1913
![bat-synd-862-04091913-progression-militante-de-la-cgt](https://revolutionnairesangevins.wordpress.com/wp-content/uploads/1913/03/bat-synd-862-04091913-progression-militante-de-la-cgt.jpg?w=263&h=300)
La Bataille Syndicaliste n°862 du 04/09/1913. La progression des effectifs de la C.G.T.
- JANVIER
// Versement d’une souscription en faveur de La Bataille Syndicaliste de Subrécot (au groupe des Amis de La Bat. Synd. d’Angers), d’un écot à la réunion de Morel – Gogumus (celui de la Bataille Syndicaliste?), de la coopérative des Syndicats angevins (?), Gratteau, et du versement d’un concert de la Jeunesse Syndicaliste du 21/12/1912 (La Bataille Syndicaliste n°617 du 02/01/1913). Versement de Peltier de Trélazé et d’un groupe de lithos et de typos d’Angers (La Bataille Syndicaliste n°621 du 06/01/1913).
- Samedi 11 janvier
Réunion mensuelle du groupe des Amis de la Bataille Syndicaliste, à la Bourse du Travail, Angers, 20h30. Il est annoncé que le groupe a presque doublé (La Bataille Syndicaliste n°619 du 04/01/1913).
- 11 mars
![cds 1913 arton7449-2e810](https://revolutionnairesangevins.wordpress.com/wp-content/uploads/1913/03/cds-1913-arton7449-2e810.jpg?w=203&h=300)
Affiche du Comité de Défense Sociale. Publié sur le site d’affiches anarchistes.
La Jeunesse Syndicaliste de Trélazé organise un meeting contre la loi des trois ans (qui sera votée le 7/08). Socialistes, anarchistes, syndicalistes ardoisiers et allumettiers s’y rallient. Ils mettent en place une pétition (2394 signatures au 23 mars). Ludovic Ménard y parle. Il y fait le procès des « chauvins », « invite la classe ouvrière de tous les pays à s’unir contre la folie d’armement des classes réactionnaires » (Boussion S)
- 20 mars
Meeting à la Bourse du Travail avec Boulan contre le militarisme. Présence de 300 personnes.
- 27 Avril
Le soldat Péan, d’origine angevine, est accusé d’avoir tiré sur son capitaine au Maroc au camp de Khessaria. Il sera condamné à mort par le conseil de guerre de Fez le 03/07/1913. Les Comités de Défenses Sociales de France, les syndicalistes et les socialistes ainsi que la L.D.H. entament une campagne en sa faveur. Le 02/09/1913, sa peine est ensuite commuée en 20 ans de travaux forcés. Voir article.
(Boussion S)
- 27 avril (?)
// Meeting socialiste contre les 3 ans. Boulan et d’autres protestent énergiquement contre les propos tenu. Les contradicteurs sont plus sur des positions antimilitariste internationaliste, révolutionnaire.
(Boussion S)
// Toujours le 27 avril, les groupes d’Angers (?), Nantes/Saint-Nazaire aident à l’organisation d’une journée autour de l’éducation et de l’enfance, avec une conférence de Sébastien Faure, à La Montagne, près de Nantes. L’organisateur sont « Les enfants Prolétaires de La Montagne« (Les Temps Nouveaux n°50 du 12/04/1913).
- 30 avril
De 20h45 à 22h50, à la Bourse du travail, organisée par la C.G.T. (Métel, Maingot et Thibault), de 400 à 450 personnes assistent à une conférence d’Yvetot, « Les origines du Premier mai ». « les travailleurs américains avaient cependant obtenu la journée de 8h, sans qu’aucune loi intervienne à ce sujet, car ils n’avaient pas demandé cet avantage, ils l’avaient pris et conquis d’eux-mêmes et par leurs propres moyens malgré les chars pleins de viande policière qui avaient l’ordre de charger impitoyablement les travailleurs ». « il faut faire la même chose : partir au bout de 8h, sans en demander l’autorisation. On ne quémande pas on prend ». Contre la loi des trois ans et le militarisme.
Collongy, soutenu par Boudoux, regrette que les organisations ouvrières ne passent pas leurs communiqués dans le Cri Populaire mais dans la presse bourgeoise (A.D. :35Jo1 : Le Cri Populaire d’Anjou. 1913-1914. (n°9 du 03/05/1913) AD 49 : 4M6/76).
- PREMIER mai
// Trélazé le matin. Coopérative de la Doutre l’après-midi, en présence d’Yvetot.
// Misengrain : concert de la Jeunesse syndicaliste en présence d’Yvetot également (?)
(AD49 : 4M6/76 : Premiers mai 1890-1902, 1906-1917, 1919-1921.)
- Mai
// Les Jeunesses Syndicaliste de Trélazé distribuent des tracts contre la loi des 3 ans pendant le conseil de révision qui se déroule à la mairie. Le 9, ils doivent quitter les abords de la mairie sur injonction de la police. Ils partent en manifestation vers Angers en portant des pancartes : « Nous ne voulons pas faire 3 ans ! – A bas les saboteurs de 2 ans ! – A bas les 3 ans ! » (Boussion S)
- 17/05
D’après Les Temps Nouveaux n°3 de la dix-neuvième année, du 17/05/1913 La Jeunesse Syndicaliste de Trélazé, par l’intermédiaire de F. (le/la trésorierE) verse leur cotisation pour le groupe de Propagande par la brochure (brochure mensuelle liées aux Temps Nouveaux). (sources : BNF/Gallica). Les JS de Renazé verse leur cotisation en octobre (Temps Nouveaux du 11/10/1913, n°21)
- 26 mai
« Par ordre du parquet de la Seine des perquisitions ont lieux à Angers et Trélazé pour rechercher « tout document contre la loi de trois ans et notamment une circulaire excitant les militaires à la révolte » ». Ces troubles sont dus à une prolongation du service de 2 à 3 ans, du coup la classe 1910 doit faire un an de plus. Des troubles ont lieu un peu partout, voire avec des débuts de mutineries comme à Rodez ; des remous ont lieu au 25e dragons ; les 135eme régiment d’infanterie et au 6e génie où une manifestation aurait été prévu. 7 perquisitions ont lieu à Angers et 11 à Trélazé. A Angers chez Boudoux et Collongy du Cri Populaire ; chez Gangloff du même journal et membre du P.S.U. ; chez Cantal vieil anar ; chez Pilard secrétaire des ardoisiers ; à la Bourse du Travail et chez Gaignard, secrétaire-adjoint de la Bourse car les flics pense que Bahonneau (anarchiste et secrétaire de la Bourse du Travail) n’aurait pas tout donné. A Trélazé à la Coopérative de l’Avenir du Prolétariat et dans les locaux réservés aux allumettiers, aux ardoisiers et aux Jeunesses Syndicalistes ; ainsi que chez 10 membres des Jeunesses.
Une somme de 5 francs, des talons de mandats-postes adressés à des militaires sont trouvés, quelques brochures antimilitaristes et de la correspondance sont trouvés. Aucune arrestation. Au niveau national : 18 personnes chez les dirigeants de la C.G.T. seront poursuivis.
(Boussion S)
- 31 Mai
La Jeunesse Syndicaliste de Renazé et le Syndicat de Renazé, réunion contre les trois ans malgré la présence d’une trentaine de gendarmes (La Bataille Syndicaliste n°805 du 09/07/1913)
- 1 juin
![arch num AMA 6 F1 1503 cgt loi 3 ans 1913 taille 1m24 sur 0.855cm](https://revolutionnairesangevins.wordpress.com/wp-content/uploads/2018/08/arch-num-ama-6-f1-1503-cgt-loi-3-ans-1913-taille-1m24-sur-0-855cm.jpg?w=640)
Archives Municipale d’Angers. 06 Fi 1503. Taille 124 cm par 85.5cm. Sans date de collage
Le 06 juin, la manifestation aux Plaines (entre Angers et Trélazé) réunie 3000 à 5000 personnes. Contre la loi de trois ans. Fanfare de la Jeunesse syndicaliste de Trélazé qui fait retentir l’Internationale. Présidence de Bahonneau. Discours de Ménard qui démontre que « le service de 3 ans est réclamé par les capitalistes non pour la défense de leur patrie mais pour la protection de leur fortune » ; Dumas –délégué de la C.G.T.- proteste contre « les gouvernants républicains qui sont les hommes de paille des sociétés financières », prise de parole de Soutif (socialiste, conseiller municipal et C.G.T. allumettiers), Boulan et Soubillon (conseiller socialiste d’Angers). Colongy et Boudoux du Cri Populaire qui s’attaque au Vieux (Ludovic Ménard), aux syndicalistes d’Angers et de la Bourse, s’abstiennent de prendre la parole car les syndicalistes de Trélazé « leur auraient sûrement fait un mauvais parti ». Dans le mémoire de Brachet, il est fait mention de la présence de Jouhaux. il s’agit vraisemblablement de Dumas de la C.G.T. (Le Combat, n°23 du 06/06/1913 ; AD49. : 35Jo1 : Le Cri Populaire d’Anjou. 1913-1914. n°14 du 07/06/1913. Boussion S. op. cit. Le Combat (Roubaix) n°23 du 06/06/1913.)
- 23 juin
Réunion C.G.T. ardoisiers à la salle de la Maraichère, 1800 carriers. Décision d’établir un cahier de revendication : 15% d’augmentation plus pour ceux du fond, une diminution des heures du travail ainsi que l’entretien de l’outillage au frais des exploitants. Planchenault, Péan et »Monterneau » pour Trélazé et Pilard et Ménard pour la Fédération se rende Boulevard du Roi René à Angers, pour négocier. Le 26, les sociétés refusent. Les ouvriers refusent la grève le 17 juillet. Mais, le 23 un ouvrier est congédié par un contremaître, aussitôt : grève de solidarité et réunion des ouvriers à plus de 2000 pour imposer la réintégration, le travail reprend le 25. Le 10/09 un nouveau cahier de revendication est remis à la direction des ardoisières. Le 11/09, en guise de réponse, les patrons ferment les chantiers (sauf à la Grand’Maison), le soir la troupe prend position. Le 17/09, avec le soutien financier de la commune (socialiste), le soutien de l’U.D. (Bahonneau) des « soupes communistes » sont mises en place et réservé aux syndiqués. Le 24/09, un groupe d’enfants de grévistes part pour Renazé. De nombreux carriers pour faire la jonction se font employer à la campagne. Début octobre, un nouvel exode d’enfants est organisé. Multiples conférences en soutien (Faure, Colly et Basly députés du nord, Jouhaux. Merrheim, le 2 novembre prononce un discours violent devant plus de 2000 personnes. La C° décide alors de rouvrir ses chantier le 10 mais avec une main d’œuvre étrangère (italien). Le 9/11 les carriers se rendent à la gare Saint-Laud pour accueillir les italiens, travailleurs qui se refusent à briser la grève. Le lendemain accompagnés par les carriers, les italiens demandent leur rapatriement aux frais de la compagnie. Une réception est faite en leur honneur à Trélazé avec plusieurs milliers de personnes. Le 11 ils repartent au frais de la C°. La tension augmente quand on apprend que 2 ouvriers trouvent la mort à Bel-Air de Combrée. Le 19, la C° accorde 50 c. d’augmentation. Sous la présidence de Bartuel, l’AG décide la reprise. Cependant la Commission des Ardoisières refuse d’embaucher nombre d’ouvriers radicaux, 350 d’entre eux incendient des abris de fendeurs le 25 novembre aux Fresnais. 250 ouvriers ont été congédiés définitivement, 152 ont refusés de reprendre.
(M. Poperen, un siècle…)
Pour aller plus loin : Le Travailleur du Sous-sol : n°43 et n°44 ; Photos des soupes communistes ; La Bataille Syndicaliste : n°814 du 18/07/1913, n°817 du 21/07/1913, n°820 du 24/07/1913,
d’autres journaux ne pas encore mis en ligne ; ça viendra !
Voir également plus bas. (LB.)
- Dimanche 29 Juin
À Renazé, venue des pupilles de la coopérative Angers-Doutre pour une matinée familiale contre les 3 ans. Sur tout le trajet de la gare à Renazé chanson révolutionnaires diverses à l’aller et au retour hymne au 17e et au 153e ainsi que des slogans contre les 3 ans et rassemblement pour huer l’armée, devant la caserne à 200 environs (La Bataille Syndicaliste n°805 du 09/07/1913)
- Juillet
// Lepin Arthémont est le nouveau secrétaire de la Jeunesse Syndicaliste de Trélazé (La Bataille Syndicaliste n°801 du 05/07/1913).
// Versement d’une souscription, via la Bataille Syndicaliste, faite le 26 juin à Renazé en faveur des soldats victime de la répression suite à leurs protestations après le vote de la loi sur les 3 ans. (La Bataille Syndicaliste n°802 du 06/07/1913)
// Grève des granitiers à Angers. Ces ouvriers travaillant pour les entreprises intervenant dans les cimetières réclament la fin du paiement à la tâche, l’augmentation des salaires (La Bataille Syndicaliste n°819 du 23/07/1913).
// Collecte à Misengrain pour les soldats poursuivis par la justice suite aux démonstrations de mécontentements des trouffions suite au vote de la loi des 3 ans (La Bataille Syndicaliste n°820 du 24/07/1913)
- 2 juillet
Réunion à Saumur contre la loi des 3 ans.
(Boussion S)
- 04 juillet
Salle de la coopérative (mais dans quelle ville !? probablement Angers / Trélazé d’après Bat. Synd. n°843 du 16/08/1913), réunion du Comité Fédéral des Jeunesses Syndicaliste de l’Ouest (La Bataille syndicaliste n°800 du 04/07/1913).
- 07 Juillet
Condamnation à mort de François Péan, une campagne orchestrée par les Originaires de l’Anjou, le Comité de Défense Sociale et la Ligue des Droits de l’Homme le sauvera.
- mi juillet
Constant de Saumur assiste à la 3e conférence des Bourses et des Fédérations à Paris. D’importants débats ont lieu sur le rôle et la constitution des Unions départementales et sur l’antimilitarisme (La Bataille Syndicaliste n°811 et 812)
- 15 juillet
À Saumur, début de la grève des Vanniers. Un appel à la Solidarité est lancé, les fonds sont à envoyé à Gogain (La Bataille Syndicaliste n°818 du 22/07/1913). Au début du mois de septembre, la grève perdure toujours, la ville est mise-à-l’interdit (La Bataille Syndicaliste n°837 du 10/08/1913 et n°861 du 03/09/1913)
- Août
// Grève aux carrières de granit de Bécon, chez le patron Lélard, débutée le 01/08/1913 se termine vers la mi-août par la victoire des grévistes (La Bataille Syndicaliste n°832 du 05/08/1913 et n°840 du 13/08/1913)
// Versement pour la Bataille Syndicaliste : Pilard (0.30f), subrécots ravaleurs (0.35 fr) ??, Legagneux (0.50 fr), une ou des personnes de La Daguenière (1.50 fr), Bedouet fils (1 franc), un ardoisier (0.50 f), Georget dorénavant à Lens (1 franc). Le Syndicat du Bâtiment effectue son versement mensuel de 5 francs ainsi que le Syndicat des Allumettiers (10 francs) (La Bataille Syndicaliste n°840 du 13/08/1913)
// Versement pour la Caisse de l’Entr’Aide, caisse du C.D.S., de la coopérative de l’Union de Travailleurs (5 frcs), d’ardoisiers de Renazé (don d’une partie d’un pourboire d’un guêtrage pour les victimes de Marianne, 3e versement, À bas Barthou et sa bande ! (2.50 francs), versement du 3e Congrès de Jeunesse Syndicaliste (La Bataille Syndicaliste n°841 du 14/08/1913)
// Versement du Syndicat des ardoisiers de Bel-Air Combrée, à raison de 5 francs, pour les militants emprisonnés (La Bataille Syndicaliste n°849 du 22/08/1913).
- 13 août
À Paris, à la réunion du Comité de Défense Sociale, à l’ordre du jour est noté l’Affaire Péan (La Bataille Syndicaliste n°840 du 13/08/1913)
- 15, 16 et 17 août
Paris, grande salle des syndiqués du XVe. 15,16 et 17/08. Congrès anarchiste. 60 groupes représentés, dont 36 de provinces et 24 de Paris ainsi que 24 personnes adhérents individuellement. Présence de Le Gall de Brest et Moreau de Nantes.
(La Vie ouvrière, n°95 du 05/09/1913. pp 310 à 313., La Bataille Syndicaliste n°821 du 25/07/1913, La Bataille Syndicaliste n°843 du 16/08/1913, n°844 du 17/08/1913, n°845 du 18/08/1913,
- Dimanche 16 Août
Réunion en urgence à la Coopérative de Trélazé, à 20h. Réunion lancée par le C.D.S. de Trélazé. Il s’agit probablement de l’Affaire Péan qui va être exposée (La Bataille Syndicaliste n°842 du 15/08/1913)
- Vendredi 22 Août
Conférence Bahonneau à Cholet (La Bataille Syndicaliste n°856 du 29/08/1913)
- Samedi 23 Août
Conférence Bahonneau à Mortagne (nord de la Vendée actuelle, à 10 km de Cholet) devant 200 personnes, dont de nombreux tisseurs.
- Dimanche 24 Août
Conférence Bahonneau à Vezins, chez les granitiers.
- 30 août
Article d’Émile Hamelin pour la création d’un groupe Communiste-Anarchiste à Angers.
(A.D. :35Jo1 : Le Cri Populaire d’Anjou. 1913-1914. (n°26 du 30/08/1913)
- septembre
// Le syndicat des mineurs de Noyant cotise mensuellement à la caisse de l’Entr’aide, le syndicat des allumettiers de Trélazé (Les Temps Nouveaux n°19 du 20/09/1913) ainsi que la coopérative d’Angers-la Madeleine verse une cotisation, versement publié dans le n°896 du 08/10/1913 de 5 francs de la Coopérative de la Madeleine à la Caisse de l’Entr’aide.
Subrécot d’Angers, verse 1 franc pour la caisse de soutien aux prisonniers d’après le n°864 du 06/09/1913 de la Bataille Syndicaliste. Subrécot de Renazé et Cottier versent une souscription publiée dans le n°883 du 25/09/1913.
// Le Syndicat du Bâtiment d’Angers souscrit pour 5 francs à La Bataille Syndicaliste (La Bataille Syndicaliste n°860 du 02/09/1913). Le Syndicat des Allumettiers verse 20 francs pour les mois d’Août et Septembre (La Bataille Syndicaliste n°862 du 04/09/1913).
// Le Syndicats des Ardoisiers de Renazé achète une action de la Bataille Syndicaliste (La Bataille Syndicaliste n°867 du 09/09/1913)
// HOYEZ représente le syndicat de la Métallurgie d’Angers au deuxième Congrès national des Métaux. (La Bataille Syndicaliste n°867 du 09/09/1913, numéro 868 du 10/09/1913 et du numéro 869 du 11/09/1913, numéro 870 du 12/09/1913)
- 10 septembre
Début de la grève des ardoisières (voir ci-dessous) : La Bataille Syndicaliste numéro 870 du 12/09/1913, n°871 du 13/09/1913
- 13/09/1913 à la fin septembre sur la grève des ardoisières
La Commission des Ardoisières de l’Anjou déclare le lock-out (La Bataille Syndicaliste n°872 du 14/09/1913, numéro 874 du 16/09/1913). La gendarmerie amène rapidement des renforts, l’armée s’installe également « pour protéger la propriété » (La Bataille Syndicaliste n°875 du 17/09/1913). Il faut bien retenir que l’armée joue non pas seulement un rôle de gardien au service des capitalistes mais de milice patronale puisque l’armée en cas de grève est défrayée par le patronat… ! La mairie d’ailleurs proteste contre cela (La B.S. n°878 du 20/02/1913). Bartuel –secrétaire de la Fédération du Sous-Sol– arrivé à Trélazé pour soutenir les grévistes, écrit un article sur la grève, l’état d’esprit, le besoin de solidarité pour les soupes communistes, l’exode des enfants à venir, le lock-out et l’intransigeance patronale, la présence militaire, etc. (La Bataille Syndicaliste numéro 877 du 19/09/1913). Lorsque les patrons disent venir chercher leur solde, aucun ouvrier ne vient, réunion une à deux fois par jour à la Coopérative en particulier, carte pour venir manger (?) à la Soupe Communiste (Bat. Synd n°879 du 21/02/1913). Le curé de Trélazé semble sur sollicitaions des patrons prêcher le calme et la reprise du travail, donc la triple alliance : Patrons/Armée-gendarmes/Curés ! (La Bataille Syndicaliste n°883 du 25/09/1913). Des « ouvriers » font circuler des pétitions demandant la réouverture des chantiers, publication d’une Communiqué dans la Bataille Syndicaliste n°884 du 26/09/1913 sur ces agissements et annonce d’une meeting pour le jeudi suivant (02/10 ou le vendredi 26/09 ?). L’exode des enfants, le placement d’enfants d’ouvriers grévistes chez les camarades ouvriers d’autres localités, en particulier lors de cette grève avec au moins une trentaine d’enfants à Misengrain et d’autres à Avrillé, est l’occasion d’une manifestation au chant de l’Internationale pour les accompagné à la gare. Le communiqué du jour, signé de Pierre Péan, relate le fait que la dizaine de jaunes seraient armé, cherchant probablement à semer le trouble et légitimer plus facilement la répression (La Bataille Syndicaliste n°885 du 27/09/1913).
Vendredi 26/09, à 16 heures, à la coopérative de l’Avenir du Prolétariat, Pierre Péan et Léon Jouhaux devant plus de 2000 personnes tiennent un meeting. Si Péan parle de la déconfiture de l’initiative des Jaunes, de la marche de la grève, Jouhaux exhorte à la résistance, etc. À 21 heures, à la Bourse du Travail d’Angers, réunion des Conseils Syndicaux pour amplifier le soutien aux grévistes (La Bataille Syndicaliste n°887 du 29/09/1913).
Refus de l’argent récolté par le Cri Populaire, journal plutôt de gauche radicale, organe en fait du Parti Ouvrier (je ne l’ai pas dépouillé) et considéré comme bourgeois par les ardoisiers. Les créateurs me semble-t-ils sont Boudoux, Collongy et des libertaires ont pu y écrire aussi (La Bataille Syndicaliste n°888 du 30/09/1913)
- 15 septembre
Suite à l’arrestation de Jean-Marie, secrétaire du Syndicat des Mineurs d’Epinac, les syndicats ardoisiers de Trélazé et Renazé s’engagent à verser 10 francs chaque mois, et pendant le temps de sa détention à la Santé, à sa femme et ses trois enfants.
- 19 septembre
À 20h30, à la Bourse du Travail d’Angers, réunion du groupe des Amis de la Bataille Syndicaliste d’Angers (La Bataille Syndicaliste n°876 du 18/09/1913).
- 20 septembre
p374, La Quinzaine sociale : « Jeudi 11.- Grève aux ardoisières de Trélazé. – Samedi 13. La commission des ardoisières de Trélazé répond par le lock-out à une demande d’augmentation des salaires.
(La Vie Ouvrière, n°96. 20/09/1913.)
- 27 septembre
Salle de la Maraîchère, Sébastien Faure. Devant un public nombreux, « une foule vibrante, la sortie s’effectue au chant d’hymnes révolutionnaires, mais sans incidents». Il s’agit d’une causerie dans le cadre du lock-out patronal et des grèves de Trélazé du printemps à l’automne 1913.
(Maurice Poperen, Un siècle de luttes au pays de l’Ardoise, pp105-119) (La Bataille Syndicaliste n°889 01/10/1913)
- 27 septembre
20h30, Bourse du Travail, Sébastien Faure, à l’invitation de la Section communiste-anarchiste d’Angers. Conférence sur la Ruche.
- 28 septembre
3e Congrès des Jeunesses Syndicalistes de l’Ouest. Congrès extraordinaire. Bourse du Travail de Lorient, 28/09/1913. Sont représentés, les J.S. de Brest, Lorient, Trélazé, Angers, Tours, Renazé, La Montagne, Nantes, Saint-Nazaire, Laval et présence des J.S. de la Seine. Présidence de Boulan de Trélazé, secrétaire Fédéral de J.S. de l’Ouest. Il communique les raisons de ce congrès : « Un situation nouvelle s’est créée, à mon avis, avec la loi de trois ans et l’incorporation à vingt ans, qui vont nous prendre un grand nombre des nôtres et des plus actifs. Au Congrès d’Angers, les décisions prises n’ayant pas été suffisamment appliquées, ce second point venait également militer en faveur de ce congrès. Le cas pour Trélazé de maintenir le siège fédéral vous est soumis. Trélazé ne pourra plus le supporter davantage.»
L’ordre du Jour du Congrès est le suivant : « Rapport moral et financier ; l’incorporation à vingt ans et les J.S. ; l’antimilitarisme et l’insoumission (Trélazé) ; le néo-malthusianisme ; doit-on faire de l’action antiparlementaire au sein de nos groupes (Angers) ; les sports et les amusements ; l’antialcoolisme (Brest et Saint-Nazaire) ; l’action fédérale (Brest) ; timbres fédéraux (Saint-Nazaire) ; siège de la fédération ; questions diverses. »
A cette date le siège des J.S. de l’Ouest est Trélazé. La correspondance est à adresser chez « A. Boulan, 34, La Pyramide, Trélazé ». Le siège des J.S d’Angers est à la Bourse du Travail, les réunions des J.S. de Trélazé se font le jeudi à 8h30 du soir, à la salle de la Coopérative, Malaquais ; à Renazé salle de la Coopérative l’Union Prolétarienne ; La J.S de Misengrain-La Forêt à la salle Poirier à Misengrain. (La Bataille Syndicaliste n°865 du 07/09/1913 et numéro 889 du 01/10/1913).
- Octobre
// Souscription pour la Bataille Syndicaliste : Versement du Syndicat du Bâtiment d’Angers pour 5 francs, par l’intermédiaire de Pilard 2 souscriptions à 0.75 (pour lui ?) et de Letallec pour 0.25. (La Bataille Syndicaliste n°892 du 04/10/1913).
// Les réunions de la Jeunesse Syndicaliste de Trélazé se tiennent à 20h30 tous les jeudis à la Coopérative de l’Avenir du Prolétariat de Tréalzé. Les autres lieux de réunions sont indiqués dans la Bataille syndicaliste n°904 du 16/10/1913.
- Dimanche 05 octobre
Réunion à 9h, à la Bourse du Travail d’Angers, du groupe des Amis de la Bataille Syndicaliste pour discuter des besoins d’argent de la Bataille Syndicaliste mais aussi de la grève de Trélazé (La Bataille Syndicaliste n°891 du 03/10/1913).
- Début Octobre à mi-octobre : grève de Trélazé suite
![soupe communiste la cuisine pose intérieur tente ad49cartespostalesfrad0496fi081482500250000000](https://revolutionnairesangevins.wordpress.com/wp-content/uploads/2014/02/soupe-communiste-la-cuisine-pose-intc3a9rieur-tente-ad49cartespostalesfrad0496fi081482500250000000.jpg?w=640&h=413)
AD 49. La Cuisine
Le Conseil Syndical des Serruriers de la Seine, membre du Syndicat du Bâtiment, vote pour 200 francs de solidarité avec les grévistes ardoisiers de Trélazé (La Bataille Syndicaliste n°890 du 02/10/1913). À la même date le Conseil Syndical des Terrassiers de la Seine verse la même montant de souscription de Solidarité pour les ardoisiers. Il est en outre possible que ce soit une erreur de la Bataille Syndicaliste qui a attribué par erreur aux Serruriers ce qui était fait par les Terrassiers (Bataille Syndicaliste n°891 du 03/10/1913).
Des ouvriers ardoisiers s’embauchent dans divers métiers aux alentours ce qui allègent d’autant les Caisses des Soupes Communistes. Des secours semblent versés par les mairies des Ponts-de-Cé et de la Daguenière (sous quelle forme ?) (La Bataille Syndicaliste n°892 du 04/10/1913). Vendredi 03/10/1913, conférence avec Jouhaux, Planchenault, Péan : annonce du lock-out patronal pour 3 mois ; annonce d’un nouvel exode d’enfants, annonce d’un meeting le vendredi 10/10 au Cirque-Théâtre contre le lock-out patronal (plusieurs milliers ? B.S. n°904 du 16/10), sous-entendu de Jouhaux sur les moyens à employer en cas de grève qui se prolonge, … (La Bataille Syndicaliste n°894 du 06/10/1913).
Sans doute le dimanche 05/10, un nouvel exode d’une vingtaine d’enfants à lieu, principalement vers Renazé et Pierre Gemin vient les chercher à la gare de Saint-Serge. Cela fait au total une 60 de mômes exilés loin de leurs parents à cause des patrons. Une manifestation symbolique a lieu au chant de l’Internationale. Un syndicat se crée à La Pouëze (La Bataille Syndicaliste n°896 du 08/10/1913).
Les réunions sont quotidiennes à la coopérative de l’Avenir du Prolétariat. Dénonciations des manœuvres des patrons qui tentent de faire signer des reçu de solde de tout compte à des ouvriers (la Bataille syndicaliste n°899 du 11/10/1913).
- Dimanche 12 octobre
Réunion des Amis de la Bataille Syndicaliste à 9 heures à la Bourse du Travail d’Angers. L’ordre du jour est consacré à trouvé de l’argent pour la Bataille (La Bataille Syndicaliste n°899 du 11/10/1913).
- 15 octobre
« A l’aide pour nos camarades lock-outés de Trélazé. Depuis le 10 septembre, nos camarades ardoisiers de Trélazé sont lock-outés par la rapace « Commission des Ardoisières » dont le directeur Larivière est la plus beau spécimen de despote que l’on puisse rencontrer. Ce Monsieur croit utile de faire subir à ses esclaves toutes les vexations imaginables, tout en leur octroyant des salaires de famine. Mais il n’admet pas la moindre réclamation de leur part. En réponse à de bien modestes revendications, cet arrogant personnage refuse toute discussion, ferme ses chantiers et jette sur le pavé 1500 travailleurs et leurs nombreuses familles. Il oublie, ce puissant du jour, ce parasite de l’humanité productrice que ces 1500 travailleurs ont contribué largement à l’édification de sa fortune et à celle de ces acolytes de même acabit. Il les considère, non comme des êtres humains ayant droit à la vie, mais comme des machines à produire et rien de plus. Il escompte les maintenir dans une servitude dégradante, par la misère qu’il sème parmi eux. Il pense les réduire par la famine et étouffer chez eux tout sentiment de dignité, toute velléité de revendications. Il espère détruire leur belle organisation syndicale. Confiants dans leur bon droit, fort de leur union, ayant conscience de leur dignité, nos camarades ont organisés la résistance contre les potentats de cette société rapace et inhumaine. Les soupes communistes ont été organisées à cet effet. Il y a 3000 bouches à nourrir. Nos camarades, pleins d’énergie et d’espoir, sont bien résolus à la résistance à outrance. Les tentatives de quelques jaunes inconscients, piteux valets du patronat, ont totalement échoué pour désagréger le bloc ouvrier ; Mais nos camarades escomptent aussi que, pour les aider à vaincre, la solidarité de tous les groupements se manifestera à leur égard jusqu’à la victoire complète. Leur cause est celle de tous les travailleurs conscients. Leur victoire sera celle du Prolétariat sur le Patronat. Comme pour Cransac, il faut que la solidarité ouvrière soit l’arme puissante qui permettra à nos camarades de Trélazé d’abattre l’arrogance patronale, d’obtenir satisfaction et maintenir plus puissant et plus uni que jamais leur Syndicat, lequel, en toutes circonstances, n’a jamais oublié de pratiquer la solidarité la plus large à l’égard des autres. A son tour, il appelle à l’aide. Nous nous joignons à lui et disons à tous les camarades, à toutes les organisations : Hâtez-vous d’envoyer votre obole quotidienne ! Recueillez des subsides par tous les moyens propices et rapides, pour alimenter les soupes communistes de Trélazé ! par la solidarité de tous, nous assurerons leur victoire en fortifiant la résistance. Hâtez-vous ! Camarades ! Tous pour Un, Un pour Tous, appliquez cette belle devise. Bartuel. Nota.- Adresser les fonds au camarade Guyomard, Coopérative de Trélazé (Maine-et-Loire). »
(Le Travailleur du sous-sol, n°43, 15/10)
![Grève des ardoisiers. Soupe communiste](https://revolutionnairesangevins.wordpress.com/wp-content/uploads/2014/09/soupe-communiste.jpg?w=640)
Arch. AD49. Réfectoire de la Soupe Communiste : serait-ce à l’intérieur de la Coopérative ?
Article de Georges Card, secrétaire du syndicat des ardoisiers de Misengrain. L’importance du syndicat, de venir y discuter. « Ce n’est que par le syndicat que l’on peut prétendre améliorer son sort », « ne pas dépenser son énergie en pure perte au profit de tel ou tel parti »…
(Le Travailleur du sous-sol, n°43, 15/10)
- mi-octobre à la fin octobre : grève Trélazé suite
// La situation se complique pour la tenue des Soupes communistes (La Bataille Syndicaliste n°904 du 16/10/1913, n°906 du 18/10/1913, n°914 du 26/10/1913. Le 27 octobre, le conseil national des mineurs vote 100 francs en Solidarité (B.S. n°916 du 28/10/1913)
// Tensions lors d’une tentative de réembauchage -très partiellement réussi- de « jaunes » par les patrons (La Bataille Syndicaliste n°907 du 17/10/1913). Selon un article du n°909 du 21/10/1913, ce sont 19 ouvriers des Fresnais qui acceptent cette tentative patronale. Publication d’une affiche dont le texte est reproduit dans le journal la Bataille Syndicaliste n°910 du 22/10/1913. Conférence de Laurent, membre du Syndicat de l’Alimentation, délégué par la Confédération, pour un meeting à Trélazé afin de soutenir les grévistes. Est-ce lui qui fait un texte dans le n°911 du 23/10/1913 de la Bataille Syndicaliste ? Dans le n°913 du 25/10/1913, un article de Laurent rappelle les origines de la grève et la stratégie employée par Larivière pour briser ce mouvement, en particulier faire perdurer le temps de réponse aux demandes ouvrières afin de passer l’été, une période favorable pour une grève puisque les ouvriers peuvent se faire aisément embaucher aux travaux des champs.
// Les courriers sont probablement saisis comme le montre le doute des J.S. dans la Bataille Syndicaliste n°916 du 28/10/1913 à propos de la réunion du Comité Fédéral des J.S. le 29/10/1913.
// Un article en lien avec la grève de Trélazé, au titre évocateur : « L’alliance du coffre-fort et du goupillon » révèle comment sont exploités les bretons qui cherchent dans l’exil économique un espoir de vie meilleur se font avoir par le curé qui joue le rôle de rabatteur (La Bataille Syndicaliste n°912 du 24/10/1913)
// À la fin du mois, le juge de Paix propose une conciliation. Les ardoisiers acceptent. Par ailleurs des contribuables envoient une lettre pour protester contre le coût de la présence des gendarmes et militaires à Trélazé au cas où il y aurait des troubles (La Bataille Syndicaliste n°919 du 31/10/1913). Les revendications sont toujours les mêmes : augmentation de 15% pour tous, prime versée tous les 3 mois, la répartition du travail et la suppression des ateliers spéciaux. Par ailleurs Larivière cherche à recruter des ouvriers en Bretagne (La Bataille Syndicaliste n°920 du 01/11/1913).
![grève ardoisiers](https://revolutionnairesangevins.wordpress.com/wp-content/uploads/2014/09/grc3a8ve-ardoisiers.jpg?w=640)
Grève des ardoisiers de Trélazé. Soupe communiste
- novembre
// souscription de Gilbert pour la Bataille Syndicaliste à hauteur de 1fr25 (La Bataille Syndicaliste n°923 du 04/11/1913). Le Syndicat des Allumettes verse 20 francs au journal (La Bataille Syndicaliste n°929 du 10/11/1913).
// Souscription, peut-être, des mineurs de Noyant (la Gravoyère ?) mais plus probablement de Nayant dans l’Allier (La Bataille Syndicaliste n°934 du 15/11/1913).
// Souscription versée par Bahonneau (y a t-il été pour une conférence) de la part de travailleurs de Cholet et des Jeunesses Syndicalistes de Renazé en faveur du Comité de Défense Sociale (La Bataille Syndicaliste n°954 du 25/11/1913).
- Dimanche 09 novembre
// Réunion à 10 h, à la Bourse du Travail d’Angers du Groupe des Amis de la Bataille Syndicaliste d’Angers (La Bataille Syndicaliste n°927 du 08/11/1913)
- début novembre à la mi-novembre : grève des ardoisières
// Le 27 et 28 octobre, la CE de la fédération nationale de l’industrie des mines, minières et carrières ; envoie un secours de 100 francs à Trélazé + décision des membres de la CE d’une propagande sur la grève de Trélazé dans leur régions respectives.
Ordre du jour du syndicat de Segré et environs, réunit à Nyoiseau au café Faribault, veulent intensifier la propagande syndicale + envoi de 20f25c à Trélazé.
Article de Martin-Coupaye du syndicat ardoisier de Fumay (Ardennes) et membre de la CE fédérale du sous-sol, de l’importance de leur lutte, pour les 8 heures et les retraites, + versement de 200 francs par mois du syndicat de Haybes (Ardennes) durant toute la grève en faveur des soupes communistes de Trélazé.
(le Travailleur du Sous-sol, n°44 du 15/11)
// Dimanche 02 Novembre : Meeting avec A. Merrheim, devant 4000 personnes environs en Solidarité avec les ardoisiers. Il annonce se lancer dans une série d’article avec des chiffres, des faits sur les raisons de la grève, l’exploitation patronale, etc. (La Bataille Syndicaliste n°928 du 09/11/1913 ; n°930 du 11/11/1913 ;
// Lundi 03 novembre. Gréve générale de tous les bassins ardoisiers La Bataille Syndicaliste n°922 du 03/11/1913.
// Après une réunion de la direction, Lariviere fait savoir qu’il refuse l’arbitrage de conciliation proposé par le Juge de Paix (La Bataille Syndicaliste n°923 du 04/11/1913). Une affiche des ardoisiers est faite pour démontrer, une fois de plus, la mauvaise foi patronale (La Bataille Syndicaliste n°924 du 05/11/1913). Appel aux secours des ardoisiers pour faire « bouillir les soupes » (La Bataille Syndicaliste n°925 du 06/11/1913). On sent que la situation financière se complique, les appels deviennent incessants dans les journaux. La Commission, elle, cherche à embaucher à tout prix, elle envoie des émissaires chercher de futurs esclaves, oups, de futurs salariés dans divers centres ouvriers. Le Syndicat demande aux différents syndicats et journaux ouvriers de relayer que Trélazé est mise à l’interdit, c’est-à-dire, qu’il est interdit aux ouvriers extérieurs de venir se faire embaucher dans cette localité (La Bataille Syndicaliste n°927 du 08/11/1913) ; il est toutefois étonnant que ce ne fut pas fait avant.
// Lundi 10 Novembre
![bat synd 932 13111913 photo dune partie du groupe](https://revolutionnairesangevins.wordpress.com/wp-content/uploads/1913/03/bat-synd-932-13111913-photo-dune-partie-du-groupe.jpg?w=640&h=441)
Sources : BNF / Gallica. La Bataille Syndicaliste n°932 du 13/11/1913. Une partie des camarades italiens
30 ouvriers Turinois, provenant d’Italie, apprenant pourquoi ils ont été embauchés, refusent de faire les jaunes et se joignent aux camarades grévistes. Une belle leçon de Solidarité et une victoire morale pour les ouvriers ardoisiers (La Bataille Syndicaliste n°930 du 11/11/1913 et n°932 du 13/11/1913).
// mi novembre : création de Comités de Soutien à Paris, Arcueil-Cachan (Francisque HALOPÉ), Clichy (GÉREC reçoit les souscriptions) par d’anciens ardoisiers trélazéens (La Bataille Syndicaliste n°934 du 15/11/1913) et n°935 du 16/11/1913 pour les dates de réunions et de permanence (au local du Syndicat de la maçonnerie-pierre). Un bel exemple de Solidarité ouvrière est aussi à remarquer : ce sont les selliers de Paris, qui en grève, organisent une soirée de soutien pour eux à la salle Wagram. La somme qu’ils récolteront, ils partageront en deux : une partie pour eux et l’autre moitié pour les ardoisiers en grève (la Bataille Syndicaliste n°932 du 11/11/1913). L’union des Syndicats de Seine-et-Oise met également en place des listes de souscriptions pour les grévistes/lock-outés (La Bataille Syndicaliste n°935 du 16/11/1913). Louis Perron organise une collecte sur des chantiers dans le secteur de Saint-Ouen, Gérec et Hervo (Herviou ?) en font également (La Bataille Syndicaliste n°938 du 17/11/1913).
![soupe coco](https://revolutionnairesangevins.wordpress.com/wp-content/uploads/2014/04/soupe-coco.jpg?w=640)
sources : site de vente en ligne Delcampe, elle coûte 100 balles si quelqu’unE veut me faire un cadeau, faut pas hésiter ! ici une Soupe Communiste à Trélazé mais à quelle date ? sans doute cette même année, beaucoup d’éléments sont présents et similaires sur l’autre CPA (tas de bois, disposition de la tente par rapport au bois et au buisson, espèce de palox sur le tas de bois…)
- 12 novembre
À la carrière de la Forêt, à Bel-Air, Combrée, 3 ouvriers carriers sont tués, écraser par un bloc de pierre de 63 tonnes, 2 autres ouvriers sont gravement blessés. Péan de la C.G.T. de Trélazé et Dumoulin viennent aux obsèques et y font des discours. La Compagnie des Ardoisières est mise en cause, est même moralement responsable, puisqu’elle a poussée à la surproduction pour pallier le lock-out qu’elle inflige aux ardoisiers de Trélazé (La Bataille Syndicaliste n°932 du 13/11/1913 et n°933 du 14/11/1913, n°935 du 16/11/1913).
- mi-novembre
À Renazé, devant l’insistance des ouvriers qui demandent que leurs familles soient admis au même régime qu’eux et avoir accès au médecin de leurs choix mais payé par la Compagnie, le Syndicat -bien que ne semblant pas très motivé par cette question- et devant le refus de dialogue de la direction, convoque une Assemblée générale et pose la question de savoir s’ils sont prêts à faire grève pour obtenir ce nouveau droit. La réponse est oui (La Bataille Syndicaliste n°933 du 14/11/1913).
- Grève de Trélazé : mi-novembre à la fin du mois
// les 14 et 16 novembre, après le drame de Bel-Air et « la passivité » des ouvriers de là-bas, deux meetings ont lieu devant environ 2000 personnes avec Péan, Dumoulin et Bartuel pour raconter ce qu’ils ont vu, flétrir la Compagnie des Ardoisières responsable du drame et du lock-out de Trélazé (La Bataille Syndicaliste n°936 du 17/11/1913).
// Affiche collée à Trélazé en particulier après le drame de Bel-Air
![bat synd 937 18111913 greve trelaze affiche trelaz](https://revolutionnairesangevins.wordpress.com/wp-content/uploads/1913/03/bat-synd-937-18111913-greve-trelaze-affiche-trelaz.jpg?w=640&h=926)
Arch. BNF / Gallica. Extrait de la Bataille Syndicaliste n°938 du 17/11/1913.
// La question du terme, le loyer se pose dans certains ménage. La décision est claire, si d’aventure des proprios essaient d’expulser, « des mesures énergiques seront prises » (La Bataille Syndicaliste n°938 du 19/11/1913).
// 20 novembre : Dans la rubrique, les faits de la quinzaine sociale, p. 635, « Lundi 3, Grève de 24h dans les centres ardoisiers de l’Anjou par solidarité avec les grévistes de Trélazé »
« Mardi 5, les ardoisières de Trélazé refusent l’arbitrage »
« Mardi 11, une trentaine d’ouvriers carriers italiens embauchés pour Trélazé, refusent de faire les jaunes. » (La Vie ouvrière, n°100, 20/11/1913)
// 20 novembre : annonce de la reprise du travail par une demi-victoire (augmentation de 50 centimes pour les fonceurs) mais annonce à demi-mot que la répression va être importante. Et là, c’était bien l’objectif du patronat : s’attaquer au Syndicat comme annoncé à plusieurs reprises depuis le lock-out/grève (La Bataille Syndicaliste n°949 du 20/11/1913). L’ordre du jour appelant à la reprise du travail, montre bien que la misère est grande, les gens épuisé et que le patronat ne s’adresse pas au Syndicat pour annoncer la nouvelle de l’augmentation (La Bataille Syndicaliste n°949 du 20/11/1913). Pire, après la reprise du travail, Larivière fait renvoyé 500 ardoisiers, parmi les combatifs forcément, les « soupes communistes » continuent donc de fonctionner pour nourrir tout ce monde (La Bataille Syndicaliste n°952 du 23/11/1913).
- 27 novembre
Réunion au café Deniau à Angers (5e réunion de l’année) Mais existe un autre groupe à Trélazé/Justices. Hamelin Émile intervient pour la création d’un groupe Communiste-Anarchiste.
- Décembre
// Au Premier décembre 1913, 5800 francs et 65 centimes ont été versés par des syndicats pour les ardoisiers de Trélazé en lutte dont 1222,3 de Renazé ; 726 f de Misengrain ; 619,85 f de Bel-Air ; 145 f de la Pouëze ; 271f20 d’Avrillé, 94 f de Saint-Pierre-Montlimard ; 219,7 du Pavillon d’Angers ; 60f5 de Segré, etc.
(Le Travailleur du sous-sol, n°46 du 15/01/1914).
// Pilard verse 0.50 de souscription pour la Bataille Syndicaliste (La Bataille Syndicaliste n°953 du 04/12/1913). Le Syndicat des Allumettiers pour 10 francs de la Bataille Syndicaliste (La Bataille Syndicaliste n°967 du 18/12/1913).
// Souscription pour 45 francs, en deux versements, du Comité de Défense Sociale de Trélazé pour le C.D.S. de Paris (La Bataille Syndicaliste n°956 du 07/12/1913).
// Souscription du Syndicat des Allumettiers de Trélazé pour les grévistes de la Sellerie militaire de la région parisienne (dépendant des Cuirs et Peaux), qui eux-mêmes en grève avait donné des sous pour les ardoisiers (La Bataille Syndicaliste n°956 du 07/12/1913). Les Tisserands de Cholet versent pour 10 francs (La Bataille Syndicaliste n°967 du 18/12/1913).
- Dimanche 14 décembre
Réunion du groupe des Amis de la Bataille Syndicaliste à la Bourse du Travail d’Angers à 9 heures (La Bataille Syndicaliste n°961 du 12/12/1913).
- 31/12/1913
À Renazé, les Jeunesses Syndicalistes organisent le Réveillon, sous forme d’une soirée ludique avec orchestre, chant et interventions diverses comme une causerie sur la Bataille Syndicaliste (La Bataille Syndicaliste n°971 du 22/12/1913).