliste (La Bataille Syndicaliste n°501 du 08/09/1912). Dans le numéro 505 du 12/09/1912 de la Bataille Syndicaliste, la liste de souscripteurs à son profit, fait mention des versements de Boulan Auguste (0.50) et Vinouze (lequel?) pour 1 franc mais surtout du versement de la Commission de Propagande des Ardoisiers qui verse 5 francs.

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// Début d’une grève d’ouvriers granitiers dans les Mauges, près de Saint-Macaire à Vezins pour une augmentation de salaire (La Bataille Syndicaliste n°497 du 04/09/1912).

// La secrétaire du Syndicat des Instituteurs du 49, Madame Dutertre, répond négativement au Préfet  à sa demande de dissolution du Syndicat (La Bataille Syndicaliste n°499 du 07/09/1912 et n°503 du 10/09/1912).

  • 10 septembre

Le Syndicat des Instituteurs est reçu à la préfecture. Le Syndicat répond qu’ils se réuniront le 3 octobre (La Bataille Syndicaliste n°504 du 11/09/1912).

  • 12 septembre

Le Havre : (différents Congrès corpos et confédéral)

// Burgain (Louis ?), d’Angers, assiste au Congrès de la Fédération des Transports de la C.G.T., il fait partie de la Commission de Contrôle (la Bataille Syndicaliste n°506 du 13/09/1912). Buregard, semble défendre une position très modéré au même Congrès (La Bataille Syndicaliste n°508 du 15/09/1912).

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La Bataille Syndicaliste n°509 du 16/09/1912. Les angevins présents sur la photo ? Malheureusement pas très lisible

// Au Congrès Confédéral proprement dit, Boulan prend brièvement la parole pour parler des Jeunesses Syndicalistes et de la Fédération de l’Ouest (La Bataille Syndicaliste n°513 du 20/09/1912).

// Le jour de l’ouverture du Congrès Confédéral de la C.G.T., publication d’un Manifeste des Instituteurs syndiqués, qui affirme son attachement à la République, etc. Il est signé pour le Maine-et-Loire par Layet, les époux Bouët (Gabrielle et Louis), Paul Parchard et Mme Dutertre (La Bataille Syndicaliste n°509 du 16/09/1912). Papin le signe également le lendemain (La Bataille Syndicaliste n°510 du 17/09/1912). Ils sont rejoint par R. Aigrault et Léon Aigrault quelques jours plus tard (La B.S. n°512 du 19/09/1912). Dans la Bataille Syndicaliste n°514 du 21/09/1912, Jean Duval, R. Richou et D. Richou signent ce Manifeste.

// Bahonneau lui est présent au moins à la 3e Conférence des Bourses du Travail et des Unions Départementales, qui suit traditionnellement les Congrès Confédéraux de la C.G.T. Il prend la parole semble-t-il lors du débat sur le viaticum. (La Bataille Syndicaliste n°517 du 24/09/1912).

// Publication d’un texte de la revue le mouvement anarchiste, qui dans son numéro d’octobre, l’intitule « La C.G.T. penche à droite » (le mouvement anarchiste n°3, octobre 1912).

  • mi-septembre
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Arch. BNF / Gallica. La Bataille Syndicaliste n°508 du 15/09/1912. En vrai, il est retenu à l’hôpital militaire, ce qui est certes une amélioration.

// Toujours à la mi-septembre, il est signalé dans La Bataille Syndicaliste, que les Jeunesses Syndicalistes de Trélazé signent un Ordre du jour, affirmant leur solidarité avec les Instits ou, sur l’Affaire Rousset, ou contre les nouvelles Lois liberticides… Peut-être un panachage des trois, mais le texte n’est pas très clair (La Bataille Syndicaliste n°508 du 15/09/1912).

  • 17 septembre

À Rennes, Bourse du Travail, Bouët prend la parole comme orateur pour « rétablir la vérité sur le Congrès de Chambéry » (La Bataille Syndicaliste n°520 du 27/09/1912)

  • samedi 28 septembre

À 20h30, à la Bourse du Travail d’Angers, réunion du groupe des Amis de la Bataille Syndicaliste (La Bataille Syndicaliste n°520 du 27/09/1912)

  • OCTOBRE

// Affichage à Bel-Air, Noyant-la-Gravoyère, Bouillé-Ménard de placards antimilitaristes signés de la Fédération des jeunes syndicalistes de l’Ouest. Bien que régulièrement timbrées, les affiches sont lacérées par les flics. (Boussion, S.)

// La J.S. de Renazé verse sa cotisation pour la brochure mensuelle (les Temps Nouveaux n°25 du 19/10)

extrait. voir ci-contre le lien

// Proposition de Boulan, dans Le Travailleur du Sous-Sol de créer pratiquement par le Syndicat ardoisier de Trélazé d’une Caisse du Sou du Soldat, pas seulement d’un prendre une décision théorique comme il y a quelques mois, et que ce ne soit plus seulement assumé par la Jeunesse Syndicaliste via une subvention versé par le Syndicat (AD Seine-et-Marne, Le Travailleur du Sous-Sol, octobre 1912, article sur l’antilimilitarisme en France)

  • NOVEMBRE

Compte-rendu d’Auguste Boulan sur le travail syndical quotidien à Trélazé : Pbs de paye pour les ouvriers fonceurs de la carrière de la Grand’Maison, le comptable ne veut rien savoir, le syndicat apporte son aide et obtient une entrevue en direct avec le directeur qui reconnaît l’erreur. Aux Fresnais, le fendeur, le « camarade Millet », le 3 octobre, se voir refusé son travail par le vérificateur et se fait insulter par ce-dernier ; la direction devant l’ensemble des ouvriers reconnaît la mauvaise décision du vérificateurs et critique celui-ci pour les insultes. + souscription de solidarité les grévistes de Saint-Jean-de-Maruéjols, de Saint-Laurs, de Faymoreau (85) (différents syndicats ardoisiers et mineurs du 49) (Le travailleur du sous-sol, n°32, novembre 1912)

  • 2 novembre

A l’initiative des syndicats ardoisiers et allumettiers, venue de Victor Griffuelhes pour faire suite à la campagne d’agitation de la C.G.T. contre la guerre. (Boussion, S.)

Probablement à ce meeting qui dut avoir lieu à la Bourse du Travail, une quête fut faite puisque dans les Temps Nouveaux du 14/12/1912, dans le compte-rendu de la Caisse de l’Entr’aide, le trésorier écrit avoir reçu entre le 10/11 et le 08/12, une somme de 25 francs 50, somme versée par Bahonneau.

  • 12 novembre

Lors de la C.E exécutive de la Fédération nationale, Gemin (des ardoisiers de Renazé et membre de la C.E) verse 53f85 pour les victimes de Clarence (Pas-de-Calais) et le syndicat de Trélazé par l’intermédiaire de Mercier Paul 262f55. +souscription en faveur des camarades du Puy-de-Dôme de Saint-Eloi-la Bouble, Trélazé et Misengrain, saint-pierre : 25frcs, des mineurs Saint-Jean-de-Majuéjols (30) : carriers et mineurs du 49 : 20 francs. (Le Travailleur du sous-sol, n°33, 15/12)

  • 22 novembre

Gemin, tournée de conférence de propagande. Dans l’Ouest commence par Saint-Pierre-Montlimart, mine de la Bellière, le 22/11/12. Malgré « le grand nombre de renvoi », la conférence réunit un grand nombre de personne. Les nombreux Turcs, Albanais, Grecs, Italiens se tiennent à l’écart des ouvriers français car ils ne maîtrisent pas bien la langue. « Les camarades grecs et italiens qui étaient au syndicat avant la grève ont quitté le pays ». le syndicat se relève grâce à l’action de Lafoucrière. Bartuel se rend ensuite en Vendée (Faymoreau), Deux-Sèvres (Saint-Laurs), le 25 à Figeac (Lot) où se trouve un grand nombre de camarade grecs ; le 27 Gua et Cransac (bassin d’Aubin) où 2500 personnes assistent à la conférence ; le 28 à Decazeville et Combes ; le 29 aux mines de Ferrals-Mondalazas (près Rodez) puis Bertholène, Gages, Saint-Georges-de-Luzençon ; le 30/11 à Albi. Le 01/12 à Gagnac puis le même jour à Carmaux (plus de 3000 personnes), là comme ailleurs « le bureau fédéral et le Conseil national ont été approuvés par acclamations. Basly et ceux qui le suivent ont reçu le blâme qu’ils méritent. » Le 02 à Dourgne, le 03 à Graissessac et le 04 au Bousquet-d’Orb. Le 5 dans le Gard à Gagnières, le 6 à Bessèges, le 7 à Saint-Jean-de-Maruéjouls, le 8 au Martinet, Saint-Martin-de-Valgagues et Alais ; puis le 11 à Paris pour le Conseil national puis repart en Isère et ce jusqu’à la mi-janvier 1913 ! (Le Travailleur du sous-sol, n°34, 15/01/13)

  • 24 et 25 novembre

Paris. Salle de la Bellevilloise. Congrès extraordinaire de la C.G.T. pour étudier les moyens de résister à la guerre. L’ordre du Jour était : 1° : Les moyens préventifs d’éviter la guerre. 2° : Les moyens de s’opposer à la mobilisation en cas de guerre. « Il ne faut pas faire d’inutile surenchère« , « ne pas rassembler à des énergumènes« , etc. 1048 syndicats sont représentés mais rien de concret ne sort. Qui en Maine-et-Loire ? (le mouvement anarchiste n°5, décembre 1912).

  • 1 décembre

// Au 1 décembre 1912 il y a 15 abonnés à La Vie Ouvrière en Maine-et-Loire (12 en février 1911) (La Vie Ouvrière, 77 du 05/12).

// Pour les adhésions au groupe de propagande par la brochure, il y a 21 groupes de Jeunesses Syndicalistes qui sont adhérents dont 9 dans l’Ouest de la France. (Les Temps Nouveaux, n°27 du 02/11). Il y a au moins Trélazé, Renazé, Lorient, La Montagne / Indret, Brest. A Angers, un nommé D. adhère à ce moyen de propagande (Temps Nouveaux, n°, 28/12/1912)

  • 16 décembre

Grève contre la guerre. 3200 ardoisiers, les 300 allumettiers, les ouvriers du bâtiment, 10% environs des ardoisiers du bassin de Combrée font grève. Malgré que le nombre ne soit pas suffisant pour éviter une guerre et pratiquer la grève générale insurrectionnelle réclamée par certains, le nombre d’ouvrier s’opposant à la guerre de façon claire et sur un appel « dur » est en augmentation contrairement à ce que disent certains historiens locaux qui parlent d’échec. L’après-midi, le maire ayant interdit la réunion à la Bourse du Travail, sur les 1500 présent au Cirque-Théâtre, 800 à 1000 sont venus de Trélazé en manif avec une fanfare. (Boussion S.)

  • 21 décembre

Concert des Jeunesses Syndicalistes (Angers  probablement, Trélazé?) (La Bataille Syndicaliste n°617 du 02/01/1913)

  • 28 décembre

Assemblée Générale extraordinaire des Jeunesses Syndicalistes d’Angers. Vote d’un ordre du jour contre le militarisme et de soutien aux J. S. de Paris (La Bataille Syndicaliste n°622 du 07/01/1913).

1911

  • Janvier

// Yvetot et Jouhaux sont à la Bourse du Travail à Angers pour une conférence sur le syndicalisme coopératif (?) et contre les condamnations à mort d’anarchistes japonais, devant 400 personnes (Brachet J-P.).

// le Groupe d’Éducation Sociale est adhérent au Groupe de propagande par la Brochure (les Temps Nouveaux, n°16 du 07/01/1911, etc). Le groupe se réunit à la Coopérative L’Avenir, boulevard Henri Arnault. (les Temps nouveaux, n°18 du 14/01)

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CPA. La coopérative était boulevard Henri Arnault, pas très loin du théâtre actuel le Quai en allant vers les arts et métiers. Si par hasard vous connaissez les noms de ceux qui posent, n’hésitez pas !

  • 8 janvier

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Sources : affiches C.G.T. : placard.ficedl

A la Maraîchère, devant 800 personnes, Yvetot, Soutif, Ménard, Boulan tiennent un meeting à propos de l’affaire Durand.

 

  • 15 février

Article d’Auguste Boulan, intitulé, « À Trélazé, étrange attitude ». Il y dénonce le fait que des ardoisiers se soient fait embaucher individuellement par la Société d’Anjou, alors qu’ils n’étaient pas menacés par la Commission des ardoisières. Pire, les ardoisiers licenciés suite à la grève avait fait l’objet de négociation avec cette société concurrente de la part du syndicat, du coup le syndicat n’a servit à rien face à l’inconsistance de ces ouvriers. Il s’ensuit que les ouvriers renvoyés de la Commission, ne peuvent pas se faire employer par la Société ni se faire réemployer par la Commission. Il dénonce le manque de solidarité, le non-respect des consignes syndicales affichées dans les bassins ardoisiers suite à la grève. (Arch. LB., Le Travailleur du sous-sol, n°11 du 15/02, pp174-175)

  • 1er Mars

Unification au sein d’un Syndicat du Bâtiment unique des travailleurs terrassiers, manœuvres, tailleurs de pierre, maçons, ravaleurs et les peintres. Grève dans ces différentes corporations : voir le détail dans Les Temps Nouveaux n°32 du 22/04/1911.

  • Vendredi 17 mars
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Sources: BNF / Gallica Les Temps nouveaux n°26, 11/03/1911.

// A la coopérative d’Angers-Doutre, à 17h, le Groupe d’Éducation Sociale organise une causerie par « un camarade » sur l’anti-syndicalisme. (est ce une conférence contre le Syndicalisme, contre un type de syndicalisme -campagne contre le fonctionnarisme-, ou pour expliquer l’intérêt du syndicalisme face à celles et ceux qui ne syndique pas ?)

// G. d’Angers s’abonne au groupe de Propagande par la Brochure, en avril (Les Temps Nouveaux n°30 du 08/04), il prend pour 4 souscriptions supplémentaires.

  • Avril

// Les ouvriers jardiniers d’Angers en grève pour des raisons salariale et pour la diminution des heures de la journée de taf, proteste contre la détention de Millien (?) mis en taule à Angers pour délit de presse. (Les Temps Nouveaux n°31 du 15/04).

// Grève victorieuse chez les « boueux d’Angers » contre les nouvelles conditions de travail. (Les Temps Nouveaux n°33 du 29/04/1911).

// Grève du bâtiment d’Angers. (les Temps Nouveaux, n°33, 29/04/1911.). 800 ouvriers en grèves pour la suppression du travail à la pièce, pour une augmentation des salaires. Depuis le 26 avril, des « soupes communistes », nourrisant plusieurs centaines de personnes, furent mis en place pour les grévistes du bâtiment. Certains grévistes durent « s’exiler ». (Les Temps Nouveaux, n°1, année 17, 06/05/1911). Dans les Temps Nouveaux, le correspondant des Temps Nouveaux affirme que la grève n’est toujours pas fini, et que Berthelot s’est fait condamné à 48 heures de prison pour avoir « discuter » avec un non-gréviste (les Temps Nouveaux, n°4 du 27/05/1911). Voir également La Bataille Syndicaliste n°11 du 07/05/1911 ou n°15 du 11/05/1911, La Bataille Syndicaliste n°33 du 29/05

  • 15 avril

Le groupe d’Éducation Sociale organise une conférence à la coopérative d’Angers-Doutre, sur « l’esclavage et la servitude volontaire« . (Les Temps Nouveaux n°31 du 15/04/1911)

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CPA. La coopérative était boulevard Henri Arnault, pas très loin du théâtre actuel le Quai en allant vers les arts et métiers. Si par hasard vous connaissez les noms de ceux qui posent, n’hésitez pas !

  • Vendredi 28 et/ou Samedi 29 avril

Groupe d’Éducation Sociale, causerie par « un camarade » sur le « féminisme« , à la coopérative d’Angers-Doutre à 8 h du soir. (les Temps Nouveaux n°33 du 29/04/1911). Le 28/04 dans La Bataille Syndicaliste, quotidienne, Jeudi 27/04/1911). G. et le groupe des Originaires de l’Anjou continuent leur abonnement à la Brochure mensuelle.

  • Mai

// Premier Mai : le conférencier mandaté par la C.G.T. confédérale pour Trélazé et Angers est Delzaux (La Bataille Syndicaliste n°1 du 27/04/1911). Selon lui, il y a eu un chômage important et plus d’un millers d’assistantEs à la conférence (La Bataille Syndicaliste n°6 du 02/05/1911)

//  Georget des ardoisiers (de Trélazé ) est élu au poste de trésorier de la nouvelle Fédération des Mines, Minières et carrières au congrès d’Albi de 1910 ( ?). Les ardoisiers sont considérés comme révolutionnaires. (cependant dans le Travailleur du sous-sol, il est déjà « trésorier général ») (La Vie Ouvrière, n°41, 5/06, p. 697)

// en mai, à Bécon (-les-Granits), grèves larvées dans différents chantiers, appel aux carriers à ne pas se rendre dans la région avant la résolution du conflit, à savoir l’unification des salaires. (La Bataille Syndicaliste n°16 du 12/05/1911)

// en Mai, Girault tient une conférence à la Bourse du Travail d’Angers sur « l’anti-alcoolisme, le néo-malthusianisme et la maternité consciente » devant 200 personnes. (Brachet J-P.) l’annonce de cette conférence fut annoncée dans la Bataille Syndicaliste n°9 du 05/05/1911 ; ainsi que celle de Saumur

  • 06/05

Angers. Meeting, comme dans de nombreuses villes de France, en faveur des révoqués (de 1910), organisé par le Syndicat des Chemins de Fer (C.G.T.)

(La Bataille Syndicaliste n°9 du 05/05/1911)

  • vendredi 12/05

20h à la coopérative d’Angers-Doutre, réunion sur l’amour-libre, organisée par le groupe d’éducation sociale. (La Bataille Syndicaliste n°16 du 12/05/1911).

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CPA. La coopérative était boulevard Henri Arnault, pas très loin du théâtre actuel le Quai en allant vers les arts et métiers. Si par hasard vous connaissez les noms de ceux qui posent, n’hésitez pas !

  • Dimanche 14 mai

Réunion à la Bourse du Travail d’Angers contre l’escroquerie des retraites ouvrières. [En effet, les retraites sont financées par une cotisation salariale payée directement par l’ouvrier, une cotisation patronale payée par le travail du salarié (travail + surcoût payé par le consommateur) voire payée en plus via l’impôt] (La Bataille Syndicaliste n°17, 13/05/1911)

  •  Mercredi 17

«Le cheminot Oger est condamné à 18 mois de prison par les assises du Maine-et-Loire. » Il s’agit (du secrétaire ? membre ?) du groupe syndical des cheminots d’Angers. (La Vie Ouvrière, n°41, 5/06, p. 697). Il est condamné pour un sabotage à la station de Maître-École (réseau Ouest-État) et surtout après les mouchardages de ses co-inculpés : Boyard et Marchand qui se sont défaussés sur lui. (La Bataille Syndicaliste n°22 du 18/05/1911 et n°21 du 17/05/1911)

  • Samedi 26 Mai

La convocation ci-dessous, est au-mieux écrite très très maladroitement, soit …

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Sources : BNF/Gallica. Les Temps Nouveaux n°3 du 20/05/1911.

  • Dimanche 21 Mai

Conférences à Trélazé contre les retraites ouvrières (la retraite des morts) puis manifestation à environ 2000 jusqu’à la mairie. Les formulaires individuels d’adhésions sont brûlés. (La Bataille Syndicaliste n°26 du 22/05/1911)

  • 27 mai

27/05/1911, Salle Guillet, de 9h à 10h45, 60 personnes assistent à une conférence, le bureau de la réunion est constitué de Grenet, Males et Schmidt. L’orateur est Girault, il intervient sur « Les événements du Maroc ; La Guerre juste une question financière, contre les bons russes qui fait fusiller les militants révolutionnaires, contre le jésuitisme, le culte des morts est une perte d’argent ; explication de la devise De chacun selon ses forces, A chacun selon ses besoins« . (A.M.A : I 114 : Rapport de police, 1791 à 1938. Boîte 1 : 1828-1917.)

  • Dimanche 28 mai

// À la Bourse du travail, de 9h30 à 10h45, 200 ouvriers grévistes (bâtiment ?), thèmes : Antialcoolisme, néo-maltusianisme… (A.M.A : I 114 : Rapport de police, 1791 à 1938. Boîte 1 : 1828-1917.)

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CPA. la Bourse du Travail est à gauche, les colonnes c’est le musée

// À Trélazé, conférence de Girault sur « la Guerre et la Grève générale » devant 60 personnes. Vente de la brochure La Crosse en l’air. (Brachet J-P.).

// le soir, soirée organisée par la Jeunesse syndicale pour financer la Caisse du Sou du Soldat. Provocations des gendarmes. À un autre endroit de Trélazé, discussion vive entre camarades, les gendarmes veulent intervenir. Comme celui interrogé refuse de répondre, les gendarmes l’arrête. Aussitôt, tout le monde présent intervient pour le libérer et y arrive ! Par contre deux femmes de militants seront poursuivis pour cet épisode. (La Bataille Syndicaliste n°40 du 05/06/1911)

  • Été

Les ouvriers ardoisiers demandent une augmentation de 15%.  En septembre, toujours pas de réponse. La fédération régionale est prête au conflit. Il est mis a disposition de l’Ordre 1300 hommes de troupes. Les 2 compagnies refusent, mais le bureau syndical ne veut pas de la grève. Le Premier novembre, lors de l’AG du syndicat, les responsables sont pris à partie, par certains, car ils ont manqué d’audace et douté de la combativité de la base du syndicat… (M. Poperen, Un siècle…)

Pour mieux comprendre les objectifs des revendications, l’ultimatum du syndicat, les méthodes de divisions lancé par le patronat mais aussi la mise en place de l’alliance -comme toujours- entre patron et répression, le doute chez la direction syndicale : voir les articles publiés dans La Bataille Syndicaliste des numéros : 133 du 06/09/1911 ; 136 du 09/09/1911 ; 141 du 14/09/1911, 149 du 22/09/1911, 155 du 28/09/1911.

  • samedi 10 juin

Réunion du Groupe d’Éducation Sociale, à 20h, salle de la coopérative Angers-Doutre, plus une causerie sur « l’éducation mixte« . (Les Temps Nouveaux, n°5 du 03/06/1911)

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Source : BNF / Gallica. La Bataille Syndicaliste n°44 du 09/06/1911

  • samedi 24 juin

Réunion du Groupe d’Éducation Sociale, à 20h, à la coopérative Angers-Doutre (les Temps Nouveaux n°7, 17/06/1911) sur « l’Esclavage féminin« .

  • juin / Juillet

// La grève du bâtiment perdure depuis 12 semaines. D’après P.G. aucune avancée ne s’est encore produite si ce n’est la reconnaissance officielle du syndicat (mi-juin). Au cours de cette grève, (Émile ?) Hamelin s’est fait condamné à un mois de prison et 16 francs d’amende tout comme Perrault, Lorrieux lui prend deux mois et 16 francs d’amende après avoir découvert des traîtres qui reprenaient le travail. Il semble que trois autres personnes sont poursuivis début juillet. (Les Temps Nouveaux, n°9 du 01/07/1911 et n°12 du 22/07/1911 ainsi que la Bataille Syndicaliste n°61 du 26/06/1911 et n°63 du 28/06). Les patrons proposent une augmentation mais à partir du 01/01/1912 ! Refus des ouvriers qui manifestent de chantiers en chantiers. (Voir aussi : La Bataille Syndicaliste n°53 du 18/06/1911, 56 du 21/06/1911n°60 du 25/06/1911). Les patrons après avoir refusé tout arbitrage préfectoral, essayent la manœuvre de dire qu’ils acceptent de négocier à la condition d’abord de reprendre le travail. (Texte sur la genèse de la grève : La Bataille Syndicaliste n°69 du 04/07). Bahonneau, écrit un texte sur l’échec de la grève dans le numéro 88 du 23/07/1911 de la Bataille Syndicaliste.

// G. verse 3 cotisations au Groupe de Propagande pour la Brochure.

// un nommé P. de Saumur a son abonnement aux Temps Nouveaux bientôt fini. (Les Temps Nouveaux n°10)

  • Samedi 8 Juillet

à 20h, coopérative d’Angers-Doutre, causerie de Guichard, des Originaires de l’Anjou, sur « l‘Oeuvre de la Presse Révolutionnaire« . (Les Temps Nouveaux, n°9 du 01/07/1911.) Dans le numéro 13 on peut voir que les angevins verseront à cette caisse, notons également que l’on parle alors du groupe d’Angers-Doutre à deux reprises dans cette page.

  • Samedi 22 Juillet

à 20h, coopérative d’Angers-Doutre, causerie du Groupe d’Éducation Sociale sur « Collectivisme ou Communisme » (Les Temps Nouveaux, n°11 du 15/07/1911.)

  • fin juillet

Dans sa réunion générale, le Congrès des Instituteurs et Institutrices du Maine-et-Loire veut l’égalité de traitement entre hommes et femmes de la profession ainsi que la co-éducation. (la Bataille Syndicaliste n°98 du 02/08/1911)

  • Vendredi 05 Août

À « 8h. du soir », à la coopérative Angers-Doutre réunion du Groupe d’Éducation Sociale et causerie sur les Retraites Ouvrières. (Les Temps Nouveaux n°13 du 29/07/1911)

  • Vendredi 18/08

// À la coopérative d’Angers-Doutre, réunion du Groupe d’Éducation Sociale sur le rôle des révolutionnaires en cas de guerre.

// Dans l’extrait des Temps Nouveaux, il semble que le groupe anarchiste parisien des Originaires de l’Anjou cherche à unir les groupes d’Angers et Trélazé. (Les Temps Nouveaux, n°15 du 12/08/1911 et La Bataille Syndicaliste n°108 du 12/08/1911)

// Fin août, dans les Temps Nouveaux n°17 du 26/08, Pierre Grelée propose de former un groupe de soutien local pour les Temps Nouveaux.

  • Samedi 19/08

Saumur. Moulinier (Charles), trésorier de la Fédération nationale du bâtiment, militant syndicaliste-révolutionnaire dans une conférence à Saumur tient les propos suivant (c’est un flic qui raconte) : « que tout syndiqué doit être un révolté, que le but à atteindre est la révolution sociale qui seule doit donner aux travailleurs le rand et le bonheur auxquels ils ont droit.

Il conseille aux ouvriers de ne pas faire beaucoup d’enfants. Il déclare que l’amour de la Patrie est une bonne blague, que les ouvriers s’en foutent car il n’y a pas de Patrie pour eux et qu’il est stupide de leur part d’aller se faire casser la gueule à la frontière par [pour ?] les bourgeois.

Il dit que l’armée est une école d’abrutissement et d’infamie, qu’il convient d’inculquer aux enfants, dès leur jeune âge, le mépris pour la livrée militaire, etc… (Rapport C.P. Saumur, 20/08/1911). » (Sources : AN F7/13053 ; notice de Moulinier)

  • Dimanche 20/08

Congrès des employés de l’Ouest à la Bourse du Travail + délégués vont boire un coup à la coopérative Angers-Doutre + visite de la Boulangerie coopérative (Source : La Bataille Syndicaliste n°119 du 23/08)

  • Septembre

// Pierre Grelée se réabonne à la Brochure mensuelle. Il y a 3 abonnements à Angers pour la 2 année :  G. P. D. , P.G. et les Jeunesse syndicalistes de Trélazé envoie leurs mandats pour payer le journal Les Temps Nouveaux tout comme la J.S de Renazé (Les Temps Nouveaux n°19 du 09/09/1911 et n°21) tandis que P. de Saumur n’a pas reçu son lot (de brochures ?). P.F. (probablement Planchenault Fer.) de Renazé envoie le mandat pour les achats des Temps Nouveaux (Les Temps Nouveaux, n° 20 du 16/09/1911).

// Création d’un Syndicat des ouvriers gaziers à Angers vers la fin septembre. (La Bataille Syndicaliste n°155 du 28/09/1911)

  • Samedi 02 septembre

Angers, Coopérative Angers-Doutre. Groupe d’Éducation Sociale. Controverse avec des camarades de passage » sur la propagande et la vie du mouvement. (Sources : La Bataille Syndicaliste n°128 du 01/09)

  • Samedi 19 Septembre

A la coopérative d’Angers-Doutre, causerie « par un camarade de passage sur l’alcoolisme » (Les Temps Nouveaux n°19)

  • Samedi 30 Septembre

// A 20h30, conférence par Ludovic Cadoy sur le « Bonheur » à la Coopérative d’Angers-Doutre. Il n’est pas noter que ce soit une réunion organisée par le groupe d’Études Sociales. (les Temps Nouveaux n°22 du 30/09/1911)

// À la Bourse du Travail d’Angers : Organisé par la J.S. d’Angers : concert, pièce de théâtre, discours sur la nécessité pour les jeunes de s’organiser pour s’éduquer sur les questions sociales, un autre discours sur l’importance du journal La Bataille Syndicaliste + récolte de 14 francs pour ce journal. (La Bataille Syndicaliste n°165 du 08/10/1911.)

  • Octobre

// Dans les Temps Nouveaux du 21/10/1911, le n°25, la Coopérative de l’Union des Travailleurs d’Angers verse 5 francs au Comité de Défense Sociale (confirmé par la B.S. n°175 du 28/10/1911). Verseront également fin octobre les J.S de Trélazé ainsi que le syndicat des allumettiers (la Bat. Synd. n°182 du 25/10/1911) / La J.S de Trélazé se réabonne à la Brochure Mensuelle. / Pour les cartes et mandats envoyés de Trélazé depuis début Octobre c’est un nommé C.J. qui les envoies./ Le Syndicat des employés de commerce d’Angers verse l’argent pour une action de la Bataille Syndicaliste (La B.S. n°165 du 08/10/1911) ainsi que le Syndicat du Bâtiment d’Angers (la B.S. n°166 du 09/10/1911). À Misengrain, ce sont des travailleurs qui verse le résultat d’une collecte (la B.S. n°175 du 18/10/1911). Les J.S. de Trélazé et le syndicat du Bâtiment envoient de l’argent pour la Bataille Syndicaliste issue de collectes (La Bat. Synd. n°178 du 21/10/1911)

// Début octobre, le secrétaire de la Jeunesse Syndicaliste de Trélazé est Henri Marchais.  (La Bataille Syndicaliste n°160 du 03/10/1911).

// Enquêtes sur les Jeunesses syndicalistes par la revue S.R. la Vie Ouvrière.  Réponses des Jeunesses Syndicalistes d’Angers + statuts (n°48) et des J.S. de Renazé. Jules Lhommé secrétaire de la Jeunesse Syndicaliste d’Angers, une vingtaine d’adhérentEs jeunes et vieux, 2 mois d’existences (création été 1911). Ils organisent bientôt un concert, « Voleur, drame réaliste en un acte, intermède de chant. Conférence par le secrétaire de la Bourse, le camarade Bahonneau. Pour finir, un vaudeville militaire : Une revue avant les grandes manœuvres. ».  Statuts, sous-titré : « société lyrique et théâtrale ». Statut a-politique (pas de discours politique ni religieux). La société « est solidaire du syndicat du bâtiment » (impulsé par le bâtiment ?) « mais indépendante ». A Renazé, la Jeunesse Syndicaliste existe depuis 5 ans (1907 ?), 40 membres,  statuts intérieur « pour la forme », siège à la coopérative de consommation, adhérents jeunes et vieux, théâtre essentiellement, antagonisme en jeunes et vieux que « nous attribuons à ce que les vieux trouvent que les jeunes vont trop de l’avant, surtout sur les questions de l’antialcoolisme et de l’antimilitarisme ». « Les vieux ont de la peine à se dessaisir de leurs mœurs ».  Souhaitent faire une entente avec d’autres Jeunesses Syndicalistes « afin de répondre comme il convient aux ridicules poursuites du gouvernement qui emprisonne les camarades à propos d’affaires comme celle du ‘’Sou du Soldat’’ ». Fonctionnement de cette caisse depuis 4 ans + petite bibliothèque constituée par « un prélèvement sur les cotisations et les produits des fêtes, ventes de brochures et journaux, etc. » le signataire est Fer. Planchenault. (la Vie Ouvrière, n°48 du 20/09/1911 (pp343-346) et n°49 du 05/10. pp417-418 ; arch. (LB.)) + texte de la Bataille Syndicaliste n°112 du 16/08/1911.

  • Samedi 14 Octobre
bat synd 228 10121911 photo Rousset

Archh. BNF / Gallica / Codhos. Photo issue de La Bataille Syndicaliste n°228 du 10/12/1911

 À la Maraîchère, organisée par la Jeunesse Syndicaliste de Trélazé et en coopération avec les Pupilles de la Coopérative, soirée avec concert, pièces de théâtre et discours sur les J.S., contre les lois scélérates, sur l’affaire Rousset, dans le but de financer la Caisse du Sou du Soldat locale. Une collecte est faite en plus au profit de la Bataille Syndicaliste et une au profit du Comité de Défense Sociale de Paris. (La Bataille Syndicaliste n°169 du 12/10/1911 et n°181 du 24/10/1911).

  • Mercredi 18 Octobre

À la Bourse du Travail d’Angers, à 20h30, réunion organisée par le Syndicat du Bâtiment d’Angers, l’orateur est Chauvin délégué de la Fédération nationale du Bâtiment. L’orateur fustige les lois scélérates (appliquées aux militants syndicalistes… selon l’auteur du texte), les accapareurs et les menées guerrières des gouvernements. À l’issue de cette réunion une collecte est faite au profit de la Bataille Syndicaliste, mais aussi pour la famille d’Armand Paul, un syndicaliste assassiné lors de la grande grève générale du Bâtiment de Paris et de la région parisienne au printemps 1911. (La Bataille Syndicaliste n°175 du 18/10/1911 et n°179 du 22/10/1911)

  • 30 Octobre

À la réunion du Comité Confédéral de la Fédération du Bâtiment, tenue à Paris et représenté par VINCENT, le syndicat des granitiers de Bécon signe l’appel contre les lois scélérates. La fédération à laquelle est adhérent le syndicat des granitiers est bien plus révolutionnaire que la Fédérations des mines et carrières auxquels sont adhérents les carriers et mineurs de Renazé, Trélazé, la Pouëze, etc. (La Bataille Syndicaliste n°188 du 31/10/1911)

  • Novembre

// Dans Les Temps Nouveaux n°29 du 18/11/1911, et dans la Bataille Syndicaliste n°204 du 16/11/1911, le secrétaire des Comités de Défense Sociale, dans une note s’adressant aux secrétaires des C.D.S. locaux, dont Angers et Trélazé, leur demande de se préparer à faire de la propagande pour l’Affaire Rousset. + Bourse du Travail (versé par Taugourdeau) verse une souscription au C.D.S ainsi que le Syndicat des vendeurs de journaux d’Angers.

//Début novembre, le Comité de Défense Sociale de Trélazé verse de l’argent au C.D.S.  de Paris. (La Bataille Syndicaliste n°189 du 01/11/1911)

//Le Syndicat des ouvriers du granit de Bécon verse de l’argent pour l’édification d’une Maison du Peuple à Saint-Malo. Les Maisons du Peuple, était souvent plus radicale que les Bourse du Travail car elle ne dépendait pas des subventions municipales. (La Bataille Syndicaliste n°190 du 02/11/1911)

// Le Syndicat des Charpentiers d’Angers ainsi que le Syndicat du Bâtiment d’Angers signent l’appel contre les lois scélérates initiés par le Comité Confédéral du Bâtiment, le 26/10/1911, tout comme  le Syndicat des Granitiers de Bécon et l’Union Textile d’Angers qui en plus lors de son congrès vers la fin novembre appelle à hausser la propagande antimilitariste et contre le patriotisme ainsi qu’à la grève générale révolutionnaire en cas de guerre (Le syndicat du Bâtiment étant révolutionnaire). (La Bataille Syndicaliste n°192 du 04/11/1911; n°188 du 31/10/1911 ; n°212 du 24/11/1911)

// début novembre, revendications des couvreurs d’Angers pour une augmentation de salaire, ils mettent la ville à l’Interdit, la grève finira vers la mi-novembre par une victoire partielle (Bat. Synd. n°194 du 06/11/1911et n°203 du 15/11/1911)

  • 5 novembre

Orateur Pierre Gemin de la fédération ; président de séance : Géomay et secrétaire : Grasset Louis. Thème « L’importance du syndicat« . À Saint-Pierre Montlimard (Le Travailleur du sous-sol , n°21, 15/12). À l’issue de la réunion une collecte est faite pour la Bataille Syndicaliste qui sera versée par Gemin (La Bataille Syndicaliste n°207 du 19/11/1911)

  • 18 novembre

Léon Jouhaux est à Saumur (La Bataille Syndicaliste n°208 du 20/11/1911).

IL se rendra ensuite à Angers (date ?), tenir une conférence contre la Vie Chère, la probabilité de la Guerre, contre l’application des Lois scélérates appliquées aux militants syndicalistes et à renforcer les Comités de Défense Sociale qui existent. Une collecte au profit de la Bataille Syndicaliste est effectuée. (La Bataille Syndicaliste n°214 du 26/11/1912 et du n°215 du 27/11/1911)

  • 19 novembre

// Fédération Régionale du sous-sol de l’Ouest ; réunion du Conseil d’Administration. Présents : Trélazé (Auguste Boulan) ; Misengrain (Bertain) ; Segré et environs (Perrichot) ; Coësme (Trébouillard) ; Renazé (Gemin) ; Forêt-belle-Air excusé ; abs. Saint-Pierre-Montlimard. Mandat est donné pour faire tenir réunion de la fédération nationale en perdant le moins de jour possible (vers pâques, avril), persévérance dans propagande syndicale se voit avec une augmentation du nombre de syndiqués. (Le Travailleur du Sous-Sol, n°22 du 15/01/1912).

// À 16 heures, salle de la Coopérative Angers-Doutre. Réunion pour la création d’un groupe des Amis de la Bataille Syndicaliste, (Bat. Synd. n°203 du 15/11) appeler par Hamelin (Émile) « pour soutenir nos journaux ». Voir Guichard Émile pour le modèle parisien de l’OEuvre de la presse Révolutionnaire. Réunion à la Coopérative de la Madeleine selon les Temps Nouveaux ?. (Les Temps Nouveaux, n°30 du 25/11/1911)

  • 21-25  novembre

Conseil National des Mineurs à Paris, Gemin et Georget présents : les retraites et leurs montants et à quel âge (25 ans de services et 50 ans) ; le nombre d’heures de travail, etc. On peut voir que la Fédération du Sous-Sol est une fédération réformiste puisqu’elle demande l’intercession des parlementaires socialistes (la Bataille Syndicaliste n°209 du 21/11/1911 ; n°210 du 22/11/1911 ; n°211 du 23/11/1911 ; n°212 du 24/11/1911 ; et déclaration finale dans le n°214 du 26/11/1911)

  • 24 novembre

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Catastrophe ferroviaire de Montreuil-Bellay, la presse ouvrière révolutionnaire en parle, donc… (La Bataille Syndicaliste n°213 du 25/11/1911 ; n°214 du 26/11/1911 ; n°215 du 27/11/1911 ; n°216 du 28/11/1911 ; n°219 du 01/12/1911)

  • Dimanche 28 novembre

Salle de la Coopérative de la Madeleine, rue de la Juiverie, à 16 heures, réunion des Amis de la Bataille Syndicaliste. À la précédente réunion du groupe (le 19/11/1911 probablement), décision de s’imposer une cotisation mensuelle : de 0.25 francs dont 10 centimes pour la Bat. Synd., 10 centimes pour la propagande locale et régionale (fêtes, conférences) et 5 centimes pour la Caisse du Sou du Soldat. (La Bataille Syndicaliste n°213 du 25/11/1911)

  • Décembre

// À Saumur, découverte par les gendarmes d’affiches où sont écrits : « Si l’on assassine un ouvrier, c’est la classe ouvrière que l’on frappe. Répondons par la grève générale » et « Camarades du syndicat ! Dans nos grèves qui fait le renégat ? Qui défend le patronat ? Le soldat ! » (Boussion, S.)

// le secrétaire de la Jeunesse Syndicaliste de Trélazé est Lamendin (Jules ?). Les J.S. continuent leur abonnement aux Temps Nouveaux. (les Temps Nouveaux, n°31 du 02/12/1911)

// Le Comité de Défense Sociale de Trélazé envoie 15 francs au C.D.S. de Paris. (Les Temps Nouveaux n°31 du 02/12/1911 ; La Bataille Syndicaliste n°224 du 06/12/1911)

// Un dénommé L.C. de Saumur envoie un mandat aux Temps Nouveaux. (n°31)

// Constitution de la Fédération Révolutionnaire Communiste. Le groupe des Originaires de l’Anjou fait partie des organisations créatrices de cette fédération qui vise à regrouper aussi bien les anarchistes-communistes mais aussi les « camarades syndicalistes, fédéralistes et communistes (réunion plénière de la F.R.C. du 05 mai 1912, dans le Bulletin n°6 du 20/05) (Bulletin de la Fédération Révolutionnaire Communiste ; I.H.S.Amsterdam)

Jeunesse syndicale de Renazé, probablement !, avant la 1e G-M

Sans date précise malheureusement ! Avant la Première Guerre Mondiale. J.S. de Renazé : journaux : Le Pioupiou de l’Yonne (publié par les J. Socialistes de l’Yonne, distribués aux conscrits, qui sort  une à deux fois par an au moment des Conseils de révisions, antimilitariste, grandement rédigé par Gustave Hervé), La Guerre Sociale (tendance de gauche du Parti Socialiste, en 1911 il prend un tournant moins insurrectionaliste), Le Libertaire (anarchiste), La Bataille Syndicaliste (aile révolutionnaire de la C.G.T. créé aussi au moment du tournant modéré de la Guerre Sociale)

// À Renazé, les Jeunesses Syndicalistes organisent un bal et en profitent pour faire une collecte pour la Caisse du Comité de Défense Sociale (mais ce n’est pas le bal du 24/12/1911) (La Bataille Syndicaliste n°241 du 23/12/1911). Toujours dans cette localité, une courte grève à lieu contre un contremaître autoritaire qui sera couronnée de succès (La Bataille Syndicaliste n°243 du 25/12/1911)

// À Angers, fin décembre , grève des couvreurs pour une augmentation des salaires (la Bataille Syndicaliste, n°245 du 27/12/1911)

  • 02 décembre
sauvez rousset synd  terrassiers seine cartoliste.ficedel.info

CPA. publié par le Syndicat des Terrassiers de la Seine. Sources : cartoliste (Cartes Postales anciennes, portant sur l’anarchisme)

 À Trélazé, le Comité de Défense Sociale de Trélazé organise une conférence sur l’Affaire Rousset. L’orateur est Jean Fay de Paris. 400 personnes présentes y assistent. (la Bataille Syndicaliste n°225 du 07/12/1911)

  • 11 décembre

Publication d’un Manifeste sur l’Affaire Rousset signé du Comité de Défense Sociale de Paris et des Comités de Province. (La Bataille Syndicaliste n°229 du 11/12/1911)

  • 24 décembre

À Renazé, à la Coopérative de l’Union Prolétarienne, les J.S. de la localité organisent une soirée avec une réunion sur la coopération puis un bal. (la Bataille Syndicaliste n°238 du 20/12/1911). Une collecte sera, probablement faite, au cours de ce réveillon laïque, au profit de la Bataille Syndicaliste (La Bataille Syndicaliste n°248 du 30/12/1911)

 

1910

Au niveau national  : 1502 grèves, 281 425 grévistes, 12 jours de grève en moyenne par gréviste.

22 décembre 1909-24 avril 1910. Grève des boulonniers du Chambon-Feugerolles le-chambon-feugerolles-mairie-incendiee-par-les-revolutionnaires-le-24-avril-1910(saccage de maison de patrons, incendies de locaux industriels voire de mairie, barricades, attaque de la prison de Saint-Étienne. 6-9 février. VIIe congrès national du PS-SFIO tenu à Nîmes (la question agraire, les élections, la coopération, l’arbitrage international, les retraites ouvrières). Mars : À Albi, Congrès unitaire des travailleurs du sous-sols (ardoisiers, mineurs, etc). 5 avril. Loi sur les retraites ouvrières et paysannes à partir de 65 ans. Mai 1910. Victoire (+61% des voix, socialos : 17%, droite 38%) des radicaux et des républicains de gauche. 26 juin 1910. Obsèques d’Henri Cler, anarchiste et syndicaliste, tué par un policier à coups de crosse. Tout le long du cortège émeutes et destructions de magasins qui sont ouverts. 2 juillet. Exécution de Jean-Jacques Liabeuf : des milliers de manifestant-e-s tentent de s’y opposer et affrontent la police. Un policier est tué et des centaines de manifestant-e-s mais aussi de curieux sont blessés. 15-16 juillet. 8e congrès national (2e session) du PS-SFIO tenu à Paris (arbitrage international, coopération). Août-septembre. 8e congrès de la IIe Internationale tenu à Copenhague. 3-11 octobre. 17e congrès national corporatif (11e de la C.G.T.) tenu à Toulouse. 8 au 19 octobre. Grève générale des cheminots pour une augmentation des salaires, pour « la paris-greve-des-cheminots-1910-c-est-la-thune-qu-ils-auront-thune » : demande 100 sous ou 5 francs de salaire minimal journalier. Le gouvernement Aristide Briand mobilise 15000 cheminots et fait arrêter le Comité de Grève. Affrontements en grévistes et non-grévistes, l’armée mobilisée pour garder les installations et remplacer les grévistes. Le mouvement échoue. Plus d’un millier de réfractaires sont mis à pied. 25 novembre. Condamnation à mort de Jules Durand, secrétaire du Syndicat des Charbonniers du Havre. 28 décembre 1910. Loi instituant le Code du Travail. Promulgation du Livre 1er du code du travail relatif aux « conventions relatives au travail ».

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Sources : Arch. Le Vraux / Boulan A. Des membres du Groupe libertaire de Trélazé vers 1910

// Une enquête de Léon et Maurice Boneff sur les conditions de travail dans les carrières de marbre dans l’Ouest de la France et donc également en Maine-et-Loire (L’Humanité n°2018 du lundi 24/01/1910).

  • JANVIER

// L’instituteur Laiyet, exerçant à La Daguenière, secrétaire du Syndicat des Instituteurs du Maine-et-Loire, est muté d’office (La Guerre Sociale n°7 du 26/01/1910).

  • FÉVRIER

// Souscription d’une institutrice, G.B. (= Gabrielle Bouët ?), en  » hommage à Hervé » et d’un groupe d’ardoisiers de Trélazé (La Guerre Sociale n°11 du 23/02/1910).

// Grelée (Pierre ?) reçoit une réponse sur le droit du travail via la Guerre Sociale (la Guerre Sociale n°11 du 23/02/1910). Pourquoi n’a -t’il pas été plus tôt à la Bourse du Travail ?

// Répression(s) syndicale contre les Instits du Maine-et-Loire : Laiyet une fois muté en Indre-et-Loire, deux réunions sont organisées rapidement. Une à La Daguenière (date ?), où les -des – parents apportent leur soutien à l’ancien instituteur du village. Une autre réunion est organisée à la Bourse du Travail d’Angers le 12/02/1910. Louis Bouët y prend la parole au nom du Syndicat des Instits. Aussitôt l’Inspecteur d’Académie annonce des poursuites contre lui. Le même jour, Simon, membre du Syndicat, se voit condamné à 10 (ou 100 francs d’amende) et 200 francs de dommages et intérêts par « la justice », au profit d’un nommé Terrien qu’il avait pris à partie dans les colonnes du Bulletin, journal du Syndicat. Là l’inspecteur envisage lui aussi des sanctions disciplinaires, avec déplacement d’office comme pour Bouët, mais avec un peu plus d’honnêteté (honnêteté et morale ne sont pas synonymes !), certes involontaire, le Préfet du Maine-et-Loire, lui annonce dans un courrier, que d’accord avec l’inspecteur, il engage des poursuites. Sauf, qu’il sera juge et partie et que de toute façon il veut des sanctions… (La Guerre Sociale n°12 du 02/03/1910 ; La Vie Ouvrière n°11 du 05/03/1911).

  • MARS
Jeunesse syndicale de trelaze

Arch. (LB.)

// Selon Boussion Samuel, réapparition des Jeunesses syndicalistes de Trélazé (p138), ayant pour « but principal la propagande syndicale et antimilitariste » (art.2), peuvent être adhérents « les jeunes gens des deux sexes » (art.3), est crée une « caisse du sou du soldat destiné à encourager les jeunes gens à la fréquentation des Bourses du travail et de l’antimilitarisme à la caserne pendant la durée de leur congé » (art.5) (Boussion S.)

// Publication d’une affiche/manifeste du Comité de Défense Sociale au ton très offensif, autour de l’Affaire Aernoult-Rousset. La Guerre Sociale publie dans les numéro suivants un texte de Marmande sur l’histoire d’Aernoult et de son meurtre par les chaouchs, l’histoire de Rousset qui seul contre l’Armée s’est dressé pour dire la vérité mais aussi sur les bagnes militaires (La Guerre Sociale n°16 du 30/03/1910, n°17 du 06/04/1910).

// Dans Les Temps Nouveaux du 05/03/1910, Bouët est réprimé non pour ses propos mais pour avoir pris la parole ! (voir février)

gabrielle bouet p426

Gabrielle Bouët.

// Versement de souscriptions en soutien à la Guerre Sociale de la part d’Hamelin -1 franc- et peut-être de Gabrielle Bouët, « G.B. institutrice » pour 0franc50 (La Guerre Sociale n°14 du 16/03/1910). La Jeunesse Syndicale de Trélazé verse pour 3 francs de souscription au profit de La Guerre Sociale (La Guerre Sociale n°16 du 30/03/1910).

// Annonce d’une tournée de conférence de Girault, sur le thème de L’Église et l’École. Il serait annoncé (je serais tenté de dire une nouvelle fois…(LB.)) par Angers le 31 Mars, Trélazé le 01/04/1910 et sans doute Noyant-la-Gravoyère le 02 avril (La Guerre Sociale n°06 du 19/01/1910 et n°08 du 02/02/1910).

// À Albi, du 09 au 13 mars, Gemin est mandaté pour assister au Congrès Unitaire des Travailleurs du Sous-Sols. Il représente la Fédération des Ardoisiers. Ludovic Ménard représente les ardoisiers de Trélazé, Brault ceux de Misengrain. Ménard et Brault seront nommés membre de la Commission arbitrale. Gemin vote, une proposition portée par les révolutionnaires : un syndicat = une voix. À l’inverse, la Fédération des mineurs votent pour un cotisants = une voix. Le compromis est trouvé sur le mode suivant : 1/ vote par cotisants si la minorité le demande alors vote par syndicats. Si par deux fois vote identique, décision adoptée ; si les deux votes sont différents : on recours à une Commission arbitrale chargée de présenter un texte alternatif. Proposition de fusion entre Jeunes (les révolutionnaires) et vieux syndicat (inféodé à Basly). Cette fusion sera faite au bénéfice du vieux syndicat, puisque la Fédération syndicale doit s’incorporer au Syndicat des Mineurs (vieux syndicat). Une place en fonction des cotisants, sera réservé dans les instances. Mais, la fédération synd. beaucoup plus activiste (et beaucoup moins rigoureuse sans doute aussi sur le suivi des cotis.) a une trésorerie aléatoire en raison des perquisitions, peine de prisons, etc.

Lors d’un vote sur la participation aux bénéfices pour les travailleurs du sous-sols, Benoît Broutchoux s’élève contre ce syndicalisme-jaune. Si ce texte est malgré tout accepté, les syndicats de la Bellière (mine d’or de Saint-Pierre-Montlimart), de Bel’Air (Combrée), Misengrain, Renazé et Trélazé votent contre. (l’Action Syndicale n°356 du 20/03/1910)

 

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sources : placard.info

  •  AVRIL

// Aux élections législatives Auguste Boulan se présente comme candidat abstentionniste. (AM de Trélazé) Les nommés C., G(Grelée ?) d’Angers et Boulan versent des thunes pour la campagne anti-électorale via des listes. (Les Temps Nouveaux n°25 du 16/04/1910). Dans La Guerre Sociale n°17 du 06/04/1910, il est fait mention du versement d’une souscription de 10 francs reçue aux Temps Nouveaux et versée par A.B. de Trélazé pour le Comité Révolutionnaire Antiparlementaire.

// Un article sur les élus et leurs liens entre-eux ou avec le monde de la finance cite en Maine-et-Loire deux frangins : les frères Bougère. L’un Laurent, député de Segré est banquier, industriel et membre du Syndicat des comité revol antiparle crc 1910 affiche granjouandBanquiers de Province. L’autre, Ferdinand, est lui député d’Angers (La Guerre Sociale n°19 du 20/04/1910).

// Un nommé J.L.d’Angers envoie un mandat pour des journaux des Temps Nouveaux, ainsi que D.

  • MAI
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Carte Postale. Archives Municipales numérisées d’Angers. 4 Fi 208. Qui sont les réalisateurs de cette carte et de quelques autres. L’impact du Père Peinard, toujours là plusieurs années après

// Versement d’une souscription pour le Comité Antiparlementaire de la part de G.B. pour 1 franc (La Guerre Sociale n°21 du 04/05/1910). Un nommé H.B. de Trélazé envoi son soutien pour 5 francs (La Guerre Sociale n°23 du 18/05/1910).

// Souscription de la Jeunesse Syndicaliste de Trélazé en faveur de Rousset et pour ramener le corps d’Aernoult en France, pour 5 francs (La Guerre Sociale n°23 du 18/05/1910).

  • JUILLET

// A Paris, création du groupe de Propagande par la Brochure.

// J. d’Angers envoie de vieux timbres en paiement à Grave des Temps Nouveaux.

 

 

 

  • 3 juin au 20 juillet

 

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tract distribué pendant la grève. p202 de Trélazé, cité des faiseurs d’ardoises -1606-1918-

Grève générale à la C° des Ardoisières. le patronat veut introduire un nouveau modèle de fabrication des ardoises, au sein d’ateliers spéciaux favorisant certains ouvriers, les ouvriers demandent la répartition égale du travail, la suppression des ateliers spéciaux afin que la fabrication des modèles anglais reste du ressort de tous, sans modification du tarif. Après avoir refusé tous les moyens de conciliations (et après

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Archives Municipales d’Angers. Archives numérisées. 06 Fi 226. Taille 65 cm par 50 cm. Copie lettre demande conciliation par les ouvriers et refus de la Commission consigné par affichage par le Juge de Paix le 15 juin.

refus de celles-ci par la C° des ardoisières) et par le sieur Larivière, le 7 la décision de grève est votée. Des heurts ont lieu avec les 6 brigades de gendarmeries et l’escadron de cavalerie. Le 26 juin en présence de Léon Jouhaux, secrétaire confédéral de la C.G.T.,  1500 ouvriers grévistes, réunis à 20h30 salle de la Maraîchère, demandent 25 centimes d’augmentation pour les journaliers, début du travail à 6h au lieu de 5h40 du matin, non renvoi de personnels pour fait de grèves (le motif initial semble abandonné). Refus de la C°. Une manif de rue s’organise. Cependant les gendarmes et les Dragons vont chercher les « renégats qui veulent travailler ». 600 carriers se dirigent vers l’Hermitage en chantant L’Internationale, ils forcent un premier barrage de gendarmerie place de l’Asile, jettent des pierres devant les locaux de la C°. La troupe intervient alors. Il y a de nombreux blessés. Le lendemain 27 juin des renforts sont arrivés pour aider la flicaille : 2 compagnies d’infanterie, un escadron de dragons, 4 autres brigades de gendarmerie). Nouveau défilé qui se dirige vers Pont Malembert. Nouveaux heurts avec les gendarmes, de nombreux blessés dont Ferdinad Vest (adjoint au maire) qui manifestait avec les ouvriers. La cavalerie charge.

Le lendemain matin, Ferdinand Vest, Auguste Boulan (anar)-secrétaire-adjoint du syndicat ardoisier-, Lecoz (idem) et Jahane ou Jehane (nantais d’origine et futur secrétaire de la Fédération Communiste Anarchiste en 1913) sont arrêtés. Le 9 juillet, ils seront condamnés respectivement à 3 mois, 2 mois, 3 semaines et 2 semaines de prisons. Le 28, réunion à la Maraîchère. Devant plus de 3000 personnes, Ludovic Ménard (devenu socialiste) prêche la modération.

La C° décide du renvoi de 75 ouvriers, parmi les derniers embauchés, une vingtaine doivent quitter la ville pour trouver du travail ailleurs. Le 20 juillet la reprise est totale, la grève un échec important.

Des soupes « communistes » sont mises en place avec le soutien de la Coopérative qui fournit les marchandises à prix coûtant.
(M. Poperen, un siècle… Arch.(LB.), Le travailleur du sous-sol, revue mensuelle, 15/07/1910, année 1, n° 4. n° de juillet et n°5 d’août)

Voir extrait de journaux : Les Temps Nouveaux, n°4 09/07/1910. La Guerre Sociale n°32 du 20/07/1910. l’Action Syndicale (Lens) n°374 du 24/07/1910 et n°375 du 31/07/1910.

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  • 2 juillet

La Commission Administrative de la Bourse du Travail d’Angers, commande « 250 images genre Épinal émanant du Comité de Défense Sociale et réclamant la suppression de Biribi et des conseils de Guerre »
(Boussion S.)

  • 5 juillet

p57, La Quinzaine sociale, « Mardi 29.- L’État de siège est proclamé à Trélazé » + mention de la grève à la date du mardi 7, dans le n°18 du 20/06/1910
(La Vie ouvrière, n°19 du 5/07/1910)

  • AOÛT. Paris

// Création du groupe des Originaires de l’Anjou. Les premiers secrétaires seront Émile Guichard puis Eugène Morel. Voir les Temps Nouveaux n°06 du 06/08/1910 et n°07 du 20/08/1910. La Guerre Sociale n°33 du 27/07/1910.

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Photos intitulés Les angevins à Paris. Fernand Boulan à gauche sur la première photo. Des membres des Originaires de l’Anjou ? Arch. Le Vraux/Boulan

// G.(Grelé ?) et L. d’Angers sont parmi les premiers à s’abonner à la Brochure mensuelle (Les Temps Nouveaux n°07 du 20/08/1910) puis D (octobre); P. (novembre)

  • SEPTEMBRE

// La Jeunesse Syndicaliste de Trélazé, à l’occasion du départ de la Classe, organise une collecte qu’elle versera par l’intermédiaire de Boulan et ce au profit du Comité de Défense Sociale – 16 francs- (La Guerre Sociale n°42 du 28/09/1910).

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Un groupe de gus bien content d’être des conscrits. CPA archives municipales numérisées d’Angers. Ce qui m’intéresse c’est de montrer le tas d’affiches – mais pas une révolutionnaire !-. Ça permet aussi de relativiser et de ne pas surinterpréter via ce site, l’importance du mouvement révolutionnaire.

// P.G., souhaite acheté les collections du Révolté et de la Révolte. Pour les Temps Nouveaux, Grave propose de verser les sous pour 50 numéros reçus (Ais-je bien compris ? (LB.)) (Les Temps Nouveaux, n°9 du 17/09/1910).

// Grève des tisserands à Cholet. (Les Temps Nouveaux n°10, 01/10/1910).

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Arch. (LB.). Groupe théâtral à Trélazé, à la Maraîchère ? Photo Auguste Boulan datée de 1910

  • OCTOBRE

// Grève des cheminots du département. Les cheminots de l’État (Angers-Saint-Serge, Segré, Montreuil-Bellay) sont les premiers à répondre à l’appel de grève de la confédération. 8 ouvriers sont arrêtés au cours de cette grève pour 2 actes de sabotages (signaux et lignes télégraphiques) à Angers et Saint-Barthélemy. Oger semble en être un des instigateurs selon les flics. (Boussion S.). Il y aura à Écouflant des fils de signaux qui sont coupés et des lanternes cassées ; sur la ligne Le Mans-Angers des fils télégraphiques seront mis à terre, à Angers des fils sont sabrés et des machines sont sabotées (La Guerre Sociale n°44 C du 14/10/1910 et n°44 D du 15/10/1910).

// Versement par Boulan d’une somme de 15 francs au profit du Comité de Défense Sociale (La Guerre Sociale n°46 du 25/10/1910). Est-ce la même qu’en septembre mais avec une erreur de somme ?

// Souscription de 2 francs par Auguste Boulan au profit de la Guerre Sociale (La Guerre Sociale n°47 du 02/11/1910).

 

  • NOVEMBRE

// En novembre 1910, apparaît la Fédération Communiste Révolutionnaire (anarchiste), composé de groupes essentiellement de la région parisienne ; dont le groupe « des Originaires de l’Anjou » dont le siège est 17, route de Flandre à Aubervilliers (Vivien Bouhey, les anars contre… p. 374). C’est assez étonnant puisque les réunions du groupe à ce moment ce font déjà plus régulièrement à Paris, en particulier salle des Archives. L’adresse d’Aubervilliers, est la salle Gadefaix.

// fin du mois, H (Hamelin ?) verse les sous pour les journaux Les Temps Nouveaux. P. de Saumur s’abonne au groupe de Propagande par la Brochure.

  • DÉCEMBRE

    Jules Durand, victime du patronat havrais avec la complicité de la presse locale

La fédération de l’Ouest et le syndicat des ardoisiers de Misengrain, par l’intermédiaire de Louis Brault, proteste contre la condamnation à mort de Durand. La fédération, lors de la C° Exécutive du 01/12 s’engage et souhaite que tous les syndicats également, à lutter par tous les moyens pour la liberté de Durand. (plus d’infos ici)
(Le Travailleur du sous-sol, n°9, 15/12/1910, p131.)

  • 24 décembre

Une soirée familiale est probablement organisée à Angers, dans une coopérative, mais laquelle ? (La Guerre Sociale n°53 du 14/12/1910).

  • 27 décembre

Première réunion publique du Groupe d’Études Sociales au café Guillet-Gardais dans le Faubourg Saint-Michel à 20h. (Les Temps Nouveaux n°16 du 25/12/1910 et La Guerre Sociale n°54 du 21/12/1910).

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AM Angers numérisées. 77Fi61. Plaque de verre vers 1910. Atelier de filature à Bessonneau

1906

En Mars, catastrophe de Courrières dans le Pas-de-Calais : 1200 morts. S’en suit une grève des mineurs. Clemenceau, ministre de l’intérieur depuis le 14/03, met Paris en état de siège ; mobilise 45 000 soldats, fait arrêter les dirigeants de la C.G.T. et ces derniers sont accusés (!) d’avoir fomenté un complot avec les monarchistes. Adoption, de ce que l’on appellera par la suite la Charte d’Amiens au 9e Congrès de la C.G.T. Fondation par G. Hervé, M. Almereyda, E. Merle en décembre de La Guerre Sociale,

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Arch. BNF/Gallica. Numéro 1 du 19/12/1906.

journal ‘’de concentration révolutionnaire’’. Jusqu’en 1911 il groupe des anarchistes, des syndicalistes-révolutionnaires et des socialistes. En mai, victoire de la gauche aux élections. En juillet, vote d’une loi sur le repos dominical.

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Sources BNF/Gallica

secteur

nombre d’ouvrier-e-s

industries extractives

354

métallurgie

3 165

bâtiment et travaux publics

1 218

chimie

62

industries alimentaires

1 632

habillement

13 387

cuirs er peaux

1539

industries divers

29

Cholet et environs, en 1906, d’après Guy Minguet, Naissance de l’Anjou Industriel, L’Harmattan, 1985, page 32.

  • Janvier

En janvier 1906, la Bourse du Travail de Saumur n’obtient pas de subvention (1200 francs) en raison de ses tendances révolutionnaires, elle doit fermer. Elle sera reconstituée quelques mois plus tard.
(Boussion, S.)

  • 11 janvier

Affichage de placards dans différents quartiers d’Angers intitulés « Guerre à la guerre », alors qu’elles sont arrivées la veille au soir à la Bourse.
(Boussion, S.)

  •  13 janvier

« A la suite du renvoi de 150 ardoisiers de la carrière de La Forêt, près d’Angers, de grave conflits sont à prévoir, car les ardoisiers militants pour la plupart ne se laissent pas mâter facilement. Malheureusement, les renseignements précis font défaut ».
Reçu de A.L de Bécon timbres et/ou mandats. (BNF, via Gallica, n°37 du 13/01 ; Les Temps Nouveaux. P. Delesalle, p6 ; mvt ouvrier)

  • Février – mars

// André Lorulot écrit un article sur « Le Pays Chouan » de Misengrain-La Forêt dans l’anarchie n°49 du 15/03/1906.

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Affiche prise sur le site d’affiches anarchistes (+voir texte) mais présente aux AD49 : 4M6/58, pour l’année 1906. Elle est bien rouge, mon appareil photo est tombé HS ce-jour là (couleur et sans possibilité de cadrer !)

// Les sections antimilitaristes (J.S) signent l’affiche « Aux conscrits ». Cette affiche vaudra aux 28 signataires individuels en décembre 1905, 36 années de prisons. La première version de l’affiche est saisie à la gare d’Angers et destinée à Hamelin. En janvier 1906, une nouvelle affiche est éditée puis en février signée cette fois par 3000 signatures dont celle d’Hamelin. Ce dernier s’en va colporter les journaux anarchistes. A Saint-Nazaire il est arrêté pour avoir distribué des manifestes appelant les conscrits à la désobéissance. A son procès, le 6 mars, il est condamné à un an de prison et 200 francs d’amende. La C.G.T. d’Angers lui fournit un avocat (Manoury délégué de la C.G.T.), les groupes révolutionnaires ou radicaux le soutiennent ainsi que la L.D.H. Mais cette dernière appelle à la clémence ce à quoi

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AD49 4M6/58

Hamelin réplique qu’il « ne veut ni clémence ni grâce ».
(Boussion S. + Les Temps Nouveaux n°46)

  • 3 mars

« le camarade Émile Hamelin nous écrit qu’il est traduit devant la cour d’assises de la Loire-Inférieure, siégeant à Nantes, audience du 07 mars. Marchand de journaux et colporteur, il est accusé d’avoir vendu des brochures antimilitaristes. « Ces brochures disent la vérité, nous écrit le camarade ; quant à l’inculpation qu’on fait pesé sur moi, elle n’est qu’un prétexte. C’est la propagande que je fais par le colportage des journaux, brochures et chansons révolutionnaires qu’on veut arrêter ; Et on dit que la France est la plus douce et la plus libre des patries. On ne s’en douterait guère, à voir les poursuites intentées aux citoyens d’opinion contraire à celles des gouvernements du jour. » » Notons qu’un mois et demi plus tard, le même tribunal de Nantes acquittera deux officiers qui avaient refusé de faire procédé à l’inventaire dans deux églises.
D’après Amédée Dunois des perquisitions auraient eut lieu à Combrée (toujours sur les affiches antimilitaristes) (Les Temps Nouveaux, n°43 du 03/03).

  • 17 mars

« A Noyant-la-Gravoyère et environs, 58 signataires de la seconde affiche ont été perquisitionnés et appelés chez le juge d’instruction. Maintenant que nous avons un ministère radical-socialiste nous allons voir s’il va continuer les procès d’opinion » (à propos de la seconde affiche antimilitariste). D’après P. Delesalle.
(Les Temps Nouveaux, n°46 du 17/03)

  • fin mars

« A Angers, grève d’ouvriers filateurs. Plusieurs incidents graves ont marqués cette dernière. » (Les Temps Nouveaux, n°47, p4, rubrique Mouvement Ouvrier, par Paul Delesalle) voir Affiche sur l’Ordre public de la Mairie d’Angers.

  • Mars
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AD 49 : 4 M6/58.

// Après son élection au secrétariat général de la Bourse du Travail d’Angers, Bahonneau (par ailleurs membre de l’A.I.A. et anarchiste) aurait déclaré « qu’il ne ferait pas de politique, qu’il s’occuperait uniquement de l’action syndicaliste ». Ce qui signifie son rattachement au syndicalisme révolutionnaire, au syndicalisme de lutte en opposition au syndicalisme de négociation. (Boussion, S.).

Toujours en Mars, d’après Brachet J-P., Girault tient une conférence antimilitariste à Trélazé.

  • Avril

// Élections législatives d’avril : Hamelin Émile se présente comme candidat abstentionniste libertaire. Il se dit vendeur de journaux mais à Trélazé. (AM de Trélazé, 1K52)

  • 21-28 avril

Versements de timbres et mandats par L.E de Noyant-la Gravoyère, M.B. à Cholet.
(Les Temps Nouveaux, n°51-52, 21-28 avril)

  • MAI
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affiche C.G.T. autour du Premier Mai. Trouvé sur un célèbre site de vente aux enchères

  • 16 mai

« Arrestations, persécutions.- A Trélazé, notre vaillant camarade Émile Hamelin, le colporteur des journaux et brochures anarchistes, bien connu dans tout le pays angevin, vient d’être arrêté. On se rappelle qu’Hamelin fut condamné en mars dernier, à un an de prison (un mois nda) et 200 francs d’amende, pour avoir vendu la brochure Aux Conscrits. Hamelin est en cellule à la prison d’Angers et bien qu’ayant droit au régime des politiques est soumis au droit commun dans toute sa rigueur. Nous appelons sur son cas l’attention bienveillante, non pas de M. Clémenceau, qui ne nous connaît plus, mais de la Ligue des Droits de l’Homme, dont, nous nous plaisons à reconnaître, dont l’effort s’est exercé si utilement depuis quinze jours, en faveur des révolutionnaires étrangers, arrêtés à l’occasion du 1er mai et expulsés. La compagne d’Hamelin  n’a pu voir son mari que dix minutes seulement depuis son arrestation, et ce  » au travers, nous écrit-elle, de deux grilles larges comme deux mains ». Toutes les lettres écrites aux siens par Hamelin, ont été interceptées et celle qu’on lui adressait avant son arrestation étaient saisies au bureau de poste d’Angers. »
(Les Temps Nouveaux, n°3 du 16 mai, p4, rubrique Mouvement Social)

  • 23 juin

« A.I.A. section d’Angers, L’Amicale des idées pacifiques, se réunira désormais tous les premiers dimanches du mois, à 9 heures du matin, au siège habituel du groupe. « Que tous ceux qui ont compris que le militarisme est une plaie hideuse viennent joindre leur effort au nôtre, afin de jeter à terre cette institution néfaste. Unissons-nous pour détruire les institutions de la vieille société bourgeoise et préparer la société future, où il n’y aura plus d’exploiteurs ni d’exploités, où il n’y aura que des camarades vivant librement dans une société libre. »
(Les Temps Nouveaux, n°8, 23/06, p7, rubrique Convocations)

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AD49 : 4M6/58. Couleur jaune dû à la fin de vie de mon appareil photo… Le texte est lisible dans l’extrait du n°64 du 28/06/1906 de l’anarchie.

  • 14 juillet

Le groupe antimilitariste de Trélazé distribue des tracts publié par le journal anarchiste individualiste de Libertad, L’Anarchie. Ils sont intitulés la Bastille de l’Autorité (Boussion, S. op.cit).

  • 15 septembre

« Angers. Un de nos correspondants nous écrit : « A la dernière extrémité de la misère, j’ai été obligé d’abandonner pour quelques temps ma chère compagne et ma petite fille, et de prendre la grande route. C’est, par une chaleur tropicale que j’ai arpenté les 22 lieues qui séparent Angers de Nantes. Je croisais en chemin de malheureux trimardeurs traînant péniblement leurs carcasses brisées par le travail. Ces malheureux, pour la plupart, n’avaient même pas de chaussures, leurs effets étaient en lambeaux. En passant à côté d’eux, j’ai eu beau les regarder dans les yeux, je n’ai pu y découvrir une étincelle de révolte, la rage me montait au cœur devant mon impuissance à ne pouvoir réduire au néant une humanité aussi répugnante. C’est le sang au cerveau, les veines tendues à se rompre qu’après quinze heures de marche je suis arrivé à Angers. J’ai été très bien reçu par les copains ; le secrétaire de la Bourse est un vieux militant libertaire. J’ai fait une causerie aux camarades de l’industrie du textile qui ont reconstitué leur syndicat qu’avait paralysé la dernière grève de la maison Bessonneau. Quelques jours plus tard, je fis également une causerie à Trélazé. C’est une ville comme on en voit pas beaucoup : depuis les enfants jusqu’aux vieillards, on n’y parle que de la question sociale. Ceux-là sont prêts au moins pour le grand jour. Oh ! les bons et braves camarades ! Comme l’on est heureux de trouver, au milieu d’une société aussi lâche, un petit coin où une poignée d’hommes font trembler toute une région. Il existe à Trélazé une jeunesse syndicale puissante. Malheureusement, on y trouve aussi quelques camarades qui, depuis que l’apparition du journal l’anarchie a donné un nouvel aliment à l’esprit individualiste, se sont retirés totalement du mouvement ouvrier qu’ils ne cessent de déprécier. Ceux-là me trouvent tout juste socialiste, et cependant je crois qu’en restant parmi le peuple où je suis né, parmi mes frères de misère, moins évolués que moi, pour les exciter sans cesse à la résistance et à la révolte, je crois que c’est moi qui ai raison contre eux. Constant Moreau. » »
(Les Temps Nouveaux, n°20 du 15/09, p5 ; rubrique mouvement social)

  • Octobre

AD49. 4M6/58. Étiquettes reçues par le groupe d’Angers de l’Association Internationale Antimilitariste en novembre 1906.

// Le groupe appelé « Amicale des idées pacifique » section de l’A.I.A. devient « Groupe Libertaire d’Études Sociales » (le Cri Social, journal du P.S.U. du 49, 20/10/1906).
// Participation au Congrès antimilitariste de Limoges en 1906 du groupe antimilitariste d’Angers. La Jeunesse Syndicaliste de Trélazé et celle de la Forêt-Misengrain donnent chacun 20 francs pour les frais. (Boussion, S.)

  •  NOVEMBRE

// Le groupe adhérent à l’A.I.A. à Trélazé se réunit tous les premiers et troisième jeudis du mois à la Coopérative (l’anarchie n°82 du 01/11/1906).

  • 10 novembre

« Angers, Groupe libertaire d’études sociales. Réunion le dimanche 18 novembre, boulevard Henri-Arnaud, 18, à 9 heures du matin. Causerie par le camarade [Constant] Moreau de Nantes. Les camarades des groupes des Justices et de Trélazé sont invités à venir s’entendre avec nous pour la propagande à faire » (Les Temps Nouveaux, n°28, 10/11, p7, rubrique Convocations).

  • DÉCEMBRE

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    AD du Var. Transmis par F.H.

// Menace de grève des ouvriers du chapelet à Saumur (Le Cubilot n°15 du 22/12/1906).

// Conférence d’Yvetot à Trélazé sur le « syndicalisme libertaire » devant environ 200 personnes (Brachet J-P)

// Tournée de conférences de Lorulot et Girault dans le Maine-et-Loire et Sud-Mayenne (entre autres) : à Misengrain le dimanche 09 décembre ; à Renazé le lundi 10 décembre ; à Angers le mardi 11 décembre ; à Trélazé devant 250 personnes le mercredi 12 décembre sur le thème « Socialisme ou Anarchie ? » (l’anarchie n°85 du 22/11/1906).

1905

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Archives Autonomies

Arch. BNF. L’Assiette au beurre, mai 1905

Le 9 janvier, mort de Louise Michel à Marseille. En avril, fondation de lAnarchie, principalement par Albert Libertad, ce journal marque un renouveau de l’individualisme. Toujours en avril, grève des ouvriers porcelainiers de Limoges, réclamant le départ d’un contremaître violeur. Pillage d’armurerie, tentative de libération de camarades incarcérés, un ouvrier –Camille Vardelle– est assassiné par la troupe. Du 23 au 25 avril fondation de la S.F.I.O. à Paris. En juin, loi limitant à 8h la journée de travail pour les ouvriers du sous-sol. En décembre, premiers procès de l’antimilitarisme avec le procès de l’affiche rouge de l’A.I.A.

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Vie Louise Michel. Propagande pour les enfants. Style image dite d’Épinal. Éditée par l’Union Ouvrière de l’Ameublement. 1905. Sources : Placardinfo et par ex. Les Temps nouveaux n°46 du 18/03/1905.

  • JANVIER

// Versement d’un don par O. d’Angers pour le journal Les Temps nouveaux (n°39 du 28/01/1905).

// Versement d’une souscription pour les familles des victimes de massacre en Russie dans L’Humanité n°293 du 04/02/1905 par Cogné (instituteur) et l’Université Populaire d’Angers.

  • Dimanche 15 janvier

// Salle Levêque, rue de l’Asile. Trélazé. 15 heures. Organisée par Les Jeunesses Syndicalistes : Péan (Pierre ? Amant ? un autre ?) traite de la question « l’Armée et le Capital » tandis que Guichard traite « La délation dans l’armée » sans doute en lien avec l’envoi en Algérie de deux soldats ayant assisté à la réunion de décembre 1904 dans le même lieu (Les Temps nouveaux n°32 du 10/12/1904 ; n°37 du 14/01/1905 ; n°39 du 28/01/1905 ; n°37 du 14/01/1905 ; n°52 du 29/04/1905).

  • FÉVRIER

// Au début février et jusqu’au mois de mars, au moins, grève à la carrière de la Renaissance d’Avrillé. Les carriers ne veulent plus descendre par les échelles, les patrons ne veulent pas qu’ils descendent pas les bassicots. Les ardoisiers veulent également être augmenté et passer de 3francs à 5 francs par jour (Les Temps nouveaux n°41 du 11/02/1905 et n°45 du 11/03/1905).

// Paiement par G. d’Angers les journaux Les Temps nouveaux (Les Temps nouveaux n°40 du 04/02/1905).

// Cholet. mi-février, un samedi. L’orateur socialiste Ducos de la Haille -membre du conseil national du P.S.F.- et Jules Réveillard délégué de la Fédération Anjou-Poitou parlent de l’Unité socialiste (L’Humanité n°310 du 21/02/1905).

  • MARS

// Conférence à Trélazé de Mercier Henri sur « la philosophie du déterminisme » devant 30 personnes (Brachet J-P).

// Procès à Amiens de la « bande des bandits d’Abbeville » plus connu par un des ces membres Alexandre Marius Jacob. Deux des membres passent en procès pour des vols commis en Anjou : Ferré et Augain (L’Humanité n°331 du 14/03/1905).

  • AVRIL

// Dans le journal L’Humanité annonce que Bordier Émile, instituteur à Montreuil-Bellay qui avait été persécuté par le député réactionnaire de la Grandmaison, également maire de Montreuil-Bellay et qui avait été déplacé, suite à l’action de l’Émancipation qui fait annuler la décision. Bordier est nommé à Cholet (L’Humanité n°373 du 25/04/1905).

// Nantes/Angers : 5e Congrès de la Coopération socialiste. Fête à Angers à la coopérative ; chansons et danses à Nantes et Angers effectuées par les Pupilles de la coopérative l’Avenir d’Angers-Doutre (L’Humanité n°374 du 26/04/1905 et n°376 du 28/04/1905).

  • 12 avril

E. Girault tient une conférence, devant moins de 100 personnes, à Angers, sur « Pourquoi les Églises ?« .

  • MAI
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Arch. nat. numérisées.

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le livre.

// Il semble que quelques angevin-e-s aient achetés le livre Le Coin des enfants, édité par Les Temps nouveaux.

// En mai (?), une Fête de la Paix est organisée à Angers. Est-elle à l’initiative du journal Le Patriote de l’Ouest ou d’un comité plus large ? Selon un article, 5 à 6000 personnes y assistent. Les syndicats, les Jeunesses syndicales, des loges maçonniques, des partis politiques, etc. sont présentes. Selon l’auteur 35 organisations (Bulletin de parti républicain radical et radical socialiste n°71 du 14/06/1905 ; L’Humanité n°400 du 22/05/1905).

angers 1905

Angers. 1905. Sources ? Il s’agit probablement de cette fête.

  • JUIN

// Paiement par L. (Lelièvre probablement) à Noyant-la-Gravoyère et O. d’Angers des journaux Les Temps Nouveaux (Les Temps Nouveaux n°08 du 24/06/1905).

// Une section de l’A.I.A. existe toujours (depuis 1904) à Misengrain/La Forêt (Combrée) et Noyant-la-Gravoyère. Le secrétaire en est peut-être Eugène Lelièvre. Ce dernier demande à s’organiser pour payer le voyage à un délégué pour les représenter au premier Congrès de l’A.I.A. (Les Temps nouveaux n°06 du 10/06/1905).

  • 04Fi_01123_PL bourse du travail 1905

    AMA. arch umérisées. 04Fi 01123. La Bourse du Travail en 1905

    JUILLET

Manif catho,  pp2 & 3, article de « Michel Petit » sur une manif de plusieurs milliers de cathos qui protestent contre l’interdiction des processions. Ils s’affrontent avec les agents et les gendarmes, s’attaquent au local d’un journal socialiste et tabassent un ouvrier cordonnier qui passait par là. L’auteur ironise sur le fait qu’eux n’auront pas de soucis par la justice malgré le fait qu’ils pratiquent l’action directe (souligne qu’en Bretagne des curés se sont fait arrêtés avec des revolvers) ; que jamais les manifs ouvrières se sont attaqués à de simple passant. Il constate que les lois ne sont pas les mêmes pour tout le monde ni faites pour tout le monde (Les Temps nouveaux n°9 du 01/07/1905).

  • AOÛT

// « À Trélazé,  grève des ouvriers allumettiers qui réclament une augmentation de salaire et la journée de 8 heures » (Les Temps Nouveaux n°15 du 12/08/1905rubrique Mouvement social, par P.  Delesalle   p5 )

// « A Combrée et à Bel-Air, les ouvriers de la Compagnie des Ardoisières d’Angers ont quitté le travail à la suite de renvois injustifiés. Des jaunes, introduits depuis peu par la Compagnie ayant continué à travailler, des bagarres ont eu lieu. Les gendarmes ont fait usage de leurs revolvers et deux ouvriers ont été grièvement blessés, l’un à la cuisse, l’autre à la main. Furieux de cette sanguinaire répression, les grévistes ont envahi les chantiers, brisé les clôtures et donné l’assaut aux bureaux de la Compagnie. Toutes les autorités sont sur les lieux et il faut s’attendre à de graves incidents si satisfaction n’est pas accordée aux grévistes. » Des gendarmes et autres militaires, certains ont participé aux violences de Limoges. Le sous-préfet représentant du gouvernement incite respecter les décisions des patrons… (Les Temps Nouveaux, n°17 du 26/08/1905 par P. Delesalle et L‘Humanité n°487 du 17/08/1905 ; n°488 du 18/08/1905 ; n°489 du 19/08/1905 ; n°490 du 20/08/1905 ; n°495 du 25/08/1905).

// Annonce de la création d’une section de la L.D.H. à Saumur dans L’Humanité n°477 du 07/08/1905

  • SEPTEMBRE / OCTOBRE

// Plusieurs conférences ont lieu à Trélazé où aux environs (où ?), tenues par E. Armand sur « Le communisme pratique« . D’après les flics, E. Armand loge pendant son séjour chez Émile Hamelin.

  • OCTOBRE

 // Saisie par la police, à la gare d’Angers, d’affiches de l’A.I.A., intitulé « Aux Conscrits » et destinées à Hamelin. En France des perquisitions ont lieux, des arrestations parfois, des saisies d’affiches dans plus d’une cinquantaine de villes ; une manif est empêchée Gare de L’est à Paris pour le départ des conscrits (Boussion S + Les Temps Nouveaux n°23 du 14/10/1905).

// J. Grave dans la rubrique « Petites correspondances » dit avoir bien reçu de L. (Lelièvre probablement) à Noyant-la-Gravoyère et M. à Trélazé, les timbres et/ou les mandats pour le paiement des journaux (Les Temps Nouveaux n°25 du 21/10/1905).

// « A Trélazé, les ouvriers de la manufacture nationale d’allumettes, qui avaient un moment quitté le travail, l’ont repris sur l’assurance, venue de Paris, qu’il serait fait droit à leurs revendications. Je crains fort que les malheureux ne se soient laissé rouler » (Les Temps Nouveaux n°26 du 28/10/1905).

// Toujours en Octobre, sans plus de précision, d’après Brachet J-P, p116, Louise Michel (décédée depuis quelques mois…) et Ernest Girault tien(nen)t une conférence (Angers ? Trélazé ?) devant 800 personnes sur le thème « La Révolution sociale par la Grève Générale« .

  • NOVEMBRE

// N. de Noyant-La-Gravoyère a envoyé des timbres et/ou des mandats pour le paiement des journaux (Les Temps Nouveaux n°31 du 02/12/1905).

// Angers. Filature Voisine. Vers le 21 novembre, grève d’une centaine d’ouvriers et ouvrières filateuses (L’Humanité n°584 du 22/11/1905).

// Depuis un an, existe à Angers (au moins) une Ligue du Droit à la vie, une association qui prône le Pain gratuit. Est-ce la suite des vielles campagnes sur Le Pain gratuit, portées par les anarchistes dans les années 1890, en particulier Philippe ? Le trésorier en est un nommé Lecoq, conseiller municipal d’Angers (L’Humanité n°556 du 25/10/1905).

  • DÉCEMBRE

// « Antimilitarisme : Louis Hamelin, colporteur à Saint-Nazaire, va passer prochainement en cour d’assises à Nantes. Son crime est d’avoir reçu des affiches antimilitaristes et d’avoir distribué des brochures aux conscrits. » Il s’agit d’Émile Hamelin qui est colporteur, son nom est rectifié dans le n°34. (Les Temps Nouveaux n°32 du 09/12/1905, p3 par Féliscio)

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// « A Combrée (M&L), les ouvriers ardoisiers [1200], las de voir qu’un directeur non seulement ne voulait pas faire droit à leurs réclamations, mais encore se moquait d’eux, ont, dans un moment d’exaspération, pillé sa maison et menacé d’y mettre le feu. Voici comment les faits se seraient passés : les ouvriers, à la suite d’une réunion, avaient demandé la réintégration sur les chantiers de deux de leurs camarades ; le directeur ayant refusé d’entrer en pourparlers avec leurs délégués, les ouvriers décidèrent de faire une réunion ; mais ils étaient obligés de se réunir au-dehors, faute de salle, ils envoyèrent demander à l’administrateur l’autorisation de remonter à 4 heures au lieu de 5. On ne reçut pas davantage les délégués, et le directeur fit savoir que si le travail cessait à 4 heures, il considérerait cet acte comme une grave infraction à la discipline. Exaspérés de ce double refus, les ouvriers quittèrent quand même le travail et allèrent manifester devant la maison du directeur. Bien mieux, après avoir renversé le portail et l’avoir brisé en morceaux ainsi que les fenêtres du rez-de-chaussée, les ouvriers ont envahi la maison. Les meubles de la salle à manger ont été brisés et la vaisselle pulvérisées. La cuisine a été également saccagée, les casseroles de cuivre percées, etc. Ils ont de plus mis le feu au dépôt de pétrole et à immense meule de foin de 120.000 kilos. Les pompiers de Combrée ont pu empêcher l’incendie de s’étendre à la maison du directeur. Enfin les fils télégraphiques et téléphoniques ont été coupés. Le sous-préfet de Segré a fait appel à la garnison d’Angers, et des détachements du 6e génie et du 25e dragons sont sur les lieux. La situation est grave et l’agitation grandit parmi les ardoisiers de la région qui sont nombreux et d’ordinaire très solidaires entre eux. » Pour finir, les ardoisières vireront 149 ouvriers dont le président du Syndicat ardoisiers.
(Les Temps Nouveaux n°33 du 16/12/1905, p4, rubrique mouvement ouvrier par P. Delesalle ; L’Humanité n°601 du 09/12/1905 ; n°602 du 10/12/1905 et n°621 du 29/12/1905).

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pris sur le site de vente en ligne Delcampe

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Delcampe. Grève La Forêt 1905

// Émile Hamelin est poursuivi par la parquet de Saint-Nazaire, non pour avoir reçu des affiches mais pour les avoirs vendu –« comme c’est mon métier (je suis colporteur) des journaux et des brochures, dont quelques-unes intitulées Aux conscrits. » «Notre camarade s’étonne de ces poursuites et demande à juste raison si les libraires et marchands de journaux vont être obligés de lire tout ce qu’ils mettent en vente. C’est remarque justement Hamelin, au moment ou le peuple russe conquiert la liberté d’écrire que l’on tente ici de l’étrangler. La L.D.H. ne pourrait-elle prendre en main le cas du colporteur Émile Hamelin ?» (Les Temps Nouveaux, n°34 du 23/12/1905 ; 11e année.  P4 par P. Delesalle)

// Trélazé. Toujours en décembre, conférence d’Yvetot à la Maraîchère « Pour la journée de 8 heures, au point de vue physique, moral et social » devant 400 personnes (Brachet J-P, p116) ; en décembre à Angers (1905 ou 1904 ?), au Cirque-Théâtre, devant 600 personnes, Sébastien Faure y parle de « L’enseignement » (p116 1904 ou 1905 ?)

  • Samedi 02 décembre

Cholet, salle du Foyer du Théâtre. 800 personnes environs. Réunions et conférences par « Les Travailleurs choletais », Cercle d’études sociales indépendant. Conférence tenue par « le citoyen Georgel« ,  avocat au barreau de Poitiers. Deux thèmes : « République et socialisme » et « le socialisme et les autres partis politiques« . Président de séance : Biton ; assesseurs : Rabet et Thomas et secrétaire de la séance : Guérin. L’orateur prône la tactique d’Union républicaine. (L’Humanité n°600 du 08/12/1905).

  • mi-décembre

// Motion d' »émotion indignée » (… !) de la section d’Angers de la L.D.H. sur les massacres en Russie publiée dans L’Humanité n°609 du 17/12/1905.

1902

Pour lire le Manuel, allez sur le site (excellent !) d’archives anarchistes.

En mars, création à Tours du Parti socialiste français (P.S.F.) constitué autour de J. Jaurès. 27 mars : la chambre adopte le principe de l’obligation du repos hebdomadaire qui ne concernait que les enfants de moins de 16 ans et les femmes. Le premier avril fondation de la Fédération nationale des Jaunes de France sous l’impulsion de l’ancien guesdistes Pierre Biétry qui vient de rompre avec Lanoir. En septembre fondation à Commentry du Parti socialiste de France (P.S.d.F) qui regroupe les partisans d’Édouard Vaillant et ceux de Jules Guesde.

En septembre, du 22 au 27, à Montpellier, la Fédération des Bourses du Travail fusionne avec la C.G.T. : Griffuelhes est élu secrétaire-général, Yvetot secrétaire de la section des Bourses, Pouget secret à La Voix du Peuple. Publication posthume de Pelloutier Histoire des Bourses du Travail et la CGT publie Le Nouveau manuel du soldat.

  •  1902

* Le Syndicat des ardoisiers reprend sa place à la Bourse du Travail d’Angers, celui des allumettiers sous l’impulsion de Soutif y adhère.

* La Bourse du Travail d’Angers, achète pour 8 francs de brochure de Vers la Grève générale, rédigée par Yvetot, et/ou celle en réponse à Jaurès et également imprimée en 1902. Ces brochures sont publiées par la CGT, sous l’égide du Comité de propagande de la Grève Générale. Ce Comité est autonome au sein de la CGT jusqu’au Congrès de Montpellier. En Maine-et-Loire, il ne semble pas qu’il y est de syndicat qui souscrive à cette caisse de propagande (La Voix du Peuple n°97 du 21/09/1902). Cf. quelques extraits de textes en lien sur la préparation de la grève générale et après dans La Voix du Peuple n°79 du 18/05/1902 ; n°88 du 20/07/1902 ; n°89 du 27/07/1902 ; numéro 96 du 14/09/1902 ; n°97 du 21/09/1902.

* Un ouvrier allumettier de Trélazé gagne en 1902 6fr60 par jour en moyenne. Une ouvrière de la même manufacture ne gagne elle que 5fr05 en moyenne par jour.

  • JANVIER

// Appel de la Fédération de 5e catégorie du bâtiment de la Seine à créer une Fédération nationale des ouvriers maçons plâtriers, tailleurs et scieurs de pierres, briquetiers, carreleurs et parties similaires de France et des colonies. L’appel se place sur le plan de la Solidarité en cas de conflit ; de la lutte à long terme pour se préparer la lutte finale pour l’émancipation des travailleurs par eux-mêmes et un chouïa d’antimilitarisme et d’anti-police (La Voix du Peuple n°59 du 12/01/1902).

// Versements de souscriptions pour Régis Meunier dans le n°1541 du 07/01/1902 (50 centimes) et dans  le n°1547 du 13/01/1902, de l’Aurore, pour 27francs 60 suite à une réunion salle Saint-Isaure (Paris). Dans Le Libertaire n°08 du 05/01/1902 : Amiens, Toulon, Paris, Londres, etc. : les dons affluent, au 113 francs précédent, 255 francs sont arrivés en peu de temps. Il est au moins en Martinique fin janvier, puisqu’il écrit un courrier de remerciement aux camarades qui l’ont aidé à partir du bagne. Il informe qu’il ne rentrera pas avant la fin mars, à cause du froid qui risquerait de lui être fatal, mais aussi parce qu’il entame une série de conférences sur l’île (Le Libertaire n°15 du 22/02/1902).

  • FÉVRIER

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par M. de Trélazé (Les Temps Nouveaux n°43 du 22/02/1902).

// Rappel que la souscription pour Régis Meunier et payer son retour est close (Le Libertaire n°12 du 01/02/1902).

Samedi 22 Février

Saumur. Réunie en Assemblée Générale, la Bourse du Travail de Saumur, tient à envoyer son salut fraternel aux travailleurs de Trieste et de Barcelone qui sont en lutte pour leur affranchissement (La Voix du Peuple n°67 du 02/03/1902).

  • MARS

// Des compagnons attendent en vain les 24 et 25 mars, à Saint-Nazaire, l’arrivée de Meunier (Le Libertaire n°22 du 06/04/1902).

// Trélazé. Les allumettiers de Trélazé, Marseille et Saintines font une grève de Solidarité avec ceux de Pantin et Aubervilliers (La Voix du Peuple n°68 du 09/03/1902).

Dimanche 02 Mars

Angers et autres villes à 9 heures. Y-a-t-il une ou des réunions publiques appelées par la CGT contre le chômage selon la circulaire de la CGT adressée aux Fédérations nationales et départementales mais aux aussi aux Bourses du Travail ? (La Voix du Peuple n°64 du 09/02/1902).

// 02 au 04 Mars

Congrès national du Parti socialiste français tenu à Tours. C’est l’acte de naissance d’une organisation dominée par la personnalité de Jean Jaurès regroupant FTS, Confédération des socialistes indépendants et Fédérations autonomes.

  • AVRIL

// Dans La Voix du Peuple n°72 du 06/04/1902, appel des syndicats de carriers de l’Oise, de Seine-et-Oise et de Savonnière-en-Perthois (Meuse), sous le patronage du secrétaire de la CGT Victor Griffuelhes, à la création d’une Fédération d’ouvriers carriers et matières extractives du bâtiment.

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par M. de Trélazé (Les Temps Nouveaux n°52 du 26/04/1902).

// Sur la circonscription de Trélazé, Mercier se présente comme candidat abstentionniste pour les élections législatives (Le Libertaire n°23 du 13/04/1902).

  • Mardi 01 Avril

// Trélazé, à 19 h, « au local habituel ». Réunion ouverte aux camarades désirant s’associer à la campagne abstentionniste et pour leur faire part des décisions déjà prises (Le Libertaire n°21 du 30/03/1902).

// Nantes. Un nommé C. Bruon, peut-être Constant ayant  résidé à Angers auparavant, est Secrétaire de la Fédération des Syndicats Ouvriers du Bâtiment de Nantes (syndicalisme d’Industrie opposé au syndicalisme de métiers corporatiste) (La Voix du Peuple n°73 du 14/04/1902).

  • 11 Avril

Comité Fédéral des Bourses du Travail. À l’initiative de la Bourse de Boulogne-sur-Mer soutenue par celles de Creil et d’Albi, discussion de faire de l’agitation sur la loi Millerand-Colliard et sur la supposée baisse du temps de travail. Demande au Secrétaire de rédiger une circulaire aux Bourses, lui demandant de montrer l’inanité de cette loi comme les autres, et qu’il faut grève et protestation pour faire appliquer cette loi. Il faut donc, selon ces Bourses, appeler à la révolte seul « moyen d’obtenir quelque chose« (La Voix du Peuple n°74 du 20/04/1902).

  • MAI

// Une annonce de Prost est publiée dans Le Libertaire n°29 du 25/05/1902. Il cherche à joindre Mercier à Angers, Kouaut à Saint Nazaire et n’importe qui de Brest et Nantes . Il s’agit sans doute d’une proposition d’une tournée de conférences dans l’Ouest.

  • 23 Mai.

Comité Fédéral des Bourses du Travail. La Bourse de Créteil proteste contre une circulaire (un courrier) envoyée aux différentes Bourses du travail (toutes ?) par celle d’Angers. La Bourse du Travail d’Angers proteste contre le Comité Fédéral qui serait sorti de ses attributions en ne préconisant pas la conquête des pouvoirs public, et, à contrario, en prêchant la révolte contre les lois Millerand-Colliard (baisse du temps de travail journalier -à 10h30- et hebdomadaire. cette baisse du temps de travail de 11 heures à 10 heures s’effectuant sur 4 ans !…). Voir également 11 Avril. (La Voix du Peuple n°82 du 08/06/1902).

  • MAI/JUIN

// Versement par M. de Trélazé d’un soutien financier à Courtois emprisonné à Marseille (Les Temps Nouveaux n°04 du 24/05/1902).

// Meunier revient en France après avoir reçu des compagnonNEs angevinEs et trélazenNEs une somme de 150 francs qui semble lui avoir permis de joindre une colonie anglaise, peut-être la Guyane britannique. Il se rend ensuite quelques mois en Martinique, à Saint-Pierre, capitale économique et culturelle de l’époque. Il part, selon un courrier de Marestan à Malato, 3 semaines avant l’éruption (chanceux, car devant les mouvements de panique qui commençait à se faire sentir dans la population, les autorités locales pour assurer la bonne marche des élections feront interdire le départ des habitantEs de la ville peu de temps avant l’éruption) pour Saint-Nazaire puis Paris (L’Aurore n°1690 du 05/06/1902). 

  • JUIN

// Cholet. Une grève d’une soixantaine de cordonniers a lieu contre une baisse des salaires. Le secrétaire de la CGT des cordonniers de Cholet est Pegneau (La Voix du Peuple n°85 du 29/06/1902).

// Proposition de (re)création d’une Fédération nationale de mineurs mais adhérente à la CGT (La Voix du Peuple n°81 du 01/06/1902).

  • Vendredi 13 juin

Comité Fédéral des Bourses du Travail. La Bourse de Versailles dit comprendre sur le fond la Bourse d’Angers (pas sur la forme) et sa circulaire car pour elle le Comité Fédéral ne peut être que l’organe administratif et ne peut prendre des décisions et ne peut donner une opinion prédéterminée (La Voix du Peuple n°85 du 29/06/1902).

  • JUILLET
  • Dimanche 13 juillet

Angers. À midi. Réunion du groupe Les Affamés. Causerie par un camarade (Les Temps Nouveaux n°11 du 12/07/1902).

  • Samedi 26 juillet

  Régis Meunier vient faire au moins une conférence à Angers, le 26/07/1902 à l’Université Populaire puis ensuite sera présent à la réunion privée du groupe Les Affamés (Les Temps Nouveaux n°13 du 26/07/1902).

  • AOÛT

// Sans plus de précision de date, un article d’E.G. indique qu’il y a eu une manifestation catholique à laquelle des personnes sont venues montrer leur opposition. Au moment de l’altercation, un agent est blessé/éraflé par un coup de couteau selon l’auteur (Les Temps Nouveaux n°15 du 08/08/1902).

// En Août, le groupe Les Affamés, se réunit tous les samedis à l’heure et au local habituel (Les Temps Nouveaux n°15 du 08/08/1902).

// 15-17 août. À Amiens, Congrès du Textile. Les syndicats de La Séguinière et de Cholet sont représentés. Morel représente celui de Cholet. À ce Congrès, il est décidé que chaque chambre syndicale, dans un délai de 6 mois, face parvenir au syndicat national, un  état des lieux précis sur la situation du travail et des tarifs en vigueur dans leur localité. Un second point à l’ordre du jour est la réduction du temps de travail. En cette même année 1902, il a été votée la réduction de la journée par le parlement ; mais, les congressistes constatent que le patronat n’applique pas loyalement cela. partout des arrangements sont faits. Il est cité l’exemple de la double journée. L’entreprise fait travailler deux équipes à des horaires différents, et des ouvriers inconscients ou forcés, font une journée mais dans deux équipes, doublant ainsi leur journée réelle… Sur le temps de travail est abordé le travail de nuit et le souhait de sa disparition. Un troisième thème de travail est abordé sur les modes de production avec la disparition de l’atelier familial replacé au profit de la grande industrie et de la mécanisation y compris dans les petits ateliers. Il est décidé également la création d’un journal ; l’intégration progressive à la Fédération du Textile -adhérente à la CGT- des nouveaux éléments. Cette adhésion reposant sur l’acceptation des statuts et règlements fédéraux (et donc des valeurs de transformation de la CGT).  (La Voix du Peuple n°94 du 31/08/1902 ; n°95 du 07/09/1902 ; n°97 du 21/09/1902).

  • 08 Août

Paris; Fédération des Bourses. Compte-rendu de la Fédération des Bourses dans La Voix du Peuple n°92 du 17/08/1902Cholet est représentée à la réunion du 08/08/1902 (discussion sur le Label, l’antimilitarisme, les adhésions). 

  • Dimanche 16 Août

Réunion et causerie par L. à 10h, café Deschamps, Place du Ralliement (Les Temps Nouveaux n°16 du 15/08/1902).

  • Vendredi 22 Août

Paris. Comité fédéral des Bourses. Louis Maurice, présenté comme membre du Syndicat des Sculpteurs d’Angers est désigné pour représenté la Bourse du Travail d’Angers (La Voix du Peuple n°95 du 07/09/1902).

  • Samedi 30 Août

Angers. Réunion chez Louis Legloahec, au 6 rue des Tanneries, de l’un des groupe anarchiste angevin, celui se revendiquant groupe communiste anarchiste Les Ennemis de l’Autorité (Les Temps Nouveaux n°18 du 30/08/1902).

  • SEPTEMBRE
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Archives autonomies. La Voix du Peuple.  n° 0104, 05/11/1902. Numéro spécial. p2. La différence de traitement et la désobéissance de Saint-Rémy et sa faible condamnation est à l’origine du Manifeste du Libertaire

// Paul Guillet, Charles Moinet, Émile Guichard, Louis Legloahec signent le Manifeste antimilitariste publié dans Le Libertaire (Le Libertaire n°45 du 18/09/1902 ; n°46 du 20/09/1902 ; n°47 du 27/09/1902 ; n°47 du 27/09/1902). Il y a d’autres noms mais je n’ai pas de certitude que ce soient des angevins… Les deux groupes anarchistes d’Angers projettent de diffuser ce manifeste s’ils récoltent assez d’argent, soit par affichage soit en le distribuant.

  • Dimanche 07 septembre

Angers-Doutre. Réunion à 14 heures, chez Legloahec, des deux groupes anarchistes angevins, Les Affamés et Les Ennemis de l’Autorité, en vue d’étudier l’éventuelle idée de créer un journal local. L’initiative vient du groupe Les ennemis de l’Autorité et le titre projeté de cet hebdomadaire est La Révolution Sociale (Le Libertaire n°43 du 30/08/1902 et Les Temps Nouveaux n°19 du 06/09/1902).

// 15 au 18 septembre.

Alger. 10e congrès de la Fédération nationale des Bourses du Travail.

// 21 au 23 Septembre.

Congrès national du POF tenu à Issoudun.

// 22 au 27 Septembre.

Montpellier. 13e congrès national corporatif (VIIe de la CGT). L’unité est réalisée à l’intérieur de la CGT : la Fédération des Bourses, qui avait conservé depuis 1895 son autonomie au sein de la Confédération est maintenant complètement intégrée à celle-ci, sous la dénomination de Section de la Fédération des Bourses du Travail.

// 26-28 septembre. Congrès de Commentry tenu par l’Union socialiste révolutionnaire. Création officielle du Parti socialiste de France (PSDF), Union socialiste révolutionnaire, emmené par Jules Guesde et Édouard Vaillant.

  • OCTOBRE

// Versement de soutien aux Temps Nouveaux par M. de Trélazé pour 0fr75 (Les Temps Nouveaux n°23 du 04/10/1902).

// Versement d’une collecte faite par des prolétaires angevins au profit de Liebengut(h?) mais je ne sais de qui il s’agit) (Les Temps Nouveaux n°23 du 04/10/1902).

lib serie 04 an08 n045 18091902 manifeste aux soldats tjs Philippe gérant Libertaire

Archives autonomies. Le texteen grand est là.

// Réunions tous les dimanche à 14h, chez Legloahec, des deux groupes. Guichard Émile pour Les Affamés et Legloahec pour Les Ennemis de l’Autorité recueillent de l’argent pour acheter un manifeste au soldat, initié par Le Libertaire (Les Temps Nouveaux n°23 du 04/10/1902 et n°26 du 22/09/1902).

// Des affiches, publiées par le Groupe de Propagande Antimilitariste de Paris, sont collées à plusieurs reprises à Angers en février et peu de temps après leur parution pour certaines. Le titre de l’une d’elles est : « Assassins galonnés » qui s’en prend aux agissements des officiers sur les disciplinaires. Une autre est intitulée « Justice militaire ». La troisième est intitulée « Crimes militaires ». En Octobre 1902, se sont des affiches intitulées « Manifeste aux soldats » émanant du Libertaire qui sont collées à Angers et Trélazé. (S. Boussion, un siècle d’antimilitarisme en Anjou…)

  • NOVEMBRE

// Entre novembre 1902 et décembre, les ouvriers étrilleurs, de l’entreprise Voisine à Angers (rue Volney) demandent une conciliation puis demandent l’intercession du juge de Paix, rien n’y fait, le patron, en situation de force, refuse tout dialogue. Preuve, une affiche des AMA numérisées d’Angers sur ce fait.

// La Bourse du Travail de Saumur, par l’intermédiaire de la Fédération des Bourses du Travail, apporte 50 francs (importante somme) en Solidarité à la grève des mineurs (La Voix du Peuple n°107 du 23/11/1902), la Bourse du Travail de Cholet, elle, verse 20 francs pour les mineurs syndiqués (La Voix du Peuple n°108 du 30/11/1902).

  • 14 novembre

Paris. Comité Fédéral des Bourses du Travail. La Bourse du Travail de Saumur est représentée par un délégué, qui fait part de sa grande méfiance envers les coopérative et en particulier pour lutter pour l’Émancipation. Ce délégué est nommé pour la Commission de l’Office : viaticum, caisse de prêt, etc. (La Voix du Peuple n°108 du 30/11/1902).

  • Dimanche (30) novembre

Réunion du groupe communiste anarchiste d’Angers, Les ennemis de l’Autorité chez Brosseau, 1 rue Tharreau de 9 h à 11h.

  • DÉCEMBRE

// Versement d’une solidarité financière avec la grève des mineurs versée par le Syndicat des mécaniciens d’Angers. Cet argent est versé par l’intermédiaire du journal de la CGT, La Voix du Peuple (La Voix du Peuple n°111 du 21/12/1902).

// Dans Le Libertaire n°08 du 28/12/1902, J. Mercier de l’Université Populaire d’Angers dresse le bilan de pièces jouées : Cher Maître, la Courroie, la Muse et L’ouvrier, l’Aiguilleur, le Gendarme est sans pitié, les Oubliettes et L’engrenage qui est en répétition.

  • 04 Décembre

Réunion de la Commission juridique de la C.G.T. Dans le compte-rendu est abordé le cas d’un ouvrier de Cholet décédé à Cholet dès suite d’un accident du travail, son Syndicat questionne comment faire pour faire reconnaître en accident du travail (La Voix du Peuple n°110 du 14/12/1902).

  • 12 Décembre

Paris. Comité Fédéral des Bourses. Celles d’Angers, Cholet et Saumur sont représentées. Toutes sont d’accord pour le soutien au journal pour enfants Jean-Pierre ; idem pour la réédition future « tant qu’il faudra » de la Brochure Manuel du Soldat. Dans les différentes discussions, celle de Saumur, ne veut pas que la Fédération des Bourses soutiennent la création de coopérative ouvrière de Productions à Bouxhors en Haute-Loire mais un soutien aux victimes de la fermeture de toutes les mines et non pas seulement telle ou telle.

1901

 

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Publication de 1901 par le Comité de Propagande de la Grève Générale. À lire sur le site dArchives anarchistes

En mars fondation de l’Union fédérative des syndicats de Paul Lanoir, première centrale syndicale jaune. Le 13 mars décès de Pelloutier, il est remplacé par Georges Yvetot (anar) au secrétariat de la Fédération des Bourses, Eugène Guérard est élu secrétaire-général de la C.G.T. Début septembre Jaurès dans la Petite République fait une longue critique des thèses de la grève-générale ; fin septembre la Commission de propagande de la grève générale de la C.G.T. répond à Jaurès dans les colonnes de La Voix du Peuple. En novembre Griffuelhes est élu secrétaire-général de la C.G.T., Pouget secrétaire-adjoint.

 

Selon Vivien Bouhey (voir 1893 pour quelques limites) ;

  • sur 111 anarchistes du Maine-et-Loire recensés et dont on connaît l’origine : 84 sont originaires du département (dont 36 à Trélazé et 21 à Angers) ; 1 de Charente, 7 du Finistère, 2 de l’Ille-et-Vilaine, 2 du Morbihan (soit 11 de Bretagne), 2 de Loire-Atlantique, 5 de Mayenne, 6 de Sarthe, 2 de Seine-Inférieure.
  • Sur 115 anars dont on connaît l’âge, 23 ont entre 20 et 30 ans, 51 ont entre 30 et 40 ans, 29 entre 40 et 50 ans et 12 plus de 50 ans.
  • Sur 97 dont la situation de famille est connue : 21 sont célibataires, 73 sont mariés, 1 est divorcé ou a été marié, 2 sont veufs.
  • Sur 111 anars du Maine-et-Loire dont la situation professionnelle est stable : 59 sont ardoisiers (46 carriers, 8 fendeurs, 5 carriers-fendeurs) -soit 65% du total connu-, 9 sont cordonniers, 1 cordier, 1 étrilleur, 1 ouvrier maréchal-ferrant, 1 ferblantier-plombier, 1 verrier, 16 allumettiers et allumettières -17,7% du total connu-, 3 menuisiers, 1 vendeur de journaux, 1 marchand forain, 3 journaliers, 11 ouvriers et ouvrières de fabrique, 1 sculpteur-dessinateur, 1 ménagère.

(V. Bouhey, les anarchistes contre la république, PUR)

  • JANVIER

// En Isère, des compagnons « libertaires angevins » versent une souscriptions pour le journal Le Libertaire. Il s’agit de Lelièvre, Gernigon (Théophile ?), Rumiano, Chauvin (Eugène ?), Georgette  Pierre, Georgette Théophile, Hamelin (Le Libertaire n°56 du 13/01/1901).

  • FÉVRIER
Assassins galonnés 1901 4m6 58 editee 011901 selon boussion mais en fait décembre 1900 collee nuit 24 au 25 fev 1901 GPAP

AD. 49. 4M6/58. Affiches plusieurs fois collées en février, sur Angers (quartiers de La Doutre, Saint-Léonard) et Trélazé

justice militaire gpap publié janvier collee fin fevrier angers trelaze 4m658

AD49. 4M6/58. Rapport du 25/02/1901. Affiche publié en janvier 1901 par le G.A.A.P.

  • Dimanche 10 Février

À 9 heures, salle Daviers, au 34 rue Daviers à Angers, réunion organisée à l’initiative de Ludovic Ménard de Trélazé et de J. Mercier fils (pas Henri donc ?) d’Angers, pour créer une Université Populaire / Maison du Peuple / Théâtre Populaire (Les Temps Nouveaux n°41 du 02/02/1901 ; La Lanterne du07/02/1901).

  • Samedi 16 Février

Angers. 18 H. Réunion du Groupe Libertaire, « au local habituel ». Réunion pour prendre des décisions pour favoriser le retour de Régis Meunier, sans doute lancement de la campagne financière pour payer un billet de bateau (Le Libertaire n°60 du 09/02/1901). Dès la semaine suivante, une somme de 7 francs est versée par Hamelin pour Régis Meunier (Le Libertaire n°61 du 13/02/1901)

  • MARS
AMA numerises 06Fi 2277 0.84m par 0.61 protestation 1901 com admn bourse du travail

Arch. Municipales. Numérisées d’Angers. 06 Fi 2277. 84 cm par 61 cm.

// Paiement des ventes du journal des Temps Nouveaux par Hamelin ; versement pour les Brochures à distribuer par le Groupe de Propagande anarchiste d’Angers ; souscription de soutien pour le journal par P. de Saumur. Le journal en profite pour répondre à Hamelin, pour affirmer qu’il restera indépendant tant qu’il le pourra et ne fusionnera pas avec un autre journal libertaire (Les Temps Nouveaux n°47 du 16/03/1901).

// Dans le n°1231 du 03/03/1901 de l’Aurore, Francis de Pressensé, s’attarde sur les cas de Meunier et de Broutchoux pour critiquer le vote de la loi d’Amnistie qui a surtout profité (comme d’habitude, et 117 ans plus tard rien ne change) aux copains des pouvoirs politiques, financiers, militaires. Par ailleurs, un article de Pouget publié dans La Voix du Peuple n°14 du 03/03/1901 où il s’étonne que la LDH ne fasse pas plus pour Régis Meunier toujours en Guyane. Il en profite également pour rappeler succinctement son parcours militant et quelques démêlées judiciaires. La semaine suivante, dans le n°15 du 10/03/1901, est publié une copie d’un courrier de la LDH par la voix de J.Reinach au ministre de la Justice. À la fin de la lettre, un petit mot de Pouget montre son courroux à l’encontre de cette association.  Dès la semaine suivante, dans le n°16 du 17/03/1901, Pouget, outre Régis Meunier demande l’amnistie pleine et entière pour 3 autres bagnards, un peu dans le même cas de figure que Meunier : Paul Bury, Ernest Grangé et Paul Mouysset.

// Affiche de protestation de La Bourse du Travail et de mise en garde des syndicats ouvriers contre les syndicats mixtes d’ouvriers et de patrons

  • Samedi 16 mars

Angers, salle Daviers, 34 Boulevard Daviers, réunion de l’Université Populaire à 20h30 (Les Temps Nouveaux n°47 du 16/03/1901).

  • AVRIL

// En 1901, selon Brachet J-P, venu de Liard-Courtois pour tenir une conférence sur les bagnes. Elle doit avoir lieu selon une note des Temps Nouveaux vers avril (Les Temps Nouveaux n°43 du 23/03/1901 ; Le Libertaire n°66 du 23/01/1901) Dans ces journaux, Liard-Courtois dit son espoir déçu de ne pouvoir faire cette tournée avec Régis Meunier.

  • Samedi 20 Avril

Trélazé, local ordinaire, 20h, réunion du Groupe de Propagande anarchiste (Les Temps Nouveaux n°51 du 13/04/1901 et Le Libertaire n°69 du 13/04/1901).

  • Printemps

Sans plus de précisions, annonce d’une tournée de conférences, probablement anti-religieuse, de Marie Murjas. Cette grande tournée passera outre la Bretagne et la Normandie, le sud mais aussi par Niort, Tours et Angers (Les Temps Nouveaux n°50 du 06/04/1901 et Le Libertaire n°68 du 06/04/1901).

  • MAI

    LVdP an01 n0023 01051901 dessin numero spécial

    Archives autonomies non encore mis en ligne

// Paiement du journal des Temps Nouveaux par M. de Trélazé et P. à Saumur (Les Temps Nouveaux n°1 du 04/05/1901 et n°2 du 11/05/1901).

  • 16 Mai

Décès de Gustave Lefrançais, né en Anjou, où il n’y resta certes pas longtemps !

  • JUIN

// Versement dans le n°7 du 11/06/1901 des Temps Nouveaux, versement de 13 francs 60, suite à une conférence de Marie Murjas à Brest, pour le rapatriement de Meunier.

// Dans Les Temps Nouveaux n°5 du 01/06/1901, Liard-Courtois écrit sur le retour de Paul Bury et la folie de Gallo, et se souvient de Régis Meunier, Mouysset mais aussi de tous les autres. Dans Les Temps Nouveaux n°9 du 29/06/1901, annonce de la grâce de Meunier sur sa résidence suite à une démarche de la L.D.H. et ce par un décret du 18/06/1901.

// Construction d’une nouvelle caserne à Angers. Sous couvert d’un management libéral, le patron n’en vire pas moins les fortes têtes (La Voix du Peuple n°29 du 16/06/1901).

// Publication d’un Manifeste des travailleurs de France aux travailleurs anglais. Ce manifeste de la CGT est adressé aux travailleurs anglais. C’est un texte antimilitariste, contre les guerres coloniales et le service militaire. En Maine-et-Loire, il est seulement signé par la Chambre syndicale des Tisserands de la Seguinière (près de Cholet). Aucune Bourse de Travail ne le signe ni aucun autre syndicat (La Voix du Peuple du n°30 du 23/06/1901).

  • JUILLET

// Par deux fois, le groupe Les libertaires de Tours, invite les groupes des anarchistes des environs pour se lancer dans un Congrès régional. Il semblerait que début juillet 1901, les anarchistes organisés de Trélazé et Angers n’aient toujours pas répondu à cette invitation (Les Temps Nouveaux n°10 du 06/07/1901). Ce congrès aura-t’il lieu ?

// Souscription d’un « libertaire angevin » pour le journal Le Libertaire (Le Libertaire n°74 du 20/07/1901).

// Une annonce publiée dans Les Temps Nouveaux n°12 du 20/07/1901 et Le Libertaire n°74 du 20/07/1901, annonce que le groupe se réunit au local habituel (où ? à la Coopérative de la Doutre ? dans un café ?) tous les lundis soirs à 20h30.

// Suite à une énième délégation ouvrière allumettière non reçue au ministère des Finances, les allumettiers de Trélazé seraient prêt à la grève (Le Libertaire n°73 du 13/07/1901).

  • Dimanche 21 Juillet
grand théatre et café guesnault a gauche

Place du Ralliement, au milieu le Grand Théâtre. Le café Gasnault est à gauche sur la photo

cafe gasnault

café vue de face

Réunion publique au café Gasnault, place du Ralliement, à 10 heures, sur le thème : « La bourgeoisie en face de l’anarchie » avec bien entendu des chansons à la fin (Les Temps Nouveaux n°12 du 20/07/1901 et Le Libertaire n°74 du 20/07/1901).

  • AOÛT

// Combrée : grève des fendeurs (500 ?). Protestation contre la baisse des prix de la journée de travail, ils réclament cet effet effet un minimum de 4 francs par jour. Ils protestent également contre la suppression d’un modèle d’ardoise qui permettait de gagner plus d’argent. Ils font des quêtes et collectes pour tenir. Les gendarmes, souvenir d’événements violents par le passé, sont en permanence sur les lieux et le Commissaire spécial vient tous les jours (Les Temps Nouveaux n°14 du 03/08/1901 et n°16 du 17/08/1901).

  • SEPTEMBRE

// Paiement de la vente des journaux des Temps Nouveaux par H. à Angers (Les Temps Nouveaux n°21 du 21/09/1901).

// Un nommé R.B. envoie trop tard pour la parution dans le journal, un article ou une date de réunion ? (Les Temps Nouveaux n°22 du 28/09/1901).

  • 07 Septembre

À l’occasion d’un grand raout catholique, la bande à Jésus en profite pour organiser une procession. Selon le texte, au moins 30.000 personnes… Cependant, une toute petite voie discordante se fit entendre « Dieu, c’est le mensonge !« . Une dizaine d’anars, après, ils ont dû ce prendre une rouste (Les Temps Nouveaux n°24 du 12/10/1901). Est-ce dû à cette altercation ou tout simplement par un fanatisme tranquille, toujours est-il qu’un incident conduit l’abbé Maurey au tribunal des simples mortels pour avoir giflé un passant qui ne se découvrait pas assez vite au passage du cortège (Le Libertaire n°86 du 12/10/1901). Auparavant un manifeste avait été affiché dans les rues d’Angers, revendiqué par des socialistes-révolutionnaires et anticléricaux (Le Libertaire n°82 du 15/09/1901). Quelques commerçants matérialistes mais individualistes semblent se plaindre de ne pas avoir fait d’affaires très florissantes contrairement aux promesses (Le Libertaire n°83 du 22/09/1901).

  • 23 au 27 septembre

Lyon. 6e Congrès de la CGT.

Du Maine-et-Loire, sont représentés, les employés, les mécaniciens et la Bourse d’Angers. Les cordonniers et les monteurs-sabotiers de Cholet et le sont par Griffuelhes.

Les angevins, suive la motion Craissac, avec le vote par Quentin -au nom de la Bourse du Travail- du projet réformiste (libéral) sur les retraites ouvrières faute de mieux (La Voix du Peuple n°44 du 23/09/1901 et n°49 du 03/11/1901). -vote pour avec modifications- « Le délégué de la Bourse du Travail d’Angers, considérant que le prolétaire arrivé aux limites de la vie a droit à l’existence et que, ne pouvant plus produire, la société doit lui assurer les moyens de vivre ; Considérant que le projet du gouvernement ne donne qu’une retraite illusoire et que cette retraite n’est que le produit d’un vol sur le salaire des ouvriers, salaire déjà insuffisant ; Considérant d’autre part que c’est le seul qui momentanément à chance d’aboutir, Propose que le Congrès l’adopte en fixant la limite d’âge à soixante ans et le minimum de la retraite à 365 francs en attendant que le prolétariat, mieux organisé et plus fort, assure dans une société meilleure une large part de bien-être aux vieux travailleurs. Quentin, délégué de la Bourse du Travail d’Angers. » (page 121 et 160/161 sur 178 du Rapport du Congrès). Les mécaniciens votent contre le projet, tout comme les cordonniers de Cholet, les employés de d’Angers eux votent pour sans aucune modification le projet gouvernemental.

Sur la question du Conseil supérieur du Travail,

Sur les conseil du Travail : Quentin lit le texte suivant : « Quintin, délégué de la Bourse du Travail d’Angers, au nom des chambres syndicales adhérentes à cette organisation, Considérant que l’entrée des ouvriers dans les grandes Commissions d’études ne peut que leur être favorable en les habituant à envisager froidement les questions à l’ordre du jour, acheminement méthodique vers leur émancipation ; Considérant que la formation des Conseils du Travail pourra donner aux travailleurs l’occasion de rendre service à leurs collègues ; Considérant en outre que, lors des sessions desdits Conseils, les travailleurs devront momentanément abandonner les ateliers, ce qui leur portera un préjudice matériel, Propose au Congrès d’adopter la formation des Conseils du Travail composés par moitié de patrons et d’ouvriers élus par les organisations composées exclusivement de l’une et de l’autre des parties et la rétribution des membres desdits Conseils. » Les mécaniciens et employés votent également pour. (page 135 et 149 sur 178.) Position minoritaire. Les cordonniers de Cholet votent contre cette collaboration de classe.

Sur la réforme de l’article 18 des statuts, les mécaniciens, les employés et la Bourse d’Angers votent contre tout comme les cordonniers de Cholet (position largement majoritaire) (p151/153 sur 178).

Sur l’admission des Fédérations régionales et locales au sein de la Confédération (page 154/178) : La Bourse du Travail d’Angers vote pour (position légèrement majoritaire) ; les mécaniciens et employés d’Angers votent contre, tout comme les cordonniers et sabotiers de Cholet.

  • NOVEMBRE

// Annonce de la réception d’une lettre de Régis Meunier. Dans un courrier adressé aux Temps Nouveaux, les angevins et trélazéens annoncent plusieurs choses : des infos sur la situation de Meunier au bagne, sur son interdiction de rester à Cayenne, la non-levée de son interdiction de séjour, de l’évasion de Duval et quelques autres anarchistes , de l’envoi à Meunier de 150 francs pour lui permettre de rejoindre rapidement une colonie anglaise des environs, de la levée de fond avec comme trésorier de Mercier pour lui permettre d’acheter un billet en vue de son rapatriement en france métropolitaine (Les Temps Nouveaux n°28 du 10/11/1901 ; Le Libertaire n°03 du 30/11/1901).

// Souscription en soutien au journal Les Temps Nouveaux par M. de Trélazé (Les Temps Nouveaux n°28 du 10/11/1901).

// À Angers, collage d’affiches antimilitaristes (rouges) qui sont rapidement lacérées (Le Libertaire n°90 du 09/11/1901).

  • Samedi 02 Novembre

Réunion de l’Université Populaire, sans doute 9, rue de Lespine. Cette U.P. se nomme t’elle L’Éducation ? Mercier en est le trésorier (Les Temps Nouveaux n°29 du 17/11/1901 et Le Libertaire n°3 du 30/11/1901). L’adhésion est de 0fr50 par mois. Décision de discussions générales sur un sujet précis entre membres, le thème projeté à l’avance permettra d’en discuter. Il est proposé que chacun puisse écrire ses réflexions et qu’elles soient lues. Il est adopté à unanimité le texte suivant :

« Considérant que l’Université populaire de Maine-et-Loire -sans doute ainsi que les autres- a été fondée pour vulgariser parmi ses membres, les idées de progrès, de liberté, de justice, de solidarité sociale, et pour l’enseignement mutuel de ses membres ;

Considérant encore que la raisonnement, l’observation, la confrontation sont nécessaires pour acquérir ces idées et toutes connaissances ;

Décide que chaque mois il soit choisi un sujet à traiter par écrit, le plus brièvement possible (par chacun des membres qui, nous l’espérons, s’en feront un plaisir), pour que le jour fixé, la lecture de toutes les réponses puissent se faire ;

Si une seule séance ne pouvait suffire, une séance suivante serait consacrée à ce travail« .

La première discussion proposée par Mercier J. (?) est « La peine de mort à t’elle sa raison d’être ?« . L’article est rédigé par Hamelin.

  • Dimanche 03 novembre (?)

Angers. Réunion au local habituel (?) de 9h à 10h pour préparer une campagne abstentionniste (journal Le Libertaire n°89 du 02/11/1901).

  • Dimanche 10 novembre

Angers. Salle Gazeau, rue Faidherbe, à 11 heures. Réunion des deux groupes anarchiste : Les Affamés et les Indépendants. La réunion a pour thème : « La Grève générale, les Moyens à employer à Angers » (Le Libertaire n°90 du 09/11/1901).

  • Dimanche 17 Novembre

Permanence au local habituel (mais est-ce le groupe anarchiste local ? où l’Université Populaire ?), de 9 heures à 10 heures, pour percevoir de l’argent pour le retour de Meunier (Le Libertaire n°02 du 16/11/1901 et Les Temps Nouveaux n°29 du 17/11/1901).

  • DÉCEMBRE

// Annonce d’une tournée gigantesque ! (à peu de choses près un tour de France), passant par Angers, de conférences de Marie Murjas dans Les Temps Nouveaux n°35 du 29/12/1901 et Le Libertaire n°7 du 28/12/1901. Il s’agit probablement de la tournée annoncée au printemps qui n’a sans doute pas eu lieu.

=> ARGENT pour Meunier : Dans le numéro 1525 du 22/12/1901 de l’Aurore, un article de Charles Malato (et ici) qui relate où en est l’affaire Meunier et informe de la souscription lancée par les anarchistes d’Angers et Trélazé pour le rapatrier et ainsi payer son billet de bateau. Dans L’Aurore, n°1528 du 25/12/1901 : Argent versé pour Meunier par des ouvriers mécaniciens pour 6 francs. 13francs20, par l’Université Populaire d’Asnière dans Le Libertaire n°04 du 07/12/1901. 75 francs versés par le Groupe Ouvrier International de Londres dans les Temps Nouveaux n°32 du 08/12/1901. De Liard-Courtois, dans les Temps Nouveaux n°35 du 29/12/1901, mais écrit presque un mois plus tôt, annonce de la souscription en faveur de Meunier et annonce qu’une collecte sera faite à chaque fin de conférences de sa tournée au profit de Régis Meunier afin d’obtenir les 420 francs pour son rapatriement. Dans les Temps Nouveaux n°33 du 15/12/1901, le Groupe de la Bibliothèque populaire libertaire de Bordeaux, sise 13 rue de la Porte-Basse, fait circuler des listes de souscriptions en faveur de Meunier, le mandaté est Hyppolite DUTOU. Dans le même numéro 33 des Temps Nouveaux du 15/12/1901, versements de souscriptions pour Meunier par mal de personnes et un groupe de peintre libertaire. Dans le numéro 34 du 22/12/1901 des Temps Nouveaux, la Bibliothèque des Scientifiques, des anarchistes et des socialistes de Roubaix versés par le groupe de la ville, d’Agen, de Rochefort des souscriptions sont versées. Dans le n°35 du 29/12/1901, Les Temps Nouveaux informent qu’ils ont reçu pour 212 francs et 60 centimes de souscriptions qu’ils envoient à Angers. Dans ce numéro, l’argent est versé par la Libre Pensée bretonne, le groupe libertaire brestois, le groupe de la Parole et des périodiques d’Amiens, de Vienne, Limoges, Roubaix, Lausanne. Pour voir de manière plus exhaustive la liste des donateurs, des groupes, etc. voir l’article où tout est répertorié : écrits divers pour y voir plus clairs.

1900

tps nouv an6 n33 08121900 extrait prgme journal voix peuple org cgt

BNF/Gallica. Extrait du programme publié dans les Temps Nouveaux n°33 du 08/12/1900.

Le gouvernement interdit le Congrès ouvrier révolutionnaire international qui devait se tenir à Paris. Ce Congrès devait fonder une nouvelle Internationale regroupant anarchistes et socialistes antiparlementaires. En mars, loi Millerand-Colliard qui abaisse à 10h, dans un délai de 4 ans, la durée de journée de travail pour les travailleurs industriels. En novembre, projet de loi Millerand sur l’arbitrage et la grève (combattu par les anars, nombre de socialistes et les syndicalistes). En décembre parution de La Voix du Peuple, organe de la C.G.T. dont le responsable est Pouget. Publication par Fernand Pelloutier de sa « Lettre aux anarchistes » les incitant à entrer en nombre dans les syndicats.

En France, selon les Temps Nouveaux n°36 du 29/12/1900, d’une information reprise du Petit Parisien, il y eut 10 061 cas de désertions en France et en Algérie sur les 6 premiers mois de l’année 1900.

SECTEUR

NOMBRE D’OUVRIERS

chaussure

2 à 3000

parapluies

700

(textile) corderie

+ 3000

(textile) filature et tissage

2000

construction et ameublement

3600

ardoisières

3000

Tableau réalisé d’après les chiffres de Guy MINGUET, Naissance de l’Anjou industriel, Paris, L’Harmattan, 1985, pp25-26. Chiffres sur l’industrie à Angers et alentours immédiats.

// En Anjou, selon le livre Le mouvement socialiste en France (1893-1905), Les GUESDISTES, page 662,de Claude Willard, Éditions Sociales, 1965, 760pp ; il n’y a pas de membres ayant une carte du P.O.F. en Maine-et-Loire. Il y a un groupe blanquiste, membre du P.S.R. nommé le « Le Réveil socialiste ».

// « [A la mort d’Henriot], je devins au sein de la Fédération (des allumettiers) le délégué de la section de Trélazé, et nouai avec le secrétaire du syndicat, mon ami Soutif, une amitié fraternelle indéfectible. […] Il faut dire que les « fendeurs d’ardoises » de Trélazé et les allumettiers ne constituaient qu’une même famille. Ils s’épaulaient mutuellement dans leur action sociale et dans leur vie quotidienne. Dans cette petite commune industrielle, faubourg d’Angers, les rapports entre les habitants étaient encore empreints des enseignements de Saint-Simon et de Fourier et le souvenir de « la Marianne », société secrète de résistance à l’usurpation de Napoléon III, continuait d’habiter le cœur de tous. Dans cette commune, les ouvriers s’associaient entre eux pour louer en commun un local, acheter en commun le vin, et ainsi permettre à chacun de se recréer une société. Les dépenses étaient portées sur une ardoise et récapitulées à la fin de chaque mois, sans que jamais il y eût fraude ou contestation. Le vin était ainsi vendu au prix d’achat. Il en était de même sur les buttes où l’on fendait l’ardoise : les ouvriers, réunis par affinités, constituaient ce qu’ils appelaient une « cambuse », baraque faite de morceau d’ardoises dans laquelle on logeait soit une, soit deux, soit trois pièces de vin, rouge ou blanc, et chacun des associés y venait chercher ce dont il avait besoin ou y menait ses amis pour y déguster le verre de l’amitié bu d’une traite, chaque litre tiré de la barrique était porté à l’ardoise par le consommateur. Quand les tonneaux étaient vides, on récapitulait en établissant la part de chacun selon sa consommation. Que de conversations intéressantes et qui ne furent pas sans influence sur mon évolution, j’ai eues dans ces cambuses, quand les nécessités de l’action corporative m’amenaient à Trélazé et qu’il m’arrivait d’aller sur la butte rendre visite au père Ménard, accompagné du père Bahonneau, secrétaire de la Bourse du Travail d’Angers…. »
(mémoires de Léon Jouhaux. Arbitrairement mis ici pour permettre d’apercevoir un esprit. Bahonneau est ainsi secrétaire de la Bourse en 1906 en remplacement de Bedouet)

  • JANVIER

Archives : La Presse anarchiste. Parution de cette revue rédigée et publiée par S. Faure

// Un nommé Leguilloux, ouvrier du fond depuis 1872, soit 28 ans, est mis à la porte des ardoisières car n’est plus assez productif (Le Père Peinard n°3 du 28/01/1900).

// Paiement des journaux du Père Peinard par L.A. (P.A.?) de Trélazé (Le Père Peinard n°03 du 28/01/1900).

// Paiement des journaux des Temps Nouveaux par P. de Saumur ; A. de Trélazé (Les Temps Nouveaux n°37 du 06/01/1900, n°39 du 20/01/1900).

// Souscription d’angevins pour « graisser le tire-pied » du Père Peinard, c’est-à-dire donner de l’argent pour aider à tenir à flot le journal : Mercier (Henri ?, Anne ou Anna ?, Paul ?), Bruon (Alphonsine ou Constant ?), Meunier (Léon ? un discret hommage à Régis) (Le Père Peinard n°02 du 21/01/1900).

// À Cholet, mort d’un médecin alcoolique responsable du décès de plusieurs soldat dans Le Libertaire n°11 du 14/01/1900.

// Sébastien Faure annonce la tenue d’une grande tournée de conférences en France. Devant passer par Angers, de maladie, en soucis judiciaire, cette tournée ne passera pas par Angers en 1900 (Les Plébéiennes n°01 du 14/01/1900 ; n°2 du 14/01/1900 ; n°04 du 10/02/1900 ; n°08 du 04/03/1900 ; n°09 du 10/03/1900 ; n°10 du 18/03/1900 ; n°21 du 03/06/1900).

  • FÉVRIER

// Paiement de journaux des Temps Nouveaux par M. à Nuaillé (sud-Mauges). Il s’agit probablement du même qui réglait les journaux auparavant de Parthenay (Les Temps Nouveaux n°43 du 17/02/1900).

// Eugène Lelièvre verse 1 franc pour soutenir le journal Le Libertaire (Le Libertaire n°14 du 04/02/1900).

// SOUSCRIPTIONS pour les bannis de Montjuich : versement de Ludovic Ménard 0.50 ; L. Fortin 0frcs50 ; M. Judon 0francs50 (Les Temps Nouveaux n°44 du 24/02/1900).

// Dans le n°15 du 12/02/1900, Pierre André lors de sa tournée quotidienne pour vendre les journaux est témoin d’une scène qu’il relate. Il voit une douzaine de militaires, probablement ivre et sortant d’un restaurant, qui cherche des noises à un « pauvre diable ». Heureusement le chien, dont les militaires cherchent à en faire un outil de violence, plus paisible et pacifiste préfère le soleil.

// Dans le n° 844 du 09/02/1900 de L’Aurore, un courrier de François Monod pour le journal et un petit texte de de G.Lhermitte où il cite Chevry et Régis Meunier.

  • MARS

// À Renazé, grève de 4 jours des ardoisiers. Une autre a lieu par les ouvriers du fond (500 ?) à Misengrain en février. L’article du Libertaire est assez critique sur les renazéens. (Le Père Peinard n°09 du 11/03/1900 ; Le Libertaire n°17 du 25/02/1900 et n°20 du 18/03/1900).

// Les règlements du Père Peinard sont effectués par P.A. de Trélazé, A. à Angers (Le Père Peinard n°08 du 05/03/1900 ; n°09 du 12/03/1900 ; n°11 du 26/03/1900).

// Souscription de P.A. pour Le Père Peinard (Le Père Peinard n°08 du 05/03/1900).

// Selon une brève publiée dans Le Libertaire n°22 du 01/04/1900, il s’est tenue une conférence d’un ancien curé qui critique les dogmes religieux.

  • 18 mars

À Angers, on célèbre l’insurrection de la Commune (Le Père Peinard n°11 du 26/03/1900).

  • AVRIL

// Paiement des journaux du Père Peinard versé par P.A. pour Angers (Le Père Peinard n°13 du 08/04/1900).

// Souscription pour Le Père Peinard de la part d’un bon bougre de Cholet (Le Père Peinard n°014 du 15/04/1900).

// Dans Le Libertaire n°23 du 08/04/1900, Turiot verse par l’intermédiaire de Pierre André 5 francs au journal. Pas mal d’autres angevins/trélazéens donnent également : Jules Defais (0.25), Caro (0.50), un Génie (0.50), Tadecaud (Tudecau?) (0.25), Tribouifliard (0.25), Salaré François (0.25), La Gaule (0.50), un coq sans plume (0.25).

  • samedi 21 avril

Angers, Cirque-Théâtre. Conférence par Victor Charbonnel, organisée par la Fédération Sociale Angevine. Dans sa conférence anticléricale, cet ancien prêtre dit l’importance de retirer les enfants des pattes des curés. Le « copain » Lernon prend la parole. La Carmagnole est chantée. (Le Libertaire n°26 du 29/04/1900).

  • 28 avril
AMA numerise 06Fi227 greve charpentiers 28041900 refus conciliation patron 0.660 x 0.505 m

Archives municipales d’Angers numérisées. 06Fi227

Début de la longue grève des charpentiers (jusqu’en août). Les ouvriers acceptent la conciliation alors que les patrons refusent.

  • JUILLET
  • dimanche 01 juillet

Angers/Écouflant. À 15h, sur l’Île d’Amour (en remontant la Sarthe, vers Écouflant. En gros vers l’île St Aubin). Organisée par Grény et Bruon, sortie et conférence sur « l’amour libre » (Le Libertaire n°31 du 07/07/1900).

  • AOÛT

// Versement de soutien au Libertaire  en provenance d’Angers versé par Pierre André, pas mal de noms et surnoms : La Gaule (0.50), Ralus (0.50), Bertin (0.50), Hemery (0.50), Galifet (0.20), G.Bernard (0.20), Houssin (0.20), Lorillieux (0.20), Jules Defais (0.20), Un coq sans plume 0.35) (Le Libertaire n°37 du 12/08/1900).

  • SEPTEMBRE

// Le nommé A.M. est toujours à Nuaillé (Les Temps Nouveaux n°23 du 29/09/1900).

// Le Congrès Ouvrier Révolutionnaire international qui devait se tenir à Paris (ordre du jour publié dans Les Temps Nouveaux n°20 du 08/09/1900) est interdit par l’État. Il aurait dû accueillir aussi bien des anarchistes que des socialistes révolutionnaires anti-parlementaires. En Maine-et-Loire, des discussions ont lieu, comme le samedi 08 septembre à 20h30 au café le Petit Tonneau à La Madeleine, à Angers (Les Temps Nouveaux n°19 du 01/09/1900 et Le Libertaire n°40 du 02/09/1900). Des dons et souscriptions sont versés pour publier les contributions et autres rapports qui auraient dû être faites par P. et P. fils de Saumur ; L. Ménard de Trélazé ; F. Lebreton de Trélazé ; Lemaître de Trélazé ; Barbot de Trélazé ;  Delbeau ;  (Les Temps Nouveaux n°24 du 06/10/1900 ; n°26 du 20/10/1900 ; n°27 du 27/10/1900).

// Martyr d’un soldat du 66e Régiment d’Infanterie dans Dans Le Libertaire n°44 du 30/09/1900.

// 28-30 septembre

PARIS. 2e congrès général des organisations socialistes françaises tenu salle Wagram. Le P.O.F. rompt. Le congrès échoue sur la question de la participation au gouvernement. Deux groupes socialistes de la Fédération autonome de Maine-et-Loire, Les Prolétaires d’Angers et le cercle L’Émancipation de Nueil-sous-Passavant sont représentés par Moulien. Patin représentait le groupe blanquiste de Cholet du P.S.R. et David celui de « l’Avenir du citoyen » d’Angers ( fédération autonome également?). « Le Réveil socialiste », groupe du P.S.R. est représenté par Barillier.

  • OCTOBRE

// Paiement de vente de journaux des Temps Nouveaux par A.M. à Nuaillé (Les Temps Nouveaux n°24 du 06/10/1900).

  • NOVEMBRE
  • samedi 03 novembre

Au Mans, à La Crypte, conférence de Séraphine Pajaud et Constant Bruon d’Angers sur le thème « Dieu n’est pas. Voies et moyens pour l’émancipation intégrale » (Le Libertaire n°49 du 04/11/1900).

  • samedi 17 à 20h30 : Angers,pajaud_groupe_germinal_1903-a1453Séraphine Pajaud avec le groupe Germinal de Saint-Junien en 1903. Arch J.Bourgoin, Les Antitout, p37.salle Aubin, 123 rue Saumuroise. Conférence/débat avec Séraphine Pajaud (Le Libertaire n°51 du 18/11/1900).
  • dimanche 18 novembre à 14h : Angers, salle Aubin, causerie de Séraphine Pajaud et soirée familiale : poésies et chansons révolutionnaires (Les Temps Nouveaux n°30 du 17/11/1900).

 

  • DÉCEMBRE
n 409 02081908 page garde

Parution de La Voix du Peuple, journal syndicaliste, organe de la CGT. Ici exemplaire de 1908

// Annoncée dans Les Temps Nouveaux n°32 du 01/12/1900, publication par le Groupe de Propagande Antimilitariste de Paris / Ligue Antimilitariste  d’une affiche antimilitariste : Assassins Galonnés (Les Temps Nouveaux n°36 du 29/12/1900). Elle sera affichée fin février 1901 à Angers.

Assassins galonnés 1901 4m6 58 editee 011901 selon boussion mais en fait décembre 1900 collee nuit 24 au 25 fev 1901 GPAP

AD 49. 4M6/ 58 éditée décembre 1900 collée dans la nuit du 24 au 25 février 1901 à Angers

  • samedi 15 décembre

Trélazé, à 17 heures au local habituel, réunion organisée par le Groupe libertaire de la ville pour discuter de « la tactique nouvelle à employer » (Le Libertaire n°54 du 09/12/1900).

1894

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Caserio. Sources : BNF / Gallica

En janvier, vague de répression en France contre le mouvement anarchiste, suite aux votes des lois dites scélérates (et votées par les députées socialistes, lois dès 11 et 12 décembre 1893) : perquisitions, locaux mis à sac, militants emprisonnés, les journaux Le Père Peinard et La Révolte s’interrompent, des dizaines de militants se réfugient à Londres en particulier dans un quartier où de nombreux proscrits trouvent refuge : La petite France. Auguste Vaillant condamné à mort est exécuté le 07/02. 12 février : attentat de l’anarchiste Émile Henry dans le hall de l’hôtel Terminus à Saint-Lazare. 24 juin : assassinat du président Sadi Carnot par l’anarchiste italien Caserio.

25-27 juin. 3e congrès de la Fédération nationale des Bourses du Travail tenu à Lyon. 29 juin : Loi sur les retraites ouvrières et les caisses d’assurance maladie des mineurs.

17 et 27 juillet. Nouvelles « lois scélérates » de sûreté générale contre les anarchistes.

En août, deuxième procès spectacle de l’anarchisme à Paris, « le procès des Trente » qui tourne lui-aussi au ridicule pour l’accusation. En octobre, de l’exil de Londonien, les journaux The Torch et Le Père Peinard appellent les anars à investir le mouvement syndical. 14-16 septembre : Congrès national du P.O.F. tenu à Nantes. 17- 22 septembre : 6e congrès de la Fédération des syndicats tenu à Nantes, en commun avec la Fédération nationale des Bourses du Travail. Le congrès se prononce pour l’indépendance du mouvement syndical et la grève générale. Rupture avec les guesdistes.

Début de l’affaire Dreyfus (24/09) et en décembre, condamnation du capitaine Dreyfus.

  • 1894

// Thierry Buron, sans citer de sources me semble-t-il, indique que le nombre d’anarchiste aurait gagner 47 nouveaux militants, passant ainsi de 6 à 53 ! Un rapport issu des Archives nationales (F7 / 12506) parle lui de 97 anarchistes, dont 28 rayés et 5 considérés comme dangereux. (BURON Thierry, Le Mouvement anarchiste à Angers de 1892 à 1914, mémoire fait sous la direction de Jean le Yaouanq, 1990, Université François Rabelais, Tours).

// À Cholet, environ 17 000 habitant-e-s ; l’industrie textile ferai vivre dans la ville et les villages alentours près de 30000 personnes selon un article de l’Émancipation Ouvrière (n°01 de juin 1894).

  • JANVIER
  • 01 Janvier

À Brest, arrestations d’Hamelin et Meunier, en compagnies d’autres personnes. Leur logement est également perquisitionné (le Radical du 03/01/1894). Est-ce le même jour, est-ce le 08 janvier ?, toujours est-il que Meuneir est arrêté, suite à un mandat du parquet d’Angers. Il est mis en détention préventive avant d’être transféré sur Angers (La Petite presse du 09/01/1894).

  • 04 Janvier.

Angers. 1er Interrogatoire d’Henri Mercier par le Juge d’Instruction.

  • 08 Janvier

Angers. 3e interrogatoire d’Henri Mercier.

  • FÉVRIER
20150708_110818 AD49 4M6 29 fevrier 1894 A Carnot le Tueur affiche saisie

AD49 : 4M6/29.

// Alors qu’ils sont l’objet d’une surveillance étroite, les anarchistes – Philippe et Mercier- se font interroger pour un lot d’affiches à leur destination, en provenance de Londres et intitulé « Carnot le tueur !« . Ils répondent qu’ils ne sont pas responsable de ce que l’on envoie à leur adresse, voire même d’une ancienne adresse pour Mercier… (Arch. Nat. BB1 86450 : courrier du Proc. Général du 19/02/1894 ou note du 21/02/1894).

  •  16 février

Angers. 5e interrogatoire de Mercier par le juge d’instruction d’Angers. Henri Mercier reçoit à une ancienne adresse, qui plus est au mauvais numéro, l’affiche « Carnot le tueur » envoyée de Londres à Angers.

  • 18 février 1894

Dans un rapport du 18 février 1894, du commissariat spécial sur Eugène Lelièvre, lors de la grève des Allumettes, il aurait « excité les dragons à la désobéissance en s’écriant ‘’frères de misères, si on vous commande de charger, tournez la crosse en l’air’’. Par ailleurs il incite les ouvriers des allumettes, avec d’autres carriers, à tenir bon. (AD49 4M6/15)

  • 19 février 1894

Lors des perquisitions chez les anars de Loire-Atlantique, l’anarchiste Prion est arrêté car il entretenait une correspondance avec l’anarchiste Philippe, « impliqué dans l’affaire Vaillant ». Les anars du 44 recommandent la prudence et la discrétion. (Y. Guin, p.294)

Le même jour, premières perquisitions de l’année, en Anjou chez les anars. (Sources : Brachet J-P.)

  • 20 février 1894

Par 14 voix contre 9 et une abstention, Bernard est exclu du poste de secrétaire de la Bourse du travail. Deux facteurs se rencontrent pour l’exclure. Le premier est qu’il est anarchiste, révolutionnaire et que la majorité est plutôt modéré. Mais le fait principal est qu’il lui « est reproché retards, négligences dans la besogne administrative, des absences injustifiées, parfois un état d’ébriété avancé », ce qu’il admet d’ailleurs. Le nouveau secrétaire de la Bourse du Travail d’Angers est Lhumeau de tendance plus modéré.

  • 11 mars

Perquisitions en Anjou chez les anarchistes. (sources : mémoire de Brachet J-P). Entre autres : Bernard, Georget Olivier, Monternault Louis, Chrétien Eugène

  • 14 mars

Angers. 6e interrogatoire de Mercier par le juge d’instruction d’Angers sur ses liens avec Hamelin, etc.

  • 17 mars

Angers. 7e interrogatoire de Mercier par le juge d’instruction d’Angers sur ses idées et sa propagande.

  • fin mars 1894

A propos du procès en Assises, des fréquentations des uns et des autres « Bien que la situation soit très calme en apparence, il semble que les esprits soient quelques peu excités. Ainsi on a fêté, samedi soir par d’amples libations, dans un débit de vins tenus par un sieur Blot, la mise en liberté des compagnons [Veau?] Morin et Houassin Ernest, arrêtés récemment pour cris séditieux » le 14 mars (ils ont chanté la Carmagnole). Par ailleurs, il semble que certains anarchistes aient tenus des réunions secrètes, à proximité de la carrière de la Grand’Maison avec Ménard, Georget, Becmoeur, Morin, Lemaitre, Pironi, Laurent, Monternault, Leroy, Bahonneau, etc. et ce à aux moins deux reprises. (AD49 4M6/15)

  • rapport du 1 avril 1894

Perquisition au domicile de Philippe suite à une délation. Le but : « recherche d’engins meurtriers ou incendiaires agissant par explosion » au 14 rue Millet. S’y trouvaient 3 hommes et deux femmes : sa concubine ; le père de cette dernière Cléro J-P ; Henri Arnault, tisserand à Cholet ; Coutant Hortense (épouse d’Arnault). (AD49 4M6/15)

  • rapport du 6 avril 1894

D’autres perquisitions ont lieu à Angers et Trélazé ; chez Maillard sa femme est surprise a caché de la correspondance et des n° du Père Peinard « dans son corsage ». Moru se plaint de s’être fait prendre des registres de son travail et du coup d’avoir perdu son travail ; des réunions ont lieu par ailleurs dans la cambuse collective gérée par Ménard et Georget entre autres. Toutes ont lieu en rapport avec l’explosion du restaurant Foyot.
(AD49 4M6/15)

  • 23-28 avril
img-45 Trélazé Loiuse menard 1894 congrès

phot issue de In Situ, revue des patrimoines, 26-2015. Membres du comité central de la Fédération nationale des ouvriers et ouvrières des manufactures d’allumettes de France, lors du deuxième congrès national tenu aux Quatre-Chemins en avril 1894. Au centre, Louise Ménard, présidente d’honneur et déléguée de Trélazé. Archives Fédération CGT des tabacs et allumettes. © CGT Tabacs et Allumettes.

  • 21 Mai à juin 1894

Procès des anarchistes Philippe, Meunier, Chevry, Fouquet, Mercier et Guenier devant la Cour d’Assises : procès pour association de malfaiteurs. Les 5 hommes sont (ré)arrêtés en avril 1894 et poursuivis en vertus des lois scélérates de novembre 1893 : propos ou correspondances anarchistes, placards affichés (AD49 4M6/15.) L’appel en Cassation sera balayé tant sur les arguties juridiques que sur des éléments de fonds tel la question : peut-on être jugé sur un prétendu délit, commis antérieurement à la promulgation d’une loi (Journal des Parquet, 06/07/1894).

Voir article et sources

  • JUIN

// Parution du Bulletin mensuel de la Fédération nationale du Textile, publié à Roubaix. D’inspiration guesdiste, les anciens camarades du choletais écrivent régulièrement dedans.

L'Émancipation_ouvrière___bulletin_mensuel_[...]Fédération_nationale textile an01 n01

arch. BNF/Gallica

  • 25 au 29 juin

Lyon. Congrès de la fédération nationale des Bourses du Travail. Les Bourses de Cholet, Saumur et d’Angers sont respectivement représentées par Dubois de Paris ; Bousquet de Toulouse et Yvan -sans précision, sans doute Lyon-. Toutefois Angers et Saumur devaient se faire représentées (comme Rennes) par le délégué de Nantes : Colombes. Les autres délégués refusent cette combinaison donnant à une personne plus de voix et de mandats que les autres. (L’Ouvrier Syndiqué des Bouches du Rhône, n°131 du 15/09/1894).

  • JUILLET

// Envoi de cotisations pour les syndicats de tisserands du May-sur-Èvre, de Cholet et de la Bourse de Cholet ; de renseignement divers pour Cholet et la Séguinière ; envoi de 40 francs via Cholet, pour moitié du Comité Régional de l’Ouest et pour moitié du syndicat de Cholet pour la délégation de Manchester (L’Émancipation ouvrière °2 de fin juillet).

  • 06 juillet

Perquisitions chez des anarchistes (Brachet).

Rejet du pourvoi pour Chevry et Meunier.

  • 08 juillet

Perquisitions en Anjou chez des anarchistes (Brachet)

  • 10 juillet

Perquisitions (Brachet)

  • 18 juillet

Perquisitions (Brachet)

  • 27 juillet

Perquisitions (Brachet)

  • AOÛT

// Versements des cotisations des syndicats de tisserands de Cholet, du May-sur-Èvre, de La Séguinière ; des renseignements de Cholet (L’Émancipation n°3 de la fin août 1894, compte-rendu du Conseil Fédéral du 23/08/1894).

  • 6 août 1894

Ménard part à Paris comme témoin à décharge pour le procès des Trente.
(F. Lebrun, L. Ménard…)
ménard à paris 1894

  • 9 août 1894

Paris. Suite à une perquisition à Aix, chez l’anarchiste Leyet, des registres de Sébastien Faure sont saisis. Les noms de Sevry Emile, Pyramide à Trélazé ; Guénier de Trélazé et Maynard hôtelière à Trélazé sont trouvés. Des perquisitions sont demandées. En réponse à cette note du 4e bureau, il est affirmé que chez Sevry rien d’utile ne fut trouvé ; que Guesnier bénéficie d’un acquittement pour association de malfaiteur ; pour la veuve Maynard, les flics affirment qu’elle a bonne réputation, ne semble pas être anar ni son fils ; mais que son débit de boisson est fréquenté par des compagnons et qu’«elle peut leur remettre des correspondances sous son couvert». (AD49 4M6/15)

  • SEPTEMBRE

// Versement de cotisation pour le syndicat de Cholet ; renseignement à une demande précise du syndicat de Bégrolles (L’Émancipation n°4 de septembre et octobre 1894 – pour être publié en début de mois – compte-rendu des Conseils Fédéraux des 06 et 20/09/1894).

// En septembre, le Congrès corporatif de la Fédération des syndicats à Nantes qui débat de se rallier à la grève générale et ainsi/aussi rejeter la tutelle des partis politiques provoque une scission. En gros, restent à la Fédé. des Syndicats les guesdistes. Ceux partisans de la grève générale s’en vont et vont créer la C.G.T.

  • OCTOBRE

// Versement de cotisations et demande de journaux pour le syndicat des tisserands de La Séguinière (L’Émancipation n°5 de novembre 1894).

  • 16 octobre 1894

La fête de Malaquais est calme, sans aucun incident ! Une grande première selon les flics. Selon les argousins, les habitantEs obéissent aux consignes de discrétions données par les anarchistes pour ne pas « donner de prises à la police« . « Du reste, dès qu’un individu commence à parler politique, il se trouve toujours un camarade ou, à défaut, le débitant, pour le faire taire ou détourner la conversation au moment opportun. ». Il n’y même pas une chanson révolutionnaire ou « un refrain séditieux sans lesquels il n’y avait pas de bonne fête autrefois« . Lors de la fête, il note que Philippe et sa maîtresse se promène en compagnie du ménage Lemaître, que Mercier est accompagné de sa famille et du couple Lelièvre mais qu’on aperçoit déambulant également d’autres anarchistes seul ou en couple : Ménard et sa femme, Bahonneau, Bertin, Arlet, Gasnier (Henry ou Adolphe ?), etc.

Au cours d’une réunion à « La Solitude », les conseils donnés –auraient- été pris par Ménard, Lemaître, Georget, Bahonneau, Attibert François, Sevry, etc. « il faut se taire et se taire partout, ne plus parler d’anarchie, car il y a des oreilles qui ne laissent rien perdre ».
(AD49 4M6/15, rapport du 15/10/1894)

  • NOVEMBRE

// Lors du Conseil Fédarl du 15/11/1894 de la fédération du Textile, dans le compte-rendu publié dans le numéro 06 de décembre ; il y ait fait part d’une réponse donnée au syndicat de Bégrolles et surtout l’annonce du Congrès national en mai 1895, avec une demande liée, pour Cholet pour savoir s’ils peuvent accueillir le Congrès.

  • 10 au 16 novembre 1894

Grève à Trélazé à la carrière de la Grand’Maison. Piron, ouvrier carrier d’à-bas, est mis à pied un jour, pour refus d’obéissance. Tous les ouvriers fonceurs et ceux d’à-haut cessent le travail. Les ouvriers se déclarent content de leur paie et n’agissent que par solidarité. Notons qu’il existe à ce moment deux groupes principaux d’anarchistes à Trélazé, l’un plus violent et insurrectionaliste avec Mercier, savetier tenant l’échoppe à Trélazé, L’Arche de Noé anarchiste (84 membres) et l’autre se réunissant à la Solitude de Malaquais (Société éducative et d’enseignement, plus syndicaliste) avec Ménard, Bahonneau, Georget comprenant 52 membres. Il existe également d’autres petits groupements annexes, de jeunes principalement. Tous se rencontrent régulièrement par ailleurs. Il existe une vraie porosité entre les groupes et il ne faut pas y voir l’imagerie traditionnelle déformante d’une pseudo-coupure entre « individualistes » et « communistes » ou « syndicalistes ».
(M.Poperen, Un siècle…)

  • DÉCEMBRE

// Au conseil fédéral de la Fédération du Textile tenu le 24/12/1894, annonce que le 3e Congrès de la fédération se tiendra en mai 1895 à Cholet. En parallèle un texte annonce quels sont les grandes lignes les objectifs, en particulier la finalité du mouvement syndicaliste, « la socialisation de tous les moyens de production » (L’Émancipation n°7 de janvier 1895 ; compte-rendu et texte général).

  • 20 décembre

Départ sur le Ville de St-Nazaire, pour le bagne de Chevry et Meunier.

1893

21 janvier : Jean Jaurès est élu député de Carmaux. Février : grève des mineurs de Rive-de-Gier, pour l’établissement de représentants du personnel auprès de la direction. 6 février : loi établissant la capacité civile de la femme séparée de corps. 9 février : début du procès du scandale de Panama. 12-15 février : 2e congrès de la Fédération nationale des Bourses du Travail tenu à Toulouse. 27-30 avril : Congrès des travailleurs des chemins de fer. 12 juin : Loi sur l’hygiène et la sécurité sur le lieu de travail, améliorée par la loi du 11 juillet 1903. Août. 3e congrès de la 2e Internationale tenu à Zurich (Suisse). Les anarchistes sont exclus du congrès. Août- septembre. Élections législatives : 37 députés socialistes (dont 21 socialistes indépendants). Jules Guesde est élu député.

La Bourse du travail de Paris est fermée et l’armée l’occupe. Congrès national corporatif à paris, la fédération des Bourses et la fédé des syndicats y assistent. Création d’un Comité de la grève générale, présidé par l’allemaniste Henri Girard. 10 septembre : le socialiste franco-américain Lucien Sanial, de retour du congrès de Zurich, jette à Paris les bases de la Chevalerie du Travail française (inspiré des Knights of labors américains), une sorte de franc-maçonnerie prolétarienne révolutionnaire, avec des socialistes de tendances, de syndicalistes, des anars : comme Fernand Pelloutier, Paul Lafargue ou encore Aristide Briand. 7- 9 octobre : Congrès national du P.O.F. tenu à Paris.

9 décembre: attentat de l’anarchiste Auguste Vaillant à la Chambre des députés. Il sera exécuté le 5 février 1894.

11-15 décembre. Vote des premières « lois scélérates » contre les anarchistes. Alexandre Millerand devient directeur de la Petite République (jusqu’en 1896).

En Maine-et-Loire, selon Bouhey, d’après son dépouillement des Archives Départementales du Maine-et-Loire :

– sur 46 anarchistes référencés et dont l’origine est connue : 32 sont d’origines du Maine-et-Loire, 1 de Charente, 1 de Haute-Marne, 3 du 35, 1 d’Indre-et-Loire, 1 de Loire-Atlantique (Loire-Inférieure à l’époque), 4 de Mayenne, 1 du Morbihan, 1 de Sarthe, 1 de Seine-Inférieure ;

– sur 42 dont la situation familiale est connue : 7 sont célibataires, 35 sont mariés ou l’ont été ;

– sur 5 dont l’âge est connu avec certitude : 2 ont moins de 20 ans ; 15 ont entre 20 et 30 ans ; 23 entre 30 et 40 ans et 16 plus de 40 ans.

– sur 55 qui exercent une profession de façon habituelle : 31 sont ardoisiers (carriers ou ouvriers-carriers) ; 1 est cordonnier et 3 ouvriers-cordonniers ; 5 ouvriers de fabrique, 1 journalier, 1 sculpteur-dessinateur, 1 agent d’affaire, 1 ouvrier quincaillier, 1 mécanicien, 1 colporteur, 1 marchand forain, 1 représentant de commerce, 1 débitant de boisson, 1 cordier, 1 allumettière, 1 sculpteur sur bois, 1 menuisier, 2 verriers.
Il faut minorer fortement ces chiffres : d’une part sont référencés par les flics des révolutionnaires mais pas forcément anarchistes, inversement de nombreux et nombreuses militantEs ne sont pas répertoriés, chez les allumettierREs par exemple et le chiffre de 31 chez les ardoisiers me semble particulièrement sous-estimé, même pour 1893.

(V.Bouhey, Les anarchistes contre la République, PUR)

// selon un rapport issu des Archives nationale (F7 / 12506) sur 81 anarchistes recensés 20 sont considérés comme dangereux.

// En début d’année, mais quand, conférence de Georges Brunet sur Angers.  Trouvant le chemin de fer trop cher, il inaugure une tournée de conférences à bicyclette dans la région ouest (Angers, Nantes, Vendôme, Rennes).

  • début janvier

// Le Groupe d’Études Sociales de Trélazé prépare une réunion publique avec Tennevin et Meunier (Le Père Peinard n°198 du 01/01/1893) et propose l’organisation d’une tournée de conférences sur l’Ouest.

// Le Groupe de Trélazé verse une somme assez importante, 13 francs, pour « la galette » des prisonniers (Le Père Peinard n°199 du 08/01/1893).

// Élections législatives : Philippe, sculpteur à Angers se présente comme candidat. Candidature probablement abstentionniste. (AM de Trélazé)

  • 4 février 1893

// Trélazé : Une cartouche de dynamite est posée chez un adjoint au maire avec une lettre de menaces. (AD49 : 4M6/15).

En pleine offensive ouvrière en Loire-Inférieure avec une multiplication des grèves, « la police s’inquiète en effet, d’autant plus qu’elle apprend l’arrivée de l’anarchiste Meunier, un ami de Mariot, venu d’Angers dans le but de prononcer une série de conférence à Nantes, Chantenay, Saint-Nazaire et Trignac » En Basse-Loire, alors que l’agitation est à son comble avec même les prémices d’un double-pouvoir. « Le 1er Mai, à St Nazaire et Trignac, sous les plis du drapeau rouge, l’anarchiste Meunier, cet ancien séminariste devenu violement anticlérical, escorté de Guillemin et de ses amis du groupe anarchiste nazairien, portant tous une magnifique fleur rouge à la boutonnière, exhorte la classe ouvrière, vante les Bourses du travail, mais prêche le calme : ‘’… pas de tapage, pas d’excitations, pas de soulographie … si je vous invite au calme, c’est, je dois le déclarer, parce j’y suis forcé par les dispositions qui ont été prises par le gouvernement : l’ouvrier qui prendrait une attitude belliqueuse se trouverait en face des canons lebel. Je me souviens de Fourmies ! Donc, manifestons pacifiquement ; plus tard nous emploierons d’autres moyens …’’ Prémonitoire, Meunier ajoute à l’intention particulière des Trignacais :’’si jamais une grève éclate chez-vous, montrez-vous fermes et résolus jusqu’au bout ; par une grève énergique on obtient tout’’.  Meunier est longuement acclamé. (Y.Guin pp281-283)

C’est probablement au cours de cette tournée de conférences qu’il effectue des causeries à Brest. Ces dernières dégénère en bagarre. (V. Bouhey, Les anarchistes contre la République. Contribution à l’histoire des réseaux sous la Troisième République (1880-1914) PUR ; p248, Le Père Peinard n°219 du 28/05/1893, n°209 du 18/03/1893, n°210 du 26/03/1893)

  • Tous les dimanches matin et après-midi.

« Tous les dimanches matin, à 9 heures, les compagnons se réunissent chez Philippe, 48, rue de Paris. Les ouvriers s’intéressant à la question sociale sont invités à venir discuter avec les anarchistes. Tous les dimanches, à partir de 3 heures du soir, les compagnes avec leurs bébés, se réunissent au groupe anarchiste, et invitent toutes les ouvrières à se joindre à elles pour causer ensemble de leur misère. La bibliothèque est à la disposition de tous. »

  • 18 mars

Une soirée familiale, une fête privée donc, à lieu à Angers en hommage à la Commune de Paris (Le Père Peinard n°210 du 26/03/1893 )

  • 21 mars au 24 avril 1893

Angers : grève dans le textile et chanvre : demande d’augmentation de salaires. Refus des autres entreprises alors que Bessonneau accepte. La solidarité joue, et peu à peu tous les entreprises sont touchées par la grève. Le syndicat est alors dirigé par Bernard (futur secrétaire de la Bourse du travail, anarchiste) et Cantal (anarchiste). Le 12 avril la grève est générale. Suite à des discours de Meunier (anarchiste) les ouvriers se dirigent vers les carrières de Trélazé et les corderies des Ponts-de-Cé pour les entraîner dans la grève. Le 18/03, 2000 ouvriers menaçant l’usine de Bessonneau sont chargés par les dragons. Le 19/03, devant 3000 personnes rassemblés place La Rochefoucauld, Meunier incite à faire perdurer la grève, pour arriver à la révolution sociale. Ménard le soutien. Tous se rendent en manifestation au Cirque Théâtre pour un nouveau meeting (5000 personnes). Y prennent la parole Bernard et Cantal et Mitonneau et Durand (socialistes), lors de la manifestation, le commissaire central est malmené.

Dans un article du Père Peinard, on y parle de rassemblement de 7 à 8 000 bons bougres certains jours, du siège pacifique de la mairie, de la Solidarité des Allumettières qui amènent de pain en manif et ce précédé du drapeau noir, de nombreuses échauffourées… (sources : M Poperen, les cordonniers…). Voir également les articles du Père Peinard : n°211 du 02/04/1893, n°212 du 09/04/1893 (et la page de Une),  n°214 du 23/04/1893, le numéro 215 du 30/04/1893,

  • fin Mars / début Avril

À la fin du mois de Mars, une grève de Solidarité est déclenchée à Trélazé pour soutenir les revendications des allumettiers d’Aubervilliers. Le mouvement s’étend comme une traînée de poudre, les allumettières de la Manufacture sont au Premier rang de l’action se qui entraîne des heurt avec la flicaille et elles résistent. Le directeur gère la situation et c’est les allumettières qui le disent ! Elles rejoindront les fileurs qui font « le siège » de la mairie et précédé de leur grand drapeau noir elles amènent du pain aux grévistes d’Angers !! (Le Père Peinard n°210 du 26/03/1893, n°211 du 02/04/1893, du n°212 du 09/04/1893 et le numéro 215 du 30/04/1893  et Page de Une du n°212)

  • samedi 18 mars

Angers, soirée « familiale », probablement vu la date en hommage à la Commune de Paris. À l’occasion de cette soirée une collecte sera faite au profit des détenus (Le Père Peinard n°210 du 26/03/1893).

  • samedi 25 mars

Conférence publique dont les orateurs sont les anarchistes Régis Meunier et Tennevin, au cirque-théâtre d’Angers à 20h30 (Le Père Peinard n°210 du 26/03/1893)

  • MAI

Philippe Auguste demande à Jean Grave de lui envoyer des brochures. Certaines ne sont plus disponibles comme Terre et Liberté, Prise de Possession, Aux jeunes gens, Espagne, Mendiants et Vagabonds. (La Révolte n°34 du 04/05/1893)

  • 27 juin

// Un anarchiste nommé Gaudin (Pierre ?) est viré de chez Liard, un fabricant de chaussures car anarchiste (Le Père Peinard n°220 du 04/06/1893)

// Affiche « Mort aux juges ! Mort aux Jurés !  » collée dans les 1,2 et 3 arrondissements d’Angers.

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AD49 : 4M6/29

  • Juillet / décembre 1893

Angers. Voir quelques photos ici
Plusieurs grèves dans les entreprises de la chaussure de juillet à la mi-décembre. 7 fabriques sur les 8 sont touchées. Du 17/09 grève à la maison Hamard, bientôt suivi par les 6 autres. Les patrons refusent toute conciliation. La solidarité financière se met en place. A la mi-octobre le préfet réquisitionne les troupes suite au rapport de police s’inquiétant de l’influence possible des anarchistes comme Philippe et Mercier. Le syndicat, via Gillet et Pilmis, affirment qu’ils refuseront de prendre le travail si les ouvriers qui avaient repris le travail ne sont pas renvoyés ! A la mi-décembre, un accord est signé ; les salaires seront équivalent dans les différentes entreprises et ajusté sur ceux de la maison Hamard (plus avantageux), les autres revendications (éclairage aux frais des ouvriers, règlement intérieur, prix des fournitures…) tout est rejeté par les patrons. [Un article de janvier 1897 annonçant la fin de la grève des cordonniers commencée le 16/09/1893. Les patrons acceptent le tarif de 1891 dont la baisse annoncée avait motivée la grève.? (C.I.R.A. : La Révolte, n°16, 7° année, du 30/12/1893 au 05/01/1894  et Le Père Peinard n°241 du 29/10/1893 et arch. (LB.)] (M.Poperen,, les cordonniers…)

  • fin juillet

// À partir de la fin juillet, les réunion des anarchistes d’Angers se font chez Heriché, 46 route de Paris (Le Père Peinard n°228 du 30/07/1893 et le n°229 du 06/08/1893.)

// Pierre ANDRÉ alors qu’il vendait des journaux anarchistes, intervient quant il voit des flics malmenés deux gamins. Il se fera non seulement embarqué, condamné pour outrages et rébellions à 6 jours de trous (ah ! la bonne vieille tradition de la police française !) mais aussi tabassé (Le Père Peinard n°227 du 23/07/1893, n°228 du 30/07/1893)

  • AOÛT

// à la fin du mois, un été décidément pourri pour Pierre André, il se fait barbotter une soixantaine d’affiches du Père Peinard. par les flics. Au comble de l’état de droit…, des perquisitions ont lieu chez différents compagnons pour saisir d’autres affiches (Le Père Peinard n°232 du 27/08/1893)

insurge_n7 ephemanar.net

l’Insurgé. d’après d’après ephemanar.net. Journal Lyonnais reçu à Angers, par le groupe anarchiste, en 1893 d’après Marcel Massard, Histoire du mouvement anarchiste  à Lyon (1880-1894). ACL, dispo aux Nuits Bleues p136.

  • SEPTEMBRE

// Philippe, Maru, Pierre André, Maillard, convoqués pour affichage lors de propagande anti-électoraliste. Des affiches saisies, des journaux et manifeste de Mirbeau également (C.I.R.A. : La Révolte, n°52, 6°année, 9 au 15/09/1893 et Le Père Peinard  n°234 du 10/09/1893)

// Au cours du mois, Philippe, loue un « local » (un logement ?) pour tenir les réunions, 48 route de Paris. Réunions qui auront lieu tous les dimanches. Aux éléments de décorations classiques : affiches, dessins, tableaux, sur un mur, une potence est dressée avec une fourche « bien pointue ». Au milieu du local, au plafond, un autre symbole bien clair trône, une marmite ! (Le Père Peinard n°237 01/10/1893 et  n°241 du 29/10/1893).

  • SEPTEMBRE/OCTOBRE/DÉCEMBRE
11 Fi 0435 IntituléGrève des cordonniers à Angers, octobre 1893 : les grévistes devant l'entrée de la bourse du travail, place des Halles à Angers.

AD49. 11 Fi 0435. Ouvrier-e-s cordonniers grévistes devant la Bourse du Travail d’Angers. Octobre 1893

Collection iconographique CÉLESTIN PORT AD49 : 11 Fi 0436 IntituléGrève des cordonniers à Angers, octobre 1893 : grévistes fraternisant avec des ouvriers, quai Monge à Angers.

AD49. 11 Fi0436. Grève des cordonniers. Octobre 1893. Grévistes fraternisant avec des ouvriers Quai Monge

// Grève des ouvriers cordonniers. Au cours de l’année 1893, une série de grève frappent l’industrie de la chaussure angevine : chez Liard, un patron autoritaire, du 8 au 24 juillet 1893 suite une baisse des salaires. Notons que quelques mois avant le compagnon Gaudin était viré de cette entreprise car anar (Le Père Peinard n°220 du 04/06/1893). Seuls 50 des 200 ouvriers entrent dans la lutte (40 homme et 10 femmes). C’est une défaite ouvrière avec une baisse des salaires. Les prix pour

11 Fi 0433 IntituléGrève des cordonniers à Angers, octobre 1893 : réunion des grévistes.

AD49. 11 Fi 0433. Grève des cordonniers. Octobre 1893. Réunion des grévistes.

les ouvriers-monteurs passent de 4f50 et 6f50 à 4f25 et 6f25 (baisse de 25 centimes) ; pour les ouvriers-pointeurs de 4 francs à 3f75. Une dizaine d’ouvriers grévistes quitteront l’entreprise et iront s’embaucher dans d’autres manufactures locales. En août 1893, débute une nouvelle grève chez la Maison Renard, quai des Carmes et rue Garnier. Une grève portée par l’ensemble du personnel, soit les 100 hommes, 30 femmes et 20 enfants. Ils et elles demandent la fin des amendes patronales, la baisse du temps de travail, une augmentation des salaires et non pas la baisse proposée par le patron. Les ouvriers sont soutenus par le Syndicat et sa caisse Syndicale de grève. Il s’agit d’une grève victorieuse : la journée de 12 heures passe à 11 heures sans réduction de salaires et pour les hommes une augmentation moyenne du salaire journalier d’environ 25 centimes à 50 centimes (ils passent entre 3f75 5 francs pour les plus haut) ; pour les femmes les salaires compris entre 2 et 3 francs passent entre 2f25 et 3f50. Les salaires des enfants augment de façon moindre. Ils passent pour ceux compris entre 0.60 et 1.25 à 0f75 et 1f50.

Au cours de cette grève, un ancien syndicaliste, le contremaître Chrétien, averti les ouvriers de la maison Renard que son patron à la maison Malbert, ne fermera pas son usine en soutien à Renard. Mieux, il semble que quelques ouvriers soient même embaucher. Cependant, il peut s’agit d’un calcul dans le cadre d’une effervescence ouvrière. Calcul raté ! Vers le 6 au 8 septembre 1893, les 180 ouvriers de la maison Malbert se mettent à leur tour en grève. Ici, pas de projet de baisse de salaires. Les ouvriers demandent eux dans un mouvement offensif, une augmentation de salaire, une baisse de la journée à 11 heures de travail, une baisse de 25% de rabais sur les fournitures de la piqûre, l’éclairage gratuit et la suppression des amendes. C’est là encore une victoire ouvrière. Augmentation de 6 centimes par paire de chaussure pour le montage ; augmentation de 5 à 10 centimes par paire pour le finissage ; la journée de travail passe de 11h45 à 11 heures sans diminution de salaire. Le syndicat ne verse pas de secours aux grévistes semble-t’il.

11 Fi 0434 IntituléGrève des cordonniers à Angers, octobre 1893 : membres du comité de grève.

AD49. 11 Fi 0434. Grève des cordonniers. Octobre 1893. Membre du Comité de grève.

 

En parallèle à ces grèves, la mécanisation s’affirme dans les manufactures de chaussures avec des machines « à monter et à déformer » dont la conduite sont confiées à des ouvriers sans qualifications. Selon Poperen dans son livre, « Les cordonniers d’Angers« , le syndicat décide d’exiger des patrons que ceux-ci n’emploient que des ouvriers payés aux pièces ; de ne prendre d’apprentis que parmi les enfants d’ouvriers déjà embauché ; de s’opposer à l’embauche de travailleurs sans formation professionnelle. La préfecture, la police sonnent l’alerte. Pour tenter de réduire la tension sociale et la contagion, le maire Guignard intervient auprès des chambres syndicales patronales et ouvrières.

Trop tard. 15 jours plus tard, à la fin du conflit de la maison Malbert, les ouvriers de la maison Hamard, employant 600 ouvriers, cessent le travail. Par solidarité, les ouvriers de 6 autres entreprises de la ville, parmi les plus importantes, se joignent à eux, sauf ceux de la maison Dureau-Brossard. Le 17 septembre, la grève est quasi-générale.

 Le conflit durera du 19 septembre au 13 décembre 1893, soit 85 jours. La grève touche 1210 ouvriers : 694 hommes, 481 femmes et 35 enfants. Lors d’une grève précédente, le patronat et le syndicat ouvrier avait convenu d’un tarif. C’était en juillet 1891. Le patronat décide de revenir sur sa parole arguant en particulier de la mécanisation. Les patrons annoncent donc une baisse de 30% des tarifs !, ce qui amènerait selon les ouvriers à une baisse à minima de 15%. Le Syndicat exige le maintien du tarif issu du conflit de juillet 1891. À cela s’ajoute, la demande que la journée de travail n’excède pas 11 heures pour les ouvrier-e-s payés à la journée (coupeurs, piqueuses, manutentionnaires, etc.) ; que l’heure de rentrée au travail soit retardée d’une demi-heure et que les horaires soient de 6h30 à 11h30 puis de 13 à 19h ; que l’éclairage ne soit plus à la charge de l’ouvrier ; que les amendes ne soient plus de la seule autorité des contremaîtres.

Le 06 octobre, le juge de paix propose sa conciliation. Le 08 octobre 1893, 1600 ouvriers réunit à la Bourse du Travail acceptent la conciliation. Vigneron et Burgain, les anciens représentants syndicalistes sont écartés au profit de Pilmis, Guilleux, Gillot et Ballu. Les patrons refusent eux toute conciliation.

La grève s’annonce donc longue et dure. Les moyens du Syndicat ouvrier sont mince. Ils s’adressent donc à la mairie d’obédience républicaine modérée. Le maire, Guignard, se montre très réservé. Du pain et du chauffage sera assuré aux familles les plus nécessiteuses, rien de plus.

AMA 06 Fi 231 Publication du procès-verbal de non conciliation dressé par le juge de paix du canton Nord-Ouest (2 décembre 1893) greve ouvriers coodonniers 0.65 x 0.50 m.

AMA numérisées. 06 Fi 231. PV de non-conciliation dressé par le juge de paix du canton nord-ouest.

Le préfet du Maine-et-Loire organise les moyens de s’assurer « l’ordre et la liberté du travail » et requiert l’armée le 18 octobre. Cette décision fait suite aux rapports de police qui se montre alarmant tel celui-ci : « Les réunions de grévistes à la Bourse du Travail se font plus fréquentes. Ceux-ci, désœuvrés, y assistent nombreux. Les militants anarchistes (Philippe, Mercier) interviennent souvent et leurs propos sont une longue incitation à la révolte contre patrons et les capitalistes. Il est à craindre que les ouvriers excités par les interventions violentes des conférenciers ne conservent pas le calme qu’ils ont montré jusqu’à ce jour, d’autant que l’attitude des patrons, opposés à toute tentative de conciliation, tend à accroître la rancœur des ouvriers« .

Les patrons non seulement restent intraitable, mais certains commencent à délocaliser la production dans les environs de Doué-la-Fontaine.

Le 21 octobre, le Comité de grève organise un concert de soutien au Cirque-Théâtre avec le soutien et l’aide de la troupe et de l’orchestre du Grand-Théâtre. Enthousiasme ! Salle comble, il faut refuser du monde. La « quête » à elle seule rapporte 743 francs. par ailleurs, une caisse de Solidarité est mise en place. Des secours financiers arrivent des syndicaux locaux ou de France. Pilmis gère cette caisse de grève.

Cependant, quelques jaunes travaillent à la maison Hamard et chez Liard. Début novembre, 400 grévistes en réunion à la Bourse proclament leur envie de continuer la grève. Un nommé Gillet, considéré comme un des principaux meneurs de la grève, selon un rapport de police du 8 novembre, « nous allons faire une conduite sérieuse à ceux qui travaillent et nous trahissent« . Ils semblent que des pressions physiques s’exercent sur des non-grévistes aux maisons Liard, Renard et Hamard. À la maison Renard, Chrétien et Lochet se feront insulter par l’ouvrier Prevost de « lâches, fainéants et traîtres à leur classe« .

Le 24 octobre, le Syndicat ouvrier, par le biais de Pilmis et Gillet, rajoute à ses revendications le refus de reprendre le travail « tant que ces traîtres n’auront pas été mis à la porte de l’entreprise« . Le procureur, pensant qu’il y a atteinte à la liberté du travail, décide d’en référer aux Gardes des Sceaux avant d’entamer des poursuites. Les réunions, du côté ouvrier se tiennent quasiment tous les jours à la Bourse. Du côté patronal, selon Poperen, certaines réunions se tiennent dans des locaux annexes l’imprimerie du journal Le Patriote de l’Ouest ! Un journal soi-disant démocrate et anticlérical… Ce journal se fera le relais consciencieux et besogneux des positions patronales.

AMA 06 Fi 2344 decembre1893 greve procès-verbal de conciliation établi entre patrons et ouvriers cordonniers 0.755 x 0.510 m

AMA numérisées. 06 Fi 2344. PV de conciliation

Les pouvoirs publics eux s’inquiètent avant tout de l’Ordre. Ils pèsent de tous leurs poids pour une résolution de ce conflit, plutôt très calme. Le 12 décembre, le Préfet convoque patrons et délégués ouvriers. Dans un climat d’épuisement, où des groupes d’ouvriers reprennent le turbin chez Hamard, Liard et Renard en particulier, les ouvriers ne sont pas en position de force. Le PV de conciliation du 13 décembre et affiché le 20 décembre est signé par Morier et Dufour pour les monteurs, Bassicot et Macé pour les déformeurs, Ballu pour les talonniers, Pilmis pour les coupeurs, Mme Lemesle pour les piqueuses.

Il en ressort que le tarif de 1891 est reconduit et s’appliquera sur ceux de la Maison Hamard. Donc, une légère augmentation pour tous. Les salaires des ouvriers travaillant aux machines augmentent (ouvriers-monteurs et déformeurs), par contre ceux des coupeurs et des piqueuses ne bougent pas. Certes il n’y a pas de baisse, mais la misère est grande.

Toutes les autres revendications échouent : éclairage, prix des fournitures ; pire, la journée de travail passe à 11h30 même pour ceux qui avaient obtenus la journée de 11 heures dans certains des conflits de l’année.

De nombreux ouvriers très engagés quittent la région, n’envisageant pas de reprendre le travail dans ces conditions. 36 partent pour Fougères, 18 à Paris, 25 à Limoges. Ils sont néanmoins regrettés par le patronat car c’étaient de très bon professionnel.

Voir affiche du 02/12/1893 et celle du 20/12/1893. M. Poperen, op.cit. La Révolte n°16 du 30/12/1893. Le Père Peinard n°238 du 08/10/1893 ; n°239 du 15/10/1893 ; n°243 du 12/11/1893.

  • 15 Octobre

Le dimanche 15 octobre, au local anarchiste, une réunion avec, selon le journal, une centaine de personnes dont pas mal de cordonniers grévistes. Discours de Philippe et de Mercier sur la nécessité de la Révolution, contre les arbitrages et le tout avec des chansons à la fin (Le Père Peinard n°241 du 29/10/1893)

  • NOVEMBRE

// Découverte dans un champ près de la carrière de la Grand’maison, de 6kg600 de dynamite, sans doute volé le 15/07/1891 (12 à 15 kg volé). (ADML, 4M6/15)

// Au local anarchiste, officiellement chez Philippe, une bibliothèque est en formation. Une réunion a eut lieu aux Ponts-de-Cé un dimanche, une autre est en préparation pour Cholet (Le Père Peinard n°242 du 05/11/1893).

// Conférence anarchiste au mois de novembre, sur le communisme-anarchisme, à Bourg-Lévêque (au nord de Noyant-la-Gravoyère et Combrée et à l’Ouest de Bouillé-Ménard, nord du segréen) devant 200 personnes. Ludovic Ménard en est le conférencier. Le lendemain, à La Forêt, une réunion syndicale engage les carriers à continuer la propagande chez les paysans. Conf. contre l’Autorité, la propriété individuelle, etc. (Le Père Peinard n°245 du 26/11/1893).

  • DÉCEMBRE
  • 10 décembre

Angers, rue Baudrière.
Deux policiers sont pris à parti verbalement par des anarchistes, rue Baudrière. Moru, Philippe et sa concubine ont été reconnus dans ce groupe de «  hommes et 3 femmes. Philippe aurait dit aux 2 flics qui sortaient du poste de la place Cupif,« Venez donc les gars, nous allons faire une danse en l’honneur de la Chambre des Députés : jamais on a vu les députés se sauver comme en ce moment ». Refusant de suivre les flics, ils se sont rendus chez Moru au 67 de la rue Baudrière. (ADML, 4M6/15)

  • 16 décembre

Arrestation à Paris d’Hubarin, terrassier à Trélazé. Ivre, il tente de vendre au commissaire de police du 2e arrondissement 7 cartouches de dynamites (ADML, 4M6/15)

  • 20 décembre

Selon le brouillon d’une lettre du préfet du Maine-et-Loire au ministre de l’Intérieur datée du 20 décembre 1893, rédigé suite à une demande d’informations sur « les conditions des groupements anarchistes dans mon département » :
– « Il y a bien deux groupes d’anarchistes, l’un à Angers et l’autre à Trélazé », mais qui sont considérés comme « simplement géographique » plutôt que « présentant une organisation déterminée« .
– « Ludovic Ménard passe pour le chef du groupe de Trélazé« 
– « Ils se réunissent en petit nombre, sans que l’on ai remarqué que leurs réunions doivent avoir lieu à des époques fixes« 
– Les compagnons de Trélazé et d’Angers peuvent se réunir ensemble, souvent dans les carrières de Trélazé, les ateliers ou les cambuses.
– « A Trélazé, la Chambre syndicale des ardoisiers et la société ouvrière dite « la Solitude » leur servent aussi de point de rencontre. »
– « A Angers, ce sont les cabarets tenus par le « compagnon » Hériché, rue de Paris’ et par le « compagnon » Verson, rue des Treilles« 
– Les groupes ne paraissent avoir ni organisation ni affiliation mais il est quand même noté que Ludovic Ménard serait en rapport avec des groupes parisiens et étrangers, Bahonneau avec divers groupes en France, et Mercier avec un comité d’Angleterre. Ces relations sont démontrées pour Mercier par la saisie à la poste de 100 exemplaires d’un placard envoyé de Londres « Les dynamitards aux panamitards.« 
(L’Histoire vue de l’Anjou, 1789-1914, reproduction d’un brouillon d’une lettre du préfet du Maine-et-Loire au ministre de l’Intérieur, AD 49 : 21 M 232)

dynamitard au panamitard
Les dynamitards aux panamitards
  • 23 décembre 1893

Saisie d’affiches à destination de Mercier : Les dynamitards aux Panamitards. Arrestation de Chevry, sur dénonciation, alors qu’il va coller ces affiches. Le même mouton, Livenet dit Bijou, affirme que ces anars disposent d’une bombe. Voir le rapport des flics du 23/12/1893. (ADML, 4M6/15 et 71M2)

  • 26 décembre

Dans une lettre du préfet au ministre de l’intérieur, le premier pense que les perquisitions prévues dans la nuit du 31 décembre au Premier Janvier chez les anarchistes d’Angers et Trélazé il serait bon d’y chercher et saisir « soit des engins explosifs soit des correspondances établissant une entente en vue de faits criminels ». Il écrit qu’il a eut une discussion avec le Procureur « sur les limites de trois affaires concernant les nommés Mercier, Chevry et Philippe […] Mr le procureur Général a entretenu de cette affaire Mr Le Garde des Sceaux »

« Dénoncé par un mouton, Chevry a été arrêté porteur d’un pot de colle, d’un pinceau et de 18 exemplaires du placard intitulé Les Dynamitards aux Panamitards. L’instruction suit son cours. » et « le même dénonciateur a fait la déclaration suivante : les anarchistes ont une bombe toute prête qu’ils ont mise en lieu sûr ; méfiez-vous, Philippe et un autre ont dit à Chevry qu’ils devaient la faire partir cette semaine » (AD49 4M6/15)

  • 29 décembre

// Perquisition aux domiciles de Sevry, Philippe, Chevry, Dubois et aussi Maillard, Moru etc. (courrier du 14/01/1894). 13 perquisitions en plus selon le Préfet (télégramme du 29/12/1893 et grand rapport du 30/12/1893 du Préfet sur ces perquisitions et saisies de courriers).

// Philippe est mis en état d’arrestation-le 31/12 ? (télégramme) et placé en détention préventive, suite au propos de Livenet qui affirme que Philippe dispose d’une bombe et s’apprêterait à la jeter à l’usine Bessonneau (arch. nat. BB 186450 – par exemple courrier du 14/01/1894).

  • fin 1893/début 1894

Selon le Préfet, répondant à la circulaire ministérielle du 18 mars 1894 pour connaître l’état d’esprit des Bourses du Travail des différents départements ; il affirme qu’il y a 25 syndicats régulièrement constitués et représentent environ 3800 salariés syndiqués (en 1891 environ 3400 syndiqués sur environs plus de 12 000 salariés cumulés entre Angers et Trélazé). Cependant la préfecture s’inquiète des menées anarchistes, le secrétaire est Bernard considéré comme anarchiste militant. La préfecture estime en outre que de « fréquentes grèves [ont été occasionnés] par suite des discours qui sont tenus dans les réunions, où le parti anarchiste fait valoir ses théories ». Pour l’année 1893, la préfecture estime à 12 nouveaux syndicats dans l’arrondissement d’Angers ; 11 dans celui de Cholet et 14 dans l’arrondissement de Saumur. Les syndicats ardoisiers et allumettiers de Trélazé, d’opinion révolutionnaire se tiennent à l’écart de la Bourse d’Angers, méfiant vis-à-vis de leur réformisme.
A Cholet, La Bourse est dominé par les membres du parti Socialiste et ne semble pas très active, selon Poperen.
A Saumur la Bourse est créé vers le milieu 1893, Guiton et Schvaller en sont des figures marquantes.
La situation segréenne semble particulière puisque le premier bureau de l’Union Syndicale (en 1894) a pour président Delaborde, propriétaire ; vice-président Lebrun de profession négociant ; pour secrétaire Martin qui est libraire et pour trésorier Quiris qui est lui aussi propriétaire ! Cette union est lancée par les réactionnaires afin de contrôler les ouvrier et sous l’égide du Clergé (comme à Ingrandes d’ailleurs). Dans le segréen, le seul syndicat ouvrier, est créé le 8 septembre 1893 –après plusieurs tentatives infructueuses- par les ouvriers ardoisiers de Bell-Air-Misengrain. Le Président est René Guillet, carrier à Combrée ; le secrétaire Julien Dame, carrier à Noyant-la-Gravoyère, le trésorier Henri Feury, carrier à Combrée. (il cessera ces activités en 1895-1896). (M.Poperen, Création…)

 

1880

  • 1880

Pour répondre à un souci de cohésion et un besoin d’unité, des syndicats du bâtiment : tailleurs de pierre, maçons, charpentiers, scieurs de long, menuisiers, sculpteurs, plâtriers ; ces syndicats créent « l’Union syndicale des travailleurs angevins ».

(M. Poperen, Création des Bourses du Travail en Anjou 1892-1894. dans le Mouvement Social n°40, juillet-sept 1960, pp39-55)

  • 1er février 1880

En particulier sous l’action déterminée de Bahonneau (président), Olivier Georget, Monternault père, Lapierre, Judon, Denis André ; est créée la chambre syndicale des ouvriers ardoisiers de Trélazé. De 70, le syndicat passe rapidement à 120 membres. Il s’agit d’une société de résistance, ouverte aux ouvriers fendeurs, fonceurs, compteurs, journaliers. Son siège est à Malaquais, les Assemblées Générales ont lieu tous les mois à la salle de La Maraîchère. A partir de 1890-1891, le syndicat repart de l’avant grâce à l’action, entre autres, de Ludovic Ménard (il devient actif à partir des revendications et grèves de juillet/septembre 1890). Selon Poperen « Indépendance et méfiance à l’égard du pouvoir et des partis politiques, primauté de l’action directe dans les luttes sociales, sont les corollaires de ces conceptions anarchisantes » du syndicat et de ses militants.

  • 16 février

Un câble se rompt aux ardoisières des Fresnais. Il supportait une banne où deux ouvriers se situaient. Le mauvais entretien du matériel, malgré les bénéfices de la compagnie, tue deux ouvriers, laisse une veuve et 3 orphelins (L’Égalité n°06 du 25/02/1880).